Démocratie obsolète ?

Pendant ce temps, la Révolution française était motivée par la suprématie et l'inaliénabilité des droits.

Est-ce que t'es sur de comprendre ce que t'ecris ou tu agglomeres des mots au hasard pour nous faire croire que t'es plus intelligent que tout le monde? :pascompris:
 
Est-ce que t'es sur de comprendre ce que t'ecris ou tu agglomeres des mots au hasard pour nous faire croire que t'es plus intelligent que tout le monde? :pascompris:
Revisite la periode de la terreur du temps de Robespierre et tu vas comprendre ce qu'est la suprematie ainsi que les droits edictes en cette periode !
 
Dernière édition:
Intéressant comme débat.
Mais bon, les derniers sondages (avec les pincettes etc.) démontrent bien que par exemple pour le cas de la Tunisie, la démocratie est là (avec ses imperfections) mais que finalement les gens sont profondément déçus.
A quoi sert alors un modèle démocratique avec toutes les libertés si en fin de compte les élus sont d'une nullité crasse et que la situation économique se dégrade ?

Et puis les grecs ont toujours su que la démocratie porte en elle-même les germes de ses limites: à savoir que ce pouvoir donné aux votants de choisir les élus peut amener au pouvoir les dirigeants les plus abjects et les plus ANTI-démocratiques.
Toute forme de vetting (vérification) serait perçue comme une limitation de la Démocratie.

Personnellement, je pense que justement le vetting par une commission indépendante serait une bonne chose. Ça éviterait qu'un Jean-Kévin qui sache pas aligner deux mots et qui connaît ni constitution, ni loi ni rien d'autre n'arrive au pouvoir...
Et seconde proposition: chaque année, le gouvernement et ses dirigeants sont jugés par une commission indépendante sur des critères simples. Exemple: % de chômage, croissance PIB, taux de pauvreté, etc.

Mais bon, ça reste utopique et faute de mieux, la démocratie reste le moins mauvais des systèmes...

Quand j'etais a l'universite au Canada, on notait les professeurs a la fin de chaque semestre. J'ai trouve ca vraiment tres bien. Pourquoi on ne ferait pas la meme chose en France et ailleurs? Un panel de citoyens qui tous les six mois noterait de facon transparente l'action du gouvernement. Bien sur on va me dire que le vote rempli ce role mais je vois plus le vote comme une note. Ce qu'il manque, c'est une appreciation.
 
Revisite la periode de la terreur du temps de Robespierre est tu vas comprendre ce qu'est la suprematie ainsi que les droits edictes en cette periode !

Comme disait Mao, la revolution n'est pas un diner de gala.
 
La révolution industrielle du xixe siècle s'est justement faite avec l'adoption et la théorisation du modèle capitaliste.
Tu ne prends en compte dans ton raisonnement que le profit mais oublies dans ta réflexion le rôle du consommateur qui consomme en plus grand nombre de son propre fait des produits made in china qui son moins chers.
Oui mais la révolution industrielle s'est justement faite dans un environnement protectionniste :) . C'est d'ailleurs quasi écrit comme ça dans les livres d'Adam Smith et de David Ricardo. La Grande Bretagne victorienne était protectionniste. Ce qui ne l'empêchait pas d'être libérale. Et ce qui ne l'empêchait encore moins d'être ouverte sur le monde. Tous les pays qui se sont développés l'étaient, ceux qui s'en sortent le mieux maintenant le sont encore. C'est justement depuis qu'on place le consommateur au centre du débat que tout dérape au niveau de la démocratie, parce que a le marché a été placé au dessus du citoyen. Avec des résultats loins des promesses de l'époque puisque le pouvoir d'achat du consommateur diminue.

Comme écrit dans l'article, en gros, c'est le diktat d'une économie néo-libérale opaque et sans maîtrise qui remet en question le modèle démocratique.

