Et l'on s'étonne que le marché du travail ne remonte pas ?

T'es dans un monde où c'est l'employé qui s'autorise des heures sup ? Nan mais stop rêver.
Je suis dans un monde ou l'employé ne demande pas à augmenter son temps de travail.
Son salaire, oui.

Les 35 heures ont-elles été accompagnées d'une réduction du temps de travail maximal autorisé ?
Si non, il ne s'agit que d'imposer une augmentation de salaire au-delà d'un seuil de temps d'emploi hebdomadaire.
Enfin en théorie. Ce qui s'est passé vraiment, c'est une autre histoire.
 
Je suis dans un monde ou l'employé ne demande pas à augmenter son temps de travail.
Son salaire, oui.

Les 35 heures ont-elles été accompagnées d'une réduction du temps de travail maximal autorisé ?
Si non, il ne s'agit que d'imposer une augmentation de salaire au-delà d'un seuil de temps d'emploi hebdomadaire.
Enfin en théorie. Ce qui s'est passé vraiment, c'est une autre histoire.

Moi j'avais des gars, des français, qui voulait travailler les week end si cela en valait le coût. Ils ne voyaient aucun inconvénient à augmenter leur temps de travail pour gagner plus ils trouvaient cela normal. Seulement une heure sup pour l'entreprise, et bien sa coûte une blinde niveau charges, et aujourd'hui la rentabilité d'utiliser les heures sup pour des ouvriers est nulle.

Quel problème pose mon "idée absurde" ?
Après tout, ça peut être une voie vers un plein emploi…

Ha oui, c'est bien de pouvoir acheter n'importe quoi n'importe quand.
Tu as déjà bossé en équipe de nuit ? Il y en a qui n'échangerait ça pour rien au monde, mais ce n'est pas le cas général.

Je veux bien reconnaître que les raisons qui me font détester cette idée sont philosophiques. Pour moi, le temps de vie d'un homme, la qualité de cette vie et la liberté qu'il a dans son usage sont des valeurs. Si tu supprime à l'homme toute latitude dans l'usage de son temps de vie, tu peux sans doute créer plus d'argent et lui en donner plus. Mais indiscutablement tu le fragilise face aux aléas possibles de la vie ou de la société. Tu le réduit à l'état de rouage passif. Il ne peut plus être force de proposition.

Donc pour moi, forcer les gens à avoir du temps libre (pour le dire selon ta vision des choses) est bénéfique car ça les pousse à une créativité diversifiée.
Les forcer à vendre tous leur temps (pour le dire selon l’extrême inverse de ta vision des choses) est néfaste car le seul cadre de développement individuel des personnes devient le cadre professionnel. Or, ce cadre est en général non choisi, non adaptable et peut s'effondrer pour des raisons totalement indépendantes de ceux qui luttent pour le soutenir. Il pousse donc ces mêmes personnes dans une impasse.
Il me semble par ailleurs qu'une société peuplé d'inadaptables en recherche constante d'intérêts dans un cadre étroit serait plus fragile vis-à-vis des alea externes. Elle serait par contre protégée de son peuple. Une belle "soft" dictature.

Mais c'est très subjectif, j'en convient.
Et ça repose sur l'idée de miser sur l'individu.
Sur l'intérêt personnel.

Pour répondre plus directement à ta question, le problème est que tu créée le besoin.
Tu auras suffisamment des volontaires à condition qu'ils n'aient pas d'autre choix.
Et effectivement, plus il y a de travail de nuit et

Ouai, Ouai subjectif ! Fait tourner poto :rasta:

Nan mais sérieusement, faut être aveugle pour balancer que "ya rien qui bloque de bosser plus". Tu bosse t'es sur ? T'as déjà essayé de faire travailler des gens plus longtemps dans une boite ?

En France tout bloque. A chaque fois qu'un magasin essaye d'ouvrir plus longtemps c'est la guerre, et je parle pas des industries... (les fonctionnaires eux sont pépères). Ce genre de comportement c'est un frein aux libertés de chacun premièrement et à la relance économique du pays.

C'est logique nondijiu, sortons du cadre magasin évident a tous ceux qui ont vu un quebab ouvert à la sortie d'une boite de nuit et qui sont allé s'y restauré alors que si le kebab avait pas été la, ben 5 euros gardé dans la popoche, mais parlons un peu d'industrie.
L'industrie c'est la crois et la bannière ou augmenter les temps de travail, surtout selon ton syndicat mais également à cause de la loi. Les gens veulent bosser, ils veulent plus de tune mais la loi les empêche de le faire.

Je prends un exemple réel d'un de mes ouvriers. Je voulais le faire venir un samedi pour bosser et un dimanche matin exceptionnellement pour un problème sur une machine. L'ouvrier est entièrement d'accord, journée payé en heure sup gracieusement, et la le hic. Les rhs m'appellent c'est pas possible.

Pourquoi c'est pas possible l'ouvrier est d'accord et on est d'accord ?

Parce qu' il y a la loi. Et oui ! La loi et les conventions liées au domaine de travail, imposent des coupures et un repos obligatoire, même si la personne ne le veut pas !!!

C'est complètement débile d'être limité par de telles lois. Si le mec est d'accord, il devrait pouvoir faire se qu'il veut non ?

Alors oui, après on va dire que les employeurs vont toujours demandés trop, privilégiant ceux qui font plus. NORMAL ! NONDIJIU !

Il bosse plus il gagne plus point ! On devrait pas pénaliser ces gars car Michel le syndicaliste en branle pas une et du coup veux rentrer tot à la maison.

Il est grand temps que les branleur qui veulent pas bosser (ne le cachons plus) laisse les autres bosser librement sans se foutre en grève ou foutre une loi pour limiter le temps de travail. Point. C'est la qu'on relancera l'économie, par favoriser le peu d'industries qu'il nous reste avant leur disparition.


Je te rejoins sur un point c'est que cela aurait plus de succès si les gens devait bosser pour vivre. Mais ça bon ca n'existe plus en France, si tu joue bien le jeu avec les aides, tu peux survivre correctement en étant malin sans bosser.

Donc pour moi, forcer les gens à avoir du temps libre (pour le dire selon ta vision des choses) est bénéfique car ça les pousse à une créativité diversifiée.
Les forcer à vendre tous leur temps (pour le dire selon l’extrême inverse de ta vision des choses) est néfaste car le seul cadre de développement individuel des personnes devient le cadre professionnel. Or, ce cadre est en général non choisi, non adaptable et peut s'effondrer pour des raisons totalement indépendantes de ceux qui luttent pour le soutenir. Il pousse donc ces mêmes personnes dans une impasse.


