Vivre libre ou mourir?

Même si c'est pas poétique, on est toujours plus libre vivant que mort.
 
Non, ça ne dépend pas où.
Ce n'est pas une question d'espoir non plus.

Il n'y a aucune liberté pour ce qui n'est pas vivant.
 
Bien entendu, la vie (les formes de vie en général) a pour but unique de se perpétuer, l'humain étant une forme de vie c'est clair que la mort coupe à la base sa définition.

Mais dans la proposition "vivre libre ou mourir", ceux qui la prône ont surement une définition plus idéalisée de la vie, on peut se poser des questions comme :

Le fait d'être en vie ne peut-il pas se distinguer du fait de "vivre"? (contradiction entre mode de vie passif et mode de vie actif)
Qu'est-ce que vivre libre? pour moi, c'est avoir un contrôle de son destin, ou ne serait-ce que de prendre des mesures pour l'influencer dans le sens que nous souhaitons, d'être actif pour avoir une meilleure connaissance des conditions dans lesquelles nous vivons et donc plus de pouvoir de décider la manière dont nous souhaitons vivre (car après tout la liberté réside dans la possibilité de choisir non? Mais pour pouvoir vraiment choisir il faut avoir une vision suffisamment large des choix qui s'offrent à nous, une meilleure connaissance de notre entourage)

Le fait de ne pas chercher à obtenir une plus grande maîtrise de son destin, donc de ne pas augmenter sa capacité à choisir, de subir les événements de la vie sans chercher à en comprendre les rouages, n'est-il pas le chemin le plus court vers une mort certaine?

Donc finalement, selon moi, "Vivre libre ou mourir" est plus qu'une proposition, c'est une assertion, dans le sens où le fait de ne pas s'inscrire dans une démarche de recherche de liberté fait de nous des marionnettes au mains de ... tous les subterfuges que nous avons pu imaginer pour nous rassurer, Dieu, le destin, la société ...

Donc oui, ne pas rechercher la liberté, ce n'est pas mourir, c'est être déjà mort.

Amis du dimanche soir bonsoir
 
d'abord merci pour la qualité des échanges.Si un jour il doit y avoir un tread sur les meilleurs treads de bjc, celui devra etre en bonne place
 
c'est comme le mariage

on y perd sa liberté, on y gagne en securité
les deux sont bons du moment que c'est un choix pleinement assumé et non pas quelque part forcé ou resigné

celibataire on peut gouter a toutes les coupes, mais arrive un moment ou on se sent seul dans le lit et puis a plusieurs on est plus forts
marié, ca veut pas dire fin de toutes les libertés, mais fin de certaines, mais meme marié il faut garder un grain de folie.
si securité = resignation et quotidien terne, alors je prefere pas de securité, mais si securité = choix pleinement assumé et dans ce choix recherche constante des nouvelles opportunités qui s'ouvrent alors oui

a part nous meme ,la seule vraie contrainte est de trouver la personne et l'environnement qui soit en totale correspondance avec notre moi profond, et bien sur le respect mutuel qui doit etre la couleur dominante quelque soit notre mode de vie choisi , car sans respect mutuel, que de combats inutiles
 
Tyller, c'est vrai que ce format fait un peu "pas content" au début, mais donne un semblant d'espoir vers la fin. Les vidéos que tu proposes ont l'air très intéressantes, et leur format de débat long permet surement des discussions plus approfondies; l'inconvénient de ce genre de format toutefois, est qu'il faut avoir 1h40 à consacrer à chaque débat, en outre les thématiques abordées m'ont l'air assez américano-centrées.

Malheureusement je doute qu'il y ai beaucoup d'intérêts dans les formats courts. Pas tant que cela ne soit pas intéressant à regarder : mais j'ai rarement vu quoi que ce soit qui m'ai apporté plus de réponses ou une vision radicalement différente sur un point donné. En revanche en allant sur les formats approfondis long, semi-long, j'ai appris pas mal de trucs. Sans partir sur de l'anglophone, tu peux chercher l'université populaire de Michel Onfray qui est assez intéressant (long, très long), notamment ses lectures sur Jesus que j'ai beaucoup aimé au delà de ce que cela apporte en termes philosophiques.

En fait, dans les formats courts, ou trop courts pour développer des idées complexes, mon problème est que je trouve souvent que cela tourne à la confiserie : on est là pour se faire plaisir rapidement.
 
Intéressant votre débat...
Pour moi, il y a un autre corollaire à la sécurité vs liberté, c'est la responsabilité. Si je suis libre de mes choix, cela veut dire que je dois les assumer et que j'en suis responsable. Si je décide de partir faire le tour du monde à la voile en solitaire, bien sûr que je renonce à une partie de ma sécurité. Mais surtout je prends la responsabilité de préparer mon voyage et mon bateau, pour le faire en me garantissant le moins de risques possible et donc en minimisant la possibilité que d'autres aient à venir me chercher.
Si je décide de voter FN, ce qui arrivera si Marine est élue est en partie de ma faute.
Pour moi, si je prends ma liberté, je dois forcément assumer la responsabilité qui va avec. Et j'ai l'impression que mes amis chinois ne sont pas prêts à assumer celle-ci, et que finalement leur liberté "limitée" leur convient assez bien. Mais je peux tout à fait me tromper !
 
En même temps, le format court à ça pour lui qu'il permet une sensibilisation d'un public bcp plus large, et c'est peut-être ça dont le monde a besoin pour changer, que chacun prenne un peu conscience et sorte de sa bulle. Bien sur les formats longs permettent d'approfondir des sujets et d'acquérir des connaissances plus poussées; ce genre de format peut convenir à des gens comme toi ou moi ou encore nombre sur ce forum qui sont déjà en quête d'informations plus poussées sur des sujets qui nous intéressent; mais nous devons aussi savoir que notre attitude est très peu représentative de nos contemporains.

