Reflexions & ruptures sociologiques de notre epoque ...

Risque de récession du 4e type, que faire ? par Éric Chaney Conseiller économique de l’Institut Montaigne



1 juin 2022
Les signes avant-coureurs d’une récession mondiale se multiplient. Le PIB a baissé en début d’année aux États-Unis et en France, le commerce mondial s’effondre, les enquêtes de conjoncture se dégradent, et les marchés financiers ne relèvent la tête que pour mieux plonger ensuite.

Analyse : Comme l’éventualité d’une récession est apparue après une forte accélération de l’inflation, les moyens traditionnels de la politique économique, qui agissent sur la demande à court terme, font débat. D’autres outils ressortis des années 1970, comme le contrôle des prix, l’incitation à augmenter les salaires, ou la stimulation budgétaire sous sa forme «quoiqu’il en coûte», gagnent en popularité. Pour y voir plus clair, mieux vaut se demander d’abord à quel type de récession nous risquons d’avoir affaire.

Typologie de l’après-guerre: récessions de type 1 ou 2…

Beaucoup des récession survenues depuis la Seconde Guerre mondiale furent causées par une baisse de la demande, l’enchainement typique étant une surchauffe de l’économie, un endettement excessif du secteur privé, souvent lié à une bulle immobilière, ou une inflation devenue endémique, conduisant à un durcissement monétaire précisément destiné à ralentir la demande.

La récession européenne de 1993 est de ce type, le financement budgétaire de l’unification allemande ayant provoqué une forte surchauffe économique. La « grande récession » de 2008-2009 également, même si sa phase la plus aiguë fut aggravée par l’effondrement d’une partie du système financier. La récession qui frappa les pays industrialisés en 1975 relevait initialement de cette catégorie. Début 1973, le financement monétaire et budgétaire de la guerre du Vietnam avait conduit les économies industrialisées à la surchauffe. Les banques centrales, à commencer par la Réserve fédérale américaine, avaient déjà significativement relevé leurs taux directeurs lorsque l’OPEP décida d’un embargo pétrolier, la réduction de la production de pétrole et l’augmentation discrétionnaire de son prix causant une forte baisse d’activité économique. La récession de 1975 fut donc le résultat de la répression d’un excès de demande par la politique monétaire, suivie d’un choc d’offre, d’une ampleur telle que l’histoire n’a retenu que lui.

Pour simplifier, disons que l’histoire d’après-guerre, du moins jusqu’en 2020, est marquée par deux types de récessions, selon qu’elles trouvent leur origine dans un choc de demande (type 1), ou un choc d’offre (type 2).

… jusqu’à l’arrivée du type 3, à la suite de la pandémie

Les politiques sanitaires mises en œuvre pour contrer l’expansion de la pandémie de 2020 ont brouillé les cartes, provoquant une récession de type 1 et 2 à la fois. La fermeture de sites de production et de commerce dans tous les secteurs ainsi que le confinement imposé aux particuliers firent chuter en parallèle offre et demande. La récession, de type 1 et 2, fut décidée administrativement, les autorités jugeant que c’était un moindre prix à payer pour éviter la saturation des structures médicales et limiter les pertes de vies humaines. Les politiques budgétaires d’accompagnement, que pratiquement tous les pays industrialisés adoptèrent à des intensités et sous des modalités diverses, sous forme de compensation des revenus des salariés et de soutien à la trésorerie des entreprises, rendent ce troisième type de récession encore plus particulier : ni l’offre ni la demande n’ont été sérieusement entamées potentiellement, comme l’ont montré les vives reprises de la production et de la consommation aussitôt les restrictions levées. Comme l’OMS prévenait depuis longtemps qu’une pandémie se produirait un jour ou l’autre et avertit que d’autres se produiront, baptisons ce type d’événement récession du troisième type.