Je conclurai sur ceci auquel je ne peux adhérer, car je trouve mon travail tout au contraire épanouissant, créatif et source de développement. Je pense que cela dépend avant tout des gens, il y a des gens pour qui le travail n'est pas obligé de plaire pour qu'ils fassent quelque chose de bien et garde un moral et une créativité importante alors que d'autres ne pourront pas. Ces gens qui ne peuvent pas, doivent se ressaisir, trouver le job qui le leur permettra, mais souvent cela oblige des sacrifices, des changements, et ça le changement chez les français on en a peur.

Il a fallu deux ans à ma mère pour se laisser convaincre de changer de job pour en trouver un qui lui plaise mieux et soit mieux adapté, dans notre contexte ça n'a pas été facile mais elle l'a fait.
 
Syndiquer tout le monde et que ça devienne OBLIGATOIRE. Comme ça la masse de gens "normaux" aura plus de poids que les jusqu’au-boutistes au sommet des syndicats actuels.
2ème réforme: Associer les syndicats (qui seront devenus responsables grâce à la première mesure) aux conseils d'entreprise. De telle sorte qu'ils soient réellement associés aux décisions d'entreprise...

Personnellement, je me rappelle que sur chantier en France, on a eu pas mal de soucis pour qu'on puisse travailler de nuit (chantier en 3/8 à un moment pour ne pas être en retard) ou même pour les Samedi/Dimanche...
 
Et les bricoleurs du dimanche !!!!!:langue:

Arrêtes de balancer des professions en devenir au milieu de la place public ...

Ils vont se faire taxer en deux temps, trois mouvements par le gouvernement ... :p
 
Le truc sur les boulangeries, je ne comprends pas trop... Je ne dois pas vivre dans le même pays :
Il y a au moins une boulangerie ouverte le dimanche matin dans une commune ou une communauté de commune.... Comme le bistrot d ailleurs. (sans parler des marches qui proposent des pâtisseries/boulangeries)
On pourrait plutot leur demander d ouvrir le Lundi :)

Tabac, Boulangerie, Pharmacie, Bistrot .... Dans un rayon de 15/20 km, en effet, il y en a toujours une d'ouverte ...

Et pour les boulangeries, vaut mieux pas se pointer après midi car en règle générale, il ne reste alors plus trop de choix ...
 
Moi j'avais des gars, des français, qui voulait travailler les week end si cela en valait le coût. Ils ne voyaient aucun inconvénient à augmenter leur temps de travail pour gagner plus ils trouvaient cela normal. Seulement une heure sup pour l'entreprise, et bien sa coûte une blinde niveau charges, et aujourd'hui la rentabilité d'utiliser les heures sup pour des ouvriers est nulle.
Il me semble qu'ici tout est dit.
C'est pas interdit. C'est juste trop cher.
La loi ne joue donc que sur les conditions d'un deal.

Je prends un exemple réel d'un de mes ouvriers. Je voulais le faire venir un samedi pour bosser et un dimanche matin exceptionnellement pour un problème sur une machine. L'ouvrier est entièrement d'accord, journée payé en heure sup gracieusement, et la le hic. Les rhs m'appellent c'est pas possible.

Pourquoi c'est pas possible l'ouvrier est d'accord et on est d'accord ?

Parce qu' il y a la loi. Et oui ! La loi et les conventions liées au domaine de travail, imposent des coupures et un repos obligatoire, même si la personne ne le veut pas !!!

C'est complètement débile d'être limité par de telles lois. Si le mec est d'accord, il devrait pouvoir faire se qu'il veut non ?
Là, c'est un autre problème.
Si vous étiez dans cette situation, c'est pour une question de sécurité.

Je suis prêt à déplorer comme toi que notre société ne laisse pas tout un chacun considérer à sa guise de ce qui concerne sa propre sécurité. C'est le cas partout. C'est aussi une atteinte à la liberté.

Je comprend aussi que ça fasse chier entre gens qui se connaissent.
Mais dans le cas dont tu parles, la loi considère et elle n'a pas tord qu'un arrangement entre un patron et son employé n'est pas un arrangement symétrique.
Note que statistiquement, c'est très certainement pertinent. S'il n'y avait pas ces limitations, cette gestion qui peut paraitre délirante des temps de repos et qui par principe refuse tout compromis avec l'avis des personnes intéressées, on aurait plus d'accidents, plus de morts... Ce qui serait bien plus néfaste pour l'entreprise en question, sa rentabilité, sa pérennité et sa capacité d'emploi que les difficultés d'organisation qu'elle est forcée à assurer.

Je comprend tout à fait ce que tu peux ressentir dans un cas donné. La loi se fout complètement des cas donnés.
C'est le principe même de la vie en société.
Il y a des avantages, il faut en accepter les contraintes.

Alors oui, après on va dire que les employeurs vont toujours demandés trop, privilégiant ceux qui font plus. NORMAL ! NONDIJIU !
Autre question !
Enfin là, je suis bien d'accord.
Le type qui bosse plus ou mieux doit gagner mieux sa vie que celui qui fait le mini minimum.
Normal, rien à redire.

Je conclurai sur ceci auquel je ne peux adhérer, car je trouve mon travail tout au contraire épanouissant, créatif et source de développement. Je pense que cela dépend avant tout des gens, il y a des gens pour qui le travail n'est pas obligé de plaire pour qu'ils fassent quelque chose de bien et garde un moral et une créativité importante alors que d'autres ne pourront pas. Ces gens qui ne peuvent pas, doivent se ressaisir, trouver le job qui le leur permettra, mais souvent cela oblige des sacrifices, des changements, et ça le changement chez les français on en a peur.
Je ne vois pas de contradiction. Mais n'oublie pas que, si j'ai bien suivit, c'est ta boite. Le temps que tu lui consacre est parfaitement libre. Tu te bas aussi "pour le sport". Ne le prend pas mal, je veux dire que c'est ton boulot et ta passion.
En gros, tu bosse le quota d'heure légale, et après, tu occupe tes loisirs à bosser gratos. C'est ta vie c'est ton choix.

Je crois par contre que ça te fragilise et qu'il n'est pas évident si cette situation dure que tu sois vraiment prêt à ta reconversion... Enfin je ne suis pas Mme Irma, je ne te connais pas. Je veux juste dire "en général, dans ton cas"...
 
J'ai bien précisé, travailler librement, pas pour de l'argent.
Je sais que c'est paradoxal pour certains. [...] Les forcer à vendre tous leur temps (pour le dire selon l’extrême inverse de ta vision des choses) est néfaste car le seul cadre de développement individuel des personnes devient le cadre professionnel.
Mon point est que cela devrait rester leur liberté la plus absolue.

Si le cadre professionnel est celui où ils s'épanouissent le plus, pourquoi les empêcher de le faire?