C'est le propre d'une politique économique que d'orienter le marché en fonction des intérêts du pays, ce n'est pas au consommateur du faire. Quand on laisse le marché s'installer comme il veut, le ministre de l'économie devient inutile, et si un ministre est inutile alors il est difficile de dire que le pouvoir appartient au peuple, tout particulièrement lorsque les effets sur le pays sont néfastes. D'ailleurs que fait le notre, Bruno Lemaire? Il écrit des romans alors qu'il a eu la crise des gilets et maintenant la pandémie! Et quand il n'écrit pas, il supplie littéralement les chefs d'entreprises de ne pas embaucher de travailleurs détachés! Imagine-t-on un ministre de l'économie chinois écrire des romans et supplier les entreprises d'embaucher des chinois au lieu d'étrangers?....

Personnellement, je pense que justement le vetting par une commission indépendante serait une bonne chose. Ça éviterait qu'un Jean-Kévin qui sache pas aligner deux mots et qui connaît ni constitution, ni loi ni rien d'autre n'arrive au pouvoir...
Que doit faire alors Jean-Kevin si il voit bien que les énarques élus par les plus éduqués* emmènent le pays dans le ravin avec une constance rare et que lui dans le même temps perds son boulot?

* qui méprisent Jean-Kevin
 
Intéressant comme débat.
Mais bon, les derniers sondages (avec les pincettes etc.) démontrent bien que par exemple pour le cas de la Tunisie, la démocratie est là (avec ses imperfections) mais que finalement les gens sont profondément déçus.
A quoi sert alors un modèle démocratique avec toutes les libertés si en fin de compte les élus sont d'une nullité crasse et que la situation économique se dégrade ?

Et puis les grecs ont toujours su que la démocratie porte en elle-même les germes de ses limites: à savoir que ce pouvoir donné aux votants de choisir les élus peut amener au pouvoir les dirigeants les plus abjects et les plus ANTI-démocratiques.
Toute forme de vetting (vérification) serait perçue comme une limitation de la Démocratie.

Personnellement, je pense que justement le vetting par une commission indépendante serait une bonne chose. Ça éviterait qu'un Jean-Kévin qui sache pas aligner deux mots et qui connaît ni constitution, ni loi ni rien d'autre n'arrive au pouvoir...
Et seconde proposition: chaque année, le gouvernement et ses dirigeants sont jugés par une commission indépendante sur des critères simples. Exemple: % de chômage, croissance PIB, taux de pauvreté, etc.

Mais bon, ça reste utopique et faute de mieux, la démocratie reste le moins mauvais des systèmes...
Pour info, le printemps arabe n’a pas démarré pour avoir la liberté. C’etaient des émeutes de la faim qui ont, une fois démarrées, entraînées des changements de régimes.
Du coup, vu que ce n’était pas vraiment l’effet recherché (ils voulaient manger et avoir un meilleur niveau de vie, pas forcément changer de régime représentatif ), cela a déçu.
 
Pour info, le printemps arabe n’a pas démarré pour avoir la liberté. C’etaient des émeutes de la faim qui ont, une fois démarrées, entraînées des changements de régimes.
Du coup, vu que ce n’était pas vraiment l’effet recherché (ils voulaient manger et avoir un meilleur niveau de vie, pas forcément changer de régime représentatif ), cela a déçu.
En gros tu dis qu'ils voulaient changer de régime alimentaire, pas de régime politique ... :siffle: :siffle: :siffle:
 
C'est le propre d'une politique économique que d'orienter le marché en fonction des intérêts du pays, ce n'est pas au consommateur de le faire.
En soit je ne suis pas en désaccord, je pense également que trop de démocratie aboutie à une agrégation d'intérêts particuliers et à une perte totale d'intérêt général qui implique de voir plus long terme et plus collectif que son seul gain personnel court terme... mais du coup tu appelles quelque part à moins de démocratie.
 
En soit je ne suis pas en désaccord, je pense également que trop de démocratie aboutie à une agrégation d'intérêts particuliers et à une perte totale d'intérêt général qui implique de voir plus long terme et plus collectif que son seul gain personnel court terme... mais du coup tu appelles quelque part à moins de démocratie.
C'est vrai qu'il y a un bug dans le système quand les gens votent pour leurs intérêts personnels qui in fine diminue leur pouvoir résultant du droit de vote (surtout lorsqu'après on se plaint que la démocratie serait obsolète). J'appelle surtout les gens à considérer les intérêts du pays plutôt que leur intérêts personnels et/ou de classe. D'ailleurs étant "patron" en Chine, je n'ai pas le sentiment de voter en fonction de mes intérêts propres (sinon je voterai évidemment pour la totale liberté des marchandises..).
 
