A tous ceux qui hésitent encore avant de faire le pas pour venir à Tianjin , je tiens à faire part de ma petite expérience :
Car ce fut avant tout une expérience humaine, familiale, professionnelle incomparable !!! De mon Alsace profonde, je ne connaissais rien du monde et toute notre petite famille a grandi avec cette expérience !!!
Mon mari s’est éclaté dans son boulot et a profité d’opportunités qu’il n’aurait jamais pu atteindre à son âge en Europe.
Les enfants ont appris le chinois, l’anglais et se sont faits une multitude de copains venant du monde entier. Je suis à chaque fois époustouflée de voir qu’ils ne sont pas les mêmes que les petits enfants restés en France. Ils ont un regard plus humain sur les conditions de vie de certains de cette planète !! Certes, ils avaient l’occasion de le voir à la télévision, mais le toucher du doigt c’est autre chose !!! Ils réalisent plus que jamais la chance qu’ils ont d’être nés français. Ils ont acquis une tolérance et une ouverture d’esprit que peu d’enfants ont à leur âge (et si j’ose, que certains adultes n’auront jamais)
Pour ma part, je me suis découvert des capacités d’adaptation que je ne me connaissais pas. Ce fut la chance de ma vie de venir à Tianjin, car avant je n’avais jamais eu seulement de passeport. Je ne fréquente pas les étudiants, ni le milieu universitaire, les Tianjinois que je rencontre sont dans la rue. Je discute (si l’on peut le dire) avec la petite marchande de légume (du marché local), la petite marchande de fleurs, l’ayi, le chauffeur de taxi, la professeur de chinois, le professeur de tennis, le professeur de piano, le petit grand-père qui vide les poubelles, la petite couturière … j’ai découvert des gens extrêmement attachants, plutôt curieux, qui parlent sans la langue de bois !! Car ils n’ont pas peur de se dévoiler et de vous faire partager quelques bouts de leurs tranches de vie, ça prend du temps de passer le cap des civilités, mais je crois que malgré la barrière du langage, on arrive très bien à montrer qui l’on est. Je reste tout de même atterrée par le fossé culturel qui nous sépare. Ils ont sur leurs épaules tant de pressions familiales, tant de contraintes, que j’ai du mal à croire que nous vivons sur la même planète et à la même époque.
Je suis triste pour cette vieille dame qui me dit que si elle ne travaillait pas, son mari ne lui donnerait pas d’argent.
J’ai mal pour ces jeunes filles, à qui l’on fait comprendre qu’il ne faut pas ‘fréquenter’ durant les études, qu’il faut se marier avant 30 ans, qu’on est considéré comme moins que rien si l’on a un enfant sans papa...
C’est vrai que leurs anciens ont l’air bien mieux traité que les nôtres, mais j’ai parfois le sentiment que c’est au prix de leurs jeunes. On les pousse à faire des études, on les pousse à se marier, on fait peser tant de pression sur cette nouvelle génération !!!
J’aime à me faire aborder par ces veilles personnes qui promènent l’unique petit fils, j’aime leur dire que je suis française et voir leurs yeux brillés quand je le dis !! Car loin de sentir de l’animosité (pour ceux qui s’inquiètent), j’y trouve souvent de l’intérêt.
J’entends déjà les grincheux qui vont trouver que je brosse un tableau pleins de clichés (façon Zola), et bien qu’ils viennent à Tianjin, qu’ils viennent avec moi faire le marché !! Car Tianjin n’est ni Pékin et encore moins Shanghai. J’appréhende la transformation de Tianjin en mégapole ‘ordinaire’, j’aime à dire que Tianjin est encore un village et c’est ce qui fait le charme de cette ville….
Mais venez vite car le temps presse, et les changements vont vite…
Car ce fut avant tout une expérience humaine, familiale, professionnelle incomparable !!! De mon Alsace profonde, je ne connaissais rien du monde et toute notre petite famille a grandi avec cette expérience !!!
Mon mari s’est éclaté dans son boulot et a profité d’opportunités qu’il n’aurait jamais pu atteindre à son âge en Europe.
Les enfants ont appris le chinois, l’anglais et se sont faits une multitude de copains venant du monde entier. Je suis à chaque fois époustouflée de voir qu’ils ne sont pas les mêmes que les petits enfants restés en France. Ils ont un regard plus humain sur les conditions de vie de certains de cette planète !! Certes, ils avaient l’occasion de le voir à la télévision, mais le toucher du doigt c’est autre chose !!! Ils réalisent plus que jamais la chance qu’ils ont d’être nés français. Ils ont acquis une tolérance et une ouverture d’esprit que peu d’enfants ont à leur âge (et si j’ose, que certains adultes n’auront jamais)
Pour ma part, je me suis découvert des capacités d’adaptation que je ne me connaissais pas. Ce fut la chance de ma vie de venir à Tianjin, car avant je n’avais jamais eu seulement de passeport. Je ne fréquente pas les étudiants, ni le milieu universitaire, les Tianjinois que je rencontre sont dans la rue. Je discute (si l’on peut le dire) avec la petite marchande de légume (du marché local), la petite marchande de fleurs, l’ayi, le chauffeur de taxi, la professeur de chinois, le professeur de tennis, le professeur de piano, le petit grand-père qui vide les poubelles, la petite couturière … j’ai découvert des gens extrêmement attachants, plutôt curieux, qui parlent sans la langue de bois !! Car ils n’ont pas peur de se dévoiler et de vous faire partager quelques bouts de leurs tranches de vie, ça prend du temps de passer le cap des civilités, mais je crois que malgré la barrière du langage, on arrive très bien à montrer qui l’on est. Je reste tout de même atterrée par le fossé culturel qui nous sépare. Ils ont sur leurs épaules tant de pressions familiales, tant de contraintes, que j’ai du mal à croire que nous vivons sur la même planète et à la même époque.
Je suis triste pour cette vieille dame qui me dit que si elle ne travaillait pas, son mari ne lui donnerait pas d’argent.
J’ai mal pour ces jeunes filles, à qui l’on fait comprendre qu’il ne faut pas ‘fréquenter’ durant les études, qu’il faut se marier avant 30 ans, qu’on est considéré comme moins que rien si l’on a un enfant sans papa...
C’est vrai que leurs anciens ont l’air bien mieux traité que les nôtres, mais j’ai parfois le sentiment que c’est au prix de leurs jeunes. On les pousse à faire des études, on les pousse à se marier, on fait peser tant de pression sur cette nouvelle génération !!!
J’aime à me faire aborder par ces veilles personnes qui promènent l’unique petit fils, j’aime leur dire que je suis française et voir leurs yeux brillés quand je le dis !! Car loin de sentir de l’animosité (pour ceux qui s’inquiètent), j’y trouve souvent de l’intérêt.
J’entends déjà les grincheux qui vont trouver que je brosse un tableau pleins de clichés (façon Zola), et bien qu’ils viennent à Tianjin, qu’ils viennent avec moi faire le marché !! Car Tianjin n’est ni Pékin et encore moins Shanghai. J’appréhende la transformation de Tianjin en mégapole ‘ordinaire’, j’aime à dire que Tianjin est encore un village et c’est ce qui fait le charme de cette ville….
Mais venez vite car le temps presse, et les changements vont vite…