C'est bien dit, tu as raison il vaut mieux être sympa sur un forum. Je fuis les prises de têtes pour des peccadilles.
Le bouquin,
Investissements Chinois en France : Mythes et Réalités, 25 février 2014 de
Camille-Yihua Chen, donne un bon panorama de la question chinoise tout en mentionnant largement le secteur du vin. Tu peux jeter un oeil ici aussi :
http://www.dico-du-vin.com/c/chine-les-investissements-chinois-bordeaux/.
Quant au vin produit en Chine, j'avais lu (il y a 4 ou 5 ans) un reportage sur cette Chinoise qui fabriquait son vin dans le Ningxia ou Gansu après avoir fait des études d'oenologie en France. J'ai fait une recherche sur Google hier mais je n'ai pas retrouvé l'article et je ne sais plus dans quelle langue je l'avais lu.
En cherchant, je viens de trouver cet article pas inintéressant :
http://www.larvf.com/,vin-bordeaux-...vineyard-chairman-s-reserve,10341,4025003.asp
« Bordeaux contre Ningxia » : le vrai match des vins reste à jouer
La France est groggy. L’un de ses attributs les plus précieux a été abîmé. La « défaite » des vins français lors du match de dégustation à l’aveugle « Bordeaux contre Ningxia », organisé à Pékin, déprime les médias. Cependant, un élément d’importance n’a pas été relevé en France : les vins en compétition ne jouaient pas dans la même catégorie.
Lien retiré
bordeaux réunis étaient en totalité des cuvées de négoce de très grande diffusion, vendus aux alentours de 10 euros en France. Aucun
vin de propriété ne figurait dans cette liste. En
Chine, les vins étrangers étant taxés à près de 50%, ces bordeaux sont considérés comme des vins haut de gamme.
UNE INFORMATION IMPORTANTE POUR LE CONSOMMATEUR CHINOIS
L’annonce de la piètre performance des vins français (le premier
vin de Bordeaux est sorti 5e sur 10) a provoqué un vent d’alarmisme dans les médias français. « Une claque » pour certains, « une leçon de modestie » pour d’autres. La majorité des compte-rendu a pris acte du résultat sans y regarder de plus près. Sans voir, donc, le détail qui tue, le critère de sélection de ces
vins : le prix.
Les vins ne devaient pas coûter plus de 300/400 yuan (24 à 35 euros). Or, le marché chinois a creusé un fossé entre les grilles de prix des vins locaux et des vins français. Pour 35 euros, on trouve un très bon vin chinois, mais pour cette même somme on ne peut s’offrir qu’un vin français ordinaire. À titre de comparaison, un
Lafite Rothschild 1982 se vend 8000 euros en moyenne.
Le classement déterminé par le jury de 10 dégustateurs (5 chinois et 5 étrangers) doit donc être lu avec précaution :
1-
Grace Vineyard Chairman’s reserve 2009
2-
Silver Heights The Summit 2009
3-
JiaBeiLan 2009
4-
Deep Blue Grace Vineyard 2009
5-
Lafite Saga 2009
Viennent ensuite :
Saint-Emilion Kressmann 2008,
Medoc Calvet réserve de l'Estey 2009,
Bordeaux Cordier 2008,
Médoc Mouton Cadet 2009 et enfin
Silver Heights Family reserve 2009.
Dans cette dégustation, le critère du prix handicape les vins bordelais mais il révèle une information importante aux consommateurs chinois : les vins français ne sont pas systématiquement meilleurs.
LE "JUGEMENT DE PARIS" VERSION CHINOISE
Certains comparent ce résultat avec le «
Jugement de Paris », célèbre dégustation à l’aveugle de 1976 qui avait hissé pour la première fois des
vins américains devant des vins français.
Deux jours avant l’événement,
Jim Boyce, consultant en vin (Grape Wall of China) et co-organisateur, écrivait sur son site : « I
l ne s’agit pas de faire la version chinoise du Jugement de Paris, mais de comparer de façon ludique les vins de deux régions et de promouvoir la scène du vin en Chine ».
Depuis la publication des résultats, des critiques sont apparues. Etonnement, elles n’émanent pas des médias français mais des forums chinois, qui regorgent de commentaires oscillant entre le scepticisme et l’indignation face à un événement parfois qualifié de « blague ».
Ce jeudi, Jim Boyce a donc posté une nouvelle contribution, sous le titre « l
e match Ningxia-Bordeaux désavantageait-il les vins français ? ». Sa réponse : «
Tout dépend de la perspective dans laquelle on se place (…) Nous n’avons jamais prétendu comparer les vins de Ningxia avec le meilleur de Bordeaux. Nous avons choisi un critère de prix pour comparer le top des vins de Ningxia avec des marques bordelaises plus importantes et plus célèbres, vendues en Chine par de grands distributeurs. Des marques accessibles pour les consommateurs chinois. »
Parmi les juges figurait
Fiona Sun, journaliste de «
La Revue du vin de France China », l’édition chinoise de La RVF, basée à Pékin, et qui dispose de sa propre équipe éditoriale. La RVF version française n’était pas associée à l’organisation de cet événement.