Par exemple, pour venir travailler en Chine, il faut au moins un diplôme universitaire, donc avoir déjà un certain attrait pour les études, et en outre il faut aussi être prêt à sortir de sa routine pour découvrir un pays aux mœurs et coutumes assez différentes; bien sur on peut arguer qu'avoir un diplôme est plus un signe de soumission et que venir en Chine est plus un signe d'attrait pour l'argent, mais bon... plutôt que soumission je parlerais d'intelligence suffisante pour intégrer la classe éduquée d'un système, et plutôt qu'attrait pour l'argent je dirais plutôt vivacité d'esprit et capacité à localiser les ressources.

Et malgré le niveau d'éducation et d'aptitude à sortir de sa bulle nécessaire pour venir vivre en Chine, je connais encore pas mal d'expat qui ne remettent pas du tout en cause la capacité du système mondial actuel à garantir notre survie. Et pourtant il n y a pas besoin de creuser très profond pour s'apercevoir que le monde part vraiment de plus en plus en sucette.

Pour cette raison, plutôt que de discuter sur la forme du message, il me semble primordial de s'efforcer à le répandre et faire en sorte que les choses bougent, surtout de sortir de la résignation actuelle selon laquelle on ne pourrait rien faire pour changer ce monde.

Comme disait l'autre, "construire le monde que nous voulons est beaucoup plus puissant que détruire celui dont nous ne voulons pas".

Tiens, encore une petite vidéo qui parle d'agriculture cette fois (mon thème de prédilection : sortir du système actuel par l'agriculture et l'autosuffisance alimentaire) ; si vous avez 20 minutes à y consacrez dites-moi ce que vous en pensez (désolé, lien youtube encore) :
 
Oula j'avais pas regardé la toute première vidéo, j'avais jamais entendu un tel ramassis de conneries condensées en si peu de temps.
On vit dans l'ère de l'abondance, dans la période où l'humanité a connu le moins de crime, où l'espérance de vie surpasse de loin toutes les époques qui ont précédées, où l'on sait faire des coeurs et autres organes artificiels, où la lutte contre la mort n'a jamais été aussi prolifique. Mais non il faut qu'un étudiant avec son réflex vidéo, son ordinateur, ses logiciels et internet vienne nous faire de grandes leçons sur la vie à la petite maison dans la prairie. C'est d'un niais.

Ce combat contre les méchantes corporations c'est un peu l'argument gauchiste crétin de base, surtout dans un monde libéral comme le nôtre qui nous permet de faire à peu près tout ce qu'on veut.
Bouhouhou on a trop de bouffe à ne plus savoir qu'en faire ! Très bien, rasons toute la planète et plantons nos potirons soi-même. Ben tiens. J'ai que ça à foutre.
Et l'autre en voix off qui enchaîne sur les gentils employés exploités par leurs maîtres. Et monter ta société ça t'es venu à l'esprit ? Comment ça t'as pas d'idées ni les compétences pour ?

Bref un bon gros discours d'assisté jamais content qui profite pleinement du système qu'il dénonce.
Et cet appel à la révolution de la joie, qu'est-ce que c'est con.

Je garde cette vidéo bien au chaud, j'adore. Merci pour le partage.
 
Mais dans la proposition "vivre libre ou mourir", ceux qui la prône ont surement une définition plus idéalisée de la vie...

... Donc finalement, selon moi, "Vivre libre ou mourir" est plus qu'une proposition, c'est une assertion, dans le sens où le fait de ne pas s'inscrire dans une démarche de recherche de liberté fait de nous des marionnettes au mains de ... tous les subterfuges que nous avons pu imaginer pour nous rassurer, Dieu, le destin, la société ...

Donc oui, ne pas rechercher la liberté, ce n'est pas mourir, c'est être déjà mort.
On peut se permettre ce type d'idéalisme quant on est dans un cocon bien sécurisé.
Alors on se demande, mon dieu mon dieu mon dieu, suis-je vraiment libre ?

Un autre problème est l'ultime étape de la recherche de liberté.
Selon la philosophie que l'on observe, si on surmonte tous les obstacle de cette quête, on a des chances de finir dictateur. Ou simplement aussi de mettre fin à ses jours pour se libérer de cette enveloppe corporelle.

L'enfant soldat aussi, soit dit en passant, est infiniment plus libre vivant que mort.
L'endoctrinement consiste précisément à détourner la soif de liberté.
Endoctrinés, nous le sommes tous. Nous, qui causons ici, avons en commun un fond doctrinal nous portant à la tolérance, la vie en société, la lutte "soft" et légale. C'est cool et, je pense, bénéfique pour nous, nos proches et nos "prochains". Mais ne soyons pas dupes. Nous sommes surtout libres parce que vivants.

Rechercher la liberté ? Il suffit de la vivre !
La liberté ne s'use que si on ne s'en sert pas.
Mais si on en abuse sans s'en être donné les moyens, on nous la prend.
Ce sont les règles du jeux.
 
on est là pour se faire plaisir rapidement.
m'ouais mais c'est à dire qu'on a du taf nous autres... pas que ça à faire, hein:siffle: [pas taper, svp]
 
Oula j'avais pas regardé la toute première vidéo, j'avais jamais entendu un tel ramassis de conneries condensées en si peu de temps.
On vit dans l'ère de l'abondance, dans la période où l'humanité a connu le moins de crime, où l'espérance de vie surpasse de loin toutes les époques qui ont précédées, où l'on sait faire des coeurs et autres organes artificiels, où la lutte contre la mort n'a jamais été aussi prolifique. Mais non il faut qu'un étudiant avec son réflex vidéo, son ordinateur, ses logiciels et internet vienne nous faire de grandes leçons sur la vie à la petite maison dans la prairie. C'est d'un niais.

