Merci pour ton retour d'experience malheureusement riche en informationBonjour JenJen, et les forumers.
Je me permets de mettre en lumière certaines infos qui ont plus trait à des légendes urbaines, malgré les textes de lois. Et cela vient de ma propre expérience:
- l'enfant est chinois, et uniquement chinois en Chine. Point final. Le fait d'avoir un passeport français n'y change absolument rien. S'il a déjà eu un exit permit et/ou un travel document dans le passé, il devient malheureusement un chinois de seconde zone. Pour faire ces documents (cétait le cas en 2012), les autorités chinoises détachent la partie droite du birth certificate, sans lequel il n'est normalement pas possible d'obtenir un passeport chinois ou d’être inscrit sur le hukou. Malheureusement donc aucun document officiel pour l'enfant.
- le divorce français peut-être reconnu dans le monde entier (incluant HK et Macao), à l'exception de la Chine continentale. Ce jugement de divorce français peut cependant être reconnu en Chine pour prouver que les parents sont séparés. Par contre, la Chine ne reconnaitra pas la partie du jugement concernant la garde de l'enfant, ni le volet financier.
- l'enlèvement parental n'existe pas en Chine. Tout du moins, ce n'est pas un crime, et la Chine n'a pas de problème avec cela. C'est terrible, mais c'est ainsi. D'ailleurs, lorsqu'un couple veut se séparer en Chine, et que la garde de l'enfant pourrait poser problème, les avocats préconisent à leur client d'enlever l'enfant pendant 6 mois, et ensuite de demander le divorce. Le juge verra que l'enfant vit avec le parent depuis 6 mois, et conclura que pour le bien de l'enfant, il ne faut pas changer.
- Dans ce cas précis, vous êtes toujours mariés en Chine, et donc avez autant de droit l'un que l'autre vis à vis de l'enfant. [...]
- Les administrations françaises ne bougeront pas le petit doigt. Les enjeux économiques sont trop importantes, et la France se courbe devant la grande Chine. On peut toujours se dire que l'enfant est un citoyen français, et qu'il a été enlevé, et que bien évidemment la France ne peut pas rester les bras croisés, c'est pourtant ce qu'il se passe. Ils te verront plus comme une personne chiante, problématique, qu'une citoyenne française et un mineur français qu'il faut aider. C'est très frustrant et rageant (je parle de mon expérience avec les consulats de Shanghai, de Wuhan, l'ambassade à Beijing, le consulat de Montréal et tout en haut de l'affiche du MAE). Autant dire qu'il ne faut s'attendre à rien de la part de notre beau pays. Mieux vaut être canadien ou grec, car ces gouvernements ne rigolent pas avec l'enlèvement parental, quand la France s'en lave très facilement les mains.
J'ai surement oublié des choses, mais voilà ma réaction à chaud sur un sujet très sensible pour moi au vu de ma malheureuse expérience.
J'en reviens à ce que j'évoquais un peu plus haut. Dans les cas extrêmes si tu peux pas solutionner un problème juridique frontalement, attaques en biais...
Méthode classique et souvent efficace.
Donc à défaut de pouvoir faire valoir directement des droits parentaux, mieux vaut parfois glisser à l'échelon supérieur au niveau infraction.
Selon moi et peut être que je me trompe dans un pays comme la chine mais en agissant ainsi tu responsabilises d'avantage le service public pour son inaction et joue la carte sensible du principe de précaution.
Plus de chance de faire bouger les choses ainsi....