Saurons-nous encore produire de l’électricité en France ?

Au Niger, la France évacue ses ressortissants en raison de la dégradation de la situation


1 aout 2023

La France redoutant l'escalade de la violence au Niger, où un coup d'Etat militaire a renverser le président légal, a décidé d'évacuer les quelque 500 à 600 ressortissants français présents dans la capitale, Niamey.

Extrait : Le Mali et le Burkina Faso, dirigés par des militaires, ont averti qu'ils soutiendraient la junte en cas d'intervention de l'armée française, une opération démentie par le quai d'Orsay.
Signe des tensions au Niger, où un coup d'Etat de l'armée a renversé le président Mohamed Bazoum, la France a commencé mardi à évacuer ses ressortissants au Niger. Paris qui soutient le président déchu prenait également acte de la mise en garde du Burkina Faso et du Mali, pays voisins également dirigés par des militaires, contre toute intervention armée visant à le rétablir dans ses fonctions.

« Face à la dégradation de la situation sécuritaire au Niger, et profitant du calme relatif dans Niamey, une opération d'évacuation par voie aérienne est en cours de préparation depuis Niamey »
, a écrit mardi l'ambassade de France aux Français du Niger, ce qu'a confirmé le ministère des Affaires étrangères à Paris. Cette évacuation « aura lieu très prochainement et sur un laps de temps très court », a souligné l'ambassade, précisant qu'elle fait l'objet « d'une coordination avec les forces nigériennes ». Quelques 500 à 600 ressortissants français sont actuellement présents au Niger, selon Paris.


Au niveau uranium il vaudra mieux eviter de se facher avec le Kazakhstan et l'Ouzbékistan , car je doute que le Canada et l'Australie nous fassent des cadeaux , au vu que les Etats Unis sont dependant du Canada en importation , il reste la Namibie ? :hum:
 
Dernière édition:
Au niveau uranium il vaudra mieux eviter de se facher avec le Kazakhstan et l'Ouzbékistan , car je doute que le Canada et l'Australie nous fassent des cadeaux , au vu que les Etats Unis sont dependant du Canada en importation , il reste la Namibie ? :hum:
Tant qu'on ne fasse pas comme les ricains à envahir un pays juste pour les ressources (Irak)...
 

Au Niger, la France évacue ses ressortissants en raison de la dégradation de la situation


1 aout 2023

La France redoutant l'escalade de la violence au Niger, où un coup d'Etat militaire a renverser le président légal, a décidé d'évacuer les quelque 500 à 600 ressortissants français présents dans la capitale, Niamey.

Extrait : Le Mali et le Burkina Faso, dirigés par des militaires, ont averti qu'ils soutiendraient la junte en cas d'intervention de l'armée française, une opération démentie par le quai d'Orsay.
Signe des tensions au Niger, où un coup d'Etat de l'armée a renversé le président Mohamed Bazoum, la France a commencé mardi à évacuer ses ressortissants au Niger. Paris qui soutient le président déchu prenait également acte de la mise en garde du Burkina Faso et du Mali, pays voisins également dirigés par des militaires, contre toute intervention armée visant à le rétablir dans ses fonctions.

« Face à la dégradation de la situation sécuritaire au Niger, et profitant du calme relatif dans Niamey, une opération d'évacuation par voie aérienne est en cours de préparation depuis Niamey »
, a écrit mardi l'ambassade de France aux Français du Niger, ce qu'a confirmé le ministère des Affaires étrangères à Paris. Cette évacuation « aura lieu très prochainement et sur un laps de temps très court », a souligné l'ambassade, précisant qu'elle fait l'objet « d'une coordination avec les forces nigériennes ». Quelques 500 à 600 ressortissants français sont actuellement présents au Niger, selon Paris.


Au niveau uranium il vaudra mieux eviter de se facher avec le Kazakhstan et l'Ouzbékistan , car je doute que le Canada et l'Australie nous fassent des cadeaux , au vu que les Etats Unis sont dependant du Canada en importation , il reste la Namibie ? :hum:
Bonjour Lafoy,
Le Niger ne représente plus "que" 10 à 15 % de nos importations. Ce n'est pas négligeable, mais ce n'est pas critique non plus.
Par ailleurs, les stocks français (incluant le retraitement) représentent environ 10 ans de consommation, donc il n'y a pas lieu de faire du catastrophisme...
 