Ce combat contre les méchantes corporations c'est un peu l'argument gauchiste crétin de base, surtout dans un monde libéral comme le nôtre qui nous permet de faire à peu près tout ce qu'on veut.
Bouhouhou on a trop de bouffe à ne plus savoir qu'en faire ! Très bien, rasons toute la planète et plantons nos potirons soi-même. Ben tiens. J'ai que ça à foutre.
Et l'autre en voix off qui enchaîne sur les gentils employés exploités par leurs maîtres. Et monter ta société ça t'es venu à l'esprit ? Comment ça t'as pas d'idées ni les compétences pour ?

Bref un bon gros discours d'assisté jamais content qui profite pleinement du système qu'il dénonce.
Et cet appel à la révolution de la joie, qu'est-ce que c'est con.

Je garde cette vidéo bien au chaud, j'adore. Merci pour le partage.

Bonjour Wumao,

Je comprend que tu ne sois pas d'accord avec le côté bisounours, mais je pense que tu réagis un peu excessivement, au regard des nombreux termes péjoratifs qui ornent ton commentaire.
Quelque part, cette vidéo a pour but de faire réagir les gens, d'un côté ceux qui adhèrent, de l'autre ceux qui, à ton instar, sautent au plafond à l'écoute des discours de bobos /pro-bonobos.

En espérant pouvoir atteindre cette même hauteur de plafond, j'aimerais rebondir sur quelques éléments de ta réponse :

"Nous vivons dans un monde d'abondance" : ==>
805 millions de personnes souffrent de la faim dans le monde, soit 1 personne sur 9.
(source : Lien retiré)

"Il y'a moins de crimes à notre époque"; supposons que nous arrivions à trouver des sources pour appuyer ton point de vue; cela signifie-t-il que les crimes doivent être acceptés?
Concernant la question de la criminalité, je pense que nous devrions déjà commencer par trouver une définition de la criminalité qui convienne à notre époque; car avec l'évolution de notre société, la criminalité évolue. Des actes qui n'étaient pas considérés comme criminels il y a 100 ans peuvent devenir criminel à notre époque, cela relèverait d'une évolution du droit et d'une sophistication de notre société, ne crois-tu pas?

"L'espérance de vie est plus forte à notre époque"; oui, mais pour combien de temps? avec la multiplication des maladies de civilisation; ne risque-t-on pas de voir la tendance s'inverser? ne vois-t-on déjà pas la tendance s'inverser? Par ailleurs, l'allongement de la durée de vie pose également des problèmes du vieillissement de la population dans de nombreux pays. D'ailleurs, vivre vieux d'accord, mais à condition d'en profiter, si c'est pour être tenu par des procédés artificiels pour retarder la dégradation inévitable d'un processus vital qui nous abandonne, et finalement de vivre par procuration... je ne sais pas. Je pense qu'il serait intéressant, plutôt que de se concentrer sur des chiffres et des statistiques qui donnent une impression de performance, je pense qu'on devrait trouver des solutions pour faire en sorte que les gens puissent "mourir en bonne santé";c'est à dire sans maladie, mourir simplement de vieillesse.
D'ailleurs, on a beau vivre plus longtemps, j'ai l'impression qu'en fait, avec le progrès, on devient vieux de plus en plus jeune...

"Cœur et organes artificiels "= pas mal, mais en même temps, avec les moyens scientifiques et techniques à notre disposition, on cherche encore le moyen de garder nos organes en bonne santé sans avoir besoin de les changer... Un peu comme la machine à laver des années 50 qui fonctionnait pendant 30 ans sans tomber en panne, par rapport à celle des années 2000 qui est programmée pour être changée juste après l'expiration de la garantie de 5 ans. Cette tendance de production des organes artificiels est certes très bénéfique pour traiter des pathologies génétiques incurables, etc. Mais ne risque-t-on pas de voir apparaître des tendances de commercialisation visant à considérer le corps humain comme un simple corps mécanique? Aujourd'hui nous rivalisons pour savoir qui a la plus grosse voiture; demain on rivalisera pour savoir qui a le meilleur bras bionique?
==>Notre société ne risque t-elle pas de devenir un vrai garage à b_te?

"Grandes leçons sur la vie" ==> Au regard du nombre d'expressions péjoratives dans ton discours, j'en déduis que tu te positionnes comme une personne en droit de juger; donc de donner des leçons. Cette tendance à donner des leçons se manifeste à mes yeux dans ton discours par les phrases suivantes :
Et monter ta société ça t'es venu à l'esprit ? Comment ça t'as pas d'idées ni les compétences pour ?
c'est une attitude un peu moralisatrice que tu adoptes ici, non?
==>Et si en fin de compte, la réussite, ce n'était pas d'avoir monté une société côtée en bourse (exploitant au passage des milliers de personnes payés une misère pendant que les actionnaires se prennent des rémunérations , ou de porter une Rollex, mais simplement d'avoir réussi à planter le plus beau jardin du quartier, et d'avoir trop à manger pour soi-même, et de pouvoir partager sa récolte lors de la fête du quartier, dans une ambiance festive?
Peut-être devrions -nous aussi redéfinir ce qu'est le succès, car notre époque change, la définition du succès peut changer aussi. Peut-être que le dépassement du clivage libéralisme-communisme passera-t-il par une redéfinition du terme de réussite, entre réussite collective et réussite individuelle. D'ailleurs, il me semble que c'est de plus en plus le cas, je pense qu'il ne peut pas y'avoir de réussite individuelle sans que l'initiative à la base de cette réussite ne vise un bénéfice collectif; de même il ne peut y avoir de réussite collective sans que cette réussite ait pour objectif de bénéficier à chaque individu, n'avons-nous pas là une bonne synthèse des deux idéologies dominantes du 20e siècle?


