La Civil Aviation Administration of China (CAAC) et la Direction générale de l'aviation civile (DGAC) vont renégocier d'ici à la fin de l'année l'accord bilatéral sur les services aériens entre les deux pays, afin d'augmenter le nombre de vols entre la France et la Chine. Ces négociations interviendront dans un contexte de forte baisse de la demande entre les deux pays, en raison des attentats en France et en Europe.
Extrait : Mauvaise nouvelle pour Air France. La concurrence des compagnies chinoises en France va s'intensifier. Selon nos informations, la Civil Aviation Administration of China (CAAC) a manifesté auprès de son homologue français, la Direction générale de l'aviation civile (DGAC) son souhait de voir le nombre de vols entre la Chine et la France augmenter. La renégociation de l'accord bilatéral actuel sur les droits de trafic entre les deux pays signé le 1er juin 1966 (et modifié plusieurs fois depuis) devrait intervenir d'ici à la fin de l'année.
Outre la succession d'attentats en France et en Europe qui a refroidit les touristes chinois, des actes, comme l'agression début août de touristes chinois devant un hôtel de Gonesse, ont eu un grand retentissement en Chine. La vidéo relatant cet événement aurait été regardée sur les réseaux sociaux 34 millions de fois dans les deux jours qui ont suivi cet incident.
Air France seule face à plusieurs compagnies chinoises
Modifié pour la dernière fois en 2011, l'accord bilatéral autorise aujourd'hui 50 vols par semaine pour le transport de passagers et 18 vols hebdomadaires pour les vols cargo, répartis à 50-50 entre le pavillon français et chinois. Cette demande d'augmentation des droits de trafic (autorisations de vols) entre les deux pays, n'est pas une bonne nouvelle pour Air France dans l'environnement actuel. Le trafic entre la Chine et l'Europe baisse depuis le début de l'année en raison notamment des attaques terroristes en Europe en général et en France en particulier.
Si la compagnie française ne fait pas de commentaire, la perspective d'une intensification de la présence chinoise en France fait néanmoins grincer les dents en interne. En effet, même si cela reste possible sur le papier, Air France ne pourra pas ajouter la même capacité que celles de toutes les compagnies chinoises réunies.
"Du côté chinois, il y a plusieurs compagnies qui veulent augmenter leur présence à l'international, Air China, China Southern, China Eastern, Hainan Airlines et peut être d'autres, explique un observateur. Du côté français, il n'y a qu'Air France qui a la capacité d'ouvrir des lignes vers la Chine et éventuellement Corsair."
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Source : LA TRIBUNE