Paragraphe intéressant.
Je pousserai bien l'analyse au délaissement de l'éducation civique et de même de la morale laïque mais je rentre là dans le registre éducatif et non plus relevant des techniques de manipulation (quoique). Bref, apprendre le droit est essentiel je suis d'accord.
Mais il serait bon pour bien faire de commencer par la morale (mot plus vulgaire aujourd'hui pour les français que le mot "putain"). Je dis qu'il faut donc apprendre les choses de manière positive, eg : nos actions ont des conséquences sur les autres, pour que la société progresse ses membres doivent être responsables, avant d'apprendre le droit. Parce que "Voler est dangereux, tu risques de te faire arrêter" comme on l'apprend par nos parents ou par la télévision, c'est le meilleur genre de système pour créer un peuple craintif, hypocrite, dissimulateur, égoïste et indolent.
Les cours de morale laïque des années 30 étaient remarquablement écrits : idées claires, humaines, sans angélisme, sans chauvinisme, avec une conscience philosophique, une maturité de l'auteur qui passe le savoir, strictement rien à voir avec les manuels scolaires d'aujourd'hui, essentiellement commerciaux.
Le cours commençait par des principes pour les plus jeunes sur la famille, l'honnêteté, la responsabilité, puis continuait pour les élèves un peu plus âgés par de l'éducation civique (constitution, fonctionnement des chambres et du régime présidentielle), en passant par un peu de fiscalité et des notions de droit.
Au nom de quoi supprimer tout cet enseignement a fait de nous des meilleurs citoyens ? Je me suis retourné la cervelle dans tous les sens, et à part me dire que les psychologues et décisionnaires des années 70 avaient le cerveau à l'envers je n'ai trouvé aucune réponse valable.
Excellent Légume. Je te rejoins tout à fait.
Je suis trop jeune pour avoir connu cet enseignement, j'ai juste eu droit aux derniers cours d'éducation civique, avec un tout petit manuel très mince, dont c'était le professeur principal (de mémoire) qui devait nous faire l'ouvrir ... de temps en temps (en fait jamais). Le manuel était petit mais intéressant. Je me souviens l'avoir lu en détails par curiosité... et bien sûr 95% des élèves ne l'ont jamais ouvert. Enseignez la curiosité à vos enfants...
De toute manière tout se recoupe : comme l'explique très bien la vidéo proposée par Medhi, l'économie et les finances telles qu'envisagées par les premiers penseurs célèbres, visaient à apporter un bénéfice à la société, et non à quelques un seulement pour pourrir le reste. C'est parce que ces penseurs, économistes ect avaient des valeurs morales fortes. La morale est le ciment indispensable à toute société. C'est ce qui permet aux hommes de savoir où avancer, pour quel objectif se battre. Car la vie est une lutte perpétuelle, il ne faudrait jamais l'oublier.
On nous fait croire que les gens de gauches véritables sont des anarchistes, mais c'est archi faux ! Les plus grand anarchistes sont les oligarchies actuelles financières. Ils ne parlent que de "dérégulations, dérégulations" traduction : supprimer le Droit. Pas de Droit : anarchie. Et si on aborde ce sujet, on tentera alors de nous faire peur avec le spectre du "communisme" (qui n'a jamais été mis en pratique nulle part d'ailleurs, toutes les tentatives ont été sabordé par les Etats Unis), alors que sans aller jusqu'au communisme le principe de "l'Etat providence" était très viable et un modèle de société inventé par nous français déjà très louable.
Ensuite on nous présente les vrais homme de droite comme des racistes patriotes (encore un mot érigé en gros mots). Mais c'est faux aussi : ces personnes (mouvances gaullisme) avaient eux aussi de très fortes valeurs morales, et un haut niveau de conscience nationale, humaniste ect. qui se retrouvait dans leur politique en France et à l'étranger (du moins bien d'avantage qu'actuellement où seul l'argent compte).
Aujourd'hui on casse toutes les valeurs, à gauche comme à droite, en faisant peur aux gens, qui comme des moutons affolés deviennent paralysés. La pseudo gauche n'est plus au service du peuple et la pseudo droite n'est plus au service de l'Etat. Ils sont tous à la botte des financiers et de leurs propres intérêts. Ce n'est pas cela la politique ! (contrairement à ce que l'on voudrait nous présenter comme un fait naturel)
Le Droit est basé bien évidemment sur ces valeurs morales (vidéo de medhi), sur notre Histoire, influencé aussi par ces penseurs économiste et s'applique à tout les pans de notre société, y compris le système financier.