"Bref un bon gros discours d'assisté jamais content qui profite pleinement du système qu'il dénonce." ==> Toi en tout cas, tu m'as l'air d'être de très bonne humeur, et aucunement dans la dénonciation. Il devrait y'avoir plus de gens comme toi, et moins "d'assistés" gauchistes bobo-hippie, le monde ne s'en porterait que mieux.
 
On peut se permettre ce type d'idéalisme quant on est dans un cocon bien sécurisé.
Alors on se demande, mon dieu mon dieu mon dieu, suis-je vraiment libre ?

Un autre problème est l'ultime étape de la recherche de liberté.
Selon la philosophie que l'on observe, si on surmonte tous les obstacle de cette quête, on a des chances de finir dictateur. Ou simplement aussi de mettre fin à ses jours pour se libérer de cette enveloppe corporelle.

L'enfant soldat aussi, soit dit en passant, est infiniment plus libre vivant que mort.
L'endoctrinement consiste précisément à détourner la soif de liberté.
Endoctrinés, nous le sommes tous. Nous, qui causons ici, avons en commun un fond doctrinal nous portant à la tolérance, la vie en société, la lutte "soft" et légale. C'est cool et, je pense, bénéfique pour nous, nos proches et nos "prochains". Mais ne soyons pas dupes. Nous sommes surtout libres parce que vivants.

Rechercher la liberté ? Il suffit de la vivre !
La liberté ne s'use que si on ne s'en sert pas.
Mais si on en abuse sans s'en être donné les moyens, on nous la prend.
Ce sont les règles du jeux.

Bonjour Jean,
Tu es bien poétique aujourd'hui dis-moi, à tel point que je ne pourrais rebondir que sur la première phrase de ta réponse, car la profondeur du reste des tes propos m'amènerait à creuser trop loin, sans être vraiment sur de la direction à prendre pour atteindre ton niveau de réflexion.

Selon toi donc, "on ne peut se permettre ce type d'idéalisme que lorsqu'on est dans un cocon sécurisé", Je pense au contraire que la recherche de liberté trouve sa source dans le fait d'avoir été un jour ou l'autre forcé hors de ce cocon, ou bien de ne plus être à l'aise dans ce cocon sécurisé que nous finissons par trouver étouffant; et donc de "sortir de sa bulle", comme je le proposais dans un de mes messages précédent.

Je te rejoins sur le fait que la liberté se trouve le plus souvent à portée de main, juste sous nos yeux, et nous ne la voyons pas car nous miroitons un bonheur ou dirais-je plutôt une satisfaction, que l'on souhaite nous faire miroiter par endoctrinement.

D'où ces petites questions que je souhaiterais te poser : "Si nous sommes détournés de notre liberté par l'endoctrinement qui nous pousse à vivre dans un but qui n'est pas le notre, alors pour quoi vivons-nous? Pour qui vivons-nous? Sommes-nous vraiment vivants?"
 
En espérant pouvoir atteindre cette même hauteur de plafond, j'aimerais rebondir sur quelques éléments de ta réponse :

"Nous vivons dans un monde d'abondance" : ==> (source : Lien retiré)
Are We Ready For the Coming 'Age of Abundance?' - Dr. Michio Kaku
Creating an Age of Abundance - Peter Diamandis

Selon le site que tu cites : 805 millions de personnes souffrent de la faim dans le monde, soit 1 personne sur 9.
À relativiser avec le fait qu'en l'an 1800, il n'y avait qu'1 milliard d'humains sur Terre.
Heureusement que l'ère industrielle est arrivée, sinon on serait bien emmerdés nous autres au 20e étage à planter nos carottes.
Ou alors tu regrettes le temps où on se faisait couper la tête par une équipe de brigands lorsqu'on allait couper du bois en forêt ?

"Il y'a moins de crimes à notre époque"; supposons que nous arrivions à trouver des sources pour appuyer ton point de vue; cela signifie-t-il que les crimes doivent être acceptés?
Concernant la question de la criminalité, je pense que nous devrions déjà commencer par trouver une définition de la criminalité qui convienne à notre époque; car avec l'évolution de notre société, la criminalité évolue. Des actes qui n'étaient pas considérés comme criminels il y a 100 ans peuvent devenir criminel à notre époque, cela relèverait d'une évolution du droit et d'une sophistication de notre société, ne crois-tu pas?
The surprising decline in violence - Steven Pinker
Le fait est que le monde est plus sûr qu'avant, du moins dans les pays développés.

