Un résumé qui commence par "A daily record of seven mood states was kept (a) by 44 women self-selected as having the premenstrual syndrome (PMS+ group, 133 menstrual cycles) and (b) by 48 women self-selected as not having PMS (PMS- group, 100 cycles)." (j'ai mis en gras) me laisse assez sceptique. Il semblerait que tant l'existence d'un syndrome pré-menstruel que l'humeur soient mesurés par les sujets de l'expérience. Franchement, si vous être persuadé que quelque chose a un effet sur vous, je suis sûre que vous finissez, en présence de ce quelque chose, par en détecter les effets.
Nan mais relis le titre. En gros, la question c'est humeur = f(cycle,PMS).
Pardon. C'est que l'humeur, c'est difficilement mesurable avec des instruments, du coup bah ouais bah ouais...
Self-selected, bah ouais aussi, c'est vachement plus rentable économiquement de faire confiance à la bonne foi des sujets plutôt que de leur faire subir une batterie d'examen médicaux pour savoir si oui ou non, effectivement, elles souffrent de PMS ou pas. Ca me semble assez standard comme pratique.
Sinon, t'as vu, c'est magique? Même avec les femmes qui sont "persuadées" de la non-existence de l'effet PMS sur elles, on y trouve quand même un effet détectable, quantifiable et statistiquement significatif (enfin, j'imagine, c'est une publication scientifique avec peer review, même si on a que le résumé içi... C'est pas une enquête de Cosmo, hein)
M'enfin pardon. Articles complets uniquement et avec un proxy pour évaluation de l'humeur:
http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC4071019/
Our data indicate that associations between sleep and depressed mood may change in conjunction with hormonal milestones.
http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC3570621/
Results confirmed that changes in ovarian hormones predict changes in emotional eating across the menstrual cycle, with a significant estradiol x progesterone interaction.
L'étude porte sur le degré de l'oxygénation du sang dans certaines zones du cerveau en fonction du cycle menstruel, de la prise de pilule ou pas, quand on présente des visages à l'expression ambigue ou en colère, mesuré sur une vingtaine de femmes.
Elle ne va certainement pas jusqu'à prouver une différence cognitive ou comportementale en fonction du cycle menstruel.
Pardon encore. C'est que les différences cognitives et comportementales en fonction du cycle menstruel sont tellement mises en évidence par moultes études que je croyais qu'on avait passé le stade du négationnisme.
Mon point était que le cycle hormonal influe sur un détail aussi insignifiant que " l'oxygénation du sang dans certaines zones du cerveau [...] quand on présente des visages à l'expression ambigue ou en colère". C'est un hommage à la Science et à la complexité de la Nature. Nul doute que l'ensemble de ces micro-détails a un impact au niveau de l'individu.
Bien sûr, si tu veux des études se focalisant sur les différences cognitives ou comportementales, il faut regarder ailleurs.
http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC4152269/
In conclusion, the present findings confirm the hypothesis that, during the high-fertility phase, women have an attentional bias toward ornamental objects and further support the hypothesis that the ornamental bias is driven by intrasexual competition motivation near ovulation, but driven by intersexual courtship motivation during the luteal phase.
Mais oui les femmes, vous êtes belles!
http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC2665827/
Oestradiol level was positively associated with a woman's self- and other-perceived physical attractiveness and with inclinations to mate outside her current relationship.
Vu qu'on parlait de l'effet des visages, j'ai pas trouvé d'article complet, donc 2 résumés (au passage, si tu veux me financer un abonnement à une base de donnée scientifique, je suis preneur):
http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/18193349/
While evidence that differentiates between these two accounts of the function of cyclic shifts in face preferences is currently equivocal for masculinity preferences, there is compelling evidence that the function of the effects of menstrual cycle phase on preferences for apparent health and self-resemblance in faces is to increase the likelihood of successful pregnancy.
http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/15777803/
These findings lead to the possibility that this cyclic change in preference for self-resemblance may be a byproduct of a hormonal mechanism for increasing affiliative behavior toward kin during pregnancy rather than a mechanism for preventing inbreeding during fertile periods.
M'enfin, tu voies quoi. On en est plus à chercher si oui ou non des différences cognitives ou comportementales existent en fonction du cycle, mais bien d'expliquer ces différences qui sont très largement documentées.
Au passage, je suis tombé sur ca, qui me laisse perplexe. En termes de harcélement de rue.
http://link.springer.com/article/10.1007/s10508-013-0188-8
These results suggest that a subset of women, those dispositionally inclined toward a short-term mating strategy, employ the risky strategy of signaling sexual accessibility using cues to exploitability to advance their mating goals.
En gros, les femmes inclines à un coup en passant signaleraient leur accessibilité sexuelle... Comment répondre du coup à ces signaux?
Outre les gros relous, la différence entre un "harcélement sexuel" et une "belle rencontre" dépendrait-elle de l'attractivité de l'harceleur?
Si Brad Pitt dit "mademoiselle, tu viens boire un verre?" , est-ce un harceleur?
Bonjour la condescendance... (à moins que ça ne soit du 3ème degré qui ne me soit passé au dessus de la tête, dans ce cas désolé pour ma remarque)
Non, non. C'est juste que ca me fait un peu rire de voir une femme qui déclare "non mais moi, les hormones n'ont aucune influence, je me suis libérée de ma prison corporelle et des lois de la biologie"
L'homme descend du singe et la femme du pet de licorne...
Un peu comme une femme enceinte en pleur qui hurlerait "mais non je ne suis pas hyper-émotive, c'est juste que tu ne te rends pas compte du mal que tu me fais en ayant mangé le dernier yaourt!"
Tu voies quoi, l'objectivité, c'est comme l'intelligence, on juge toujours en avoir assez.
