[sondage] Euthanasie: pour ou contre?

Euthanasie: pour ou contre?

  • Pour

    Votes: 20 90,9%
  • Contre

    Votes: 2 9,1%

  • Nombre total d'électeurs
    22

guillaumeenchine

utilité: 0, nuisance: 100%
09 Sept 2019
8 606
683
168
49
Sujet d'actualite puisque qu'un nouveau projet de loi sur l'euthanaise est discute a l'assemblee.
 
J'ai vote "pour". Connaissant l'orientation politique et le conservatisme de la plupart des membres de ce forum, je m'attends a beaucoup de "contre", matine de remarques judeo-chretiennes du genre: Jesus a souffert sur la croix donc il est normal de souffrir en mourant :mur:
 
L'euthanasie de qui ?
C'est vrais que si on noyait les vieux à la naissance, ça résoudrait beaucoup de problèmes.
 
J'ajoute My 2 cents à ce post car c'est un débat intéressant.

Pour moi, la question est mal posée et elle ne devrait même pas se poser. J'ai voté "Pour" car je pense que personne ne devrait avoir le droit d'empécher une autre personne de mourir si elle le désire. Cela devrait rester un choix personnel et ne devrait pas être politisé comme ça l'est en attendant une loi dessus.

Toute personne qui désire mourir devrait en avoir la possibilité dans des conditions humaines décentes et dans le respect de son choix.

A quoi ça sert d'écrire "Liberté -Egalité -Fraternité" sur tout les frontons de mairie et d'en faire la devise française si on ne nous laisse pas la liberté de mourir quand on le souhaite ?
Le respect de la vie ne doit pas être confondue avec la possibilité de l'entretenir artificiellement grâce à la technologie actuelle.

Ceux qui sont contre devraient simplement avoir la liberté de le spéficier pour qu'on s'acharne thérapeuthiquement sur eux s'ils le souhaitent mais en aucun cas ça ne devrait être une généralité et encore moins être décidé et imposé par 570 députés qui ne rencontreront jamais les personnes à qui ils imposent leur décisions et qui ne prennent pas leurs décisions en respectant la volonté du peuple mais en fonction d'arrangements internes, d'orientation politique ou de non-connaissance du dossier.
 
J'ai eu la chance de ne jamais etre confronte a ca quand certains membres de ma famille sont passe de vie a trepas mais j'imagine que voir quelqu'un de sa famille agonir pendant des semaines ou etre charcute sans fin par des medecins zeles doit etre dechirant. Il est bien qu'il y ait cette option pour ceux qui le desire. Si les autres ont fait le choix de souffrir par orientation personelle ou religieuse, c'est peur probleme.
 
La question est un peu trop binaire, et la loi française permet déjà de prendre en charge la souffrance en fin de vie : sauf cas très particulier (V.Lambert pour predre un exemple médiatique), il n'y a plus d'"acharnement thérapeutique".

Pour rappel :
"La loi Leonetti établit les points suivants :
- « L’obstination déraisonnable » du corps médical et la « prolongation artificielle de la vie » du patient (articles 1 et 9) sont proscrites, y compris lorsque ce dernier est hors d’état d’exprimer sa volonté. Le médecin peut prendre le risque d’abréger la vie du patient en lui administrant une dose de soins palliatifs qu’il juge nécessaire à son confort, à condition d’en informer le patient, éventuellement la personne de confiance ou un proche (article 2).
- La décision de cesser l’administration d’un traitement, lorsque le prolonger semble relever de « l'obstination déraisonnable » doit être collégiale et ne peut être prise qu’après consultation de la « personne de confiance », de la famille, ou à défaut d’un de ses proches et des « directives anticipées » du patient (articles 1 à 9).
- La volonté du patient de limiter ou de cesser un traitement doit être respectée (articles 5 à 9). Le patient doit être informé des conséquences de sa décision.
- L’avis de la « personne de confiance », choisie par le patient pour l’accompagner dans ses démarches et, si le patient le souhaite, dans ses entretiens médicaux, doit être consulté (articles 2, 5, 8 et 9)."