Enfin et c'est trrrrèèèès important à comprendre, le Droit se constitue sous la pression sociale. Il est la réponse aux revendications populaire, qui doivent normalement (rires) être captées par l'Assemblée Nationale et traduites par des lois.
Pourquoi aujourd'hui ce n'est pas le cas ? Parce que l'Assemblée Nationale se retranche derrière les élections, et disent "vous nous avez élus, maintenant fermez vos gueules pendant 5 ans, nous on fait ce qu'on veut". Mais c'est un abus de pouvoir : ils ont été élus, pour représenter et défendre l'intérêt général (notion extrêmement importante en Droit, qu'on tente depuis quelques années d'associer à un gros mot, tout comme le mot "morale"), c'est à dire de la large majorité de la population. Pas pour faire n'importe quoi. Et si ce n'est pas ce que vous faites, nous pouvons manifester, faire grève, faire des pétitions, demander des référendums d'initiative 100% populaire (on notera qu'en France ce n'est pas le cas : on est un des pays encore une fois les moins démocratique là dessus ! Contrairement à la Suisse par exemple leadeur dans ce domaine).
Le Droit est très important pour faire réfléchir les gens, leur faire prendre conscience de la manipulation médiatique dans laquelle on vit, de comment c'est construite notre société, c'est à dire uniquement par des luttes du peuple contre le pouvoir. Et surtout, pour redonner confiance aux personnes, comprendre qu'ils sont dans leur droit (moral et juridique) et arrêter de culpabiliser (principal tour de force du pouvoir aujourd'hui : culpabiliser et déposséder de l'information : informer de manière très superficielle, par bride, noyer ce peu d'information, et utiliser un verbiage compliqué si possible).
C'est la seule raison pour laquelle le Droit n'est pas enseigné avant l'Université. Et si on veut apprendre ce droit à l'Université et poursuivre le cursus, il faudra se taper deux premières années horriblement chiantes, avec des jeunes profs de TD souvent rendus abrutis par une compétition acharnée au sein de l'Université, et carriéristes la plupart du temps, et avec une politique de sous-notation qui achèvera la plupart du temps de démotiver les élèves issue des classes populaires qui arrivaient tout naifs, crédules "pures" et tout content de suivre des cours de droit à l'Université. Ce n'est qu'en troisième année que les choses plus intéressantes commencent. Et de plus seuls ceux qui font un cursus plus ou moins juridique auront des cours de droit.
Capacité en Droit ! Je la recommande à tout le monde, le plus souvent en cours du soir sur 2 ans, à raison de quelques heures par semaines, tout le monde peut la suivre. Pour votre enrichissement personnel, et/ou pour ceux qui n'ont aucun diplôme. C'est diplômant, pas cher, précis, prend peu de temps et couvre sur les deux années la plupart des domaines juridiques.
Il devrait être obligatoire pour tout le monde d'en suivre les cours. En effet, être citoyen, c'est avoir des droits et des devoirs. Comment les comprendre lorsqu'on ne sait même pas comment s'articule notre Droit, nos institutions ? Lorsqu'on ne connait même pas les lois principales. "Nul n'est censé ignoré la loi" C'est bien, alors donnons nous en les moyen. 2h de cours de Droit par semaine dès la seconde au lycée. En commençant par le droit constitutionnel.
Aujourd'hui au collège et au Lycée, on apprend un peu de tout (sauf l'essentiel : parfaitement maitriser le français et les valeurs morales) mais mal. Le Droit devrait faire partie de l'enseignement dès le collège, OU des cours de morale OU de philosophie. Et dans ce cas là mettre au lycée le Droit, qui serait l'aboutissement des cours de morale (primaire par exemple) et de philosophie (college par exemple).