Suite de l'analyse >>>



Analyse tres interessante notamment en ce qui concerne le rappel historique , apres il est toutefois conseille de mon point de vu d'attacher solidement sa ceinture les turbulences vont etres rudes , les judicieux conseils prodigues ne sont jamais ecoutes ... :)

C'est clair qu'on assiste a un changement global majeur. La fin de la mondialisation post-guerre froide. Retour a une regionalisation de l'economie. Il y aura des gagnants et des perdants. On peut deja dire que la Chine sera perdante puisqu'elle profitait a fond de la mondialisation tout azimuth. Le RU aussi. Le "global Britain" aura bien du mal a trouver son essort dans ce monde la...
 

États-Unis : l'État de New York autorise le compostage humain


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Il s'agit du sixième État américain à légaliser ce procédé, qui reste interdit en France.

Communique : L'État de New York est devenu samedi 31 décembre le sixième État américain à légaliser le compostage humain, après autorisation de sa gouverneure démocrate Kathy Hochul. Ce procédé, également appelé «réduction organique naturelle», est présenté comme plus responsable de l'environnement et consiste à accélérer la décomposition du corps.

Le corps est placé dans un conteneur semi-ouvert. Il est entouré de copeaux de bois, de luzerne ou de paille, ce qui favorise l'action des microbes. D'après le New York Post , la boîte dans lequel se situe le corps est reliée à un système de chauffage, de ventilation et de climatisation, permettant aux bactéries de «travailler» dans les meilleures conditions. Le procédé dure dans un premier temps 60 jours, selon le New York Post. Trente jours après, le contenu de la boîte est analyse et les os restant brisés. Encore trente jours plus tard, les restes se trouvant dans le conteneur sont rendus à la famille. D'après la BBC , cela peut être utilisé pour planter des fleurs, des légumes ou des arbres.

Un procédé écologique

Pour Katrina Spade, fondatrice de Recompose, un salon funéraire écologique de Seattle qui propose le compostage humain, citée par The Guardian, «la crémation utilise des combustibles fossiles et l'inhumation utilise beaucoup de terres et a une empreinte carbone». «Pour beaucoup de gens, le fait d'être transformé en terre qui peut être transformée en jardin ou en arbre a un impact considérable», a-t-elle ajouté à Associated Press.

L'État de New York est donc le sixième État américain à légaliser ce processus. Washington a été le premier en 2019, suivi du Colorado et de l'Oregon en 2021 puis du Vermont et de la Californie en 2022.

En France, ce procédé reste interdit. Évoqué en 2016 par l'alors sénatrice du Rhône Élisabeth Lamure dans une question écrite, le ministère de l'Intérieur avait rétorqué que «son introduction en droit interne soulèverait des questions importantes, tenant notamment à l'absence de statut juridique des particules issues de cette technique et de sa compatibilité avec l'article 16-1-1 du code civil».


Source

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On pourrait aussi transformer directement les cadavres en croquettes , on gagnerait ainsi du temps en process ! :hum:
 

États-Unis : l'État de New York autorise le compostage humain



Il s'agit du sixième État américain à légaliser ce procédé, qui reste interdit en France.

Communique : L'État de New York est devenu samedi 31 décembre le sixième État américain à légaliser le compostage humain, après autorisation de sa gouverneure démocrate Kathy Hochul. Ce procédé, également appelé «réduction organique naturelle», est présenté comme plus responsable de l'environnement et consiste à accélérer la décomposition du corps.

Le corps est placé dans un conteneur semi-ouvert. Il est entouré de copeaux de bois, de luzerne ou de paille, ce qui favorise l'action des microbes. D'après le New York Post , la boîte dans lequel se situe le corps est reliée à un système de chauffage, de ventilation et de climatisation, permettant aux bactéries de «travailler» dans les meilleures conditions. Le procédé dure dans un premier temps 60 jours, selon le New York Post. Trente jours après, le contenu de la boîte est analyse et les os restant brisés. Encore trente jours plus tard, les restes se trouvant dans le conteneur sont rendus à la famille. D'après la BBC , cela peut être utilisé pour planter des fleurs, des légumes ou des arbres.