"L'espérance de vie est plus forte à notre époque"; oui, mais pour combien de temps? avec la multiplication des maladies de civilisation; ne risque-t-on pas de voir la tendance s'inverser? ne vois-t-on déjà pas la tendance s'inverser? Par ailleurs, l'allongement de la durée de vie pose également des problèmes du vieillissement de la population dans de nombreux pays. D'ailleurs, vivre vieux d'accord, mais à condition d'en profiter, si c'est pour être tenu par des procédés artificiels pour retarder la dégradation inévitable d'un processus vital qui nous abandonne, et finalement de vivre par procuration... je ne sais pas. Je pense qu'il serait intéressant, plutôt que de se concentrer sur des chiffres et des statistiques qui donnent une impression de performance, je pense qu'on devrait trouver des solutions pour faire en sorte que les gens puissent "mourir en bonne santé";c'est à dire sans maladie, mourir simplement de vieillesse.
Google est devenue une entreprise de lutte contre la mort - Laurent Alexandre
La théorie que l'homme qui vivra 1000 ans est déjà né n'est plus que de la pure science-fiction fantaisiste.
Les progrès en médecine ne vont cesser de croître et combler nos déficiences liées à notre sédentarité et nos excès nutritionnels.
Le vieillissement de la population est du au fait que les gens se laissent pourrir dès qu'ils sont à la retraite. Y'a qu'à voir Jacques Vergès, Clint Eastwood, Jane Fonda, ou n'importe quel humain de 80 piges qui pète la forme. Bon, que Vergès soit mort ne change pas ce que je veux dire : la médecine trouvera bien les gènes responsables du vieillissement un jour ou l'autre (déjà plus ou moins identifiés, par un Français d'ailleurs) et parviendra à inverser la tendance.
C'est quand-même horriblement pessimiste de se dire que l'humanité est bonne qu'à pourrir la planète. L'humanité a accompli plus que n'importe quel dieu.
TED Talks 2023 - We are the Gods Now - Peter Weyland (fiction)

Ensuite mourir naturellement ne veut rien dire. On ne meurt pas "simplement de vieillesse". On meurt parce que quand on est vieux, le corps est fragile et lâche face à la moindre anomalie, ce qu'on appelle une maladie dans le domaine médical.
Mourir dans son sommeil à 93 ans n'est ni plus ni moins qu'une crise cardiaque.

D'ailleurs, on a beau vivre plus longtemps, j'ai l'impression qu'en fait, avec le progrès, on devient vieux de plus en plus jeune...
Alors maintenant tu parles de la vieillesse intérieure.
C'est un peu tout le problème de la vidéo : sous couvert de dénoncer une instrumentalisation de la vie, de l'esclavage moderne, c'est en réalité un discours simplet qui dévalorise le travail et fait l'éloge de l'oisiveté.
Comment on doit appeler ça, le "punk à chien dream" ? Bof sans moi. Un monde sans idéal, sans stimulation, sans émulation, juste des gens qui foutent rien de la journée et des champs de pomme de terre à perte de vue.
Il n'y a que les riches pour rêver de retour à la simplicité. Koh-lanta nous a bien démontré depuis des années que vivre simplement c'est cool mais couper ses noix de coco c'est vite chiant.

"Cœur et organes artificiels "= pas mal, mais en même temps, avec les moyens scientifiques et techniques à notre disposition, on cherche encore le moyen de garder nos organes en bonne santé sans avoir besoin de les changer... Un peu comme la machine à laver des années 50 qui fonctionnait pendant 30 ans sans tomber en panne, par rapport à celle des années 2000 qui est programmée pour être changée juste après l'expiration de la garantie de 5 ans. Cette tendance de production des organes artificiels est certes très bénéfique pour traiter des pathologies génétiques incurables, etc. Mais ne risque-t-on pas de voir apparaître des tendances de commercialisation visant à considérer le corps humain comme un simple corps mécanique? Aujourd'hui nous rivalisons pour savoir qui a la plus grosse voiture; demain on rivalisera pour savoir qui a le meilleur bras bionique?
==>Notre société ne risque t-elle pas de devenir un vrai garage à b_te?
L'humanité telle qu'on la connaît est vouée à disparaître d'ici 500 ans. Les transhumains, qui suivront, qu'on connait déjà sous le nom de cyborgs, seront sans doute soumis aux problèmes que tu soulèves. Ils auront aussi à disposition une intelligence supérieure à la nôtre pour les résoudre, et c'est certainement pas en revenant à la culture du navet derrière sa cabane en bois que l'humanité fera ce bond en avant gigantesque.

"Grandes leçons sur la vie" ==> Au regard du nombre d'expressions péjoratives dans ton discours, j'en déduis que tu te positionnes comme une personne en droit de juger; donc de donner des leçons. Cette tendance à donner des leçons se manifeste à mes yeux dans ton discours par les phrases suivantes : c'est une attitude un peu moralisatrice que tu adoptes ici, non?
Oui si on veut, mais d'un certain côté je ne cherche pas à dire aux gens à quel point ils sont des abrutis sans le savoir, à passer leur vie le cul derrière leur ordi au lieu de sortir planter des choux.

==>Et si en fin de compte, la réussite, ce n'était pas d'avoir monté une société côtée en bourse (exploitant au passage des milliers de personnes payés une misère pendant que les actionnaires se prennent des rémunérations , ou de porter une Rollex, mais simplement d'avoir réussi à planter le plus beau jardin du quartier, et d'avoir trop à manger pour soi-même, et de pouvoir partager sa récolte lors de la fête du quartier, dans une ambiance festive?
Peut-être devrions -nous aussi redéfinir ce qu'est le succès, car notre époque change, la définition du succès peut changer aussi. Peut-être que le dépassement du clivage libéralisme-communisme passera-t-il par une redéfinition du terme de réussite, entre réussite collective et réussite individuelle.
Quand tu rentres dans une société, tu signes un contrat qui te dit "tu gagneras tant pour le service rendu". Je vois pas où est l'exploitation là dedans. Rien ne t'oblige à signer et te coller à la tâche.
Je vois déjà ton contre argument à base de travailleurs philippins, thaïlandais, chinois, etc, payés une misère pour faire des iphone et des vêtements nike.
La vidéo ne parle pas d'eux, elle parle de nous autres, nous ces cons de riches (exploités) qui ont un ordinateur avec internet.
Reconnaît qu'il faut avoir du culot pour en sortir des conneries pareilles.