En soit je ne suis pas en désaccord, je pense également que trop de démocratie aboutie à une agrégation d'intérêts particuliers et à une perte totale d'intérêt général

Avec des propos pareils, les dictateurs / mafiosos de tous poils vont t'engager comme porte-parole :grin:

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Comme disait Mao, la revolution n'est pas un diner de gala.
Fais comme moi essaye de comprendre ! Ce n'est pas vouloir paraitre plus intelligent bien loin de la , mais quand on debat sur un sujet il est bon d'entreprendre de tenter d'en connaitre les pourtours et c'est loin d'etre une histoire simple ...

Le coup d'État de Brumaire fut l'aboutissement logique d'un régime républicain à bout de souffle. Un régime marqué par la corruption, l'effondrement des finances, la guerre à l'extérieur et, pour finir, l'illégalité permanente.


Extrait : L'HISTOIRE : Les 18 et 19 brumaire an VIII, ou 9-10 novembre 1799, le Directoire s'effondre, quasiment sans violence. Comment en est-on arrivé à cette « autodestruction » du régime ?
ROGER DUPUY : Le Directoire est le produit d'un refus, le refus de la dictature robespierriste, à laquelle on a mis fin en Thermidor. Après la mort de Robespierre, en juillet 1794, on a détruit tous les rouages de cette dictature - Comité de salut public, Tribunal révolutionnaire, Club des jacobins, sans-culotterie, tout y est passé. A la place, on a fabriqué une sorte d'anti-Convention, on a décidé qu'il n'y aurait plus une assemblée unique engendrant un comité unique (qui, on l'a expérimenté, peut produire à son tour un dictateur unique). La Constitution de l'an III (adoptée en août 1795) met donc en place un nouveau régime : le Directoire. Le pouvoir législatif appartient à deux assemblées (les Anciens*, soit deux cent cinquante personnes, et les Cinq-Cents*), et l'exécutif à un Directoire de cinq personnes. Les assemblées sont renouvelées par tiers tous les ans, et il y a un Directeur* qui change chaque année.
L'HISTOIRE : Ce régime conçu pour éviter le retour à la dictature va se révéler très instable ?
ROGER DUPUY : Totalement ingérable. En outre, ces élections annuelles témoignent de la vigueur des convictions monarchiques dans la population. On craint donc que ne finisse par intervenir, à travers les suffrages, la restauration de la royauté.
L'HISTOIRE : Qui vote ?
ROGER DUPUY : Suffrage universel, masculin, à deux étages. On élit des électeurs, peu nombreux (ils paient 220 livres d'impôt par an : 20 000 ou 30 000 personnes), qui à leur tour désignent des députés.
L'HISTOIRE : On élit donc des notables ?
ROGER DUPUY : Des notables plutôt aisés qui, grâce à leur clientèle, cherchent à se faire élire au sein de ces petites assemblées électorales divisées par des clans. S'il y a une minorité qui n'est pas d'accord avec la majorité, elle peut décider de siéger séparément et d'élire ses propres députés ; à l'arrivée, cela s'est vu, c'est Paris qui choisit ceux qui lui conviennent le mieux ! Naturellement, après quelques années de telles pratiques, le régime est totalement discrédité.
Donc, pour revenir à ce danger de restauration royaliste par le suffrage, les conventionnels croient pouvoir le retarder en instaurant un recrutement par tiers et en stipulant que les deux premiers tiers de l'assemblée seront entièrement composés d'ex-conventionnels ! Ce qui revient à instituer, par la force, une continuité de fait entre le personnel de la Convention et celui du Directoire.
C'est cela qu'il faut comprendre : dès 1795, le Directoire impose sa politique par un coup d'État* contre l'ensemble des citoyens électeurs ; il est d'emblée illégitime. Et l'opinion s'exaspère. On appelle les députés les « perpétuels »... C'est ce qui explique le soulèvement massif des quartiers ouest, les plus aisés, de Paris : à la fin de l'année 1795, en vendémiaire (octobre), dès que le décret des deux tiers est promulgué, a lieu une révolte des royalistes constitutionnels de la capitale. C'est le paradoxe : la dernière révolte de rue de la Révolution est une révolte royaliste! Et c'est là qu'intervient une première fois, en défenseur de la république, poussé par Barras qui en fait un général, Bonaparte.
L'HISTOIRE : A la tête de l'État, les Directeurs apparaissent comme des hommes corrompus, et illégitimes ?
ROGER DUPUY : Oui, Barras par exemple, qui fut l'artisan de Thermidor, qui sauve la république en vendémiaire, l'homme fort du régime, un ancien militaire, autoritaire, est aussi, et cela se sait, un voluptueux : il aime les jolies femmes, l'argent, le luxe, c'est un nouveau riche et il ne s'en cache pas. Il est partie prenante dans des affaires financières louches, trafic de piastres avec l'Espagne, revente de biens nationaux...
L'HISTOIRE : Ce qui fait contraste avec la vertu révolutionnaire...
ROGER DUPUY : Bien sûr. L'extrême gauche est scandalisée et les analyses de Robespierre semblent a posteriori confirmées - la république ne peut vivre que dans la vertu. Or il n'y en a plus.
Tout est à vendre dans la France de ces années-là. Le limonadier vend du savon, les prostituées, outre leurs charmes, du café et des dentelles. Dans les annonces des journaux, d'étranges énumérations à la Prévert proposent pêle-mêle « des essieux d'affûts de canon tournés à la marque de l'Arsenal, des tuyaux de pipes turques en bois de jasmin et d'ébène avec embouchure d'ambre, et un Ecce Homo» !
L'HISTOIRE : Pour les privilégiés, à quoi ressemble la vie dans le Paris de ces années-là ?


