Une téléréalité chinoise fait bondir le tourisme à colmar

Neuromancer

Alpha & Oméga
13 Mai 2008
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Shanghai, Chine
En 2017, les hôtels de Colmar comptaient 4877 nuitées réservées par des touristes chinois. L'année dernière, 11 640. Un bond de 70 % que la ville du Haut-Rhin attribue à l'émission de téléréalité « Chinese restaurant », dont les épisodes ont été tournés dans un établissement de la ville, le Bistrot des lavandières. Une émission vue par plus de 2 milliards et demi de spectateurs en Chine et dans le monde entier, et qu'on peut aussi regarder en France, mais seulement sur YouTube, sur la chaîne « Hunan TV Official Chanel ».
« Ce tournage nous a offert dix ans de publicité gratuite dans le pays le plus peuplé du monde », s'enthousiasme Olivia Gobilliard-Schreck, la chargée de communication de l'office de tourisme de Colmar. Certes, la part de la clientèle chinoise n'a représenté en 2018 que 1,3 % des touristes étrangers dans la cité. Soit bien en deçà des voisins allemands et suisses. Pour autant, chaque jour, des dizaines de Chinois déboulent désormais dans les rues.

« Je suis venue visiter Colmar avec ma mère et ma fille pour aller découvrir le restaurant où a été tourné Chinese Restaurant », s'enthousiasme par exemple Ge. Cette Pékinoise de 37 ans se réjouit de retrouver « le charme de la ville avec ses maisons à colombages », qu'elle a découvert dans l'émission.
Un programme qui a aussi donné envie à Sun Qiading de venir passer trois nuits à Colmar avec ses quatre chérubins. La maman a aussi été influencée par… les manuels scolaires : « Dans plusieurs livres scolaires de mes enfants, quand on parle de la France, Colmar est citée comme l'une des plus belles villes de votre pays », poursuit celle qui a fait le voyage depuis Nanning, la capitale de la région du Guangxi. Un périple de plus de 8000 km qu'elle a organisé par ses propres moyens.
Mais la plupart de ses compatriotes s'adressent à des tour-opérateurs pour visiter la France. « Et les voyagistes qui travaillent avec la Chine intègrent de plus en plus Colmar dans leurs itinéraires en France », assure Caroline Saettel, chargée du marché asiatique à l'office du tourisme.

Résultat : des Chinois en groupes, souvent réservés, parlant peu l'anglais et donc peu accessibles, défilent dans les ruelles médiévales. « La clientèle chinoise est compliquée, car nous peinons à nous comprendre et les transactions doivent aller vite », témoigne Yann Le Garec, responsable du magasin le Comptoir gourmand, dans le centre-ville.

Objectif des commerçants et hôteliers : mieux communiquer avec cette clientèle particulière qui dispose pour partie d'un fort pouvoir d'achat. « Il faut par exemple faciliter les règlements par smartphone, qui ont remplacé les cartes bancaires en Chine », précise le commerçant.
Car ce sont les « millenials » (nés entre 1980 et 2000) chinois qui voyagent le plus. « Nous devons capter ces 18-35 ans, qui ont fait des études et qui parlent bien anglais, contrairement à leurs aînés. Ces jeunes touristes sont très présents sur les réseaux sociaux, susceptibles de faire jouer le bouche-à-oreille », souligne Caroline Saettel, qui s'est adjoint une stagiaire parlant le mandarin afin d'établir un plan de communication.



A quand un rôle pour notre ami @Busko le regional de l'étape ?
 
On en parlait déjà ici :

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Il faudrait prévenir les commerçants de ne pas acheter trop de nems !
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