Un procédé écologique

Pour Katrina Spade, fondatrice de Recompose, un salon funéraire écologique de Seattle qui propose le compostage humain, citée par The Guardian, «la crémation utilise des combustibles fossiles et l'inhumation utilise beaucoup de terres et a une empreinte carbone». «Pour beaucoup de gens, le fait d'être transformé en terre qui peut être transformée en jardin ou en arbre a un impact considérable», a-t-elle ajouté à Associated Press.

L'État de New York est donc le sixième État américain à légaliser ce processus. Washington a été le premier en 2019, suivi du Colorado et de l'Oregon en 2021 puis du Vermont et de la Californie en 2022.

En France, ce procédé reste interdit. Évoqué en 2016 par l'alors sénatrice du Rhône Élisabeth Lamure dans une question écrite, le ministère de l'Intérieur avait rétorqué que «son introduction en droit interne soulèverait des questions importantes, tenant notamment à l'absence de statut juridique des particules issues de cette technique et de sa compatibilité avec l'article 16-1-1 du code civil».


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On pourrait aussi transformer directement les cadavres en croquettes , on gagnerait ainsi du temps en process ! :hum:
Bouffé par les vers 10 pieds sous terre, compost accéléré, cendres de crémation… est-ce que cela change vraiment quelque chose ???

Pour moi le choix est fait : les cendres ! Et si ça pouvait être fait au feu de bois, plutôt qu’au gas russe, ce serait encore mieux !
 
Bouffé par les vers 10 pieds sous terre, compost accéléré, cendres de crémation… est-ce que cela change vraiment quelque chose ???

Pour moi le choix est fait : les cendres ! Et si ça pouvait être fait au feu de bois, plutôt qu’au gas russe, ce serait encore mieux !
:endesaccord: Dans ton cas , transforme en croquettes pour chats , gout souris , avec ton avatar sur les sachets collectors serie limitee .... Ca ne changera pas grand chose, a part l 'ultime destination finale qui sera une litiere ... :ptdr:
 
:endesaccord: Dans ton cas , transforme en croquettes pour chats , gout souris , avec ton avatar sur les sachets collectors serie limitee .... Ca ne changera pas grand chose, a part l 'ultime destination finale qui sera une litiere ... :ptdr:
Croquettes pour chat, pour chien, compost pour les fleurs, cendres pour sablage des routes enneigées, …. le moment venu, ce sera le cadet de mes soucis !
 
Edito : Photon TV est une chaîne culturelle qui met à votre disposition une sélection de contenus vous permettant de vous cultiver, d'élargir vos horizons intellectuels et d'acquérir de nouvelles perspectives pour penser la vie et le monde contemporain dans toute leur complexité...Nous privilégions le format audio pour vous permettre de consommer des contenus culturels même quand vous êtes en déplacement à l'extérieur (en voiture, au métro, ou en marchant), ou quand vous faites quelque chose d’autre en parallèle (manger, faire du sport...). Ce format a également l’avantage de ne pas consommer des volumes importants de données sur votre connexion .Nous mettons en ligne de nombreux contenus chaque mois. Il peut s'agir d'une conférence, d'une émission culturelle, d'un documentaire, ou bien d'un entretien avec un intellectuel...

...

Je conseille certains contenus , et plus particulierement ceux concernants la periode Antique ... :)
 
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Seule la moitié des jeunes savent dater le début de la Révolution française : le sondage alarmant sur les lacunes en histoire


SONDAGE - Révolution française, Shoah, laïcité... Une étude d’Opinion Way réalisée auprès des Français de 16 à 24 pointe les lacunes culturelles et historiques persistantes des jeunes.

Extrait : À peine plus d’un jeune Français sur deux capable de dire quand a débuté la Révolution Française. C’est un des alarmants résultats d’une étude réalisée par l’institut de sondage OpinionWay et publié dans La Tribune du Dimanche ce 7 janvier.

