J'en ai assez vu de ces yoyos - je boude je hurle, je frappe, je pleure versus je te saute au cou je fais des bisous en sautillant - pour n'avoir qu'un mot pour ce genre de nanas : pétasse.
Vivant sur un campus, je vois les comportements amoureux des gosses au quotidien. Et l'impression que ça me laisse, c'est que beaucoup de jeunes chinois semblent "dramatiser" leurs sentiments. Au sens littéral. On dirait que leur amour doit être comme à la télé, avec les même scènes d'une intensité... heu... intense.
La fille outrée, blessée, qui fixe son mec sans bouger, sans un mot, des flammes dans les yeux et les lèvres à peine entrouvertes... pendant des plombes. Les crises d'hystérie absolue (j'ai quand même vu une fille sur le rebord de sa fenêtre avec son mec en bas en train de hurler "ne saute pas, je t'en prie !"). Les disputes où on en vient aux mains, et que je te jette par terre, et que je te saisis les poignets, et que mon étreinte se relâche et que ça finit en câlin parce qu'au fond on s'aime...
Hé mais sérieux, il n'y a plus que dans les films et séries les plus pourraves qu'on voit encore ça !
Et les déclarations d'amour publiques, c'est pas de la folie douce ? Le mec dans un cœur dessinée en chandelles, avec chorale de potes, et tout le monde autour qui hurle comme à un concert de K-pop... Il y en a quand même pour m'expliquer que c'est romantique. - "Ha ouais, et quand le mec se prend un vent en public, c'est romantique ?" - "Ho tu vois toujours le mauvais côté des choses..."
J'ai abordé le sujet à maintes reprises et je me heurte presque toujours à un mur d'incompréhension.
La seule chose rassurante c'est que je sais de façon certaine qu'elles ne sont pas toutes comme ça. Une petite minorité de non-pétasses est bien là. Je travaille toujours à la mise au point d'un détecteur, mais c'est pas encore au point (il ne détecte que les filles du Henan nées en juillet fortes au ping pong).