La Corée du Nord bombarde une île sud-coréenne

Effectivement l'argument est recevable mais ne démontre pas la conclusion.

Ceci dit même les perdants sont parfois vainqueurs (Japon et l'Allemagne au sortir de la deuxième guerre mondiale, qui se sont réindustrialisé à une vitesse folle, du reste si les nazis avaient gagné leur avenir aurait-il été si bon ?). Bon cette dernière phrase est une parenthèse complètement hors-sujet.
 
La Chine serait prête à lâcher la Corée du Nord (Figaro)

Les câbles diplomatiques publiés par Wikileaks révèlent que Pékin ne s'opposerait pas à une réunification de la Corée sous la direction de Séoul.

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La Corée du Nord serait de plus en plus isolée. Sa grande alliée, la Chine, a perdu patience face aux démonstrations de force de Pyongyang, selon une série de câbles diplomatiques, publiés par WikiLeaks. Ils révèlent mardi que Pékin ne s'opposerait pas à une réunification de la Corée sous la direction de Séoul. Pour la jeune génération de dirigeants chinois, Pyongyang , qui se comporte en «enfant gâté», ne constitue plus un allié utile ou fiable.



Attaché à la stabilité de la région, Pékin désavoue le programme nucléaire nord-coréen, selon ces documents. Dans un câble, un ambassadeur chinois le qualifie de «menace pour la sécurité mondiale» et de «problème préoccupant à résoudre». Un collègue diplomate, cité dans un autre télégramme, souligne que la dictature du «Cher Leader» est «allée trop loin» en pratiquant au printemps 2009 un second essai nucléaire. Même diagnostic pour un vice-ministre chinois des affaires étrangères, peu après le lancement de Pyongyang d'une fusée au large du Japon en avril 2009. «Pyongyang veut (avec cette manœuvre) engager directement des négociations avec Washington et se comporte comme un enfant gâté qui veut attirer l'attention d'un adulte», analyse He Yafei, qui encourage les Etats-Unis à réengager directement le dialogue avec Kim Jong-Il.

Washington et Pékin se renvoient la balle

Les câbles de WikiLeaks suggèrent que la Chine attend que les Etats-Unis mènent activement les négociations sur le nucléaire avec Pyongyang. Au grand dam de Washington, qui désirerait voir Pékin user de son influence sur son allié. «Les Etats-Unis sont le seul pays qui pourrait faire des progrès dans les discussions avec la Corée du Nord», assure un diplomate chinois à un collègue américain. Arguments à l'appui, il explique que les pressions des officiels chinois sur les Nord-coréens pour qu'ils reprennent les négociations avec les Occidentaux ont échoué. Discours identique du côté de Séoul. D'après un télégramme, le vice-ministre sud-coréen des Affaires étrangères Chun Yung-Woo a confirmé en février 2009 à l'ambassadrice américaine que le poids de Pékin sur Pyongyang était surestimé. Dans un autre télégramme, le vice-ministre chinois minimise, lors d'une entrevue avec des dignitaires américains, la visite du premier ministre chinois en Corée du Nord. «On peut ne pas les aimer beaucoup, mais ce sont nos voisins», tranche-t-il.


Les télégrammes montrent également les doutes chinois sur le futur de la dictature de Kim Jong-Il. La chute du régime du «Cher Leader» est envisagée concrètement. Un câble rapporte que Pékin estime à 300.000 le nombre de réfugiés Nord-Coréens qu'il pourrait accueillir avant de fermer sa frontière en cas de crise politique suivant la mort de Kim Jong-Il. Lors d'un dîner avec son homologue américain, l'ambassadeur chinois au Kazakhstan confie voir dans la décision du Kim Jong-Il de désigner son fils comme successeur une offensive pour rétablir son autorité, face à l'armée qui contrôlerait réellement le pays .