Ce rapport, dirigé par la politologue Chloé Morin, jette une lumière crue sur les lacunes des Français de 16 à 24 ans en histoire, et ce alors qu’Emmanuel Macron se montrait pourtant clair lors de son intervention sur le plateau de l’émission« C à vous» le 19 décembre. «L’école, c’est la mère de toutes les batailles », martelait le chef de l’État, ajoutant que l’éducation était «une partie du rendez-vous» qu’il donnerait aux Français en janvier, sans donner plus de détails.



:eek:
 

L’immigration: une question économique, ou culturelle et politique? par Olivier Galland Sociologue, directeur de recherche au CNRS & Gérard GrunbergPolitologue, directeur de recherche émérite au CNRS


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9 janvier 2024

La loi récemment votée au Parlement sur l’immigration met principalement l’accent sur des questions économiques (les fameux « métiers en tension ») ou financières (le coût supposé des prestations sociales délivrées trop généreusement et trop rapidement, selon la droite, aux immigrés). Nous laissons le traitement de cet aspect de la question aux économistes. Mais est-ce vraiment la question principale ?

Analyse extrait : Le point de vue que nous voudrions défendre dans ce papier est de répondre négativement à cette question en considérant que le point nodal n’est pas économique mais culturel et, partant, politique. Nous avons bien conscience qu’un tel point de vue est sensible et qu’il peut conduire ceux qui le tiennent à être rapidement taxés, sinon de racisme, au moins de xénophobie. Pourtant la question doit être traitée à froid et de façon dépassionnée. On entend souvent que l’immigration est une richesse, non seulement économique, mais aussi culturelle. Le melting pot américain est couramment cité en exemple. Dans notre pays même on met en exergue les nombreux savants ou intellectuels d’origine étrangère qui ont rejoint la France, porté ses valeurs, et contribué à son prestige et à sa réussite en tant que Nation. Tout cela est vrai. Et ceux qui à l’extrême-droite stigmatisent les immigrés l’oublient ou bien le nient.

Néanmoins, la question ne doit-elle pas aujourd’hui être traitée à nouveaux frais ? Le contexte international n’a-t-il pas radicalement changé et ne doit-il pas conduire à envisager la question de l’immigration, sur le plan culturel et politique, de manière moins optimiste ?


Suite de l'analyse >>>

 
14 janvier 2024

Duree 54:25


Synopsis : Dès les lendemains de la Seconde Guerre mondiale, Sir Winston Churchill et le Général de Gaulle, qui avaient eu l'occasion de s'affronter et de se rejoindre à maintes reprises durant les quatre années du conflit, se sont retrouvés sur un autre champ de bataille à l'insu de tous : celui de la mémoire.Chacun a écrit ses souvenirs de guerre de son côté, en sachant que l'autre en faisait autant au même moment. Un duel de mémorialistes à fleurets mouchetés, qui ont voulu s'inscrire dans l'Histoire. Tous deux ont livré un témoignage de première main mais ont aussi produit une oeuvre littéraire majeure du XXème siècle.Riche d'archives et de tournages sur les lieux intimes d'écriture de ces ouvrages en France et en Angleterre, ce documentaire raconte dans quelles conditions De Gaulle et Churchill ont écrit leurs Mémoires et relate l'affrontement littéraire et de points de vue qu'ils se sont livrés. L'écrivain Pierre Assouline porte un regard croisé et original sur ces Grands Hommes de lettres, sur deux styles littéraires, deux visions parfois opposées.