D'ailleurs, il me semble que c'est de plus en plus le cas, je pense qu'il ne peut pas y'avoir de réussite individuelle sans que l'initiative à la base de cette réussite ne vise un bénéfice collectif; de même il ne peut y avoir de réussite collective sans que cette réussite ait pour objectif de bénéficier à chaque individu, n'avons-nous pas là une bonne synthèse des deux idéologies dominantes du 20e siècle?
Exactement le modèle chinois, soit un bon gros mélange de socialisme et de libéralisme.
Et c'est précisément ça qui fonctionne, au lieu de se cantonner à des clivages idiots "les gens de gauche", "les gens de droite"... Le PCC agit sans se poser la question de qui il va flatter : il agit pour élever le peuple vers un meilleur niveau de vie (celui avec un ordinateur et internet).

"Bref un bon gros discours d'assisté jamais content qui profite pleinement du système qu'il dénonce." ==> Toi en tout cas, tu m'as l'air d'être de très bonne humeur, et aucunement dans la dénonciation. Il devrait y'avoir plus de gens comme toi, et moins "d'assistés" gauchistes bobo-hippie, le monde ne s'en porterait que mieux.
Oh non, ces gens là n'ont aucune influence sur le monde.
Ils parlent, se plaignent, font des vidéos, font semblant de réfléchir et au final ne font rien parce qu'ils ne comprennent rien.
 
D'où ces petites questions que je souhaiterais te poser : "Si nous sommes détournés de notre liberté par l'endoctrinement qui nous pousse à vivre dans un but qui n'est pas le notre, alors pour quoi vivons-nous? Pour qui vivons-nous? Sommes-nous vraiment vivants?"

Oui, nous sommes vivants. Complètement. C'est la seule réponse absolue que je puisse donner.

Pour les autres questions, il n'existe pas de réponse qui ne soit étroitement lié au champ doctrinal auquel nous appartenons.

Mais je suis convaincu que nous pouvons aussi vivre notre liberté au sein d'un champ doctrinal quelqu'il soit.
 
Oui, nous sommes vivants. Complètement. C'est la seule réponse absolue que je puisse donner.

Pour les autres questions, il n'existe pas de réponse qui ne soit étroitement lié au champ doctrinal auquel nous appartenons.

Mais je suis convaincu que nous pouvons aussi vivre notre liberté au sein d'un champ doctrinal quelqu'il soit.

Merci pour cette réponse, qui m'amène à soulever les points suivants :

- Ce champ doctrinal que tu désignes à juste titre, est par définition un champ; il est donc limité. Ces limitations sont plus ou moins étroites et plus ou moins souples ou rigides selon les individus/ les civilisation.

-La liberté consisterait-elle selon toi à se déplacer dans ce champ, sans remettre en cause sa configuration? En d'autre termes, un individu qui laisse la société dans laquelle il vit poser les limites de sa conception du monde, n'est-il pas condamné à ne circuler que dans un champ restreint? Peut-on parler d'un individu libre dans ce cas-là? La liberté ne réside-t-elle pas dans la capacité à définir soi-même les limites de son champ doctrinal, en pleine conscience de son existence?

- La notion de "limite de champ doctrinal" sur laquelle nous aboutissons, amène naturellement la notion de transgression; de nos jours, on peut même déplorer une confusion entre transgression et liberté; voire même un 'diktat de la transgression', à ce sujet j'ai regardé un petit documentaire l'autre jour si ça t'intéresse :
De nos jours, peut-être que le refus de transgression est une nouvelle forme de liberté.

- D'autre part, si l'on se demande pourquoi on définit les limites d'un champ doctrinal, la réponse logique est la sécurité, on définit des limites au sein desquelles on se sent en sécurité, et l'on en vient à admirer les transgresseurs pour leur 'courage'. Dans un autre extrême on est tellement convaincu du danger existant hors du champ que l'on va jusqu'à éliminer les transgresseurs pour décourager le reste de la population de se confronter au danger.

- Cette notion de sécurité, de danger, nous amène à la question de la vie ou de la mort. à la base, la définition des limites du champ doctrinal avait pour but de protéger l'individu du risque de mort, donc pour vivre on était censé rester confiné dans le champs imposé par la société. Or, de plus en plus de gens conçoivent la société actuelle comme une société visant à déshumaniser l'individu pour ne le considérer que comme un élément productif du système, à utiliser, à manipuler. L'idéal de transgression véhiculé par les médias vise peut-être à nous donner l'illusion d'une liberté, alors que nous n'en sommes pas moins confinés dans un champ doctrinal (consumériste-productiviste) dont nous ne pensons pas même à définir les limites car nous sommes convaincus d'être déjà libres...
Le fait d'être ainsi manipulé reviendrait peut-être à perdre le contrôle de sa vie, donc à ne pas vivre vraiment, ou bien à vivre par procuration à travers le prisme doctrinal que la société nous impose.

Comme disait Descartes "La liberté commence avec le doute", en effet, le doute est un indice de souplesse intellectuelle, tandis que la conviction évoque plus une image de rigidité. C'est pourquoi selon moi, la remise en cause régulière de ce champ doctrinal est une manière de se diriger vers la liberté et d'exprimer pleinement son potentiel vital, tandis que le durcissement progressif des limites de ce champ doctrinal reviendrait à bâtir les parois de son propre cercueil et se diriger vers la mort cérébrale; c'est la raison pour laquelle j'adhère à l'assertion 'Vivre libre ou mourir'.
 
