Monter un bar à Shanghai

C'est un cliché limite raciste ça.

^^
Sinon ce sujet m'intéresse car je souhaitais investir au travers de ma copine mais pas dans un bar. Genre petit magasin ou un truc plus original comme prof de dessin, bar de strip-tease ou autre
Un bar à striptease? Ca peut marcher si tu te différencies de la concurrence locale.
Genre tu emboches de belles blondes slaves et là je peux garantir du succès du truc! Par contre c'est pas trop légal en Chine, alors prépare les pots de vin de la police locale et tout ira bien :p
 
Un bar à striptease? Ca peut marcher si tu te différencies de la concurrence locale.
Genre tu emboches de belles blondes slaves et là je peux garantir du succès du truc! Par contre c'est pas trop légal en Chine, alors prépare les pots de vin de la police locale et tout ira bien :p
j'en connaissais un à changchun
clientèle: quasiment que chinoise
filles: que des russes
 
Bah voilà. La preuve que c'est rentable comme concept :)
Mais je ne veux pas savoir comment tu as connu cet établissement louche parapluie :p
 
je préfère 1000 fois plus changchun à Shanghai
mais bon j'étais étudiante à Changchun mais je bosse à Shanghai, donc ça doit jouer....
Allez tu peux nous le dire maintenant, que tu as fait un petit part-time job d'étudiante dans ce fameux établissement :p
Après je peux comprendre que l'on puisse ne pas trop Shanghai (bienvenu au club).
 
Dans une ville de seconde zone il y a surement moins de risques (loyers moins "exorbitants" peut être,moins de bar étrangers, donc plus facile de devenir "la référence" des expats ou des prof étrangers dans la ville + quelques chinois kaifeng ) mais attention à la logistique (qui est pas terrible au niveau des délais..)
 
Pour s'assurer d'un certain succès pour son bar en Chine, il y a (à mes yeux) plusieurs facteurs essentiels:
  • une stratégie de départ avec les possibles pivotages en cas de succès mitigé (je vise les expats du coin avec de la bière de 19 à 22h, plan B: la jeune clientèle chinoise avec des cocktails de 21h à minuit, plan C: noodle bar...), en prenant en compte ses avantages (parking, licence IV, telle ou telle nationalité) et ses inconvénients (pas de parking, pas de licence restauration - donc pas de bouffe possible, telle ou telle nationalité).
  • l'emplacement qui est crucial (il faut du passage, et du passage de clientèle cible),
  • une bonne connaissance de la concurrence (et les raisons de leurs succès/échecs: emplacement, produits, prix, rareté ou abondance des produits, etc...),
  • une histoire (même ridicule, mais c'est tjs bon à avoir et peut aider à expliquer plein de choses, de la déco à la carte, et aider les chinois à comprendre l'origine... pour le fameux storytelling),
  • un bon marketing (et à Shanghai, je dirais un double marketing sino-étranger, pour être sur les bons sites internets, dans les bons canards, etc... il existe un véritable boulot pour viser dans les 2 communautés),
  • un sens commercial avec du bon sens chinois (savoir faire des promos tout le temps, des coupons de réduc, et toutes les autres tactiques qui marchent bien ici et pas forcément ailleurs),
  • s'assurer d'avoir une bonne équipe (et là c'est chaud: bcp de turnover, maitrise de l'anglais, connaissance des produits, sens commercial, etc...),
  • l'approvisionnement en produit (il faut bien se renseigner sur les importateurs, les prix, les taxes, ce que l'on peut obtenir gratuitement - ex: Duvel offre les verres avec les bouteilles, et ce qu'ils imposent aussi),
  • faire copains copains avec son voisinage pour garder tout le monde content (il suffit d'aller à Yongkang rd pour se rendre compte de la difficulté de la chose),
  • savoir être sympa avec sa clientèle pour qu'elle revienne (offrir des cacahuètes, ca n'a jamais troué une caisse, mais pourtant peu le font bien, se mettre sur Foursquare / Dianping et jouer le jeu, un système de fidélisation/VIP card),
  • bien fixer ses prix dès le début sachant qu'en Chine on ne les relévera jamais (ou si peu, c'est une réalité),
  • savoir anticiper dans un univers en évolution constante (changement lois, taxes, règles, visites de l'hygiène, les amendes à anticiper, etc...)
Et ensuite, toutes les bases classiques de l'entreprenariat (business plan, investisseurs, partenaire local, budget, etc...) à la sauce chinoise qui peut être assez compliquée pour les non initiés.

De l'extérieur ca semble toujours super facile et on se dit que l'on pourrait faire aussi bien, mais quand on s'y colle, c'est un vrai travail à plein temps, en plus de celui de faire tourner le bar. Perso, je suis assez admiratif de ceux qui réussissent.

[EDIT: quelques erreurs d'orthographes et ajouts de qq précisions]
 
Dernière édition:
Il faut aussi ne pas négliger des réserves financières pour pouvoir tenir approximativement 6 mois sans revenus. Ceci dans l'hypothèse que pour constituer/fidéliser une clientèle d'expats il va falloir au bar de 6 à 12 mois de présence sur le marché.
Ça serait dommage de tout claquer dans la déco et fermer au bout de trois mois pour trésorerie insuffisante.


En revanche, pour chopper la clientèle chinoise il faut un thème bien ciblé (mille et une nuits, la petite sirène...) mais il va surtout falloir un budget marketing considérable (on ne touche pas un marché de plusieurs millions de clients en distribuant 10 flyers).
Car en plus du coût des parutions et autres promos, il va falloir être recommandé par des "meneurs" pour toucher une large clientèle.
Par exemple, si un blogueur ou autre célébrité à 10.000.000 de followers sur des réseaux sociaux il va devenir très intéressant de le solliciter pour qu'il vous fasse de la promotion pour votre business. Car en Chine être recommandé par quelqu'un d'influence est la meilleur des pubs. Cependant ces "meneurs" sont très chers, et leurs services ne sont pas à la portée de toutes les bourses.
 
Je ne le permettrais pas! Prof de dessin c'était sérieux. Pas pour moi mais ma copine. En gros outre l'ouverture d'un bar cliché, ouvrir un petit commerce ou truc du genre est-ce plus envisageable?


Envoyé de mon iPhone à l'aide de Tapatalk
 
Je trouve que l'argument de lafoy est très correct. Comment trouver un partenaire chinois sans argent à lui présenter.
D'autant plus si tu es minoritaire.
Après mettons que vous en trouvez un, serez vous sur la même longueur d'onde?
De ma petite expérience de possible entrepreneur dans un café, et sans trop d'argent, on peut tomber sur des chinois ouvert à un partenariat possible mais avec des idées loufoque qui vous assureront une fermeture éclair.
Le mieux est de vous faire un business plan. De connaître combien de client il vous faut. De voir dans la zone où vous êtes combien de personnes vont dans les établissements du même type que le votre d'estimer leur budget. diviser par deux le nombre de personne le multiplier par le budget moyen d'un client potentiel et vous aurez relativement une idée de l'argent que vous pourrez vous faire.

Mais il faut aussi tenir compte de l'argument de lafoy car sans doute que votre partenaire aura des exigences pécuniaires plus ou moins réaliste.
 
un bar avec des chippendales !!!!