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[h=1]Shanghai : ces pizzas de la « concession française » à l'arrière-goût colonial[/h]01/03/2012 | Lien retiré.
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Les internautes chinois pestent contre les références à la colonisation française. Une pizzeria fait même l'objet d'une enquête officielle.
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MISE A JOUR : Lien retiré
Il n'y a pas de pizzeria dans la “concession française” de Shanghai, qu'on se le dise. Certes, entre Huashan Lu et Chongqing Lu, la Calzone est plus répandue que le Gong bao ji ding. Et certes, la foule de restaurants étrangers donne des airs d'avenue Joffre à l'emblématique Huaihai Lu.
Mais le problème n'est pas culinaire il est historique, expliquent les internautes qui ont fait du sujet un des buzz des réseaux sociaux chinois, ces derniers jours. La référence au passé colonial de Shanghai « heurte la fierté des Chinois », et ceux qui s'obstinent à l'utiliser « devraient s'instruire sur l'Histoire du pays », lit-on dans les commentaires.
Un client de perdu, dix de perdus
La fronde a été lancé par un certain monsieur Yuan, qui voulait simplement passer une soirée en famille dans un nouveau restaurant de Yongjia Lu, Pizza Marzano. Cette franchise de la chaîne britannique Pizza Express, cachée derrière des accents italiens, s'était fait une fierté de communiquer sur l'ouverture de ce troisième restaurant situé « dans la concession française ».
Le dîner de la famille shanghaïenne prend une tournure dramatique quand, en lisant la carte, monsieur Yuan est choqué par « la référence au passé colonial et au contrôle des puissances étrangères », qui « blesse l'amour-propre des Chinois ». Il quitte le restaurant sur le champ, et s'empresse de dénoncer Pizza Marzano sur Weibo, rapporte le Lien retiré.
Les réactions ne se font pas attendre et le débat, qui n'en est pas vraiment un attire des milliers de commentaires. « Pizza Marzano suggèrent-t-ils que les Chinois n'ont pas eu assez de jours sombres sous le joug colonial ? Veulent-ils prolonger ce contrôle ? », écrit un utilisateur. « Dur à croire qu'un restaurant de Shanghai se fasse une fierté de ces jours honteux, et de l'argent sur ces souvenirs amères », lit-on dans une autre réaction.
Enquête pour colonialisme
Les autorités, alertées, lancent une enquête contre le restaurant. Ce genre d'affaire n'est pas à prendre à la légère : en 2001, une agence immobilière avait écopé d'une amende de 64,500 yuans pour une brochure décrivant « une résidence qui conserve l'atmosphère romantique des temps de la concession française »
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L'ancienne concession française, aujourd'hui dans les districts de luwan et Xuhui
...
Et pourtant, l'atmosphère romantique, ou du moins sympathique, de ces beaux quartiers, est reconnue par tout le monde. Les platanes et maisons basses qui bordent les rues bien moins bruyantes que dans le reste de la ville en font un des lieux de promenade favori des locaux comme des expatriés.
Mais les Shanghaïens vont se balader à Xihui ou à Luwan, le noms des districts correspondants, et aimeraient que les étrangers adoptent ces dénominations officielles.
Tous coupables ?
La presse chinoise s'est emparée du sujet, remarquant que de nombreux lieux de sortie populaires utilisent cette terminologie dans des prospectus, la publicité sur internet ou sur leurs devantures. Sont notamment cités par le Quotidien du peuplele O'Malley, El Gato Verde, Guxi Hunan, mais il serait aisé d'allonger la liste tant le terme est répandu dans la communauté d'expatriés.
Du côté des médias étrangers, on aborde le sujet avec ironie, en notant que les « locaux utilisent cette expression quand ils parlent anglais mais pas en chinois. » A Shanghai, le débat commence à éclore dans les communautés expatriés.
Pour certains, il paraît normal de rectifier cet élément de langage, alors que la Chine peine toujours à faire reconnaîtreLien retiré. Pour d'autres la concession française est, comme le Bund, un héritage d'une période certes sombre pour le nationalisme chinois, mais qui est aujourd'hui largement utilisée par les autorités à des fins touristiques... notamment auprès des visiteurs chinois.
D'un point de vue légal, il paraît difficile de trouver un chef d'inculpation pour le « délit » de Pizza Marzano. Le tollé provoqué et l'enquête des autorités a pourtant inquiété le restaurant, qui a plusieurs fois répété ses excuses et a retiré les mentions incriminées.
“Les étrangers n'ont pas forcément une idée claire des noms de rue”, a expliqué le gérant de l'établissement de Yongjia Lu au China Daily. “Mais si nous disons que nous nous trouvons dans la concession française, ils repèrent mieux”
Il précise « qu'il n'était pas dans leur intention de porter atteinte au sentiment national » :« l'équipe est britannique, et n'est pas familière avec la culture chinoise ».
Pour Shaun Rein, spécialiste du marketing à Shanghai, il y a une leçon a tirer de l'affaire pour les entrepreneurs étrangers : “Paraître stupide est parfois la meilleure façon de dévier le mécontentement”.