J'ai perdu mon père l'an dernier. Il a passé les 8 dernières années de sa vie en fauteuil roulant. La dernière année a été difficile à gérer pour ma mère, où, de plus en plus handicapé, il a été une charge particulièrement lourde, malgré les assistances (infirmières à domicile, équipement de la maison).
Je ne pense pas qu'il ait beaucoup souffert (en tout cas quand il était encore capable de s'exprimer, il répondait clairement non à la question "est-ce que tu as mal quelque part ?"), parce que les dernières semaines, il n'était plus question que de soins palliatifs (d'abord à l'hôpital puis à la maison de retraite). On était donc exactement dans le cadre de la loi Leonetti, avec un personnel soignant très à l'écoute (à la fois de mon père et de ma mère) et je pense que tout autre décision plus radicale n'aurait pas été souhaitable.
Je suis convaincue que les doses d'anti-douleur augmentant ont réduit la durée de sa vie, et c'est sûrement très bien comme ça.

Bref, je ne réponds ni oui ni non, il y a peut-être des cas où un suicide assisté est réellement nécessaire, mais la prise en charge des difficultés en fin de vie est déjà assez bien faite dans notre système.
 
Merci de ces précision @Lil0, le cadre législatif existe déjà en fait et il semble bien fait et dans le respect de la personne.
 
Merci de ces précision @Lil0, le cadre législatif existe déjà en fait et il semble bien fait et dans le respect de la personne.

Je ne pense pas non puisque l'aide active a mourir n'est pas encore dans la loi (c'est justement l'objet du debat a l'assemblee). La loi Leonetti n'encadre que l'arret des soins ce qui veut dire sans le dire la mort par arret de la nutrition. Quand aux analgesiques, je pense que personne ne peut guarantir a 100% leur efficacite.
 
13 votes. 100% de pour.
 
Le vrai problème de l'euthanasie, c'est que ça heurte la sensibilité des bigots en tout genre.

Autant les féministes et les pro-LGBT ont assez d'influence pour défendre le droit à l'avortement et le mariage gay. Autant tout le monde se fout bien de la souffrance des malades en fin de vie.

Créer un vrai droit à l'euthanasie est un mauvais calcul politique. C'est l'assurance de se mettre à dos catholiques et protestants (les seconds étant bien plus nuisibles que les premiers), sans pour autant récupérer les voix de l'électorat dit progressiste.
 
Les soins palliatifs sont très bien en France. Les catholiques et protestants considèrent la vie comme étant précieuse, les traiter de bigots ne fait pas avancer la conversation.
Pourquoi ils sont aussi virulents? Parce qu’ils savent qu’une fois l’euthanasie active mis en place, alors me champs d’application sera élargie progressivement au fil des ans. Le fichier ADN en est un parfait exemple: au début c’était juste les pedophiles et les violeurs. Tous les délits peuvent aujourd’hui justifier un prélèvement d’ADN, sauf les délits routiers, ceux liés aux droits des étrangers et les délits financiers. Depuis 2003, les personnes simplement « mises en cause » dans une affaire, mais encore non condamnées, peuvent être inscrites au fichier. Les données sont conservées pendant quarante ans pour les personnes condamnées, et vingt-cinq ans pour les autres.

Et sinon, pour finir, un exemple pour expliquer pourquoi une partie de la population n’ont pas spécialement envie :
Jacqueline Jencquel dit en 2018 vouloir mourir en 2020. Donc elle planifie bien en avance. Surprise, elle est toujours vivante en 2021. Parce que finalement, c’est pas si mal la vie.
 
Je ne pense pas non puisque l'aide active a mourir n'est pas encore dans la loi (c'est justement l'objet du debat a l'assemblee). La loi Leonetti n'encadre que l'arret des soins ce qui veut dire sans le dire la mort par arret de la nutrition. Quand aux analgesiques, je pense que personne ne peut guarantir a 100% leur efficacite.
Je ne sais s'il y a beaucoup de cas où "l'aide active à mourir" (je ne sais d'ailleurs pas bien en quoi elle consiste) est préférable à des soins palliatifs tels qu'ils sont pratiqués aujourd'hui.
Je pense honnêtement que mon père a une fin de vie apaisée : jusqu'aux tous derniers jours où il ne se réveillait plus du tout, je lui ai posé à chaque visite la question de la souffrance, et sa réponse était toujours très claire (même si les mots ne s'articulaient plus). Franchement, je ne vois pas ce qu'on aurait pu lui apporter de plus avec une "aide active".
 