Tu ne crois pas en la nature humaine et la capacité qu'ont les individus à s'auto-déterminer? Si ta seule réponse est que tu trouves toute forme de travail aliénante, je trouve que ton modèle est encore pire car il pose comme prédicat que les gens ne seront pas capables de faire la part des choses et ne pas se "tuer au travail pour de l'argent". De mon côté, j'ai confiance dans le fait que si tu libéralisais totalement les horaires de travail, la plupart des gens refuseraient de bosser significativement plus qu'ils ne le font aujourd'hui, même pour de l'argent, justement parce nombreux sont ceux qui voient leur emploi comme une source de revenus et pas comme un épanouissement, et se contentent de ce qu'ils ont.

J'ai tout le respect du monde pour eux mais je ne vois pas pourquoi ça devrait m'empêcher moi de bosser 60 heures si je le souhaite, alors que c'est mon équilibre à moi, celui de mon épouse, et qu'on est très bien tous les deux comme ça... Et si je gagne plus d'argent je paye plus d'impôts et je contribue donc plus pour ceux qui ont besoin de solidarité et de soutien. En quoi ce modèle est-il mauvais?

Ton modèle ne vise qu'à une seule chose: avoir la même chose qu'aujourd'hui, mais en plus confortable. Au risque de te choquer, c'est l'archétype de ce qu'on appelle la pensée bourgeoise.

Sérieux, je dors 6 heures par nuit depuis mon adolescence, je n'y peux rien c'est comme ça. Tu veux que je fasse quoi? Que je reste inactif pour te garder bonne conscience pendant que je me fais chier? Désolé non, je préfère m'occuper. J'ai trouvé une activité qui me plaît, qui est différente et me distrait de mon boulot "normal", et j'ai même des gens qui sont prêts à me payer pour que j'exerce mon hobby avec eux... Je ne comprends pas pourquoi des gens comme toi m'interdisent de vivre ma vie comme je le souhaite, en tant qu'adulte majeur et consentant, ne faisant rien d'illégal et rendant service à d'autres personnes... Sous le seul prétexte que tout le monde n'est pas aussi chanceux que moi. Je refuse un système social basé sur la punition et lui préfère un modèle qui se contente d'aider ceux qui sont dans le besoin, sans plafonner dans leur ambition ceux qui veulent en faire plus.

Vous faites d'ailleurs un amalgame totalement absurde entre rémunération et profit. Être payé pour faire quelque chose ne signifie par forcément s'enrichir (la preuve: ma seconde activité est à but non-lucratif et 100% des bénéfices sont réinvestis... mais je couvre mes coûts)

Dans le cas de ton père, oui, il a perdu du chiffre d'affaire.
Mais ne pense-tu pas que ce soit ses concurrents qui l'aient gagné ?
Donc impact nul sur la "production de richesse" du pays et le marché de l'emploi.
Non parce que justement tout est fermé le dimanche, la seule manière de dépenser est donc par des canaux de dépenses qui font partir l'argent hors de notre pays: services en ligne (exemple: jeux vidéos), vacances ou week-end à l'étranger... Cette interdiction coûte donc pas mal de devises et d'emploi en moins chez nous au profit d'autres cieux qui n'ont pas ces restrictions.
 
Mon point est que cela devrait rester leur liberté la plus absolue.
Je suis 100% d'accord avec ça.

Si le cadre professionnel est celui où ils s'épanouissent le plus, pourquoi les empêcher de le faire?
Parce qu'en société la liberté des uns peut limiter celle des autres.
En particulier la loi du marché ferait que ceux qui ne travaillent que pour gagner leur vie pourraient ne plus avoir aucun choix.

Tu ne crois pas en la nature humaine et la capacité qu'ont les individus à s'auto-déterminer?
La capacité, oui. Mais tout le monde n'est pas dans une situation financière telle que cette capacité puisse se réaliser.

Si ta seule réponse est que tu trouves toute forme de travail aliénante,
Je pense au contraire que l'homme se réalise et se révèle dans ce qu'il fait. Toute forme de travail peut être une voie de développement personnel. La question n'est pas là.

je trouve que ton modèle est encore pire car il pose comme prédicat que les gens ne seront pas capables de faire la part des choses et ne pas se "tuer au travail pour de l'argent".
Se tuer au travail est plus qu'une expression. Ce qui est important, c'est que ce ne soit pas par nécessité, sinon, c'est un crime.


De mon côté, j'ai confiance dans le fait que si tu libéralisais totalement les horaires de travail, la plupart des gens refuseraient de bosser significativement plus qu'ils ne le font aujourd'hui,
Ils pourraient tout simplement perdre ce choix. Dès le recrutement. Tu auraient ceux dont la situation financière laisse le luxe du choix qui seraient tous au chômage et ceux ne peuvent pas se permettre le choix qui bosserait. Car je ne verrais aucun intérêt pour une boite ne proposer autre chose que des contrats "horaire selon les besoins de la tâche".

même pour de l'argent, justement parce nombreux sont ceux qui voient leur emploi comme une source de revenus et pas comme un épanouissement, et se contentent de ce qu'ils ont.
Pas compris clairement la fin de la phrase.

J'ai tout le respect du monde pour eux mais je ne vois pas pourquoi ça devrait m'empêcher moi de bosser 60 heures si je le souhaite, alors que c'est mon équilibre à moi, celui de mon épouse, et qu'on est très bien tous les deux comme ça...
Encore une fois, tu peux le faire, mais pas sur le marché de l'emploi.

Et si je gagne plus d'argent je paye plus d'impôts et je contribue donc plus pour ceux qui ont besoin de solidarité et de soutien. En quoi ce modèle est-il mauvais?
Mauvais... Faut voir l'ensemble. Sur le principe, avec un revenu universel, ça ne poserait pas de problème. Mais on en est pas là.

Ton modèle ne vise qu'à une seule chose: avoir la même chose qu'aujourd'hui, mais en plus confortable. Au risque de te choquer, c'est l'archétype de ce qu'on appelle la pensée bourgeoise.
Attends, je n'ai pas dis que ce qu'on a c'est le top. D'ailleurs perso, je n'ai pas ça puisque je vis dans des conditions totalement différentes. On parle de l'ouverture des boulangeries le dimanche. On dérive un peu sur les horaires de travail... Bref la discussion part de réglages sur l'existant.
Tout remettre à plat sur des nouvelles bases, je suis pour.
Le schéma actuel est con.
Je ne sais pas s'il a rendu les activistes de tous bords cons ou si c'est parce qu'ils sont cons qu'on est condamné à ce schéma con.

On est dans les guerres de tranchées là où on devrait tous être sur le pont.