Bonjour Lafoy,
Le Niger ne représente plus "que" 10 à 15 % de nos importations. Ce n'est pas négligeable, mais ce n'est pas critique non plus.
Par ailleurs, les stocks français (incluant le retraitement) représentent environ 10 ans de consommation, donc il n'y a pas lieu de faire du catastrophisme...
Je sais tout cela , j'ai de plus poste un article recemment sur les mines d'Uranium geree par la Chine et un annexe concerant la production d'uranium , aucun catastrophisme de ma part , mais il fait bien etre conscient que si la situation s'enterine au Niger , nous pouvons faire une croix definitive sur le materiel d'exploitation , et ce n' est pas une pelle et un seau pour aller a la plage ....

Faut-il craindre pour l’approvisionnement en uranium des centrales nucléaires françaises ?

Extrait : Si les liens économiques avec ce pays pauvre n’étaient pas forcément très développés, un géant français y a toutefois une place stratégique : Orano, ex-Areva. Au mois de mai, l’entreprise avait signé un accord avec le gouvernement nigérien pour prolonger son exploitation de la mine d’uranium de la Somaïr jusqu’en 2040. L’entrée de la mine avait d’ailleurs été forcée par des djihadistes en 2013.

Si l’extraction d’uranium par une société française dans une ex-colonie française représente un atout stratégique, il ne faut pas surestimer l’importance de cette mine. « Sur les dix dernières années, le Niger est le 5e fournisseur de la France », souligne Alain Antil. Selon Orano, cela représente 10 à 15 % des besoins des centrales électriques françaises.


La Chine s'intéresse aux gisements miniers du Kazakhstan et de l'Ouzbékistan ( 25 juillet 2023 )
 
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10 ans de stock, c'est à mettre en face du delais de mise en place d'un approvisionement pour ces 10-15 pour cent et de l'augmentation quasiment ineluctable de la consomation d'électricité...
Ce n'est surement pas critique mais il faudra se bouger le popotin quand même.
 

Uranium : Au Niger, Orano poursuit ses activités d’extraction… et doit aussi sécuriser une mine fermée pour éviter tout risque radioactif


03 Août 2023

Malgré le putsch, le groupe français continue d’exploiter la mine d’uranium de Somaïr à 800 kilomètres au nord de Niamey, la capitale. Sur place, ses quelque 900 salariés, en grande majorité des Nigériens, sont aussi mobilisés sur la mine de Cominak, bien qu'elle ait été fermée en 2021. Et pour cause, celle-ci nécessite douze années de travaux de réaménagement afin de restituer un site sûr et non polluant pour éviter tout risque sanitaire et environnemental .

Explications


Analyse : Alors que la France a commencé mardi soir à évacuer ses ressortissants du Niger à la suite du putsch orchestré la semaine dernière, le groupe français Orano maintient ses activités sur place. « Aujourd'hui, les activités opérationnelles se poursuivent », indique à La Tribune l'entreprise spécialiste du cycle du combustible nucléaire.

Au total, Orano emploie 900 salariés au Niger, dont 99% sont de nationalité nigérienne. La société travaille aussi avec 1.200 sous-traitants, presque exclusivement nigériens également. « La continuité des activités n'est donc pas liée à la présence des expatriés », précise l'entreprise, qui ajoute que la vigilance a été renforcée afin d'assurer la sécurité des collaborateurs et des sites. « Notre priorité est le maintien de la sécurité de nos collaborateurs dans le pays », assure le groupe.

« S'agissant des ressortissants étrangers, Orano est en liaison permanente et suit de près les consignes données par l'Ambassade visant à donner la possibilité aux collaborateurs expatriés qui le souhaitent de quitter le territoire nigérien. De l'ordre d'une dizaine de collaborateurs Orano sont concernés », indique l'entreprise, sans préciser toutefois si des collaborateurs ont déjà été rapatriés.

Trois sites, mais une seule mine en exploitation

Le groupe tricolore, détenu à 90% par l'Etat, est présent au Niger depuis plus de 50 ans à travers trois filiales de droit nigérien, qui correspondent à trois sites miniers dédiés à l'extraction d'uranium, le minerai qui fait carburer les réacteurs nucléaires. Il s'agit de la Compagnie des mines d'Akokan (Cominak), de la Société des mines de l'Aïr (Somaïr) et d'Imouraren. Toutes sont codétenues par l'Etat nigérien et se situent dans le nord-ouest désertique du pays, à proximité de la ville d'Arlit, à 800 kilomètres à vol d'oiseaux de Niamey, la capitale.
Actuellement, seule la mine à ciel ouvert de Somaïr est en exploitation. « Aujourd'hui, nous avons une vision de la production de la mine à un horizon de près de 10 à 15 ans », indique Orano. « Les investissements en termes de R&D, d'innovation et d'excellence opérationnelle nous permettent de mieux développer et de mieux connaître les gisements, ce qui permet d'étendre la durée d'exploitation », précise encore le groupe.
La production de la mine souterraine de Cominak a, elle, été arrêtée fin mars 2021. Mais Orano n'a pas déserté le site car il y mène encore des activités d'après-mine : des travaux de réaménagement et de surveillance environnementale doivent, en effet, se poursuivre jusqu'en 2033.

