clarification
bonjour a tous,
tout d'abord je tiens a m'excuser préalablement pour les fautes d'accents que vous pourrez constater dans le texte qui va suivre.
cela étant dit, je ne cherche pas a tirer dans les pattes de mes élèves, mais simplement a nuancer des propos qui sont exagérés.
en ce qui concerne les compétences de l'université, elles existent réellement, la majorité des professeurs sont assez jeunes et ouverts d'esprit, et sont diplômés dans leur discipline (est-ce la peine de le mentionner?). l'université dispose d'un potentiel humain et structurel que je souhaite aider a développer.
j'y ai travaillé deux ans et demi en tant que professeur de français, l'enseignement du français a des élèves chinois est en train de se développer dans le cadre d'échanges avec des écoles de commerces, et la création envisagée d'une licence de spécialité français au sein du département de langues étrangères des septembre 2010.
en effet depuis mon arrivée je ne demande qu'a participer activement a la vie de cette université plutôt que de rentrer chez moi juste après mon travail officiel.
dans le cadre de ce développement de l'université et de la ville dans laquelle je suis installe, je souhaite m'investir et contribuer avec mes compétences quelles qu'elles soient.
pour en venir a mes compétences, je suis diplômé d'une licence LEA anglais/espagnol/ chinois. ainsi que d'une licence professionnelle "métiers des arts culinaires et des arts de la table" option gastronomie chinoise. niveau de formation que je complète par des études a distance avec un Master "management des organisations en contexte international".
j'ai également étudié l'allemand pendant neuf ans, ce qui fait que j'ai étudié 4 langues étrangères, toujours avec intérêt. les deux ans d'expérience en enseignement du français m'ont permis d'envisager le métier de pédagogue et de m'améliorer dans ce domaine.
si toutefois ce niveau académique n'était pas suffisant au yeux de certains, il n'en reste que ma motivation et ma sincérité dans mon travail sont bien réelles. bien sur en termes de carrière, j'aurais peut être préféré être directeur de l'EPAD après deux ans d'études de droit, mais je ne dispose pas de tels pistons. et de toutes façons, la place que j'occupe actuellement me semble très bien me convenir et beaucoup mieux adaptée a mon profil.
bien entendu, j'ai conscience que le fait de venir étudier en chine est un gros investissement, et j'étais le premier a faire de mon mieux pour soutenir les demandes des étudiants dont j'avais la charge. je ne sous estime pas le poids de ma responsabilité, d'ailleurs a chaque fois que celle-ci a été mise en cause, j'ai toujours répondu que j'étais prêt a m'expliquer de manière transparente. les efforts que j'ai fourni durant ce premier semestre ont d'ailleurs porte leurs fruit et le deuxième semestre ne pourra que mieux se passer.
en effet, j'aurais préféré que le dialogue s'établisse de manière plus sereine avec cette première promotion d'étudiants, mais ils l'ont perçu autrement et m'ont catégorisé très rapidement. a partir de cela le dialogue était forcement faussé, car chacune de mes paroles ou chacun de mes actes était interprété comme un piège, alors que je cherchais vraiment a que ça se passe bien. je ne veux jeter la pierre ni sur les étudiants ni sur mes supérieurs, je cherche juste a trouver un terrain d'entente afin que tout le monde y trouve son compte. d'ailleurs suffisamment de pierres ont été jetées sur moi, et je préfère les utiliser pour construire un pont entre les deux parties plutôt que pour les rejeter sur untel ou untel et creuser encore plus le fosse, sinon personne n'y trouvera son compte... c'est ce qui est selon moi une attitude constructive. je veux bien accepter toutes les critiques et m'expliquer sincèrement et face a face, posément. mais lorsque mon honnêteté est remise en cause de manière si violente que cela a été fait sur d'autres forums, alors la limite est franchie.