Document exceptionnel ! :bravo:

16 janvier 2024

Duree 32:11

Synopsis : Ils se sont, tours à tours, admirés, détestés et réconciliés. Après le second conflit mondial, Winston Churchill et Charles de Gaulle ont chacun écrit et publié leurs mémoires de guerre tout en sachant que l'autre faisait de même de son côté. C'est ce duel d'écrivains, de mémorialistes auquel se sont intéressés Jean-Pierre Gratien et ses invités. Ils n'ont pas toujours eu la même vision du monde Pour en débattre, Pierre Assouline, réalisateur du documentaire, journaliste, chroniqueur radio, biographe et romancier, François Kersaudy, historien spécialiste de l'oeuvre de De Gaulle et de Churchill et Jean-Luc Barré, écrivain, historien, éditeur et directeur des éditions Bouquin.LCP fait la part belle à l'écriture documentaire en prime time. Ce rendez-vous offre une approche différenciée des réalités politiques, économiques, sociales ou mondiales....autant de thématiques qui invitent à prolonger le documentaire à l'occasion d'un débat animé par Jean-Pierre Gratien, en présence de parlementaires, acteurs de notre société et expert.
 
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我加班压力太大啊呀

 

De l’immigration à l’intégration par Dominique Schnapper Directrice d'études à l'EHESS, membre honoraire du Conseil constitutionnel

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17 janvier 2024

L’adoption difficile d’une nouvelle loi sur l’immigration, ainsi que les résultats de nombreuses enquêtes suscitent une réflexion qui a été récemment heureusement introduite par l’article de Gérard Grunberg et Olivier Galland publié sur Telos le 9 janvier.

Extrait analyse : Il faut pouvoir discuter de manière aussi rationnelle que possible d’un problème qui existe, d’autant plus qu’une majorité des électeurs le mettent au cœur de leurs préoccupations. Le sujet déchaîne les passions, pourtant c’est en refusant de le traiter raisonnablement qu’on stérilise le débat politique, puisque c’est une façon de négliger politiquement ce qui intéresse les citoyens.

Reste que le débat sur l’immigration, c’est-à-dire sur les flux de population vers notre pays (leur nombre, leur origine, leur statut), ne saurait évacuer l’interrogation essentielle sur la capacité d’intégration de la société actuelle, y compris des migrants et de leurs descendants qui, pour la plupart, sont maintenant non pas de la deuxième, mais de la troisième, ou même de la quatrième génération, pour reprendre une qualification empruntée aux États-Unis. Elle me paraît toujours peu satisfaisante puisqu’elle tend à définir le destin social des individus par la migration de leurs parents ou de leurs grands-parents, alors qu’ils sont nés et socialisés en France.

La France est un pays d’immigration depuis le xixe siècle. Elle a successivement fait participer à la vie collective des populations d’abord venues des pays voisins, la Belgique, l’Allemagne, l’Italie, puis la Pologne, elle a ensuite intégré les juifs fuyant les pogroms de l’empire russe, et entre les deux guerres mondiales, les réfugiés politiques venus d’Allemagne, d’Italie, d’Espagne et d’Europe centrale, sans oublier les populations de l’empire colonial venues à partir de la Première Guerre mondiale remplacer les hommes français mobilisés pour la guerre. Les historiens décrivent l’intégration de ces populations venues chercher du travail ou se réfugier pour des raisons politiques. Leurs descendants, les « deuxième » et « troisième » générations, socialisées en France, connaissaient une intégration proche de celle des mêmes catégories sociales autochtones, chaque vague migratoire connaissant des conditions différentes selon la situation économique générale (particulièrement difficile durant les années 1930 à la suite de la crise de 1929) et les héritages de la culture d’origine (la participation des juifs à l’industrie du vêtement, des Italiens au bâtiment, des Chinois au commerce et à la restauration, etc.).


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La démographie de la France, un atout géopolitique qui s’atrophie par Gérard-François Dumont Professeur à la Sorbonne et président de la revue Population & Avenir.


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22 janvier 2024

La place géopolitique de la France dans le monde a toujours été dépendante de sa démographie. Ce fut le cas notamment au XVIIIe siècle, lorsque le pays occupait largement le premier rang en nombre d’habitants (hormis la Russie), un facteur essentiel de son rayonnement culturel.