Réponse intégrée à la citation, en vert
Are We Ready For the Coming 'Age of Abundance?' - Dr. Michio Kaku
Creating an Age of Abundance - Peter Diamandis

==> Si l'on vivait vraiment dans l'âge de l'abondance, personne ne mourrait de faim, comme le soulève Peter Diamantis "Le problème n'est pas la rareté, c'est l'accessibilité". Or la plupart de ceux qui ont l'accès à l'abondance des temps modernes ne se rendent pas compte que leur abondance repose sur l'inaccessibilité d'autres.


Selon le site que tu cites : 805 millions de personnes souffrent de la faim dans le monde, soit 1 personne sur 9.
À relativiser avec le fait qu'en l'an 1800, il n'y avait qu'1 milliard d'humains sur Terre.
Heureusement que l'ère industrielle est arrivée, sinon on serait bien emmerdés nous autres au 20e étage à planter nos carottes.
Ou alors tu regrettes le temps où on se faisait couper la tête par une équipe de brigands lorsqu'on allait couper du bois en forêt ?

==>Si tous ceux qui allaient couper du bois en forêt en 1800 s'étaient fait couper la tête, la population mondiale serait surement beaucoup moins nombreuse aujourd'hui, cela dit, cela ne m'étonnerait pas non plus que même avec moins de gens sur terre, il en resterait tout de même 1/9e à crever la dalle...

The surprising decline in violence - Steven Pinker
Le fait est que le monde est plus sûr qu'avant, du moins dans les pays développés.

==> Dans les pays développés, le monde est plus sûr, mais les gens ne se sentent pas plus en sécurité; je dirais plutôt que nous sommes gouvernés par la terreur
Dans les pays 'sous-développés', le monde est plus dangereux que jamais, mais tout le monde s'en fout...


Google est devenue une entreprise de lutte contre la mort - Laurent Alexandre
La théorie que l'homme qui vivra 1000 ans est déjà né n'est plus que de la pure science-fiction fantaisiste.
Les progrès en médecine ne vont cesser de croître et combler nos déficiences liées à notre sédentarité et nos excès nutritionnels.
Le vieillissement de la population est du au fait que les gens se laissent pourrir dès qu'ils sont à la retraite. Y'a qu'à voir Jacques Vergès, Clint Eastwood, Jane Fonda, ou n'importe quel humain de 80 piges qui pète la forme. Bon, que Vergès soit mort ne change pas ce que je veux dire : la médecine trouvera bien les gènes responsables du vieillissement un jour ou l'autre (déjà plus ou moins identifiés, par un Français d'ailleurs) et parviendra à inverser la tendance.
C'est quand-même horriblement pessimiste de se dire que l'humanité est bonne qu'à pourrir la planète. L'humanité a accompli plus que n'importe quel dieu.
TED Talks 2023 - We are the Gods Now - Peter Weyland (fiction)

==> Effectivement, l'humanité n'est pas bonne qu'à pourrir la planète ou se pourrir elle-même, nous sommes capables de beaucoup mieux qu'actuellement, le but de la vidéo postée en début de sujet est d'ailleurs un appel à faire mieux qu'actuellement.

Ensuite mourir naturellement ne veut rien dire. On ne meurt pas "simplement de vieillesse". On meurt parce que quand on est vieux, le corps est fragile et lâche face à la moindre anomalie, ce qu'on appelle une maladie dans le domaine médical.
Mourir dans son sommeil à 93 ans n'est ni plus ni moins qu'une crise cardiaque.

==> je préfère mourir d'une crise cardiaque à 93 ans que d'un cancer à 45 ans comme ma mère ou à 50 ans comme mon père..., c'est pour cette raison que je préfère la prévention à la guérison. Aucune maladie de civilisation n'est le fruit du hasard, elles sont le fruit d'un mode de vie qui ne convient pas; donc quand le taux de certaines maladies augmente dans une société, il me semble assez sain de questionner le fonctionnement de cette société, en vue de la faire évoluer, c'est aussi le but de la vidéo.


Alors maintenant tu parles de la vieillesse intérieure.
C'est un peu tout le problème de la vidéo : sous couvert de dénoncer une instrumentalisation de la vie, de l'esclavage moderne, c'est en réalité un discours simplet qui dévalorise le travail et fait l'éloge de l'oisiveté.

==> Je n'ai pas noté de dévalorisation du travail, ni d'invitation à la glande, juste un questionnement sur les motivations du travail, le mode relationnel au travail (compétition/coopération), etc.

Comment on doit appeler ça, le "punk à chien dream" ? Bof sans moi. Un monde sans idéal, sans stimulation, sans émulation, juste des gens qui foutent rien de la journée et des champs de pomme de terre à perte de vue.
Il n'y a que les riches pour rêver de retour à la simplicité. Koh-lanta nous a bien démontré depuis des années que vivre simplement c'est cool mais couper ses noix de coco c'est vite chiant.

==> là, il me semble que tu caricature un peu quand même, mais à choisir entre les pommes de terres et les noix de coco, je choisirais les noix de coco, parce qu'elles donnent à la fois à boire ET à manger.

L'humanité telle qu'on la connaît est vouée à disparaître d'ici 500 ans. Les transhumains, qui suivront, qu'on connait déjà sous le nom de cyborgs, seront sans doute soumis aux problèmes que tu soulèves. Ils auront aussi à disposition une intelligence supérieure à la nôtre pour les résoudre, et c'est certainement pas en revenant à la culture du navet derrière sa cabane en bois que l'humanité fera ce bond en avant gigantesque.

