Ca plus le numerus-clausus en ecole de medecine qui a ete orchestree a dessin par nos gouvernements successifs avec la logique suivante: pas de medecins=pas de depenses de santee.
Il y a un phénomène qui n'a pas été anticipé lors de la fixation des numerus clausus : c'est la féminisation du métier.
Les femmes représentaient 20% des médecins en 1980, 30% en 1990, 40% en 2010 et 51% en 2023.
Et cela va continuer, car 65 à 70% des étudiants de 2eme année ou plus (donc ayant passé le numerus clausus) sont des femmes.
Au risque d'apparaitre sexiste, je vais énoncer un certain nombre de "tendances" observées (qui ne concernent donc pas la totalité des femmes médecins, et dont on pourra trouver de nombreux contre-exemples, mais qui sont tout de même une réalité) :
- de nombreuses médecins ne travaillent pas le samedi, ne font pas de gardes
- beaucoup préfèrent ne pas travailler le mercredi (pour s'occuper des enfants)
- de même, elles évitent de travailler tard le soir, ou de faire des visites
- elles ont tendances à prendre plus de congés (et on ne parle même pas des congés maternité)
- certaines arrêtent même l'exercice de la médecine une fois qu'elles ont des enfants
Donc pour un même nombre de médecins injectés dans le système par le numerus clausus, la féminisation du métier réduit sensiblement le nombre d'heures passées à l'exercice de la médecine.
Pour les médecins hommes, le comportement aussi a changé (moins de gardes, de visites, de travail de weekend, plus de vacances, retraite plus tôt), mais peut-être dans une moindre mesure.
Bien que l'on soit passé de 60000 médecins en 1968 à 120000 en 1983, 180000 en 1993 et 210000 aujourd'hui, la féminisation, les changements de comportement des médecins, l'augmentation du besoin font que l'on manque aujourd'hui de médecins.