je suis prêt a me remettre en cause lorsque cela est nécessaire, et je le fait régulièrement, ne suis-je pas en droit d'espérer la même chose de la part des autres?
en ce qui concerne le décalage entre le site internet et la réalité, je ne nie pas qu'il existait lorsque les étudiants sont arrives. des efforts ont été faits par l'université en termes de tarification.
d'autres efforts ont été faits en coopération avec le département de langue chinoise en termes de pédagogie et de formalisation des enseignements , a présent les programmes sont en fait plus cohérents et plus complets que les précédents.
en ce qui concerne les procédures et règlements, encore une fois ce travail de formalisation a été fait conjointement avec le bureau des relations internationales.
le site internet est désormais a jour, et plus complet qu'avant, j'ai revu personnellement l'ensemble des informations qu'il contient.
si certains pensent que j'essaye de "défendre mon steak", détrompez-vous, je mange a ma faim tous les jours, avec ou sans étudiants internationaux. je ne manque de rien ici et je ne manquerais de rien a mon retour en France, mes opportunités professionnelles seront nombreuses(que ce soit en France, ou ailleurs et en dépit de la crise).
je me suis lancé comme responsable de formation pour diverses raisons :
1- car le domaine des langues me passionne (après en avoir étudié quatre, j'ai encore le souhait d'en étudier d'autres a l'avenir, et de continuer a maintenir mon niveau dans celles que j'ai déjà étudié)
2- parmi ces langues se trouve bien entendu le chinois, et j'ai envie de partager cette passion avec d'autres.
3- car je suis dans un moment de ma vie ou j'ai envie de prendre des responsabilites, et je me sens pret a en assumer les conséquences.
4- c'est un poste qui convient a mes compétences, et mon employeur m'accorde sa confiance en ce sens.
5- je souhaite travailler dans un esprit d'ouverture et de communication inter-culturelle.
enfin, en ce qui concerne la ville de Binzhou, c'est une petite ville ... chinoise, cela signifie une population de 600 000 habitants et plus en comptant sa périphérie, nous sommes loin de l'image de la petite ville française. et pour ceux qui veulent creuser, il y'a beaucoup de choses intéressantes a y découvrir en dehors des discothèques et des supermarchés. les gens y vivent une vie simple et sans stress, ils ne sont pas très sophistiques, mais sincères pour la plupart.
bien sur, ce n'est pas comparable a Pékin, Shanghai, Canton etc. ou le mode de vie s'est largement occidentalise. bien sur, l'université de Binzhou n'est pas la BLCU, ni Fudan, loin de la. cependant, les gens avec qui je travaille sont sincères et témoignent d'un réel désir d'ouverture, il en va de même pour les étudiants a qui j'enseigne. tous travaillent ou étudient en fournissant de gros efforts.
en fait tout est question d'état d'esprit dans lequel les étudiants viennent en Chine. cela dépend de ce que chacun recherche. les grandes villes peuvent convenir a certains, les petites peuvent convenir a d'autres. chacun est libre de faire son choix. il y'a du bon et du mauvais partout.
pour terminer, je dirais que cette expérience est peut être un échec selon certains étudiants (mais pas tous, car une bonne partie m'ont tout de même affirme avoir appris des choses), mais je ne considère pas cela comme un échec personnel, plutôt comme une occasion de mieux faire des le prochain semestre, de plus je ne suis pas du genre a abandonner face a la première difficulté. mon objectif est fixé et je l'atteindrais ou je mourrai en essayant, ma conviction est mon essence.
par ailleurs, je tiens a remercier tous ceux qui expriment des critiques objectives et me permettent d'améliorer l'efficacité de mon travail.
sur ce , permettez moi de vous remercier pour le temps que vous avez consacre a ce message et de vous souhaiter a tous une très bonne année du tigre, et n'oubliez pas de manger des Frosties au petit déjeuner
le responsable français des formations diplômantes en chinois mandarin de l'université de Binzhou :
Antoine Herblot
