1. Est-ce hygiénique ?
- Oui, si utilisé correctement :
- Le gant doit être personnel (pas partagé entre plusieurs personnes).
- Il doit être lavé fréquemment (idéalement en machine à 60 °C, tous les 2–3 jours).
- Un gant humide laissé dans la salle de bain peut devenir un nid à bactéries et champignons (surtout dans les plis de tissu).
- Comparaison avec l’éponge ou les mains :
- Plus hygiénique que l’éponge (qui reste souvent humide longtemps).
- Moins hygiénique que l’utilisation directe des mains avec du savon (recommandée dans beaucoup de pays aujourd’hui, car plus facile à rincer et à garder propre).
En pratique, le gant de toilette est sûr s’il est bien entretenu, mais il n’est pas indispensable à l’hygiène.
2. Quand et comment a-t-il été inventé ?
- L’usage de tissus ou éponges pour se laver est très ancien (Antiquité : les Romains utilisaient des strigiles, des éponges, des linges).
- Le gant de toilette tel qu’on le connaît (en forme de poche rectangulaire où on insère la main) est une invention française du XIXᵉ siècle.
- Avec la démocratisation de l’hygiène domestique (salle de bain, linge de maison), les manufactures de textile (surtout en éponge de coton) ont popularisé le gant.
- Il était pratique : on pouvait savonner le corps sans se salir les mains et sans gaspiller trop de savon.
Aujourd’hui, il reste surtout utilisé en
France, Belgique, Luxembourg et un peu en
Allemagne. Dans la plupart des autres pays, on se lave plutôt
à la main, avec une
éponge ou une
loofah.
On n’a pas de brevet ou d’inventeur officiel du
gant de toilette, mais les historiens de l’hygiène et du textile relient effectivement son apparition à des
contraintes pratiques de la toilette domestique au XIXᵉ siècle :
1. Contexte d’hygiène au XIXᵉ siècle
- La salle de bain avec eau courante n’était pas courante.
- On se lavait souvent dans une cuvette, une bassine ou un seau, avec une quantité limitée d’eau tiède.
- Le lavage consistait à se passer de l’eau et du savon sur les parties du corps, pas forcément à se doucher entièrement.
2. Pourquoi un gant ?
- Économie d’eau et de savon :
- Le gant retient un peu d’eau savonneuse, ce qui permet de nettoyer efficacement sans devoir plonger les mains entières dans la cuvette ni gaspiller l’eau.
- Comparé au linge à plat ou à l’éponge, le gant « poche » concentre mieux l’humidité et la mousse.
- Propreté des mains :
- Cela évitait d’avoir les mains directement pleines de savon ou de saleté (pratique pour les domestiques qui lavaient d’autres personnes, comme les enfants ou les malades).
- Textile disponible :
- L’éponge de coton (tissu bouclé absorbant) s’est diffusée au XIXᵉ siècle, rendant la fabrication de gants faciles et bon marché.
3. Conclusion
Oui, on peut dire que
le gant de toilette est né d’un contexte de toilette « à l’ancienne » dans une bassine, où l’économie d’eau et la praticité étaient essentielles.
Ce n’est donc pas un hasard s’il est apparu et s’est enraciné en
France/Belgique, où l’on pratiquait beaucoup ce type de toilette domestique.