Nous ne faisons plus de culture en Europe, nous gérons de la pathologie végétale

Pénurie de sable : pourquoi nous allons devoir bientôt y faire face
19 avril 2018
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Le sable est, après l’eau, la deuxième ressource naturelle la plus consommée. On en retrouve dans le verre, dans le dentifrice, dans les panneaux solaires et énormément de produits du quotidien…mais surtout, dans le béton ! En France, 98% des ressources en sable sont destinées au secteur du BTP. Le hic ? Le sable n’est pas une ressource infinie, et nous pouvons d’ors-et-déjà observer des signes de pénuries. L’infographie ci-après décortique le problème.


L’un des aspects dramatiques de notre civilisation, c’est qu’elle a déconnecté au fil du temps le consommateur des externalités qui constituent son confort matériel. Personne ne songe un instant que son mode de vie mené en toute liberté et légitimité peut s’effondrer un jour prochain.Que ce soit en matière d’eau potable, de métaux, d’énergies fossiles, nous approchons chaque jour un peu plus d’une limite insoutenable pour l’Humanité. Et pourtant, nous continuons sur la même lancée sans remettre en question, autrement qu’en surface, ce qui constitue nos choix de vies. Par exemple, qui peut entrevoir pleinement l’impact qu’aura la pénurie prochaine de sable sur nos civilisations ?

https://mrmondialisation.org/penurie-de-sable/
 
Reporterre sur France Inter : la grande barrière de corail souffre durement du changement climatique
25 avril 2018

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La grande sécheresse de 2016 a blessé la grande barrière de corail, au nord-est de l’Australie, bien plus profondément qu’on le pensait. C’est ce que constate une étude publiée dans Nature. Cette fragilisation du corail entraînera une perte importante de biodiversité marine.
https://reporterre.net/Reporterre-sur-France-Inter-la-grande-barriere-de-corail-souffre-durement-du
 
« Les plantes sont beaucoup plus intelligentes que les animaux »
Le «neurobiologiste végétal» Stefano Mancuso étudie les stratégies fascinantes et méconnues développées par les plantes pour survivre sans bouger

Professeur à l’Université de Florence (Italie), Stefano Mancuso a fondé le Laboratoire international de neurobiologie végétale. Il est l’auteur, avec la journaliste Alessandra Viola, du livre Verde brillante qui, depuis sa publication en 2013, a été traduit en une vingtaine de langues. La version française vient de paraître sous le titre L’intelligence des plantes (Albin Michel).

Le Temps: Vous expliquez dans votre livre que les plantes sont vues comme des êtres vivants de seconde zone. Qu’est-ce qui explique cela?

Il y a une sorte d’aveuglement face au monde végétal. C’est inscrit dans notre fonctionnement cérébral, cela a été étudié, et il existe même une expression en anglais pour cela: plant blindness, la «cécité pour les plantes». C’est probablement dû au fait que notre cerveau n’est pas très bon pour traiter la quantité immense de données qui transitent par nos yeux. Il filtre donc tout ce qui n’est pas intéressant pour notre survie immédiate et se concentre sur la détection des dangers que peuvent représenter les autres animaux ou les autres humains. Mais pas sur les plantes, au milieu desquelles nous avons toujours évolué.

Au cours des dernières années, il y a eu beaucoup de découvertes sur la sensibilité des plantes à leur environnement. Mais que sont-elles capables de faire?

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Sciences
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exemple

J’ai l’habitude de dire que les plantes ont les mêmes comportements que les animaux, mais qu’elles font les choses différemment, sans se déplacer. Elles ont suivi une sorte d’évolution parallèle à celle des animaux et c’est pourquoi nous avons tant de mal à les comprendre, parce qu’elles sont si différentes de nous. Prenons l’exemple de la mémoire. C’est quelque chose que, normalement, nous n’associons pas aux plantes. Mais elles sont capables de mémoriser divers stimuli et de faire la différence entre eux.

Lire aussi: Comment les arbres discutent dans la forêt

Un de mes récents articles était consacré à la sensitive (Mimosa pudica). Ses folioles se replient quand on les touche. Je me suis rappelé cette expérience qu’avait menée Lamarck: il avait fait transporter des plants de sensitive en carrosse par les rues pavées de Paris. Au début, à cause des cahots de la route, leurs feuilles se rétractaient, puis se rouvraient, puis se fermaient de nouveau, etc. Mais, à un certain point, elles cessaient de se refermer.

On sait aujourd’hui que les végétaux partagent beaucoup d’informations. Ce sont des êtres sociaux.

Stefano Mancuso
J’ai répété l’expérience avec 500 pots de Mimosa pudica en les faisant tomber de 3 cm de haut. Au début, les feuilles se referment à chaque fois. Après quelques répétitions, elles restent ouvertes. On peut se dire que c’est parce qu’elles sont fatiguées et n’ont plus d’énergie. Mais non: si vous les touchez, elles se referment immédiatement. En fait, les plantes ont mémorisé que ce stimulus spécifique, la petite chute, n’est pas dangereux. Après cet apprentissage, on les a laissées tranquilles dans une serre. Deux mois après, on les a soumises au même stimulus et elles s’en sont souvenues: elles ne se sont pas refermées.
https://www.letemps.ch/sciences/plantes-beaucoup-plus-intelligentes-animaux
 
Justice climatique : en Colombie, une décision historique contre la déforestation
15 avril 2018, 21:56 CEST
Marta Torre-Schaub
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L’Amazonie colombienne représente plus de 25 % du territoire du pays.Raul Arboleda/AFP
Par un jugement historique rendu le 5 avril 2018, la Cour suprême de la Colombie a ordonné au gouvernement colombien de mettre fin à la déforestation, lui rappelant son devoir de protéger la nature et le climat au nom des générations présentes et futures.

https://theconversation.com/justice...sion-historique-contre-la-deforestation-95004
 
Le Gulf Stream est-il en train de disparaître ?
Par Sylvie Rouat le 26.04.2018 à 17h41

Deux études montrent que les courants océaniques de l'Atlantique Nord, dont fait partie le Gulf Stream, sont en train de s'affaiblir. Ce phénomène pourrait à l'avenir s’accentuer et devenir dramatique pour le climat.