Extrait : À l’époque, les diplomaties européennes recouraient toutes à la langue française, celle qui donnait pleine valeur juridique aux traités internationaux. Au XIXe siècle, la perte de ce rang, sous l’effet des conséquences mortifères des guerres napoléoniennes et d’une fécondité abaissée, réduit l’importance de la France qui, d’ailleurs, perdit la guerre de 1870 à peine quelques années après que l’Allemagne (considérant les frontières actuelles) soit devenue (toujours hormis la Russie), le pays européen le plus peuplé. Puis la prééminence diplomatique de la langue française s’effaça au début du XXe siècle.

De la petite France à une parité européenne bienvenue

Au cours des premières décennies du XXe siècle, la combinaison d’une fécondité demeurant faible et des conséquences de la Première Guerre mondiale se traduit par une « petite France » qui, en dépit de la hausse de l’espérance de vie et de nombreuses immigrations (belges, italiennes, espagnoles…) stagne à 40 millions d’habitants (figure 1). Elle ne parvient pas à réagir à l’agressivité hitlérienne, comme si elle était obligée, selon la formule d’Aristide Briand, critiqué pour son pacifisme, de « faire la politique [étrangère] de sa [faible] natalité » ?



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17 janvier 2024
21 janvier 2024
 
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Apprentissage de la lecture à l’école : un rapport parlementaire tire la sonnette d’alarme


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24 janvier 2024

Au regard de la situation «consternante», les députés Genevard (LR) et Le Vigoureux (LREM) appellent à se pencher sérieusement sur les méthodes pédagogiques dans les classes.

Extraits choisis : Ce rapport parlementaire d’une centaine de pages pose d’abord les constats. Pour la députée Annie Genevard, la situation est «consternante alors même que d’importants moyens ont été déployés». À commencer par le dédoublement des classes, voulu par le président Macron. Selon les tests de la Journée défense et citoyenneté (JDC) 2022 - qui évalue les Français âgés de 16 à 24 ans -, un jeune sur cinq n'est pas «efficace» en lecture. Les causes sont à chercher bien en amont, à l'école primaire. En début de CE1, 47 % des élèves n'atteignent pas le seuil des 50 mots par minute - l'objectif attendu en fin de CP -, selon les évaluations nationales 2021.

(2 ) D'après une enquête du sociologue Jérôme Deauvieau, membre du Conseil scientifique de l’Éducation nationale (CSEN), menée en 2021 auprès de 9 342 enseignants, seuls 3,4 % des professeurs des écoles de CP proposent à leurs élèves des textes 100 % déchiffrables. À l’inverse, plus de 30 % proposent des textes avec des mots non déchiffrables, parfois de manière « assez fréquente ». « Les études réalisées dans plusieurs pays indiquent que les principes de l'approche idéo-visuelle perdurent dans la culture professionnelle enseignante », constatait le sociologue en mai 2023, dans une présentation au Collège de France.


La il est question de lire betement ou encore de parcourir des lignes , apres faut-il encore comprendre la signification des mots (2 ) , leurs denominations , etymologies , racines , morphemes , etc... ! :hum: En gros au secours ! :eek:
 
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Un décrochage général en mathématiques pour les filles dès le CP, selon une étude


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24 janvier 2024

Alors qu'à l'entrée en cours préparatoire les filles ont le même niveau de mathématiques que les garçons, elles décrochent en moyenne dès le milieu de l'année, selon l’Institut des politiques publiques (IPP).

Extrait :
Les filles ont en moyenne de moins bons résultats en maths dès la 1re année d'école primaire (CP). Si le constat est connu des experts, l'Institut des politiques publiques (IPP) relève mercredi que ce décrochage fait fi de la géographie comme des familles et concerne tant le public que le privé.

Alors qu'à l'entrée en cours préparatoire (CP) les filles ont le même niveau de mathématiques que les garçons, elles décrochent en moyenne dès le milieu de l'année. Un décrochage amplifié et confirmé à l'entrée en CE1, rappelle l'IPP.