Alors après on dira, mais le programme au collège est déjà bien chargé. Ok, mais faut voir ce qui ne sert à rien : 3h de langue vivante, 3h de deuxieme langue vivante : on ferait mieux de mettre 3 heure de langue vivante découpé en 3 : 1h d'initiation à trois langues vivantes différentes, avec le plus de langues disponible au choix, et ceci renouvelé tout les ans. Arrivé au lycée, l'éleve sait la ou les langues qu'il préfère et peut se concentrer bien d'avantage. On a déjà 3h de gagnées ici. Idem pour le lycé : l'élève aurait le choix de choisir un cursus langue ou non.
On pourrait aussi rogner une heure sur les math : les bases en géométries et en calcul (fraction, division, multiplication), ça va pas chercher bien loin. Idem la spécialisation devrait se faire au Lycée.
Pareil pour l'Histoire : on devrait commencer par apprendre en détail l'Histoire de France avant de commencer à se disperser avec l'Egypte ect. Laisser la spécialisation pour le lycée. Dans ce cas avec ce programme allégé mais au combien important, il serait même possible de rogner une heure ici également.
La primaire doit par contre disperser au maximum l'esprit de l’élève, pour appeler la curiosité : mythologie/religion tout azimut, sensibilisation au plus de cultures possible (Egypte, Inde, Chine, Grecque, Celtes, Incas et tout ce qu'on veut) et non pas formater uniquement sur l'apprentissage de l'anglais, tendance actuelle. La priorité à cet âge, c'est aussi de savoir s'exprimer correctement dans une langue (donc le français), condition de base pour pouvoir éventuellement mieux assimiler d'autres langues plus tard. Je pense quand même que la primaire rempli assez bien son rôle hormis pour les cours de morale.
En résumé commencer une spécialisation bien plus marqué dans divers domaines des le lycée, bien d'avant d'atteindre l'Université. Le système actuel disperse l'élève au collège, sans toutefois lui donner suffisamment de choix (exemple : choix de langues étrangères) et en faisant l'impasse sur le principal pour cet âge : valeurs morales, maitrise du français, histoire de France (bref conscience collective). Et au lycée, il dégoute l’élève intelligent qui se fait chier au lycée, sans lui permettre de réelle spécialisation. Il doit patienter jusqu'à l'Université, et re-manger souvent deux années insipides avant de rentrer dans les détails. Le tout chaque fois entouré de matières annexes pures pertes de temps. La spécialisation est la clé, et donner à tout les élèves les moyens de pouvoir recommencer autant de cursus qu'il le souhaite pour trouver sa voie avec des cours de rattrapage spécifiques ouverts à tous. Par exemple, "je"me suis spécialisé en Droit au Lycée, je fais Droit à l'Université, mais cela ne me plait plus. Pas de problème, l'Université propose des cours de math pendant un an en intensif (ou deux ou trois !) pour rattraper ceux qui se seront spécialisés en math depuis le lycée, et vice versa pour tous, et tout le temps.
Ce serait un gain de temps énorme : on aurait beaucoup plus de gens spécialisés, beaucoup moins d'élève écœurés et qui trouveraient leur voix.
En plus, on aurait enfin des jeunes qui ressembles d'avantages à des citoyens. (primaire : cours de morale, college de philosophie, lycée ((y compris lycée professionnel)) de Droit avec 2h semaines)
Mais en fait comme tu l'expliques si bien Légume, tes anciens cours de morale était surement une parfaite approche, un mix de tout cela : droit, philo, économie. C'est en effet une faute grave (voulue évidemment) de les avoir supprimé.
Il semble néanmoins qu'on parle de réintroduire les cours de morale en primaire et quelques notion de droit en seconde (30 minutes par semaine mélangé à l'éducation civique). Mais avec le gouvernement actuel, on peut craindre des dérives, du genre rendre le public encore plus obéissant au lieu d'éveiller son sens civique et humaniste. Il faudrait voire le contenu programme ...
Breizh :
Si mon opinion ne correspond pas à ce qu'il définit de "bon", je pars en camps de reeducation ou je disparais juste?
Je crois que ce qu'il entend par "bonne opinion" c'est simplement une opinion... il regrette surtout qu'avoir une opinion soit interdit ou du moins doive rester du domaine du privé. Actuellement le camp de rééducation tu y es déjà : la pensée unique. Ou plutôt l'absence de pensée.
Zinzin:
École libre c'est plus ou moins synonyme d'école privée. Voir aussi Université populaire. (par exemple Onfray dont j'ai posté une vidéo ici en fait partout la promotion).