Citoyenneté, république, démocratie en France (1789-1899)​

Extrait : Si la prise de la Bastille a retenu l’attention depuis plus de deux siècles, 1789 est surtout une révolution des droits. Et 1792 associe pour la première fois les trois dynamiques nouvelles – car c’est bien des dynamiques qu’il s’agit de penser dans cette question – qui fondent la vie politique de la France contemporaine. La naissance de la république et le suffrage universel (masculin) accouchent d’une société politique inédite… à construire. Terreur, Directoire, Consulat, Empire, Restauration, monarchie de Juillet, IIe République, Second Empire, IIIe République… derrière l’instabilité des régimes, le sujet invite à penser les lames de fond, puissantes, qui font l’histoire du XIXe siècle français, jusqu’à 1899 et la stabilisation de la république après des crises sociales et politiques majeures (Commune, boulangisme, affaire Dreyfus…).
Les termes de citoyenneté, de république et de démocratie invitent à croiser l’histoire politique, l’histoire sociale et l’histoire cultuelle de la France et de son empire pendant plus d’un siècle. L’Histoire a depuis plusieurs décennies invité dans ses colonnes les meilleurs historiens des grandes évolutions de cette période :
- La question de l’éducation des citoyens, ouverte dès le temps de la Révolution, qui passe surtout par le service militaire et par l’école.
- L’émergence d’un débat politique, entre des sphères sociales toujours plus élargies au cours du XIXe siècle.
- L’affirmation d’oppositions plus ou moins radicales et variées à la construction républicaine.
- La diversité des citoyennetés (entière, partielle, niée), notamment entre métropole et colonies (Antilles, Algérie), et plus largement la grande différence de statuts entre plusieurs types de citoyens : hommes/femmes, étrangers, colonisés, etc.

 
Fais comme moi essaye de comprendre ! Ce n'est pas vouloir paraitre plus intelligent bien loin de la , mais quand on debat sur un sujet il est bon d'entreprendre de tenter d'en connaitre les pourtours et c'est loin d'etre une histoire simple ...

Le coup d'État de Brumaire fut l'aboutissement logique d'un régime républicain à bout de souffle. Un régime marqué par la corruption, l'effondrement des finances, la guerre à l'extérieur et, pour finir, l'illégalité permanente.

