LE MONDE ...
C'est l'ivresse des grands nombres : en 2010, 8 millions de bébés chinois sont nés par césarienne. Soit un sur deux. Un taux à comparer avec les 21 % enregistrés en France, déjà considérés comme relativement élevés et qui font suspecter des abus. Pour mieux saisir l'ampleur du phénomène, poursuivons avec d'autres chiffres publiés mercredi 20 août dans une étude parue dans le British Journal of Obstetrics and Gynaecology (BJOG). Très bas dans les années 1980, le taux de césariennes en Chine a explosé avec le développement économique du pays, passant de 3 % en 1988 à 39 % en 2008 et à 52 % deux ans plus tard ! Au point que des chercheurs de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) ont, Lien retiré dans certaines régions du monde, dont la Chine. Dès 1985, l'OMS a d'ailleurs expliqué que rien, sur le plan médical, ne justifiait de dépasser un taux de naissances par césarienne supérieur à 10-15 %.
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Mais il y a aussi des risques à long terme et, selon l'étude du BJOG, c'est là que le taux extravagant de césariennes en Chine pourrait se retourner contre les femmes et le système de santé. Une césarienne n'est pas un acte banal, anodin. Il s'agit d'une véritable intervention chirurgicale dont la principale séquelle est une cicatrice dans la paroi de l'utérus. Celle-ci peut s'avérer une véritable faiblesse par la suite, notamment si une autre grossesse intervient. La cicatrice peut lâcher lors du travail (risque qui justifie souvent le recours à une autre césarienne), causer des problèmes d'implantation du placenta, entraîner des hémorragies ou des hystérectomies d'urgence. Tant que l'on n'a qu'un seul bébé, ce qui est souvent le cas en Chine, cela ne prête pas vraiment à conséquence. Mais, indique l'article du BJOG, avec l'assouplissement de la politique de l'enfant unique qui a été décidé fin 2013, tous ces risques pourraient subitement resurgir... L'étude conclut laconiquement qu'"avec des césariennes répétées, l'actuelle balance bénéfice-risque changera". Un euphémisme pour dire qu'après une épidémie de césariennes, on pourrait assister en Chine à une épidémie de problèmes gynécologiques.
http://pan.baidu.com/s/1hqqYLxi
C'est l'ivresse des grands nombres : en 2010, 8 millions de bébés chinois sont nés par césarienne. Soit un sur deux. Un taux à comparer avec les 21 % enregistrés en France, déjà considérés comme relativement élevés et qui font suspecter des abus. Pour mieux saisir l'ampleur du phénomène, poursuivons avec d'autres chiffres publiés mercredi 20 août dans une étude parue dans le British Journal of Obstetrics and Gynaecology (BJOG). Très bas dans les années 1980, le taux de césariennes en Chine a explosé avec le développement économique du pays, passant de 3 % en 1988 à 39 % en 2008 et à 52 % deux ans plus tard ! Au point que des chercheurs de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) ont, Lien retiré dans certaines régions du monde, dont la Chine. Dès 1985, l'OMS a d'ailleurs expliqué que rien, sur le plan médical, ne justifiait de dépasser un taux de naissances par césarienne supérieur à 10-15 %.
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Mais il y a aussi des risques à long terme et, selon l'étude du BJOG, c'est là que le taux extravagant de césariennes en Chine pourrait se retourner contre les femmes et le système de santé. Une césarienne n'est pas un acte banal, anodin. Il s'agit d'une véritable intervention chirurgicale dont la principale séquelle est une cicatrice dans la paroi de l'utérus. Celle-ci peut s'avérer une véritable faiblesse par la suite, notamment si une autre grossesse intervient. La cicatrice peut lâcher lors du travail (risque qui justifie souvent le recours à une autre césarienne), causer des problèmes d'implantation du placenta, entraîner des hémorragies ou des hystérectomies d'urgence. Tant que l'on n'a qu'un seul bébé, ce qui est souvent le cas en Chine, cela ne prête pas vraiment à conséquence. Mais, indique l'article du BJOG, avec l'assouplissement de la politique de l'enfant unique qui a été décidé fin 2013, tous ces risques pourraient subitement resurgir... L'étude conclut laconiquement qu'"avec des césariennes répétées, l'actuelle balance bénéfice-risque changera". Un euphémisme pour dire qu'après une épidémie de césariennes, on pourrait assister en Chine à une épidémie de problèmes gynécologiques.
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