==> L'emploi du futur simple dans ce paragraphe indique que tu as une 'doloréane' à ta disposition et que tu nous présente cette potentialité comme étant sure d'advenir; j'ai envie de te remercier pour cette révélation, mais en même temps d'autres scénarios continuent de hanter mon imaginaire (Terminator, Matrix, Planète des singes, voire plus fictif encore : Altermondialisme à la Pierre Rabhi).
La question posée dans la vidéo que j'ai postée, est surtout de savoir que si l'humanité telle que nous la connaissons est vouée à disparaitre, alors quelle humanité souhaitons-nous voir apparaitre? En tant qu'humain, nous avons tous une responsabilité à jouer sur l'avenir de notre espèce ne crois-tu pas? Le degré de technologie actuellement à notre disposition, nous petits privilégiés que nous sommes, nous permet une observation et une compréhension profonde du monde, or ne trouve-tu pas déplorable que nos cerveaux contemporains soient encore focalisés (ou orientés) sur les besoins primaires, que le divertissement nous détourne de cette compréhension profonde à laquelle nous pourrions accéder si facilement? Et que, dénués de cette compréhension profonde, notre action ne se résume qu'à "faire de la m_rde"?


Oui si on veut, mais d'un certain côté je ne cherche pas à dire aux gens à quel point ils sont des abrutis sans le savoir, à passer leur vie le cul derrière leur ordi au lieu de sortir planter des choux.

==> La vidéo invite peut-être à rester derrière son ordi, mais pour s'informer sur la manière de planter des choux, plutôt que pour commander des boites de choux en conserve dégueulasse.

Quand tu rentres dans une société, tu signes un contrat qui te dit "tu gagneras tant pour le service rendu". Je vois pas où est l'exploitation là dedans. Rien ne t'oblige à signer et te coller à la tâche.
Je vois déjà ton contre argument à base de travailleurs philippins, thaïlandais, chinois, etc, payés une misère pour faire des iphone et des vêtements nike.
La vidéo ne parle pas d'eux, elle parle de nous autres, nous ces cons de riches (exploités) qui ont un ordinateur avec internet.
Reconnaît qu'il faut avoir du culot pour en sortir des conneries pareilles.

==> Justement, si rien ne nous y oblige, tout nous y invite; c'est la subtilité de la "démocratie" dans laquelle nous vivons, nous exploiter en nous donnant l'impression d'être libres. Cette liberté à laquelle nous croyons à voir accès avec internet n'est-elle pas quelque part une forme d'emprisonnement? J'ai regardé récemment la sextape de Mulder et Scully sur Youjizz, et à la fin de la vidéo, ils m'ont dit : "La liberté est ailleurs".

Exactement le modèle chinois, soit un bon gros mélange de socialisme et de libéralisme.
Et c'est précisément ça qui fonctionne, au lieu de se cantonner à des clivages idiots "les gens de gauche", "les gens de droite"... Le PCC agit sans se poser la question de qui il va flatter : il agit pour élever le peuple vers un meilleur niveau de vie (celui avec un ordinateur et internet).

==> L'objectif ultime de tout être humain est donc d'avoir accès à Internet? Il me semble qu'il y a confusion entre la fin et les moyen là. La technologie est un outil censée nous servir et non nous asservir, si l'on prend l'exemple du web chinois, on pourra remarquer qu'il a une énorme propension commerciale. C'est à dire que le libéralisme économique vient donner au peuple une sensation de liberté par la consommation; mais l'information n'en demeure pas moins contrôlée...


Oh non, ces gens là n'ont aucune influence sur le monde.
Ils parlent, se plaignent, font des vidéos, font semblant de réfléchir et au final ne font rien parce qu'ils ne comprennent rien.

==> Ces gens-là sont justement en train de façonner le monde de demain pendant que nous nous paluchons allègrement sur l'image de réussite et d'accomplissement que notre écran nous reflète.
 
Il y a les limitations du champs (disons plutôt contraintes que limites, car je pense qu'il faut visualiser des recouvrements et des interpénétrations dans ces champs…
Il y a aussi nos limitations à l'intérieur du champs (ce que nous nous autorisons ou pas).
Il y a aussi nos limites (celles que nous serions incapables de franchir)

Comme je le suggérais, il me semble que changer le champ lui-même pose plus que la question de la liberté mais pleinement et à grande échelle celle de la responsabilité à long terme.
Je suis très heureux que ces libertés-là soient très limitées. Imagine un peu que chacun ait le pouvoir de faire basculer l'ensemble du champs de "interdit de tuer" à "tuer, c'est fun".

Donc oui, notre liberté est soumise aux limites du champs doctrinal (entre autres).
Ce qui n'empêche pas de les remettre en cause. On ne peut simplement en général pas les changer soi-même.
On participe par contre, volontairement ou non, activement, réactivement ou passivement, aux changements en cours, car tout ceci évolue bien entendu...

Sécurité contre liberté… On y revient souvent, mais je crois que c'est très artificiel.
Le fond du problème est que nous sommes un animal social, collectif.
On essaye bien entendu de nous imposer l'idée du contraire, mais c'est complètement contredit par notre vie de tous les jours. Notre comportement est essentiellement encadré par la recherche d'interactions positives avec les autres individus. Je ne parle pas sur une échelle individualisme-altruisme. Je ne parle pas de morale. Je parle du constat que nous pouvons tous faire en nous regardant nous-mêmes ou en regardant les autres. Nous sommes nombreux, nous vivons ensemble, nous n'avons d'autre choix que nous intégrer mutuellement.

Ce qui est amusant, c'est qu'on parle de liberté en pensant aux dictatures, pouvoirs totalitaires officiels ou occultes etc. Mais nous sommes infiniment plus limités dans notre liberté pas nos proches que par un quelconque big brother !

"La liberté commence avec le doute"… Descartes a dit ça ? Mais pourtant le doute aliène bien plus sûrement que la certitude.

Bon, après, "vivre libre ou mourir"… moi, je dirais plutôt "vivre libre puis mourir".

:))