Extrait : L'HISTOIRE : Les 18 et 19 brumaire an VIII, ou 9-10 novembre 1799, le Directoire s'effondre, quasiment sans violence. Comment en est-on arrivé à cette « autodestruction » du régime ?
ROGER DUPUY : Le Directoire est le produit d'un refus, le refus de la dictature robespierriste, à laquelle on a mis fin en Thermidor. Après la mort de Robespierre, en juillet 1794, on a détruit tous les rouages de cette dictature - Comité de salut public, Tribunal révolutionnaire, Club des jacobins, sans-culotterie, tout y est passé. A la place, on a fabriqué une sorte d'anti-Convention, on a décidé qu'il n'y aurait plus une assemblée unique engendrant un comité unique (qui, on l'a expérimenté, peut produire à son tour un dictateur unique). La Constitution de l'an III (adoptée en août 1795) met donc en place un nouveau régime : le Directoire. Le pouvoir législatif appartient à deux assemblées (les Anciens*, soit deux cent cinquante personnes, et les Cinq-Cents*), et l'exécutif à un Directoire de cinq personnes. Les assemblées sont renouvelées par tiers tous les ans, et il y a un Directeur* qui change chaque année.
L'HISTOIRE : Ce régime conçu pour éviter le retour à la dictature va se révéler très instable ?
ROGER DUPUY : Totalement ingérable. En outre, ces élections annuelles témoignent de la vigueur des convictions monarchiques dans la population. On craint donc que ne finisse par intervenir, à travers les suffrages, la restauration de la royauté.
L'HISTOIRE : Qui vote ?
ROGER DUPUY : Suffrage universel, masculin, à deux étages. On élit des électeurs, peu nombreux (ils paient 220 livres d'impôt par an : 20 000 ou 30 000 personnes), qui à leur tour désignent des députés.
L'HISTOIRE : On élit donc des notables ?
ROGER DUPUY : Des notables plutôt aisés qui, grâce à leur clientèle, cherchent à se faire élire au sein de ces petites assemblées électorales divisées par des clans. S'il y a une minorité qui n'est pas d'accord avec la majorité, elle peut décider de siéger séparément et d'élire ses propres députés ; à l'arrivée, cela s'est vu, c'est Paris qui choisit ceux qui lui conviennent le mieux ! Naturellement, après quelques années de telles pratiques, le régime est totalement discrédité.
Donc, pour revenir à ce danger de restauration royaliste par le suffrage, les conventionnels croient pouvoir le retarder en instaurant un recrutement par tiers et en stipulant que les deux premiers tiers de l'assemblée seront entièrement composés d'ex-conventionnels ! Ce qui revient à instituer, par la force, une continuité de fait entre le personnel de la Convention et celui du Directoire.
C'est cela qu'il faut comprendre : dès 1795, le Directoire impose sa politique par un coup d'État* contre l'ensemble des citoyens électeurs ; il est d'emblée illégitime. Et l'opinion s'exaspère. On appelle les députés les « perpétuels »... C'est ce qui explique le soulèvement massif des quartiers ouest, les plus aisés, de Paris : à la fin de l'année 1795, en vendémiaire (octobre), dès que le décret des deux tiers est promulgué, a lieu une révolte des royalistes constitutionnels de la capitale. C'est le paradoxe : la dernière révolte de rue de la Révolution est une révolte royaliste! Et c'est là qu'intervient une première fois, en défenseur de la république, poussé par Barras qui en fait un général, Bonaparte.
L'HISTOIRE : A la tête de l'État, les Directeurs apparaissent comme des hommes corrompus, et illégitimes ?
ROGER DUPUY : Oui, Barras par exemple, qui fut l'artisan de Thermidor, qui sauve la république en vendémiaire, l'homme fort du régime, un ancien militaire, autoritaire, est aussi, et cela se sait, un voluptueux : il aime les jolies femmes, l'argent, le luxe, c'est un nouveau riche et il ne s'en cache pas. Il est partie prenante dans des affaires financières louches, trafic de piastres avec l'Espagne, revente de biens nationaux...
L'HISTOIRE : Ce qui fait contraste avec la vertu révolutionnaire...
ROGER DUPUY : Bien sûr. L'extrême gauche est scandalisée et les analyses de Robespierre semblent a posteriori confirmées - la république ne peut vivre que dans la vertu. Or il n'y en a plus.
Tout est à vendre dans la France de ces années-là. Le limonadier vend du savon, les prostituées, outre leurs charmes, du café et des dentelles. Dans les annonces des journaux, d'étranges énumérations à la Prévert proposent pêle-mêle « des essieux d'affûts de canon tournés à la marque de l'Arsenal, des tuyaux de pipes turques en bois de jasmin et d'ébène avec embouchure d'ambre, et un Ecce Homo» !
L'HISTOIRE : Pour les privilégiés, à quoi ressemble la vie dans le Paris de ces années-là ?