Décrochage

Si le constat est déjà connu, «ce décrochage est observé partout dans la société, car il touche tous les milieux sociaux, tous les types d'école et tout le territoire», a résumé à l'AFP un des auteurs de la note, l'économiste Thomas Breda, chargé de recherche CNRS et professeur à l'École d'économie de Paris (PSE). L'équipe de l'IPP a travaillé à partir des évaluations nationales standardisées, des tests de français et de mathématiques administrés à tous les écoliers à l'entrée en primaire, puis en milieu d'année et enfin à l'entrée en CE1. Une étude «exhaustive» sur une cohorte de 2,5 millions d'enfants scolarisés sur la période 2018, date de création des évaluations, jusqu'en 2022. Qui mesure leur capacité à additionner, lire, écrire et comparer des nombres, mais aussi avoir un début de notion de quantité.


Entre ceux et celles qui ne savent pas lire ni ecrire , et ceux et celles qui ne savent pas compter ! Ca fait un juste milieu finalement , c'est equitable .... :)
 
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Emmanuel Macron et la jeunesse: un tournant autoritaire trop sommaire par Olivier Galland Sociologue, directeur de recherche au CNRS

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5 fevrier 2024

Les mots d’« ordre » et d’« autorité » ont émaillé la conférence de presse d’Emmanuel Macron le 16 janvier. Et ces mots ont notamment été appliqués à la jeunesse. Plusieurs mesures annoncées l’ont illustré : le port de l’uniforme à l’école, une instruction civique renforcée, le « contrôle des écrans » et de l’usage d’internet par les jeunes.

Extrait : Mais surtout c’est l’état d’esprit général qui frappe. On sent que dans l’esprit du Président la jeunesse a besoin d’être reprise en main, recadrée et au besoin remise dans le droit chemin par des mesures autoritaires. Il ne fait guère de doute que ce discours plait à l’opinion. La valeur d’autorité a la cote.

La question que je voudrais explorer dans cet article est d’apprécier à quel point cette remise à l’honneur de l’autorité est adaptée à la situation actuelle de la jeunesse. Faut-il, la concernant, un tournant autoritaire ?

Un des points d’achoppement de cette orientation est que la jeunesse est en réalité extrêmement diverse (comme l’a montré l’étude que nous avions conduite avec Marc Lazar pour l’Institut Montaigne[1]) et qu’on risque en l’essentialisant ainsi d’aller à contresens de ce qu’il faudrait faire pour une grande partie des jeunes et sans doute même pour la majorité d’entre eux.

Certes, on voit apparaître des manifestations très inquiétantes de radicalité, d’incivisme, d’intolérance dans certains segments de la jeunesse. Les émeutes ayant suivi la mort du jeune Nahel en sont une des manifestations. Mais le Président, dans ses réponses à ce sujet, a curieusement euphémisé le problème en mettant en cause essentiellement le rôle des réseaux sociaux et en niant vigoureusement l’impact de l’immigration. Or les réseaux sociaux ne sont certainement pas à l’origine des émeutes. Ils en ont simplement accéléré la diffusion dans des zones du territoire qui étaient épargnées jusqu’alors. Quant à l’immigration, les émeutiers n’étaient certes pas, pour l’immense majorité d’entre eux, des immigrés, mais une part importante était bien constituée de jeunes issus de l’immigration. Ce n’est un secret pour personne que notre pays est confronté à de sérieuses difficultés concernant l’intégration sociale et culturelle de la jeunesse d’origine immigrée. La radicalité, ou au moins une forme d’absolutisme religieux, y prospère dans une minorité certes, mais une minorité non négligeable. Une grande partie de cette même jeunesse d’origine étrangère se sent collectivement ostracisée par la société dans laquelle elle est censée trouver sa place. C’est évidemment un facteur délétère pour l’intégration.


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