L'armée sud-coréenne a été placée en alerte maximale après des tirs d'obus nord-coréens mardi 23 novembre contre l'île sud-coréenne de Yeonpyeong, située à l'ouest de la péninsule, où se trouve un détachement de l'armée, a indiqué le ministère de la défense sud-coréen.
"Une unité d'artillerie nord-coréenne a déclenché des tirs de provocation à 14 h 34 (6 h 34, heure de Paris) et les troupes sud-coréennes ont immédiatement répliqué", a indiqué à l'AFP un porte-parole du ministère. L'armée sud-coréenne a donné l'ordre à ses avions de combat F16 de survoler l'île. Peu après 16 heures (8 heures à Paris), les médias sud-coréens ont indiqué que les tirs avaient cessé. Séoul a convoqué une réunion extraordinaire de son cabinet de sécurité. "La réponse aux tirs d'artillerie nord-coréens doit être ferme", a déclaré le président sud-coréen, Lien retiré.
Les obus nord-coréens auraient fait un mort et au moins quatorze blessés parmi des soldats, dont trois grièvement, selon l'armée. D'après la télévision KBS, un soldat a été tué. Des habitations auraient également été touchées et les habitants de l'île seraient en cours d'évacuation. "Au moins dix maisons ont brûlé. On nous a donné l'ordre par haut-parleur de quitter nos maisons", a déclaré Lien retiré, un habitant de l'île située en mer Jaune, une zone disputée par les deux Corées et où se sont produits d'autres incidents par le passé.
Ces tirs interviennent alors que l'émissaire américain pour la Corée du Nord, Lien retiré, a quitté Tokyo pour Pékin. Il doit y rencontrer mardi des responsables chinois pour évoquer le dossier de Pyongyang, quelques jours après la révélation de l'existence d'un site d'enrichissement nucléaire dans ce pays.
Mardi matin, Moscou a mis en garde les deux Corées contre une escalade, tandis que le porte-parole du ministère des affaires étrangères chinois à Pékin a exhorté les deux parties à "faire davantage pour contribuer à la paix", et jugé impératif de renouer les négociations à six sur le démantèlement du programme nucléaire militaire de Pyongyang. Pékin est l'unique allié économique et diplomatique de la Corée du Nord, dont le dirigeant Lien retiré s'est rendu deux fois en Chine depuis le début de l'année.
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