Et justement, j'aime les femmes, c'est pour ca que je m'y intéresse
C'est juste qu'il faut les accepter comme elles sont, ca sert à rien de vouloir en faire des êtres supra-naturels déviant les lois de l'univers et de la biologie. Ce serait renier la féminité même...
Plus sérieusement, si on commence à jouer avec le médical, on pourrait tout aussi bien arguer que les hommes, étant donné qu'ils produisent en moyenne beaucoup plus d'hormone de stress (le cortisol) et d'adrénaline lors de situations de "stress aigu", ne devraient pas se voir confier des postes à responsabilités où le sang froid est requis, etc...
Ué, c'est pour ca que la cafféine est interdite dans les bureaux du monde entier.
Sinon, t'es sûr de toi? J'ai jamais rien vu de semblable, il ne me semble pas qu'il y ait de différences significatives entre les sexes. Par exemple:
http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC3946997/figure/F1/
Déjà parce que les filles dont parle l'article cité par
@Panda Rebel ne sont pas forcément "obèses" mais sans doute juste un peu "enveloppées", donc a priori très loin de tout problème médical lié au surpoids. Là on est plutôt dans une question d'image et de pression sociale.
Le taux de graisse corporelle reste un indicateur de plein de complications médicales. Y'a pas besoin d'être morbidement obèse pour souffrir de complications médicales liées à un "simple" surpoids.
Après, je sais pas... Est-ce une question de pression sociale ou de pression biologique?
Prenons les moches. Objectivement moche, c'est mesurable en termes de pourcentage de symétrie faciale.
Nul doute que les moches subissent une discrimination. Sans pression sociale, certes, ils y peuvent rien et y'a rien à faire.
Mais est-ce une discrimination sociale ou biologique? L'être humain est biologiquement programmé pour être attiré par des visages symétriques, et plein de biais positifs y sont associés. Dans sa quête pour la transmission de ses gênes, tout organisme sexué va chercher un partenaire présentant des qualités programmées pour être attractives, afin de fournir le meilleur bagage génétique possible et donc les meilleurs chances de survie. Ce qui est vrai pour la queue du paon est vrai pour les moches.
De la même manière, le corps humain n'a pas vocation à stocker de la graisse, il a pour but de se déplacer, bouger des objets, et tout écart par rapport à une moyenne idéale (mettons 10-15% chez les hommes, 18-23% chez les femmes) impaire ces fonctions et n'est pas considéré comme idéalement attractif pour un partenaire potentiel.
Ce n'est pas une construction sociale qui fait que les gros ne sont pas attirants à cause de la télé, c'est phénomène biologique instinctif dérivé de la corpulence idéale pour la survie.
Et en parlant de télé et de médias, à part à s'intéresser à la haute-fashion-couture, on y voit pas (ou 2 fois par an) d'anorexiques. On y voit des personnes, certes génétiquement chanceuses pour avoir un visage agréable, mais surtout avec une corpulence normale, homme ou femme. C'est juste que le contraire ne serait pas agréable ou attractif. Personne n'a envie de voir Bidochon sur une pub de sous-vêtements. C'est pas vendeur.
"L'exigence de beauté" de nos sociétés est infiniment plus grande pour les femmes que pour les hommes.
Encore une fois, exigence de beauté, construction sociale ou impératif biologique?
Les stratégies de reproduction sont différentes selon le sexe. La compétition joue différemment mais les exigences sont juste déplacées. Désolé, j'ai la flemme de rechercher des articles, mais par exemple, les femmes ne recherchent pas le même type d'homme pour une relation court ou long terme. En fonction de leur cycle menstruels, elles vont rechercher des caractéristiques différentes.
Au final, "l'exigence de beauté" n'est pas plus ou moins injuste ou injustifiée par rapport à "l'exigence de sécurité". C'est juste une sélection qui s'exprime différemment. Les femmes le savent très bien, instinctivement (cf parures et compagnie), et les hommes aussi (cf la compétitivité sur tout pour se montrer le meilleur).
C'est juste une blague pour les femmes de se plaindre de critères de beauté alors qu'elles utilisent des critères de réussite sociale tout aussi discriminants.
Pourquoi les employeurs sont-ils réticents à embaucher des personnes obèses ?
Slimane Laoufi :"On est forcément sur des préjugés. Pour beaucoup, la personne obèse est celle qui se laisse aller, qui n'a pas de contrôle, qui ne sait pas prendre de décisions pour dire par exemple, j'arrête de manger pour retrouver une taille normale.
Heu... En quoi c'est des préjugés ou stéréotypes?
Je veux dire, à moins de vouloir remettre en cause la 1e loi de thermodynamique, c'est quand même pas compliqué... On fabrique pas de la graisse en respirant...
Je veux dire: y'a des moches. C'est pas de leurs fautes, ils sont nés comme ca. Y'a des accidents, on peut être défigurés, c'est pas de leur faute. Tout le monde a à faire avec son bagage génétique à qualité variable. C'est pas de notre faute, on est nés comme ca. Et on est constamment discriminés avec ca, qu'on soit trop petit, trop grande, chauve, moustachue, avec des jambes tordues, un strabisme...
La seule charactéristique liée à l'attractivité où 100% des individus ont 100% de contrôle, c'est quand même la corpulence. On peut génétiquement avoir des métabolismes plus ou moins efficaces, mais ca ne change rien au fait qu'être gros, c'est un choix.
Une entreprise en sur-stock, bah c'est pas compliqué: soit elle diminue la production, soit elle augmente les ventes. Le stock n'est pas apparu et ne disparaitra pas par magie.
(pardon pour le pavé, pardon si je suis rude, c'est que j'essaie d'aller à l'essentiel)