Citoyenneté, république, démocratie en France (1789-1899)​

Extrait : Si la prise de la Bastille a retenu l’attention depuis plus de deux siècles, 1789 est surtout une révolution des droits. Et 1792 associe pour la première fois les trois dynamiques nouvelles – car c’est bien des dynamiques qu’il s’agit de penser dans cette question – qui fondent la vie politique de la France contemporaine. La naissance de la république et le suffrage universel (masculin) accouchent d’une société politique inédite… à construire. Terreur, Directoire, Consulat, Empire, Restauration, monarchie de Juillet, IIe République, Second Empire, IIIe République… derrière l’instabilité des régimes, le sujet invite à penser les lames de fond, puissantes, qui font l’histoire du XIXe siècle français, jusqu’à 1899 et la stabilisation de la république après des crises sociales et politiques majeures (Commune, boulangisme, affaire Dreyfus…).
Les termes de citoyenneté, de république et de démocratie invitent à croiser l’histoire politique, l’histoire sociale et l’histoire cultuelle de la France et de son empire pendant plus d’un siècle. L’Histoire a depuis plusieurs décennies invité dans ses colonnes les meilleurs historiens des grandes évolutions de cette période :
- La question de l’éducation des citoyens, ouverte dès le temps de la Révolution, qui passe surtout par le service militaire et par l’école.
- L’émergence d’un débat politique, entre des sphères sociales toujours plus élargies au cours du XIXe siècle.
- L’affirmation d’oppositions plus ou moins radicales et variées à la construction républicaine.
- La diversité des citoyennetés (entière, partielle, niée), notamment entre métropole et colonies (Antilles, Algérie), et plus largement la grande différence de statuts entre plusieurs types de citoyens : hommes/femmes, étrangers, colonisés, etc.


La situation en france aujourd'hui est tres similaire a ce qu'elle etait en 1789 si tu veux mon avis. Pays ruine et elite corrompue et meprisante. Donc on peut se fouttre sur la gueule mais ca ne debouchera sur rien de bon. Ou, on peut essayer le revenu universel. Evidement, ca va en deranger certains, mais si tu y penses, c'est un changement nettement moins extreme que de trancher la tete du Roi.
 
La situation en france aujourd'hui est tres similaire a ce qu'elle etait en 1789 si tu veux mon avis. Pays ruine et elite corrompue et meprisante. Donc on peut se fouttre sur la gueule mais ca ne debouchera sur rien de bon. Ou, on peut essayer le revenu universel. Evidement, ca va en deranger certains, mais si tu y penses, c'est un changement nettement moins extreme que de trancher la tete du Roi.
Ok je n'insiste pas c'est du temps perdu! Merci
 
Ok je n'insiste pas c'est du temps perdu! Merci

Ben non. Il y a le fond et la forme. T'ecris surement des choses tres interessantes mais vu que ca a la forme d'un copier/coller wikipedia de 10 pages, personne ne le lit. Il s'agirait de mettre a jour ton mode d'expression pour le 21eme siecle. Merci.
 
Dernière édition:
Ben non. Il y a le fond et la forme. T'ecris surement des choses tres interessantes mais vu que ca a la forme d'un copier/coller wikipedia de 10 pages, personne ne le lit. Il s'agirait de mettre a jour ton mode d'expression pour le 21eme siecle. Tes lecteurs te remercieront.
je ne me contente pas de copies colles , mais vu qu'il est relativement difficile de faire la synthese d'ouvrages que je possede sur le sujet , et que je suis a mille lieues d'etre un historien et ne voulant pas rentrer dans des polemiques steriles qui ne menent a rien et de se retrouver avec Mickey Mouse ou Hello Kitty dans tes reponses , je prefere laisser la parole a ces memes historiens ci sous la forme de ces memes copies colles ... Apres ne generalise pas les membres ne se contentent pas de lire les gros titres , la majorite des membres sont avides de connaissances ... Ne prend pas ton cas pour une generalite