Sérieux, je dors 6 heures par nuit depuis mon adolescence, je n'y peux rien c'est comme ça. Tu veux que je fasse quoi? Que je reste inactif pour te garder bonne conscience pendant que je me fais chier? Désolé non, je préfère m'occuper. J'ai trouvé une activité qui me plaît, qui est différente et me distrait de mon boulot "normal", et j'ai même des gens qui sont prêts à me payer pour que j'exerce mon hobby avec eux... Je ne comprends pas pourquoi des gens comme toi m'interdisent de vivre ma vie comme je le souhaite, en tant qu'adulte majeur et consentant, ne faisant rien d'illégal et rendant service à d'autres personnes...
J'aurais pu écrire la même. On se ressemble beaucoup sur ce point. Donc tu confirme ce que je dis. Rien ni personne ne limite la volonté de bosser.
La régulation du marché du travail est un problème purement commercial.

Vous faites d'ailleurs un amalgame totalement absurde entre rémunération et profit. Être payé pour faire quelque chose ne signifie par forcément s'enrichir (la preuve: ma seconde activité est à but non-lucratif et 100% des bénéfices sont réinvestis... mais je couvre mes coûts)
J'ai dis ça où ? Et puis y'a pas de mal à gagner de l'argent...?

Non parce que justement tout est fermé le dimanche, la seule manière de dépenser est donc par des canaux de dépenses qui font partir l'argent hors de notre pays: services en ligne (exemple: jeux vidéos), vacances ou week-end à l'étranger... Cette interdiction coûte donc pas mal de devises et d'emploi en moins chez nous au profit d'autres cieux qui n'ont pas ces restrictions.
Il ne pouvait pas par exemple fermer le mardi ?Comme tout est fermé le dimanche, il aurait fait son blé le dimanche et ce qu'il n'aurait pas fait le mardi était mangé par la concurrence et hop opération blanche pour le pays... Pourquoi il a pas fait ça ?
 
Ils pourraient tout simplement perdre ce choix. Dès le recrutement. Tu auraient ceux dont la situation financière laisse le luxe du choix qui seraient tous au chômage et ceux ne peuvent pas se permettre le choix qui bosserait.
Ils n'ont qu'à faire autre chose plutôt que bosser pour un patron tyrannique. Ou se mettre à leur compte. Ou se reconvertir. C'est à la société de les aider et Pôle Emploi et les congés formation sont faits pour ça.

Car je ne verrais aucun intérêt pour une boite ne proposer autre chose que des contrats "horaire selon les besoins de la tâche".
Je préfère ça à un modèle où on paye un salaire fixe à tout le monde, équivalent à 35 heures de travail, en leur demandant d'en faire 40 ou 45 "par solidarité" et "parce que c'est la crise", et que le patron se mette en douce toute la différence dans la poche...

Il ne pouvait pas par exemple fermer le mardi ?Comme tout est fermé le dimanche, il aurait fait son blé le dimanche et ce qu'il n'aurait pas fait le mardi était mangé par la concurrence et hop opération blanche pour le pays... Pourquoi il a pas fait ça ?
Sauf que ce n'est pas ce que ses clients voulaient, et qu'en ouvrant un jour de moins il a du se séparer d'un de ses vendeurs. Quand tu expliques que les clients iront de toute façon dépenser leur argent ailleurs je le comprends, mais c'est ignorer que de l'autre côté de la barrière tu as un employé de plus qui est occupé, et crée de la valeur. Bref on est dans une situation où le boulanger a 6 pains et 7 clients: toi tu proposes de donner 6/7e de pain à chacun, moi je propose de laisser le boulanger fabriquer 7 pains même si ça veut dire qu'il va bosser le dimanche, et il est volontaire pour ça. Et comme tout le monde préfère avoir un pain entier, peut-être bien que ça donnera envie aux gens de manger plus de pain, voire des gateaux, et le boulanger embauchera un apprenti qui autrement serait resté au chômage. Comme certains des clients sont comme le boulanger et prêts à bosser un peu plus pour pouvoir se payer des babas au rhum, ils le feront, auront plus de choses à vendre de leur côté aussi et ainsi de suite. De proche en proche, un jour ou l'autre un de ces nouveaux emplois créés est pour quelqu'un qui vend ses biens ou services à l'étranger et tu ramèneras de l'argent en plus pour l'ensemble des français. Et là je n'ai pas encore parlé du fait que l'apprenti reprendra la boulangerie un jour au lieu qu'elle ferme parce que le boulanger est vieux et personne ne veut la reprendre, et que s'il était resté au chômage il aurait peut-être mal tourné...

Bref je refuse de placer les patrons et les employés dans deux groupes différents et la somme d'argent à dépenser comme une valeur fixe, et j'accepte l'idée que toute heure de travail en plus crée de la richesse en plus plutôt que de la répartition en moins.
 
Dernière édition:
Ils n'ont qu'à faire autre chose plutôt que bosser pour un patron tyrannique. Ou se mettre à leur compte. Ou se reconvertir. C'est à la société de les aider et Pôle Emploi et les congés formation sont faits pour ça..
Z'ont ka, facile à dire.
Le patron tyrannique n'est pas nécessairement tyrannique par méchanceté. Si ses concurrents ouvrent 24h/24, il est poussé à faire de même. Il me semble que c'est ce fit qui justifie qu'on gére ce truc par des lois. Le problème est plus l'existence de x manières de contourner ou dénaturer le dispositif.

Je préfère ça à un modèle où on paye un salaire fixe à tout le monde, équivalent à 35 heures de travail, en leur demandant d'en faire 40 ou 45 "par solidarité" et "parce que c'est la crise", et que le patron se mette en douce toute la différence dans la poche...
Là c'est pas bien. Si le type est pas honnête. Il faudrait effectivement des inspecteurs du travail plus nombreux pour faire respecter la loi pour que ça ait un sens.


Sauf que ce n'est pas ce que ses clients voulaient, .
Ha. Ses clients préféraient qu'il ferme le dimanche où personne d'autre ne vendait les mêmes choses qu'un jour de semaine où ils avaient la possibilité d'aller chez un concurrent...?
Ils sont un peu bizarre ou bien il y a d'autres questions à se poser ?

et qu'en ouvrant un jour de moins il a du se séparer d'un de ses vendeurs. Quand tu expliques que les clients iront de toute façon dépenser leur argent ailleurs je le comprends, mais c'est ignorer que de l'autre côté de la barrière tu as un employé de plus qui est occupé, et crée de la valeur.
Oui, bien entendu. C'est toujours dur à avaler quand on est contraint par une loi.
Comme je le disais. C'est le principe même d'une société.
Ma liberté est limitée par celle des autres... Sauf que ce n'est pas à moi de juger de la position de cette limite. C'est la société qui s'en charge. Et elle peut effectivement se gourer, ou mettre du temps à faire des évolutions nécessaires. C'est légitime de critiquer ces règles.
C'est juste que pour le micro-phénomène du dimanche, je ne suis pas convaincu.
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Bref on est dans une situation où le boulanger a 6 pains et 7 clients: toi tu proposes de donner 6/7e de pain à chacun, moi je propose de laisser le boulanger fabriquer 7 pains même si ça veut dire qu'il va bosser le dimanche, et il est volontaire pour ça.
Pas tout à fait. Je dit Z'ont ka aller dans l'autre boulangerie qui est ouverte, celle qui ferme le mardi. Ou encore zavaeinka acheter 2 pains la veille. En fait, c'est ce qu'ils font.