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[h=1]Shanghai : ces pizzas de la « concession française » à l'arrière-goût colonial[/h]01/03/2012 | Lien retiré.
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Les internautes chinois pestent contre les références à la colonisation française. Une pizzeria fait même l'objet d'une enquête officielle.
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Il n'y a pas de pizzeria dans la “concession française” de Shanghai, qu'on se le dise. Certes, entre Huashan Lu et Chongqing Lu, la Calzone est plus répandue que le Gong bao ji ding. Et certes, la foule de restaurants étrangers donne des airs d'avenue Joffre à l'emblématique Huaihai Lu.
Mais le problème n'est pas culinaire il est historique, expliquent les internautes qui ont fait du sujet un des buzz des réseaux sociaux chinois, ces derniers jours. La référence au passé colonial de Shanghai « heurte la fierté des Chinois », et ceux qui s'obstinent à l'utiliser « devraient s'instruire sur l'Histoire du pays », lit-on dans les commentaires.
Un client de perdu, dix de perdus
La fronde a été lancé par un certain monsieur Yuan, qui voulait simplement passer une soirée en famille dans un nouveau restaurant de Yongjia Lu, Pizza Marzano. Cette franchise de la chaîne britannique Pizza Express, cachée derrière des accents italiens, s'était fait une fierté de communiquer sur l'ouverture de ce troisième restaurant situé « dans la concession française ».
Le dîner de la famille shanghaïenne prend une tournure dramatique quand, en lisant la carte, monsieur Yuan est choqué par « la référence au passé colonial et au contrôle des puissances étrangères », qui « blesse l'amour-propre des Chinois ». Il quitte le restaurant sur le champ, et s'empresse de dénoncer Pizza Marzano sur Weibo, rapporte le Lien retiré.
Les réactions ne se font pas attendre et le débat, qui n'en est pas vraiment un attire des milliers de commentaires. « Pizza Marzano suggèrent-t-ils que les Chinois n'ont pas eu assez de jours sombres sous le joug colonial ? Veulent-ils prolonger ce contrôle ? », écrit un utilisateur. « Dur à croire qu'un restaurant de Shanghai se fasse une fierté de ces jours honteux, et de l'argent sur ces souvenirs amères », lit-on dans une autre réaction.
Enquête pour colonialisme
Les autorités, alertées, lancent une enquête contre le restaurant. Ce genre d'affaire n'est pas à prendre à la légère : en 2001, une agence immobilière avait écopé d'une amende de 64,500 yuans pour une brochure décrivant « une résidence qui conserve l'atmosphère romantique des temps de la concession française »
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L'ancienne concession française, aujourd'hui dans les districts de luwan et Xuhui
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Et pourtant, l'atmosphère romantique, ou du moins sympathique, de ces beaux quartiers, est reconnue par tout le monde. Les platanes et maisons basses qui bordent les rues bien moins bruyantes que dans le reste de la ville en font un des lieux de promenade favori des locaux comme des expatriés.
Mais les Shanghaïens vont se balader à Xihui ou à Luwan, le noms des districts correspondants, et aimeraient que les étrangers adoptent ces dénominations officielles.
Tous coupables ?
La presse chinoise s'est emparée du sujet, remarquant que de nombreux lieux de sortie populaires utilisent cette terminologie dans des prospectus, la publicité sur internet ou sur leurs devantures. Sont notamment cités par le Quotidien du peuplele O'Malley, El Gato Verde, Guxi Hunan, mais il serait aisé d'allonger la liste tant le terme est répandu dans la communauté d'expatriés.
Du côté des médias étrangers, on aborde le sujet avec ironie, en notant que les « locaux utilisent cette expression quand ils parlent anglais mais pas en chinois. » A Shanghai, le débat commence à éclore dans les communautés expatriés.
Pour certains, il paraît normal de rectifier cet élément de langage, alors que la Chine peine toujours à faire reconnaîtreLien retiré. Pour d'autres la concession française est, comme le Bund, un héritage d'une période certes sombre pour le nationalisme chinois, mais qui est aujourd'hui largement utilisée par les autorités à des fins touristiques... notamment auprès des visiteurs chinois.
D'un point de vue légal, il paraît difficile de trouver un chef d'inculpation pour le « délit » de Pizza Marzano. Le tollé provoqué et l'enquête des autorités a pourtant inquiété le restaurant, qui a plusieurs fois répété ses excuses et a retiré les mentions incriminées.
“Les étrangers n'ont pas forcément une idée claire des noms de rue”, a expliqué le gérant de l'établissement de Yongjia Lu au China Daily. “Mais si nous disons que nous nous trouvons dans la concession française, ils repèrent mieux”
Il précise « qu'il n'était pas dans leur intention de porter atteinte au sentiment national » :« l'équipe est britannique, et n'est pas familière avec la culture chinoise ».
Pour Shaun Rein, spécialiste du marketing à Shanghai, il y a une leçon a tirer de l'affaire pour les entrepreneurs étrangers : “Paraître stupide est parfois la meilleure façon de dévier le mécontentement”.
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