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Le capitalisme met en opposition les gens avec les autres.
Beaucoup moins que les anti capitaliste avec leur obsession de la lutte des classe, ou la mise en exergue d'inégalités sans voir que la distribution égalitaire d'un gâteau qui diminue est la meilleure façon d'appauvrir la collectivité.
C'est le néo-libéralisme qui met en opposition les personnes entre elles.
Le capitalisme peut presque être considéré comme une méthode d'alliance des gens entre eux.

L'obsession de la lutte des classes n'est pas non plus de l'anti-capitalisme. Elle est un des mécanismes inhérent au libéralisme lorsqu'il dérive en néo-libéralisme pseudo-darwinien. C'est la seule solution disponible contre l'escalvage. Si le peuple ne s'organise pas pour constituer une masse, une puisance et que les néo-libéraux ont suffisement tirer la couverture à eux, le système ne peut que dériver vers plus d'iniquité.

La démocratie en théorie permettrait à tout ça de fonctionner selon des règles soft et de faire l'économies de révolutions.
Une révolution détruit et reconstruit. Mais ça peut aussi se faire sans tête au bout de piques.Le problème est que ce sont des périodes sans règles où les dérives sont facilitées.

Tout ça, tout ce bazar, ça pourrait bien disparaitre un jour.
Quand on voit la complexité, la finesse, la puissance de certains des développement techniques issus des "nouvelles technologies" qui ont déjà fait un sacré bout de chemin en fait... qu'est-ce qui est réellement impossible ?

Fournir au monde, disons à 80% la population adulte une vision comune de la situation sur un sujet donné est-il toujours aussi impensable ? OK, on a déjà du mal à le faire au sein d'une famille... d'un quartier, d'un village, d'une comune, d'un pays, d'une religion... Mais et-ce qu'on essaye si souvent que ça ?
 
En soit je ne suis pas en désaccord, je pense également que trop de démocratie aboutie à une agrégation d'intérêts particuliers et à une perte totale d'intérêt général qui implique de voir plus long terme et plus collectif que son seul gain personnel court terme... mais du coup tu appelles quelque part à moins de démocratie.
C'est pas que la démocratie que tu dénonces ainsi mais l'essence même du capitalisme d'Adam Smith selon qui " C'est la somme des intérêts particuliers qui définit l'intérêt général." On ne doit pas refouler l'inconscient égoïste de l'homme et sa soif de prospérer qui cumulée à celles des autres enclenche inexorablement le bien être collectif.
Le grand virage de 2021 fait pencher ton coeur à gauche @Mathieu, t'as des hallucinations marxistes... A ta place je prendrais rapido un rdv pour un vaccin..... ;)
 
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C'est vrai qu'il y a un bug dans le système quand les gens votent pour leurs intérêts personnels qui in fine diminue leur pouvoir résultant du droit de vote (surtout lorsqu'après on se plaint que la démocratie serait obsolète). J'appelle surtout les gens à considérer les intérêts du pays plutôt que leur intérêts personnels et/ou de classe. D'ailleurs étant "patron" en Chine, je n'ai pas le sentiment de voter en fonction de mes intérêts propres (sinon je voterai évidemment pour la totale liberté des marchandises..).
Le bug du système c'est la situation actuelle où nous sommes représentés par une personne dont le programme ne faisait consensus que pour un petit quart des citoyens votants. Sauf à considérer bien sur que le seul fait d'avoir bouté Marine Le Pen défini l'intérêt général.
Le bug du système c'est sa verticalité ou une poignée d'élus ne conçoivent l'intérêt général que sous le spectre parisien et de l'Europe.
L'échec de la démocratie c'est effet le constat de la victoire du néolibéralisme comme pensée unique, qui prospère d'ailleurs aussi bien dans les dictatures.
Sans pluralisme, sans éducation, sans information du citoyen, point de démocratie. Macron l'a très bien compris et synthétise à lui seul le débat et ses enjeux.