Au-delà des définitions philosophiques du matérialisme, si j'utilise ma définition personnelle du matérialisme (acheter des objets en excès + trouver du plaisir dans le fait d'acheter + s'attacher émotionnellement aux objets) alors je ne suis pas matérialiste.
Par exemple:
- j'aime les appartements "nus"
- j'essaie toujours de réparer avant de jeter
- j’achète toujours après de longs comparatifs sur Internet
- je n’achète qu’après m’être répété plusieurs fois "est-ce que tu as vraiment besoin de ça?"
- lorsque je dois jeter, je le fais sans émotion particulière, sauf dans de très rares cas (objet utilise durant une longue période, avec des souvenirs particuliers qui s'y rattachent).
- je préfère acheter des objets de qualité qui durent longtemps
Le non matérialiste ne serait-il pas plutôt celui qui serait totalement indifférent à tout ça ?
- Il aimera l'appartement selon ce qui s'en dégage et non selon ce qu'il contient
- Il jettera un objet ou le détruira sur un coup de tête
- Il achètera aussi selon l'humeur sans chercher à comparer
- Il ne s'interroge jamais sur l'utilité des objets, tous sont inutiles ou bien là pour faire joli
- N'ayant pas l'intention de se marier avec ce qu'il achète, leur longévité est un critère sans intérêt
D'autre part, le non matérialiste préférera toujours un cadeau très cher.
Parce qu'à la base il n'a aucun besoin de ce qu'on lui offre et n'a aucun intérêt affectif pour cette chose.
Mais il sera ému du fait que l'offrant se soit saigné aux quatre veines juste pour lui faire plaisir...
Moi qui suis matérialiste, je n'aime pas du tout qu'on me fasse des cadeaux car je pense en général que l'objet offert ne valait pas la peine engendrée à celui qui me l'offre. Donc je ne pense pas à l'intention de l'offrant.
Je pousse, je pousse.
Mais enfin, on se rend compte, quand on se pose la question pour soi-même, qu'être ou ne pas être matérialiste... Ben ça ne tombe pas sous le sens.