Et comme tout le monde préfère avoir un pain entier, peut-être bien que ça donnera envie aux gens de manger plus de pain, voire des gâteaux, et le boulanger embauchera un apprenti qui autrement serait resté au chômage. Comme certains des clients sont comme le boulanger et prêts à bosser un peu plus pour pouvoir se payer des babas au rhum, ils le feront, auront plus de choses à vendre de leur côté aussi et ainsi de suite. De proche en proche, un jour ou l'autre un de ces nouveaux emplois créés est pour quelqu'un qui vend ses biens ou services à l'étranger et tu ramèneras de l'argent en plus pour l'ensemble des français. Et là je n'ai pas encore parlé du fait que l'apprenti reprendra la boulangerie un jour au lieu qu'elle ferme parce que le boulanger est vieux et personne ne veut la reprendre, et que s'il était resté au chômage il aurait peut-être mal tourné...
Oui, mais de l'autre coté, si 6 boulangeries sont dans cette situation, une septième peut ouvrir.
Ou encore certains vont se mettre à faire du pain chez eux, pourquoi pas. Il passeront plus de temps en famille, développeront des recettes perso, redécouvriront ce qu'est le pain...
La finalité de la boulangerie n'est pas de donner du travail.
Le besoin, c'est le pain.

Bref je refuse de placer les patrons et les employés dans deux groupes différents et la somme d'argent à dépenser comme une valeur fixe,
Ils se mettent eux-même dans deux groupes différents. Plus la boite est grosse, moins ils ont le chois. La loi n'y est pour rien. Dans les grosses boites, ce sont les fonts d'investissements qui imposent cet antagonisme. Et même dans les employé il y a des ségrégations. Ceci pour que de l'argent fasse de l'argent. Pas pour que des boulanger vivent et que chacun ait du pain frais. Cette réalité fout beaucoup plus le bordel que les détails de réglage horaires ou hebdomadaires.

et j'accepte l'idée que toute heure de travail en plus crée de la richesse en plus plutôt que de la répartition en moins.
Ben... Retour à la case départ. Cette phrase peut avoir deux sens différent.
Pour moi, je considère que "travail" n'est pas synonyme de "salariat" (quelqu'un qui apprend le chinois sur CD travaille).
Je considère aussi que "richesse" ne désigne pas nécessairement un truc comptabilisable en devise.
Et donc je dis que les loi sur le temps de travail ne limitent ni l'un i l'autre.

Ils ne gèrent que les questions étroites, complexes du marchandage et de la concurrence qui ne sont pas ce qu'il y a de plus important pour le développement humain.
 
Ha. Ses clients préféraient qu'il ferme le dimanche où personne d'autre ne vendait les mêmes choses qu'un jour de semaine où ils avaient la possibilité d'aller chez un concurrent...?
Ils sont un peu bizarre ou bien il y a d'autres questions à se poser ?
Il n'avait pas qu'un seul client, et je doute que tous ses employés souhaitaient s'arrêter le même jour. Chacun vient quand il veut. Une nouvelle fois, imposer pas plus de 6j de travail par semaine aux employés je le comprends, forcer que le commerce soit fermé un jour par semaine (surtout le dimanche au nom d'une "tradition" qui n'existe pas et en faisant semblant de croire que ça n'a pas été imposé aux pères de la république par le lobby catholique), c'est idiot.
Si le patron veut ouvrir le dimanche, c'est son droit. S'il ne trouve pas d'employé il n'a qu'à les payer plus cher. Le yaka marche pour les patrons aussi.

Oui, bien entendu. C'est toujours dur à avaler quand on est contraint par une loi.
Comme je le disais. C'est le principe même d'une société. Ma liberté est limitée par celle des autres...
Donc ton idée est que si tu laisses les gens travailler, ça empêche les autres de se reposer? Une nouvelle fois je ne crois pas à ce principe de "si certains travaillent plus, les autres seront pressurés de faire pareil" et je pense plutôt que "si certains travaillent plus, ils fabriqueront de la valeur et auront plus de pognon à dépenser pendant leur temps libre."

Sauf que ce n'est pas à moi de juger de la position de cette limite. C'est la société qui s'en charge.
C'est là où je ne suis fondamentalement pas d'accord. Une société qui dicte aux gens ce à quoi ils doivent passer leur temps, j'appelle ça une dictature.

Pas tout à fait. Je dit Z'ont ka aller dans l'autre boulangerie qui est ouverte, celle qui ferme le mardi. Ou encore zavaeinka acheter 2 pains la veille. En fait, c'est ce qu'ils font. Oui, mais de l'autre coté, si 6 boulangeries sont dans cette situation, une septième peut ouvrir.
Sauf que tu crées artificiellement un effet de "cran". Si c'est un village et qu'il n'y a qu'une boulangerie, il y a trop de boulot pour une mais pas assez pour deux... Que font les gens? ils prennent leur voiture et vont au village d'à côté. Ah tiens ils ont un supermarché on va faire d'une pierre deux coups... ah tiens finalement on va y aller à chaque fois... ah tiens notre boulanger s'est retrouvé avec moins de clients et a fermé. Bref ton raisonnement conduit à la concentration des biens et des personnes et favorise la désertification des campagnes. J'ai une bonne nouvelle pour toi: cette politique a effectivement très bien marché de ce point de vue là depuis 50 ans. Et comme on a Internet maintenant, les clients n'ont même plus besoin de prendre leur voiture pour tuer des emplois locaux qui auraient survécu si on avait laissé les petits commerçants bosser comme ils voulaient.

Dans les grosses boites, ce sont les fonts d'investissements qui imposent cet antagonisme.
Les "fonds d'investissement" ce n'est pas quelques financiers richissimes dans une tour d'ivoire qui ont capté tout le pognon: c'est toi, c'est moi, c'est nos parents. C'est nos cotisations retraite. Quand les fonds font des bénéfices, nos retraités sont bien content de toucher leur pension et nous de payer moins de cotisations.

Pour moi, je considère que "travail" n'est pas synonyme de "salariat" (quelqu'un qui apprend le chinois sur CD travaille). Je considère aussi que "richesse" ne désigne pas nécessairement un truc comptabilisable en devise.
Et donc je dis que les loi sur le temps de travail ne limitent ni l'un i l'autre.
Je suis d'accord, et j'en conclus qu'une législation qui ne s'occupe que de réguler la portion de ce temps qui est "rémunérée" ne peut être que totalement arbitraire et injuste. Le gars qui ne souffre en rien de bosser 45h ou 60h par jour devrait avoir le droit de le faire et contribuer plus en cotisations sociales, et celui qui souffre d'un boulot difficile ou du fait de sa situation devrait être autorisé à gagner son pain malgré qu'il travaille moins d'heures.