Du coup j'ai répondu contre, parce que je pense qu'un bon accompagnemet est préférable.
Et je suis athée, féministe et pro LGBT.

Je ne vois pas trop le lien mais bon, libre a toi d'etre fier de tes defauts :siffle:
 
Connaissant l'orientation politique et le conservatisme de la plupart des membres de ce forum, je m'attends a beaucoup de "contre"
On connait la pertinence de tes pronostics...

Sinon le débat mérite un peu plus qu'une question et une réponse binaire.

Spontanément si on me demande :

Quelqu'un qui est seul et subit d'atroces souffrances auxquelles les soins palliatifs ne peuvent apporter de réponse doit il pouvoir d'une façon ou d'une autre mettre fin à ses jours ?
Ma réponse serait probablement oui.

Mais le débat ne se pose pas dans les mêmes termes pour tout le monde et il y a plusieurs questions importantes qui méritent réponse :
  • Faut il un créer un droit à se voir assister par l'état dans la réalisation de son suicide ? est ce le rôle d'un état d'institutionaliser ce type de droit ?
  • Dans quels cas conférer ce droit ?
  • Comment gérer une période de rétractation suffisamment longue pour éviter les erreurs de jugement ou les prises de décisions sur la base d'une conjoncture qui peut bouger ?
  • Comment gérer le cas des médecins qui ne veulent pas participer à ce nouveau droit créé si eux ne se sentent pas de donner volontairement la mort à un patient ? on voit les polémiques et problèmes que cela pose dans le cadre de l'IVG quand certains font valoir leur clause de conscience...
  • N'allons nous pas par dommage collatéral assister à une baisse des financements des établissements de soins palliatifs au motif que maintenant que le suicide assisté est autorisé, il est bien moins couteux pour la collectivité que des mois de soins palliatifs... ?
    Ca serait terrible car un pourcentage non négligeable des gens qui y rentrent s'en sortent et ont une vie +/- longue après en être sorti. Sans compter que pour ceux qui y finissent leur vie c'est souvent une phase qui leur permet de dire à leur proches des choses qu'ils n'avaient jamais dites, de réunir et d'apaiser des familles.
 
Sinon le débat mérite un peu plus qu'une question et une réponse binaire.

Ah bon? Pourtant, c'est la question que te posera le medecin: on debranche ou pas?
 
On connait la pertinence de tes pronostics...

Sinon le débat mérite un peu plus qu'une question et une réponse binaire.

Spontanément si on me demande :

Quelqu'un qui est seul et subit d'atroces souffrances auxquelles les soins palliatifs ne peuvent apporter de réponse doit il pouvoir d'une façon ou d'une autre mettre fin à ses jours ?
Ma réponse serait probablement oui.

Mais le débat ne se pose pas dans les mêmes termes pour tout le monde et il y a plusieurs questions importantes qui méritent réponse :
  • Faut il un créer un droit à se voir assister par l'état dans la réalisation de son suicide ? est ce le rôle d'un état d'institutionaliser ce type de droit ?
  • Dans quels cas conférer ce droit ?
  • Comment gérer une période de rétractation suffisamment longue pour éviter les erreurs de jugement ou les prises de décisions sur la base d'une conjoncture qui peut bouger ?
  • Comment gérer le cas des médecins qui ne veulent pas participer à ce nouveau droit créé si eux ne se sentent pas de donner volontairement la mort à un patient ? on voit les polémiques et problèmes que cela pose dans le cadre de l'IVG quand certains font valoir leur clause de conscience...
  • N'allons nous pas par dommage collatéral assister à une baisse des financements des établissements de soins palliatifs au motif que maintenant que le suicide assisté est autorisé, il est bien moins couteux pour la collectivité que des mois de soins palliatifs... ?
    Ca serait terrible car un pourcentage non négligeable des gens qui y rentrent s'en sortent et ont une vie +/- longue après en être sorti. Sans compter que pour ceux qui y finissent leur vie c'est souvent une phase qui leur permet de dire à leur proches des choses qu'ils n'avaient jamais dites, de réunir et d'apaiser des familles.

L'euthanasie est une option, pas une obligation. S'il y a des patients ou des medecins qui y sont opposes, personne ne les force a pratiquer l'euthanasie. Et puis ca se fait ailleurs. Il y a qu'a se servir du retour d'experience dans ces pays pour mettre au point un systeme adapte aux specificites francaises...