Merci pour vos réponses, même les plus dures.
A ceux qui ont justement été durs, je dirais que je comprends votre point de vue et je suis plutôt d'accord avec votre jugement sur moi. Mais vous devez savoir d'un autre côté combien c'est fréquent que des gens se quittent après avoir eu un enfant. 50% des mariages en France se finissent par un divorce, dans un nombre certain de cas il y a un enfant, est-ce à dire qu'une partie conséquente de la population est irresponsable ?
Je pense qu'être responsable envers l'enfant, c'est lui donner l'amour et l'attention dont il a besoin pour grandir et s'épanouir. Il y a des familles monoparentales qui le font très bien. Toutes les mères ou pères de famille célibataire sont-ils irresponsables ?
Tout dépend de ce que je vais faire maintenant (ou plutôt de ce que je vais réussir à faire maintenant).
Il y a quelques années, j'étais "de l'autre côté", comme vous, spectateur des relations difficiles, que je jugeais d'un air dédaigneux. "Comment peut-il(elle) supporter tout ça ?!", "Si j'étais lui (elle), je serais déjà parti depuis longtemps". Seulement, croyez-moi, ces choses sont insidieuses. Au début il n'y a aucun problème -personne n'est assez fou pour accepter des problèmes pareils avec un esprit clair et indépendant-, les problèmes commencent que lorsque vous êtes amoureux.
Sans compter tout ce que vous mettez sur le compte de la culture et que vous apprenez à relativiser plus tard.
Quand je dis que j'ai été faible, c'est parce que mes sentiments m'on amené à tenter de l'empêcher de s'en aller, et j'ai cru que son attitude s'améliorerait après avoir eu un enfant après me l'avoir réclamé deux ans durant, j'ai pensé qu'elle changerait d'attitude. Pour le reste, j'assume totalement. Sachez également que je lui ai demandé d'avorter dès que j'ai su, car elle avait déjà commencé à redevenir violente (et donc à ne plus respecter sa promesse) à ce moment-là. Mais elle a refusé. Que pouvais-je y faire ? Je n'ai pas le droit de l'y forcer. Ai-je été stupide et berné facilement ? Oui.
Par contre, sachez elle n'est pas l'archétype de la femme vénale. Elle ne dépense pas sans compter, au contraire, elle veut mettre le moindre centime de côté pour acheter une maison. Au point que l'on parcours à pieds parfois plus d'un kilomètre pour acheter un produit moins cher de deux centimes. Hier soir encore, elle pleurait en disant : "Tous mes amis, toute ma famille, tous ont eu une maison lors de leur mariage. Pourquoi pas moi ? Qu'ont-ils de plus que moi ?".
Elle m'a même avoué avoir pensé à se suicider avant de se remettre à pleurer de plus belle. Elle souffre elle aussi de cette situation. Elle "explose" par des périodes de crise, le reste du temps elle est gentille même adorable, et c'est la raison pour laquelle j'ai voulu rester avec elle. Elle est également victime de la situation (en replaçant le terme "victime" dans son contexte). Elle pense que de ne pas avoir de maison au début de sa vie, c'est l'avoir raté.
Depuis avant-hier soir, elle ne me parle presque pas, sauf pour dire ce que je vous viens de vous écrire. Ce soir, elle refuse même de me regarder et m'évite. Je pense qu'elle a un sentiment complexe de culpabilité (elle se sent coupable de ne pas avoir écouté mes mises en gardes avant le mariage, celles qui insistaient sur le fait que je n'ai pas beaucoup d'argent) et une sorte de haine vis-à-vis de moi (à ses yeux, je suis fautif de ne pas avoir d'argent, surtout de ne pas arriver à trouver un moyen d'y remédier).
En ce qui concerne les solutions, là encore je vous remercie pour vos points de vue nombreux et étayés, parfois agrémenté d'un peu d'humour. Bien que je ne sois pas disposé à en rire vu ma situation, je comprends que ça ne soit pas le cas pour les 旁观者.
Pour le moment, elle est enceinte, difficile de la renvoyer chez elle, non ? Et puis moi je me sentirais coupable...n'est-ce pas encore plus irresponsable de la faire s'en aller dans ces conditions ? La bienséance voudrait que j'attende, mais même après, comment s'y prendre ?
Merci, merci, mille merci pour vos réponses. Vous m'aidez beaucoup.