Je crois qu'on est d'accord sur le fait qu'on n'est pas d'accord... mais c'est cool de pouvoir échanger cordialement!
 
Oui, bien sur. Surement des "immigrés" , non locaux comme les néo-ruraux qui se plaignent du chant du coq , de carillon de l'église etc.
Salut,
Désolé je rebondis la dessus, c'est un peu insultant de parler d'immigrés quand même, de français de l'intérieur ou autres nom local.
J'ai vécu plus des 3/4 de ma vie française en alsace et j'ai adoré, mais les commerces fermés le dimanche c'est quand même une plaie. Si des gens s'en plaignent je pense pas que le fait qu'ils ne soient pas né en alsace soit pertinent, ça fait chier des gens qui vivent la bas, point.

Bon amer à toi !
 
Sauf que tu crées artificiellement un effet de "cran". Si c'est un village et qu'il n'y a qu'une boulangerie, il y a trop de boulot pour une mais pas assez pour deux... Que font les gens? ils prennent leur voiture et vont au village d'à côté. Ah tiens ils ont un supermarché on va faire d'une pierre deux coups... ah tiens finalement on va y aller à chaque fois... ah tiens notre boulanger s'est retrouvé avec moins de clients et a fermé. Bref ton raisonnement conduit à la concentration des biens et des personnes et favorise la désertification des campagnes. J'ai une bonne nouvelle pour toi: cette politique a effectivement très bien marché de ce point de vue là depuis 50 ans. Et comme on a Internet maintenant, les clients n'ont même plus besoin de prendre leur voiture pour tuer des emplois locaux qui auraient survécu si on avait laissé les petits commerçants bosser comme ils voulaient.
Je trouve votre débat très intéressant. Sur ce point je trouve que tu faits un drôle de raccourcit. Pour rappel, les commerces alimentaires peuvent ouvrir le dimanche sans contrainte, ils sont juste limités à 6j/7, alors que les supermarchés ne peuvent en général pas ouvrir le dimanche, sauf sous certaines conditions (taille, nature de ce qu'ils vendent) le dimanche matin.

Ce que tu décrit ne me parait pas réaliste, tu semble dire que les gens n'auraient pas "découvert" le supermarché du village d'à coté s'ils n'avaient pas eu à sortir de leur village le jour ou la boulangerie est fermée. Ca ne me parait pas crédible, a moins que tout soit dispo dans leur village, il me parait évident qu'ils auraient de toute façon été amené à sortir et découvrir ce supermarché (qui n'ouvre pas plus de jours que les petits commerces hein). Le problème des supermarchés qui "bouffent" sur les petits commerces, ça me parait évident, c'est parce qu'ils peuvent faire des économies d'échelle, et pour les clients ils sont plus pratiques (on peut acheter de tout au même endroit, ça va plus vite). Mais du point de vue des jours d'ouverture, ils ont plus de contraintes que les petits commerces, et donc ce sont les petits commerces qui ont l'avantage (sans compter qu'ils sont généralement plus proche, puisqu'il y en a plus). La tendance en ce moment est au contraire à vouloir autoriser les supermarchés à ouvrir de plus en plus facilement, ce qui va déséquilibrer encore d'avantage le rapport de force. Si l'un et l'autres pouvaient ouvrir 7j/7, il me parait assez évident que ce seraient les supermarchés qui en profiteraient, car c'est plus facile à mettre en place quand on a beaucoup d'employés (on peut faire un roulement) alors que pour quelques employés ou une personne seule, cela obligerait à travailler personnellement 7j/7, ce que tout le monde n'est pas prêt à faire.
 
Je trouve votre débat très intéressant. [...] La tendance en ce moment est au contraire à vouloir autoriser les supermarchés à ouvrir de plus en plus facilement, ce qui va déséquilibrer encore d'avantage le rapport de force. Si l'un et l'autres pouvaient ouvrir 7j/7, il me parait assez évident que ce seraient les supermarchés qui en profiteraient, car c'est plus facile à mettre en place quand on a beaucoup d'employés (on peut faire un roulement) alors que pour quelques employés ou une personne seule, cela obligerait à travailler personnellement 7j/7, ce que tout le monde n'est pas prêt à faire.
Merci.

On a juste pas la même perception, et je refuse de voir la concurrence sous l'angle du "rapport de force" et de chercher à savoir "qui en profiterait". Le boulanger a un moyen très simple de survivre face au supermarché: faire du pain qui est certes un peu plus cher mais surtout bien meilleur qu'eux. En imposant des règles et en protégeant le petit commerce, tu enterres le conflit, tu laisses flotter l'idée que ce n'est pas à l'artisan de se remettre en cause parce qu'il est le gentil et l'industriel le méchant... On voit très bien avec les taxis comment ce modèle finit: c'est la course à la médiocre qualité, sans spécialement faire baisser les prix car tout le monde se "protège" de son voisin au lieu d'essayer de le concurrencer sur le fond, à savoir la valeur ajoutée du produit ou du service.

Mon opinion est qu'il faut sortir de se modèle de lutte des classes, transformer tous les habitants en bourgeois qui vivent confortablement, sont bien protégés par la collectivité et passent plein de temps à vaquer à leurs loisirs ne constitue pas un idéal de société. Cela tue l'innovation, le progrès et la création de richesse et cela empêche les gens de s'élever au delà de ce qu'ils croient être leurs limites... et en ce sens, fixer des limites à la durée de travail est totalement contre-productif. C'était peut-être utile en 1930, c'est complètement dépassé maintenant.


PS: Note au passage que cela n'interdit en rien d'avoir une protection sociale pour s'occuper des personnes en situation de faiblesse.
 
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Mon opinion est qu'il faut sortir de se modèle de lutte des classes, transformer tous les habitants en bourgeois qui vivent confortablement, sont bien protégés par la collectivité et passent plein de temps à vaquer à leurs loisirs ne constitue pas un idéal de société. Cela tue l'innovation, le progrès et la création de richesse et cela empêche les gens de s'élever au delà de ce qu'ils croient être leurs limites... et en ce sens, interdire aux gens de travailler plus s'ils le souhaitent est totalement contre-productif.
Pourquoi le progrès et la création de richesse devrait être le but premier ?
Pourquoi devoir essayer de toujours dépasser les limites ? Est-ce que ça rend les gens plus heureux ?

