Un producteur de bordeaux victime de contrefaçon en Chine
Mis à jour le 03.06.11 à 13h50
Victime de contrefaçon, le propriétaire du château Lauduc (bordeaux supérieur), Hervé Grandeau, a été contraint de suspendre les ventes de son vin en Chine, a-t-il dit vendredi à Reuters.
Depuis 2007, il avait investi ce marché d'avenir en confiant l'exclusivité à un importateur et avait atteint un volume de 50.000 bouteilles en 2010 avant que la contrefaçon ne soit mise au jour.
Contrefaçon
«Je ne croyais pas qu'il était possible d'être victime de contrefaçon quand on fait un très bon vin mais qu'on n'est pas en haut de la pyramide des vins de Bordeaux», dit-il alors qu'il a mis fin à toute expédition depuis l'automne 2010.
C'est sur internet que sont apparues des bouteilles portant la marque château-Lauduc à un prix de 88 yuans au lieu de 220.
«A ce prix-là, mon importateur ne pouvait plus suivre. En fait, les bouteilles sont très bien imitées. L'étiquette, la capsule, tout fait illusion mais le vin est très médiocre. Le problème est que les Chinois s'ouvrent au vin et ne sont pas très avisés. Ils achètent plus une marque qu'un vin», ajoute le producteur dont le château est situé à Tresses, près de Bordeaux.
Importations
Face à cette situation, Hervé Grandeau, qui est par ailleurs vice-président du Syndicat des bordeaux et bordeaux supérieurs, n'a pas toutes les armes en main puisque son importateur avait lui-même déposé la marque sans l'en avertir.
«J'ai commencé par engager une action pour récupérer ma marque et ensuite, je vais faire le nécessaire pour mettre fin à cette contrefaçon. Je pense en avoir encore pour un an», explique Hervé Grandeau, qui conseille à tout propriétaire qui veut attaquer le marché chinois de déposer d'abord sa marque.
En attendant, Hervé Grandeau continue néanmoins de vendre son vin en Chine mais sous une autre marque, «Normandin». Il en a expédié 10 à 12.000 bouteilles en avril. «C'est une deuxième marque que j'avais déjà créée avant de découvrir la contrefaçon et que je travaille avec un autre importateur», déclare le viticulteur.
E.M. avec Reuters
Mis à jour le 03.06.11 à 13h50
Victime de contrefaçon, le propriétaire du château Lauduc (bordeaux supérieur), Hervé Grandeau, a été contraint de suspendre les ventes de son vin en Chine, a-t-il dit vendredi à Reuters.
Depuis 2007, il avait investi ce marché d'avenir en confiant l'exclusivité à un importateur et avait atteint un volume de 50.000 bouteilles en 2010 avant que la contrefaçon ne soit mise au jour.
Contrefaçon
«Je ne croyais pas qu'il était possible d'être victime de contrefaçon quand on fait un très bon vin mais qu'on n'est pas en haut de la pyramide des vins de Bordeaux», dit-il alors qu'il a mis fin à toute expédition depuis l'automne 2010.
C'est sur internet que sont apparues des bouteilles portant la marque château-Lauduc à un prix de 88 yuans au lieu de 220.
«A ce prix-là, mon importateur ne pouvait plus suivre. En fait, les bouteilles sont très bien imitées. L'étiquette, la capsule, tout fait illusion mais le vin est très médiocre. Le problème est que les Chinois s'ouvrent au vin et ne sont pas très avisés. Ils achètent plus une marque qu'un vin», ajoute le producteur dont le château est situé à Tresses, près de Bordeaux.
Importations
Face à cette situation, Hervé Grandeau, qui est par ailleurs vice-président du Syndicat des bordeaux et bordeaux supérieurs, n'a pas toutes les armes en main puisque son importateur avait lui-même déposé la marque sans l'en avertir.
«J'ai commencé par engager une action pour récupérer ma marque et ensuite, je vais faire le nécessaire pour mettre fin à cette contrefaçon. Je pense en avoir encore pour un an», explique Hervé Grandeau, qui conseille à tout propriétaire qui veut attaquer le marché chinois de déposer d'abord sa marque.
En attendant, Hervé Grandeau continue néanmoins de vendre son vin en Chine mais sous une autre marque, «Normandin». Il en a expédié 10 à 12.000 bouteilles en avril. «C'est une deuxième marque que j'avais déjà créée avant de découvrir la contrefaçon et que je travaille avec un autre importateur», déclare le viticulteur.
E.M. avec Reuters