Cominak, une mine fermée à sécuriser

Enfin, sur le site d'Imouraren, la production n'a pas encore débutée. Souvent présenté comme la « mine du siècle » avec des réserves estimées à près de 200.000 tonnes d'uranium, il a été placé sous cocon en 2013, le temps que le groupe évalue la faisabilité d'une méthode d'extraction de l'uranium par pompage, rapporte un article du Monde. Ce procédé consiste à injecter de l'acide dans le sol avant de le pomper pour aspirer le minerai. Orano prévoit d'en tester les performances économiques et environnementales via deux projets pilotes, dont le premier est prévu en 2024. Une décision d'investissement est, elle, attendue en 2028.
Pour l'heure, aucun élément n'indique qu'Orano sera contraint de quitter le Niger. Toutefois, si le nouveau régime décidait de chasser le groupe français, cela pourrait avoir plusieurs conséquences. Les interrogations se sont multipliées au cours des derniers jours sur les potentiels risques pour l'approvisionnement en uranium de la France et de l'Union européenne en général (voir notre encadré en fin d'article), mais une autre catégorie de risque pourrait aussi se dessiner. Elle est liée aux travaux de réaménagement de la mine de Cominak.


« Si le nouveau régime chassait Orano, et si le site n'était ni repris par l'Etat nigérien, ni par un autre industriel, ces opérations de sécurisation seraient abandonnées et cela pourrait présenter un risque sanitaire et environnemental », pointe Tristan Kamin, ingénieur en sûreté nucléaire.

Cloisonner les nappes phréatiques

Orano travaille actuellement à cloisonner plusieurs nappes phréatiques traversée par une galerie. Si ces opérations étaient arrêtées, « l'eau utilisée par la population locale pourrait alors être contaminée par des nappes phréatiques qui baignent dans le gisement d'uranium », explique l'ingénieur.
La groupe tricolore doit aussi s'atteler à maîtriser les stériles et résidus miniers. Les premiers désignent les terres, sables ou roches ne contenant pas ou très peu de minerai d'uranium, mais qu'il faut cependant extraire pour accéder au minerai exploitable. Les seconds sont la partie du minerai finement broyée, résultant de la séparation de la roche et de l'uranium dans l'usine de traitement de minerai. Ils se présentent sous forme de sables fins argileux et contiennent encore 70 % de la radioactivité initiale.
« Ces résidus et stériles doivent être couverts pour maîtriser la vitesse à laquelle ils s'érodent et ainsi éviter que les poussières radioactives se disséminent plus rapidement que ce qui est acceptable ou que les eaux de pluie viennent se charger et aillent polluer une nappe phréatique », détaille Tristan Kamin. « Ces opérations sont très génériques et ne concernent pas particulièrement les mines d'uranium », précise l'ingénieur.

Des pertes économiques en cas de retrait

L'exposition de la population à ces dangers, s'ils se présentaient, pourrait par ailleurs être atténuée, note le spécialiste, dans la mesure où la ville voisine d'Arlit, construite spécialement pour l'exploitation des mines de Somaïr et de Cominak, pourrait se vider dans le sillage du départ hypothétique d'Orano.
« Cominak, société dont l'Etat du Niger est coactionnaire [à hauteur de 31%, ndlr], poursuit ses activités. Les salariés majoritairement nigériens assurent le réaménagement et le suivi environnemental du site industriel », assure aujourd'hui le groupe tricolore, contacté par La Tribune.
Un retrait contraint d'Orano se traduirait aussi par des pertes économiques pour le groupe, même si le poids du Niger a nettement diminué dans son mix de production d'uranium. En 2022, la production nigérienne d'uranium a représenté environ 14,5% du mix de production d'Orano, soit environ 1.200 tonnes sur un total de 8.200 tonnes environ. La même année, le groupe français a également produit 2.000 tonnes d'uranium au Kazakhstan et 5.000 tonnes au Canada. A titre de comparaison, en 2021, le Niger pesait pour 32% dans le mix de production d'Orano.

Quid de l'approvisionnement en uranium de la France et de l'Union européenne en cas de rupture des liens ?

Si le Niger représente aujourd'hui un quart de l'approvisionnement des Vingt-Sept, la Commission européenne a estimé, mardi, qu'il n'y avait « pas de risque » et ce en raison des stocks déjà constitués.

