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Simon Courvoisier
Guest
Au stress et à la pollution de la vie citadine, on oppose souvent le calme et le grand air de la campagne. Simon C., qui a perdu toutes ses économies dans un village non loin de Shanghai, n’est pas de cet avis : dans les campagnes chinoises, l’atmosphère est viciée, et nos nerfs sont parfois mis à rude épreuve.
Après dix ans en Chine à travailler dans des usines, ce centralien d’une quarantaine d’années décide de quitter la ville pour développer un projet qui lui tient à cœur. En 2008, il rachète un village à l’abandon dans les collines du Zhejiang, avec pour objectif de le transformer en centre touristique. Gîte, chevaux, potager… Simon espère attirer Chinois et expats de Shanghai le temps d’un week-end, d’autant que le tracé du nouveau TGV desservira bientôt son village. Mais tout reste encore à construire : les maisons, la route, le système électrique, etc..
Et c’est là que le cauchemar commence pour ce breton amoureux de la nature. Alors qu’il a convenu avec les quelques paysans du coin du montant de l’indemnisation, les fonctionnaires locaux, flairant le bon filon, réclament leur part du gâteau. Non content d’avoir délesté Simon d’une somme exorbitante, le maire s’impose ensuite comme chef de chantier pour les travaux de rénovation du hameau. Désemparé, isolé du reste du monde, Simon n’a d’autre choix que de s’exécuter. Vous l’avez deviné : les travaux seront largement surfacturés. Mais à ce moment, le Français n’y voit que du feu. Il n’a pas conscience du piège qui s’est refermé sur lui.
Le maire, sans doute trop occupé à dépenser son argent durement gagné, cède subitement le chantier à une autre personne, ravie de voir l’argent d’un étranger couler à flot. Mais Simon se rebelle enfin, et décide de faire appel à des ouvriers d’une autre région pour les travaux. L’histoire aurait pu s’arrêter là, s’il n’avait pas surpris un membre de la mafia locale en train d’étrangler le nouveau chef de chantier lors d’un banquet avec les fonctionnaires du coin !
Des anecdotes de ce genre, Simon en a à la pelle. Comme cette nuit de novembre, où des gens se sont introduits dans sa propriété, et ont sectionné les tuyaux alimentant le village en eau. Ou encore, le refus des autorités locales d’installer l’électricité dans le hameau, malgré la facture déjà réglée. Sans mentionner les pneus crevés de sa voiture, ou les visites nocturnes de cambrioleurs…
A mesure que les habitants de la région prennent conscience du potentiel commercial de ce village sorti de terre grâce aux efforts de Simon, de sa sœur, et de sa mère (73 ans) qui sont venues l’épauler, les intimidations se multiplient. Des entrepreneurs du coin font des propositions de rachat. Les trois français ont une certitude : on veut les faire déguerpir à moindre frais. Tout est entrepris pour faire fuir les clients, et les menaces psychologiques et physiques sur Simon et sa famille deviennent quasi-quotidiennes.
Jusqu’à ce jour de février 2012, où Simon est placé en garde à vue pendant une dizaine d’heures, sans motif apparent. Entre temps, le visa de sa sœur n’a pas été renouvelé, et elle a du quitter le territoire. Simon craque, il a peur pour sa vie et celle de sa mère. Trois longues années de lutte contre les nuisibles et les envahisseurs auront eu raison du courage de ce breton. Désormais, il est convaincu qu’il ne dormira en paix que le jour où son projet sera entre les mains de ces entrepreneurs véreux, de mèche avec les autorités locales, et ce depuis le tout début.
Aujourd’hui, Simon est désemparé : il a mis les économies d’une vie dans un projet qui lui tenait à cœur, et dont le potentiel commercial est évident. Un ultimatum lui a été fixé, le comte-à-rebours est enclenché.
