Le 5 octobre, le rapport du sénat sur les influences étatiques extra-européennes dans le milieu de l'enseignement et de la recherche a été rendu public. Une section (1. IV. B) est consacrée à la Chine ("Un exemple de stratégie globale et systémique : la Chine"). Y sont développés principalement le rôle des instituts Confucius et leur réorientation comme agents économiques, les questions de financement et de statut des-dits instituts dans certaines universités françaises, l'auto-censure qui découle des liens entre établissements supérieurs d'enseignement français et la partie chinoise, la position ambivalente des acteurs étatiques locaux dans le développement de partenariat franco-chinois via le monde de l'enseignement, le choix des lieux d'implantation des instituts Confucius, la question du Front Uni ou encore celle du recrutement de chercheurs/talents français par la Chine. Il en ressort qu'il est difficile de se faire une idée précise de la portée et de l'efficacité réelles de l'action chinoise tant les initiatives sont opaques, que cela ne se passe pas sans friction, et qu'à l'heure actuelle la France n'est pas correctement armée pour faire face à une action systémique de la part de la Chine, dont la politique d'influence est qualifiée d'entrée de "sans commune mesure" avec ce que font d'autres États tels que la Russie ou certains pays du Golfe. Vingt-six recommandations sont formulées en fin de document pour parer à la vulnérabilité du système académique français. Dans le cas de la Chine, au vu du rapport de force inégal entre les acteurs en présence, surtout d'un point de vue financier, ça ne va pas être simple.
"En ce qui concerne les moyens financiers : Pierre Charon et Jean-Baptiste Jeangène Vilmer, dans le même rapport, indiquent que le budget du Bureau de propagande « serait de l'ordre de 2,5 milliards de RMB, soit 317 millions d'euros » et que « Lorsqu'une université accepte d'accueillir un IC [institut Confucius], elle perçoit une aide financière d'un montant variable pour lancer l'activité, puis une aide annuelle qui s'élève à 100 000 ou 150 000 dollars en moyenne mais pourrait atteindre plusieurs millions selon certaines sources. » Enfin, ils soulignent que la Chine investit 1,3 milliards d'euros par an depuis 2008 « pour mieux contrôler son image dans le monde »"
"En ce qui concerne les moyens financiers : Pierre Charon et Jean-Baptiste Jeangène Vilmer, dans le même rapport, indiquent que le budget du Bureau de propagande « serait de l'ordre de 2,5 milliards de RMB, soit 317 millions d'euros » et que « Lorsqu'une université accepte d'accueillir un IC [institut Confucius], elle perçoit une aide financière d'un montant variable pour lancer l'activité, puis une aide annuelle qui s'élève à 100 000 ou 150 000 dollars en moyenne mais pourrait atteindre plusieurs millions selon certaines sources. » Enfin, ils soulignent que la Chine investit 1,3 milliards d'euros par an depuis 2008 « pour mieux contrôler son image dans le monde »"