La question se pose spécifiquement pour la France et ses 54 réacteurs nucléaires dont la consommation en uranium enrichi correspond, en moyenne, chaque année à l'équivalent de 7.000 tonnes d'uranium naturel. Pas de risque de rupture d'approvisionnement non plus estime Teva Meyer, spécialiste en géopolitique du nucléaire. « L'uranium n'est ni le pétrole, ni le gaz dans la temporalité géopolitique : si une mine est à l'arrêt, cela n'a pas d'effet immédiat sur la consommation finale de combustible considérant les multiples étapes intermédiaires de transformation », explique-t-il sur Twitter.
D'autant plus que la France dispose d'un stock conséquent pour son parc. « La loi exige l'équivalent de deux ans de stocks. Mais, en pratique, si l'on regarde l'inventaire de fin 2021, la France dispose de dix ans de stocks, composés à la fois de combustibles déjà assemblés, d'uranium déjà enrichi et d'uranium naturel non enrichi », détaille Tristan Kamin, ingénieur en sûreté nucléaire.


 
J'ai encore du mal à croire qu'on va créer de nouvelles installations nucléaires en France : depuis déjà 30 ans, on ne crée de nouveaux projets que sur des sites existants, pour plein de bonnes raisons.
Alors un réacteur dans un conteneur au coin de la rue, ça me semble une sacrée utopie. Il y aura encore des produits irradiés, des besoins en radioprotection, le combustible à approvisionner, etc.
 
Il y aura encore des produits irradiés, des besoins en radioprotection, le combustible à approvisionner, etc.
Je pense que comme ce sont des réacteurs de 4e générations, le combustible peut s'utiliser pendant plus longtemps.
 
Je pense que comme ce sont des réacteurs de 4e générations, le combustible peut s'utiliser pendant plus longtemps.
Je ne sais pas. Mais ce qui est sûr, c'est qu'il restera des déchets nucléaires, même si la promesse est qu'il y en ait beaucoup moins que sur nos réacteurs actuels. Donc la réglementation sur la gestion d'une installation nucléaire (l'arrêté INB de 2012) continuera à s'appliquer, avec toutes ses contraintes.
Et avant que l'arrêté INB ne se simplifie (et encore plus sur la création d'une INB, qui nécessite entre autre une consultation publique), c'est pas demain la veille qu'il y aura une CNPE, même de 4e génération, au bout de ma rue.
 
Mais ce qui est sûr, c'est qu'il restera des déchets nucléaires, même si la promesse est qu'il y en ait beaucoup moins que sur nos réacteurs actuels.
L'article parle de "Recycler comme carburant les déchets nucléaires très longue durée issus des centrales actuelles."

Il faut bien entendu être prudent, et étudier ce qu'il en est vraiment, mais cela pourrait vouloir dire que la quantité globale de déchets n'augmenterait pas de manière significative, voire diminuerait.
Le problème des déchets pourrait alors être un faux problème. Mais il reste quand même les problèmes de sécurité, de prolifération, de risque d'attentat, d'accident, ... et surtout le frein psychologique à avoir une charge de matière radioactive au bout de la rue
 
L'article parle de "Recycler comme carburant les déchets nucléaires très longue durée issus des centrales actuelles."

Il faut bien entendu être prudent, et étudier ce qu'il en est vraiment, mais cela pourrait vouloir dire que la quantité globale de déchets n'augmenterait pas de manière significative, voire diminuerait.
Le problème des déchets pourrait alors être un faux problème. Mais il reste quand même les problèmes de sécurité, de prolifération, de risque d'attentat, d'accident, ... et surtout le frein psychologique à avoir une charge de matière radioactive au bout de la rue
Pardon, je me suis mal exprimée, je ne parlais pas du problème des déchets en tant qu'augmentation des volumes (aujourd'hui on crée des déchets qu'on emmène à La Hague, et finalement les déchets ne s'entassent "que" à La Hague et dans quelques centres de l'Andra), ni de celui de la prolifération puisque ces réacteurs ne produisent pas de plutonium et au contraire le consomment.
Mais avoir de la matière radioactive sur un site (et notamment sur un site de production d'électricité) fait de ce site une INB, qu'il convient de traiter un peu différemment d'un atelier lambda. Je pense donc que ce sera très compliqué de multiplier les sites où on a de la matière radioactive.
Non seulement il y a d'ores et déjà une réglementation très contraignante pour créer une nouvelle INB et pour la gérer, mais en plus ce sera très difficile à faire accepter par les riverains / les écologistes / les élus locaux / tout autre zig qui ne veut pas de ça à proximité de chez lui.