Dans la course au toujours plus, il y a une majorité de perdants
 
Il n'avait pas qu'un seul client, et je doute que tous ses employés souhaitaient s'arrêter le même jour. Chacun vient quand il veut. Une nouvelle fois, imposer pas plus de 6j de travail par semaine aux employés je le comprends, forcer que le commerce soit fermé un jour par semaine (surtout le dimanche au nom d'une "tradition" qui n'existe pas et en faisant semblant de croire que ça n'a pas été imposé aux pères de la république par le lobby catholique), c'est idiot.
Si le patron veut ouvrir le dimanche, c'est son droit. S'il ne trouve pas d'employé il n'a qu'à les payer plus cher. Le yaka marche pour les patrons aussi.
J'avoue que je ne connais pas exactement la loi actuelle. Dans le temps, faire travailler un employé le dimanche, sous réserve de respect des temps de repos, était possible en payant plus. Ce n'est plus le cas ?

Donc ton idée est que si tu laisses les gens travailler, ça empêche les autres de se reposer? Une nouvelle fois je ne crois pas à ce principe de "si certains travaillent plus, les autres seront pressurés de faire pareil" et je pense plutôt que "si certains travaillent plus, ils fabriqueront de la valeur et auront plus de pognon à dépenser pendant leur temps libre."
C'est bien ce que je crains. A l'embauche, j'ai deux candidats. Un qui me dit qu'il est indifférent aux horaires de travail et l'autre qui ma dit qu'il ne veut bosser que X heures par semaines et pas le dimanche matin. Pourquoi toutes choses égales par ailleurs je prendrait le second ?
Craignant d'être évincé et ignorant tout de sa réelle endurance, s'il est dans le besoin, le second diras qu'il est indifférent aux horaires de travail pour ne pas se faire refuser le poste sur ce critère.
Il me semble que ce n'est pas une crainte déraisonnable.

IC'est là où je ne suis fondamentalement pas d'accord. Une société qui dicte aux gens ce à quoi ils doivent passer leur temps, j'appelle ça une dictature.
Chacun ses définitions. Mais c'est ce que font les sociétés. Toutes. Enfin par défaut. Elles limitent les individus dans leurs liberté. C'est un de leurs moyen d'action.
Chaque loi dicte donne la limite du comportement admissible. Une société sans loi... L'anarchie ? Ce terme est connoté péjorativement...

ISauf que tu crées artificiellement un effet de "cran". Si c'est un village et qu'il n'y a qu'une boulangerie, il y a trop de boulot pour une mais pas assez pour deux... Que font les gens? ils prennent leur voiture et vont au village d'à côté. Ah tiens ils ont un supermarché on va faire d'une pierre deux coups... ah tiens finalement on va y aller à chaque fois... ah tiens notre boulanger s'est retrouvé avec moins de clients et a fermé. Bref ton raisonnement conduit à la concentration des biens et des personnes et favorise la désertification des campagnes.
Les grandes surfaces aussi ont un jour de fermeture obligatoire il me semble... Non ?

J'ai une bonne nouvelle pour toi: cette politique a effectivement très bien marché de ce point de vue là depuis 50 ans. Et comme on a Internet maintenant, les clients n'ont même plus besoin de prendre leur voiture pour tuer des emplois locaux qui auraient survécu si on avait laissé les petits commerçants bosser comme ils voulaient.
Ha ça. Internet change la donne. De là à dire qu'on est perdant en emploi, il faudrait calculer. Les livreurs sont aussi des employés. Ça dépendra beaucoup de l'origine des produits. Mais si c'est du longue conservation, il est de toutes façon importé. Si c'est du périssable, la donne ne change pas beaucoup.

ILes "fonds d'investissement" ce n'est pas quelques financiers richissimes dans une tour d'ivoire qui ont capté tout le pognon: c'est toi, c'est moi, c'est nos parents. C'est nos cotisations retraite. Quand les fonds font des bénéfices, nos retraités sont bien content de toucher leur pension et nous de payer moins de cotisations.
J'ai pas dit que c'était des méchants illuminati. Mais leurs intérêts pèsent beaucoup plus lourdement sur les choix en matière d'emploi que tout le reste. Ils ont droit de vie ou de mort sur beaucoup de boites. On vire pour ça.
Il faut compter avec puisqu'ils sont la source de contrainte la plus puissante et de loin de tout le système.
Ils comparent des comptabilités, des gestions. J'ai vécu une désindustrialisation. C'était très simple. Les objectifs sur plans longs termes présentant des réduction de personnel en France étaient bien vus quelque soient les couts et les risques engendrés par le transfert des activités en Chine parce que sur le papier ça s'amortissait en X années. Alors celui qui ne présentait pas de telles stratégies risquait le pire.

IJe suis d'accord, et j'en conclus qu'une législation qui ne s'occupe que de réguler la portion de ce temps qui est "rémunérée" ne peut être que totalement arbitraire et injuste.
L'emprise des états sur la possibilité de gagner de l'argent ne date pas d'hier. Pour ma part, je trouve heureux que la législation me laisse plus libre dans mon temps libre et limite mon temps astreint.

ILe gars qui ne souffre en rien de bosser 45h ou 60h par jour
Faudra me le présenter :))

IJe crois qu'on est d'accord sur le fait qu'on n'est pas d'accord... mais c'est cool de pouvoir échanger cordialement!
De même.
C'est pas parce qu'on est pas d'accord qu'on devrait se battre comme des chiffonniers le dimanche. :)
Et puis cette discussion est en tel décalage avec la vie de tous les jours en Chine ...
 
C'est bien ce que je crains. A l'embauche, j'ai deux candidats. Un qui me dit qu'il est indifférent aux horaires de travail et l'autre qui ma dit qu'il ne veut bosser que X heures par semaines et pas le dimanche matin. Pourquoi toutes choses égales par ailleurs je prendrait le second ?
Tu as passé tellement de temps dans un modèle de faible emploi que tu ne réalises pas que si on était dans un modèle équilibré, la question ne poserait pas en ces termes. Retourne l'argument: je suis employé et j'ai le choix entre deux employeurs. L'un qui me demande de bosser des horaires normaux à un salaire normal, et son concurrent qui me propose des horaires étendus pour 3 francs de plus. Chez lequel signerai-je mon contrat et quel employeur se retrouvera le bec dans l'eau?

À nouveau, mon point est que je refuse la victimisation systématique des employés et un modèle qui laisse croire que c'est 100% la faute des employeurs s'il y a du chômage. Toutes les études le prouvent: les business qui réussissent le mieux sont ceux qui traitent le mieux leurs employés. Les comportements patronaux que tu décris sont suicidaires et en voie de disparition. Il est temps de passer à autre chose en terme d'organisation du travail.