La Chine voit aussi à long-terme et ne s'opposerait pas à une réunification des deux Corées. Le vice-ministre sud-coréen des Affaires étrangères Chun Yung-Woo a relaté à l'ambassadrice américaine sa conversation avec deux dirigeants chinois. Selon le vice-ministre, ceux-ci sont «prêts à accepter la nouvelle réalité» : «Pyongyang a désormais peu de valeur en tant qu'Etat tampon entre la Corée du Sud et le Japon». Cette vue aurait gagné du terrain parmi les décideurs chinois, assure le vice-ministre sud-coréen. «La Chine refuserait certainement la présence de soldats américains dans la zone démilitarisée entre les deux Corées mais serait à l'aise avec une Corée réunifiée, contrôlée par Séoul», affirme Chun Yung-Woo. De même Pékin «accepterait que cette Corée entretienne une alliance bienveillante avec les Etats-Unis du moment que cette nouvelle entité n'est pas hostile à la Chine». «Des immenses opportunités commerciales et d'échanges de mains d'œuvres pour les entreprises chinoises apaiseraient les doutes de Pékin sur une Corée réunifiée», auraient conclu les dirigeants chinois, très pragmatiques. La transition pourrait se faire sans heurts. Le vice-ministre coréen des Affaires étrangères estime que la Chine n'interviendrait pas militairement si le régime de Kim Jong-il s'effondrait. Pour Chun Yung-Woo, Pékin sait que ses intérêts économiques passent par Séoul, Tokyo et Washington.
 
C'est amusant ces leaks (fuites) qui tombent opportunément comme pour afficher un désavoeu non-officiel mais pile au bon moment.

En attendant on vient d'assister l'air de rien à la première trahison de la Chine envers l'un de ses alliés.


A propos, pourquoi avoir balancé des fuites aussi outrageuses surtout en ce qui concerne la deuxième partie ?
Parler d'une réunification de la Corée "contrôlée par Séoul" revient clairement à dire au monde entier : nous les "décideurs" et "jeune génération de dirigeants chinois" sommes prêts à envisager l'objectif de renverser le pouvoir au nord contre son gré pour réunir le pays sous la houlette de Séoul. Je ne suis pas certain que ça aille dans le sens d'un apaisement, pas sûr que le pouvoir en Corée va apprécier la fuite, pas sûr non plus que le fait de dire que c'est seulement "à long terme" explique la nécessité de devoir dire ça précisément *maintenant*.

Après tout la situation avait semble-t-il autant de chances de retomber que de s'entretenir alors pourquoi ne pas attendre ? Que signifie à votre avis ce ALL-IN ?

(Note : penser à ouvrir un nouveau sujet, où voir le feu d'artifice pour le 1er de l'an).
 
Dernière édition:
[h=1] Corées: Séoul riposte après des tirs
[/h] AFP

La marine sud-coréenne a riposté à des tirs d'artillerie de Pyongyang près de la frontière maritime entre les deux Corées, en mer Jaune, a indiqué mercredi le ministère de la Défense à Séoul. La marine a entendu le tir de trois obus et a vu l'un d'eux tomber près de la frontière maritime, dont le nom officiel est la Ligne de limite nord (Northern limit line, NLL) et qui constitue la partie maritime de la frontière intercoréenne, a indiqué le ministère. "Nous avons répondu en tirant trois obus qui ont atterri près de la NLL", a déclaré à l'AFP un porte-parole du ministère.

Un des obus tirés par le Nord est tombé près de l'île sud-coréenne de Yeonpyoang, qui avait été bombardée par Pyongyang fin novembre 2010 (faisant 4 morts). "Nous tentons de vérifier si ces tirs ont été accidentels ou intentionnels", a indiqué un responsable gouvernemental sous couvert de l'anonymat, à l'agence sud-coréenne Yonhap.
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Bonjour,

Tests de réactivité militaire. Les sud coréens ont bien fait de tirer le même nombre d'obus dans le mêmes conditions, ou comment allier interactivité a précision.

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