Aujourd'hui, un mouvement populaire est programmé visant à manifester contre la hausse des carburants qui cristallise en fait la grogne des déclassés sociaux contre la politique mené par le gouvernement.
Si on peut raisonnablement entendre les arguments des marcheurs: Hausse programmée sous l'égide du gouvernement Ayrault, que la montée des prix à la pompe est responsable de 70% de la hausse et qu'elle s'inscrit dans la volonté courageuse du virage écologique, il n'en reste pas moins que 74% des Français soutiennent ce mouvement et, à contrario il reste responsable de 30% de hausse.
Les dernières mesures présentée par Philippe mercredi qui quelque part selon moi ne font que confirmer leur méconnaissance totale des sujets qu'ils abordent et consolide la fracture sociale.
Quand Philippe à la demande de Macron explique que la prime à la conversion sera doublée passant de 2000 à 4000€ pour les 20% les plus démunis et qu'il présente la population ciblée par cette mesure on a de quoi rester perplexe... Je le cite: "Un couple disposant d'un revenu équivalent à deux SMIC et trois enfants ou un couple avec 1.8 SMIC et deux enfants pourront donc troquer leur vieux diesel consommant 6litres au 100 contre une Citroën C3 à 5 litres achetée d'occasion 5000€. Il est ou le virage écologique? est ce que cela changera la donne du pouvoir d'achat pour peu que le prix du baril s'envole et revienne à hauteur des 100 dollars? Cette semaine l'Arabie Saoudite vient justement de réduire sa production d'1 million de baril jour pour justement faire remonter les cours.
Quand le même Philipe explique que parmi ces mesures il est programmé une interdiction du chauffage au fuel d'ici 10 ans, on a l'impression encore une fois que ceux qui se chauffent au fuel sont les mêmes. Cette France rurale qui a choisi cette option peut être par économie mais aussi souvent parce que le gaz passe pas chez eux. Ils n'auront donc d'autre recours que de passer à l'électricité ce qui induit au delà ru remplacement d'une simple chaudière une installation complète. Un investissement conséquent sans même parler si en retour ils en tireront un réel bénéfice économique.
Plus globalement, comment est il possible qu'un pays adhère à un projet aussi nécessaire quand on lui explique que sur les 4 milliards que vont rapporter ladite taxe seulement 1 sera consacré au virage écologique dont elle se réclame?
Comment les 1% les plus démunis peuvent ils soutenir un gouvernement qui en moins d'un an par le bais de sa politique a généré une baisse de 1% de leur revenus tout en permettant une hausse de 6% au 1% les plus riches?
Comment les gens ne pourraient pas mettre en parallèle les 40 milliards du CICE offert par le gouvernement (qui a doublé la somme au demeurant) ou une entreprise comme carrefour (1er bénéficiaire) s'est vu récompensée de 130 millions à ce titre pour les 4300 emplois supprimés.
La ou cela devient franchement paradoxal, c'est qu'en jouant le levier de la taxe sur l'essence, ils sont en train tout simplement d'annuler les bénéfices de leurs précédentes mesures sur la diminution des charges sociales et la taxe d'habitation.
Ce phénomène dont on jugera l'ampleur demain et qui prend de court partis politiques, gouvernement et syndicats est à suivre car il risque de cristalliser une grogne qui se veut de plus en plus forte et menaçante sur laquelle différents partis de l'opposition tentent de surfer. Celle si bien résumée par Benjamin Griveaux: La France qui fume des clopes et roule au diesel. Celle qui vient de constater pour peu qu'elle roule 100 bornes par jour que son pouvoir d'achat vient de baisser d'un smic annuel.
Il est aussi intéressant d'observer qu'après 18 mois à la tête de notre pays, les 26% de soutien à cette mesure correspondent à peu de chose près au niveau de la cote de popularité de Macron mais aussi à son électorat du premier tour lors des dernières présidentielles.
Si on peut raisonnablement entendre les arguments des marcheurs: Hausse programmée sous l'égide du gouvernement Ayrault, que la montée des prix à la pompe est responsable de 70% de la hausse et qu'elle s'inscrit dans la volonté courageuse du virage écologique, il n'en reste pas moins que 74% des Français soutiennent ce mouvement et, à contrario il reste responsable de 30% de hausse.
Les dernières mesures présentée par Philippe mercredi qui quelque part selon moi ne font que confirmer leur méconnaissance totale des sujets qu'ils abordent et consolide la fracture sociale.
Quand Philippe à la demande de Macron explique que la prime à la conversion sera doublée passant de 2000 à 4000€ pour les 20% les plus démunis et qu'il présente la population ciblée par cette mesure on a de quoi rester perplexe... Je le cite: "Un couple disposant d'un revenu équivalent à deux SMIC et trois enfants ou un couple avec 1.8 SMIC et deux enfants pourront donc troquer leur vieux diesel consommant 6litres au 100 contre une Citroën C3 à 5 litres achetée d'occasion 5000€. Il est ou le virage écologique? est ce que cela changera la donne du pouvoir d'achat pour peu que le prix du baril s'envole et revienne à hauteur des 100 dollars? Cette semaine l'Arabie Saoudite vient justement de réduire sa production d'1 million de baril jour pour justement faire remonter les cours.
Quand le même Philipe explique que parmi ces mesures il est programmé une interdiction du chauffage au fuel d'ici 10 ans, on a l'impression encore une fois que ceux qui se chauffent au fuel sont les mêmes. Cette France rurale qui a choisi cette option peut être par économie mais aussi souvent parce que le gaz passe pas chez eux. Ils n'auront donc d'autre recours que de passer à l'électricité ce qui induit au delà ru remplacement d'une simple chaudière une installation complète. Un investissement conséquent sans même parler si en retour ils en tireront un réel bénéfice économique.
Plus globalement, comment est il possible qu'un pays adhère à un projet aussi nécessaire quand on lui explique que sur les 4 milliards que vont rapporter ladite taxe seulement 1 sera consacré au virage écologique dont elle se réclame?
Comment les 1% les plus démunis peuvent ils soutenir un gouvernement qui en moins d'un an par le bais de sa politique a généré une baisse de 1% de leur revenus tout en permettant une hausse de 6% au 1% les plus riches?
Comment les gens ne pourraient pas mettre en parallèle les 40 milliards du CICE offert par le gouvernement (qui a doublé la somme au demeurant) ou une entreprise comme carrefour (1er bénéficiaire) s'est vu récompensée de 130 millions à ce titre pour les 4300 emplois supprimés.
La ou cela devient franchement paradoxal, c'est qu'en jouant le levier de la taxe sur l'essence, ils sont en train tout simplement d'annuler les bénéfices de leurs précédentes mesures sur la diminution des charges sociales et la taxe d'habitation.
Ce phénomène dont on jugera l'ampleur demain et qui prend de court partis politiques, gouvernement et syndicats est à suivre car il risque de cristalliser une grogne qui se veut de plus en plus forte et menaçante sur laquelle différents partis de l'opposition tentent de surfer. Celle si bien résumée par Benjamin Griveaux: La France qui fume des clopes et roule au diesel. Celle qui vient de constater pour peu qu'elle roule 100 bornes par jour que son pouvoir d'achat vient de baisser d'un smic annuel.
Il est aussi intéressant d'observer qu'après 18 mois à la tête de notre pays, les 26% de soutien à cette mesure correspondent à peu de chose près au niveau de la cote de popularité de Macron mais aussi à son électorat du premier tour lors des dernières présidentielles.