Simon est venu a Shanghai chercher de l'aide aupres de la communaute francaise. Sa mere est restee seule au village, elle ne reponds pas au telephone. Tant pis, Simon ira peut-etre encore en garde a vue, il rentre a Guerouel Village en urgence.
Après dix ans en Chine à travailler dans des usines, ce centralien d’une quarantaine d’années décide de quitter la ville pour développer un projet qui lui tient à cœur. En 2008, il rachète un village à l’abandon dans les collines du Zhejiang, avec pour objectif de le transformer en centre touristique. Gîte, chevaux, potager… Simon espère attirer Chinois et expats de Shanghai le temps d’un week-end, d’autant que le tracé du nouveau TGV desservira bientôt son village. Mais tout reste encore à construire : les maisons, la route, le système électrique, etc..
Et c’est là que le cauchemar commence pour ce breton amoureux de la nature. Alors qu’il a convenu avec les quelques paysans du coin du montant de l’indemnisation, les fonctionnaires locaux, flairant le bon filon, réclament leur part du gâteau. Non content d’avoir délesté Simon d’une somme exorbitante, le maire s’impose ensuite comme chef de chantier pour les travaux de rénovation du hameau. Désemparé, isolé du reste du monde, Simon n’a d’autre choix que de s’exécuter. Vous l’avez deviné : les travaux seront largement surfacturés. Mais à ce moment, le Français n’y voit que du feu. Il n’a pas conscience du piège qui s’est refermé sur lui.
Le maire, sans doute trop occupé à dépenser son argent durement gagné, cède subitement le chantier à une autre personne, ravie de voir l’argent d’un étranger couler à flot. Mais Simon se rebelle enfin, et décide de faire appel à des ouvriers d’une autre région pour les travaux. L’histoire aurait pu s’arrêter là, s’il n’avait pas surpris un membre de la mafia locale en train d’étrangler le nouveau chef de chantier lors d’un banquet avec les fonctionnaires du coin !
Des anecdotes de ce genre, Simon en a à la pelle. Comme cette nuit de novembre, où des gens se sont introduits dans sa propriété, et ont sectionné les tuyaux alimentant le village en eau. Ou encore, le refus des autorités locales d’installer l’électricité dans le hameau, malgré la facture déjà réglée. Sans mentionner les pneus crevés de sa voiture, ou les visites nocturnes de cambrioleurs…
A mesure que les habitants de la région prennent conscience du potentiel commercial de ce village sorti de terre grâce aux efforts de Simon, de sa sœur, et de sa mère (73 ans) qui sont venues l’épauler, les intimidations se multiplient. Des entrepreneurs du coin font des propositions de rachat. Les trois français ont une certitude : on veut les faire déguerpir à moindre frais. Tout est entrepris pour faire fuir les clients, et les menaces psychologiques et physiques sur Simon et sa famille deviennent quasi-quotidiennes.
Jusqu’à ce jour de février 2012, où Simon est placé en garde à vue pendant une dizaine d’heures, sans motif apparent. Entre temps, le visa de sa sœur n’a pas été renouvelé, et elle a du quitter le territoire. Simon craque, il a peur pour sa vie et celle de sa mère. Trois longues années de lutte contre les nuisibles et les envahisseurs auront eu raison du courage de ce breton. Désormais, il est convaincu qu’il ne dormira en paix que le jour où son projet sera entre les mains de ces entrepreneurs véreux, de mèche avec les autorités locales, et ce depuis le tout début.
Aujourd’hui, Simon est désemparé : il a mis les économies d’une vie dans un projet qui lui tenait à cœur, et dont le potentiel commercial est évident. Un ultimatum lui a été fixé, le comte-à-rebours est enclenché.
Simon est venu a Shanghai chercher de l'aide aupres de la communaute francaise. Sa mere est restee seule au village, elle ne reponds pas au telephone. Tant pis, Simon ira peut-etre encore en garde a vue, il rentre a Guerouel Village en urgence.