Mais c'est ce que font les sociétés. Toutes. Enfin par défaut. Elles limitent les individus dans leurs liberté. C'est un de leurs moyen d'action. Chaque loi dicte donne la limite du comportement admissible. Une société sans loi... L'anarchie ? Ce terme est connoté péjorativement...
Je ne réclame pas l'anarchie, je dis juste que je ne vois pas de raison fondamentale pour empêcher les gens de travailler plus s'ils en ont envie, sinon un procès d'intention dérivant d'une vue de la société qui repose sur la lutte des classes et que je trouve totalement suranné.

Faudra me le présenter :)
Je suis devant mon clavier. J'ai deux tafs dont un qui m'occupe entre 55 et 60 heures par semaine et le deuxième où je m'auto-emploie et qui m'occupe le matin entre 5h30 et 7h30 et une partie de mes week-ends, donc entre 10 et 20h de plus par semaine. Total dans les 70-80 heures. Et comme je ne fais pas ça pour l'argent je n'ai pas spécialement l'envie d'embaucher quelqu'un pour faire une partie du boulot à ma place, ni les finances pour le payer si je le voulais. Je demande un peu d'argent en échange de mes services afin de couvrir mes frais, vivre correctement et mettre un peu de côté pour mes vieux jours, mais je ne gagne pas assez non plus pour faire vivre un autre...
 
Dernière édition:
Pourquoi le progrès et la création de richesse devrait être le but premier ?
Pourquoi devoir essayer de toujours dépasser les limites ? Est-ce que ça rend les gens plus heureux ?
Dans la course au toujours plus, il y a une majorité de perdants
Petit exercice historique:

Remonte au XIXe et demande-toi pourquoi c'est un bien qu'ils aient progressé jusqu'au XXe: la médecine, le statut des femmes, la fin de l'illétrisme général, la plus longue période de paix en Europe occidentale de toute l'histoire de l'humanité...
Remonte au XVIIIe et vois ce qu'évoluer jusqu'au XIXe a apporté: les droits de l'homme, les premiers vrais médicaments, le moteur à vapeur...
Remonte au XVIIe et vois ce qu'évoluer jusqu'au XVIIIe a apporté: l'essor des sciences, la fin du servage...
Remonte au XVIe et vois ce qu'évoluer jusqu'au XVIIe a apporté: l'essor de la culture fourragère, la fin des famines
etc.

Je suis sûr qu'à toutes ces époques il y a eu des gens pour se plaindre du progrès, du changement, et du fait qu'il y a "une majorité de perdants" dans cette "course folle". Permets-moi de mon côté d'espérer que mes enfants et petits-enfants vivront dans un monde meilleur que le nôtre avec plus de bonheur, plus de culture, plus d'ouverture aux autres, et moins de maladie, moins de conflits, moins d'inégalité, moins de douleur qu'aujourd'hui.

L'humanité s'est définie par sa capacité à aller au delà de ses propres limites. Les plus grands moments historiques sont ceux où nous avons osé viser plus haut et sommes allés au delà de ce que tout le monde croyait impossible. Je refuse de croire que ces avancées sont toutes dernière nous. Nous n'en sommes qu'au début.
 
Dernière édition:
Tu as passé tellement de temps dans un modèle de faible emploi que tu ne réalises pas que si on était dans un modèle équilibré, la question ne poserait pas en ces termes. Retourne l'argument: je suis employé et j'ai le choix entre deux employeurs. L'un qui me demande de bosser des horaires normaux à un salaire normal, et son concurrent qui me propose des horaires étendus pour 3 francs de plus. Chez lequel signerai-je mon contrat et quel employeur se retrouvera le bec dans l'eau?
C'est pas faux.
Mais on est plus dans ce temps-là.

À nouveau, mon point est que je refuse la victimisation systématique des employés et un modèle qui laisse croire que c'est 100% la faute des employeurs s'il y a du chômage.
Le problème est que les patrons n'ont plus le choix non plus. Quand on est devant une mécanique, il n'y a pas de faute. Je veux dire que si tout le monde fonctionne dans la marge de manœuvre qui lui reste, la conséquence est...
Je refuse de victimiser qui que ce soit.
On est devant un enchainement complexe de conséquences avec différents niveaux de bouclage. Et ça s'est construit sans horloger.

Toutes les études le prouvent: les business qui réussissent le mieux sont ceux qui traitent le mieux leurs employés. Les comportements patronaux que tu décris sont suicidaires et en voie de disparition. Il est temps de passer à autre chose en terme d'organisation du travail.
Casser la machine pour en faire une mieux plutôt que de s'arracher les cheveux à chercher à la régler. Oui pourquoi pas. Mais attention "aux études qui prouvent". Au mieux, des corrélations sont établies. C'est pas forcément prédictif.

Je ne réclame pas l'anarchie, je dis juste que je ne vois pas de raison fondamentale pour empêcher les gens de travailler plus s'ils en ont envie, sinon un procès d'intention dérivant d'une vue de la société qui repose sur la lutte des classes et que je trouve totalement suranné.
Je te rassure, je pense que ces raisons n'ont rien de fondamentales. Elles sont purement conjoncturelles.

Je suis devant mon clavier. J'ai deux tafs dont un qui m'occupe entre 55 et 60 heures par semaine et le deuxième où je m'auto-emploie et qui m'occupe le matin entre 5h30 et 7h30 et une partie de mes week-ends, donc entre 10 et 20h de plus par semaine. Total dans les 70-80 heures. Et comme je ne fais pas ça pour l'argent je n'ai pas spécialement l'envie d'embaucher quelqu'un pour faire une partie du boulot à ma place, ni les finances pour le payer si je le voulais. Je demande un peu d'argent en échange de mes services afin de couvrir mes frais, vivre correctement et mettre un peu de côté pour mes vieux jours, mais je ne gagne pas assez non plus pour faire vivre un autre...
Désolé, j'avais mis un smiley... tu avais écrit 60h par jour ! J'avais bien compris que c'était une coquille mais je trouve amusant d'imaginer un tel personnage qui ferait des journées de 60h...
 
L'humanité s'est définie par sa capacité à aller au delà de ses propres limites. Les plus grands moments historiques sont ceux où nous avons osé viser plus haut et sommes allés au delà de ce que tout le monde croyait impossible. Je refuse de croire que ces avancées sont toutes dernière nous. Nous n'en sommes qu'au début.
Oui mais alors attention.
Ton petit exercice historique montre aussi qu'il a souvent fallu abandonner la forme de progrès précédente pour avancer.

Il se pose tout de même à notre époque une question fondamentale : la société de consommation est-elle un modèle durable ?
C'est une question très technique.
Il est toujours très difficile dans sa propre époque de savoir si on est de ceux qui ont les pieds sur le frein ou sur l'accélérateur...

Si cette société est mourante parce qu'elle n'est plus viable, ce n'est tout de même pas la même pas comme s'il suffisait de régler quelques détails pour qu'elle reparte !