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Transportant les eaux chaudes des Tropiques vers le nord, ce courant marin a perdu 15% de sa puissance au cours du siècle dernier.

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" - Tu te souviens de ton exposé sur la fonte de la calotte polaire qui pourrait perturber le courant Atlantique Nord ? - Oui ? - C'est en train de se produire… " Et si ce dialogue, extrait du film Le Jour d'Après (2004), était prémonitoire ? Deux études parues dans Natureannoncent en effet que le système de courants océaniques de l'Atlantique Nord - qui comprend le Gulf Stream – est déjà en train de s'affaiblir. Ce système appelé Amoc (circulation méridienne de renversement de l'Atlantique) fonctionne comme une courroie de transmission qui transporte en surface les eaux chaudes des tropiques vers le nord. Lorsqu'elles parviennent dans les mers nordiques, elles se sont refroidies. La formation de la banquise rejette le sel dans l'eau de mer qui se densifie et plonge de 1000 à 2000 mètres pour repartir vers le sud, où elles vont à nouveau se réchauffer. Cette circulation océanique joue ainsi un rôle clé dans le climat, les énormes masses d'eau déplacées (de 30 à 130 millions de m3 d'eau par seconde) échangeant leur température avec l'atmosphère. Elles contribuent notamment au climat tempéré de l'Europe de l'Ouest.
https://www.sciencesetavenir.fr/nat...-stream-est-il-en-train-de-disparaitre_123459
 
L’Agence française pour la biodiversité victime de la sécheresse budgétaire
14 mai 2018 / Marie Astier (Reporterre)

Lien retiré un tiers des oiseaux ont disparu en 17 ans dans les campagnes françaises ; et en octobre, une étude avait constaté la baisse, en trente ans, de 80 % des insectes en Allemagne.

« Cela ne provoque pas de la peine, pas de la colère, mais de la honte, lançait le ministre de la Transition écologique et solidaire devant l’Assemblée nationale. Il y a des tragédies invisibles et silencieuses dont on s’accommode tous les jours. Je veux un sursaut d’indignation. »

Afin de défendre la biodiversité, le ministre dispose d’un nouveau bras armé : l’Agence française pour la biodiversité (AFB). Prévue par la loi Biodiversité de 2016, elle doit être à la protection de la biodiversité ce qu’est l’Ademe (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie) aux économies d’énergie et aux énergies renouvelables. Son rôle est de connaître, protéger, et même « reconquérir » la biodiversité en France. L’AFB a été créée en janvier 2017, et vient donc de fêter sa première année. Mais ses moyens ne semblent, pour l’instant, pas à la hauteur de l’indignation du ministre.

https://reporterre.net/L-Agence-francaise-pour-la-biodiversite-victime-de-la-secheresse-budgetaire
 
Pour rendre la vie aux sols, ces maraîchers ont cessé de travailler la terre !
27 mai 2018
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Crédit image : Le champ des Treuls
La progression des « sols morts » se poursuit à une vitesse vertigineuse et de nouvelles pratiques agricoles s’imposent. Au Champ des Treuls, dans le Haut-Anjou (49), on essaye d’essaimer une agriculture où l’on ne travaillerait plus le sol, avec l’objectif d’y favoriser la vie. Découverte d’une technique qui se distingue, alors que le travail de la terre et le labour restent des symboles de la profession.

Cela fait maintenant près de 5 ans que Jérémie et Fabien travaillent ensemble au Champ des Treuls, sur une exploitation maraîchère de 9 hectares. En 2013, les deux jeunes trentenaires s’associent sous la forme d’une GAEC (Groupement Agricole d’Exploitation en Commun) avec l’envie d’embrasser un métier qui puisse leur offrir « un lien permanent avec la nature » et d’adopter « une activité économique qui ne nuise ni à l’environnement, ni à [leur] propre santé physique, morale et familiale ».


Crédit image : Le champ des Treuls
De l’agro-écologie au maraîchage sur sol-vivant

Leur ambition de départ était de proposer un « maraîchage biologique diversifié et de qualité » en s’inspirant de l’agro-écologie et des principes de la permaculture afin de « cré[er] un écosystème complexe où la nature se régénère d’elle-même », permettant « l’économie d’eau, de pétrole et de préserver la biodiversité ». « Notre but était d’avoir un métier qui nous ressemblait, mais aussi de servir à quelque chose » se souvient Fabien, qui avait auparavant suivi un BEP vente. Pour atteindre cet objectif, il fallait arriver à système de production agricole « qui respecte la terre, notre corps et ceux qui nous entourent ».
https://mrmondialisation.org/pour-r...-maraichers-ont-cesse-de-travailler-la-terre/