Tous fichés

Il n'y a rien de plus facile que d'obtenir des gens une autorisation, ils te la donneront toujours puisque nous sommes des êtres de paraître, et ça ne fera que s'accentuer car sur les réseaux on n'est plus rien sinon un avatar social.

Bien qu'on puisse pleurer le temps passé de la bougie et des bouquins, du potager et du travail dans les champs, je ne peux pas dire qu'il y ait fondamentalement quelque chose de mauvais dans le fait que l'Homme semble suivre un destin qui l'éloigne de la Nature. Qu'est-on face au destin programmé de son espèce ? Pas grand-chose, je ne vais donc pas jouer la pleurniche sur ce couplet-là, même si en fier natif du siècle passé j'aurais toujours quelques regrets ayant connu le monde d'avant. Non, la transparence des citoyens ne serait pas un si gros problème, si on avait des média et des gouvernements transparents et responsables.

Ce qui est inquiétant à l'heure actuelle, ce sont les pastiches prétendument démocratiques qu'on se coltine. Ces gouvernements qui même en Occident désinforment, cachent, travaillent contre les intérêts de leur masse, et – c'est là le plus exécrable – en écrasant et en instrumentalisant des peuples plus faibles tout en affichant les valeurs inverses.

Pour cette raison, il me semble qu'à ce stade les bénéfices des technologies, des réseaux sociaux et des grosses Sociétés qui les produisent aujourd'hui excèdent largement leurs dangers. Ils constituent des alliés pour exposer les chemins retors (ouvrez les mirettes) et l'opacité de nos démocraties. Si le destin de l'individu est de devenir transparent, il doit aussi changer ses gouvernements afin que ceux-ci le suivent dans cette voie.
 
Dernière édition:
Source: le figaro

[h=2]Le gouvernement a mis en service une base de données recensant 11 millions de mineurs pour lutter contre la pédophilie et les mauvais traitements.[/h]
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La dernière mesure du gouvernement britannique pour lutter contre la pédophilie et les mauvais traitements sur les enfants inquiète les partis d'opposition comme de nombreuses ONG. Depuis lundi, la totalité des enfants anglais sont répertoriés sur un fichier centralisé appelé Lien retiré, destiné à faciliter l'échange d'informations entre les services du gouvernement, les services de santé et d'assistance sociale, les municipalités et diverses associations d'aide à l'en fance.
Au total, près de 390 000 personnes devraient avoir accès à cette base de données qui recueille le nom, la date de naissance, l'adresse, l'école et le médecin généraliste des 11 millions d'enfants de moins de 18 ans vivant en Angleterre.
Le gouvernement assure que le fichier ne sera accessible qu'avec des identifiants et des mots de passe individuels réservés aux personnes habilitées. Des promesses qui sonnent creux, vu la mauvaise habitude britan nique de laisser traîner dans la nature divers ordinateurs et clés USB contenant des données personnelles sur les sujets de Sa Majesté.
Depuis deux ans, les services du gouvernement ont notamment égaré les fichiers de 5 millions de personnes recevant des allocations familiales, avec leurs noms, adresses et détails de comptes bancaires, les coordonnées de 3 millions de clients d'auto-écoles et les dossiers de 84 000 prisonniers. L'administration a également perdu des informations confidentielles, tel ce dossier top-secret sur l'état des forces d'al-Qaida en Irak oublié sur la banquette d'un train de banlieue par un fonctionnaire distrait.
Le très grand nombre de personnes qui auront accès au fichier sur les enfants augmente aussi les risques de fuite. Avec les nombreux changements de personnel dans les services publics et les associations, «le mot de passe d'accès à ContactPoint risque de se retrouver sur un Post-it jaune collé à l'ordinateur de la réceptionniste» , prévient dans le Times Ross Anderson, professeur de sécurité informa tique à l'université de Cambridge. Dans ces conditions, beaucoup craignent que des personnes malintentionnées puissent accéder au système.
[h=3]«Des systèmes Big Brother[/h][h=3]»[/h]Le fichier «va augmenter les risques d'abus sur des enfants vulnérables, met en garde Michael Gove, responsable de l'éducation au sein du parti conservateur. Créer plus de bureaucratie autour d'informations sensibles et accessibles par des centaines de milliers de personnes ne va pas améliorer la protection des enfants. Nous avons besoin d'investir dans du personnel, pas dans des systèmes Big Brother.»
L'annonce du gouvernement travailliste intervient quelques mois après le scandale du meurtre de Baby P dans le nord de Londres, dont les souffrances ont révolté tout le pays. Ce petit garçon de 17 mois est mort de blessures infligées pendant des mois par sa mère et son beau-père, malgré de nombreuses visites des services sociaux et des passages répétés de l'enfant aux urgences. L'information avait circulé correctement entre les divers services, mais aucune décision n'avait été prise par les responsables.
 
Source: le figaro

Depuis deux ans, les services du gouvernement ont notamment égaré les fichiers de 5 millions de personnes recevant des allocations familiales, avec leurs noms, adresses et détails de comptes bancaires, les coordonnées de 3 millions de clients d'auto-écoles et les dossiers de 84 000 prisonniers. L'administration a également perdu des informations confidentielles, tel ce dossier top-secret sur l'état des forces d'al-Qaida en Irak oublié sur la banquette d'un train de banlieue par un fonctionnaire distrait.

J'adore... quel professionalisme!
 
Je viens de retrouver l'article que je mentionnais plus haut:

Source: le figaro


[h=1]À Shanghaï, les nouveau-nés sont déjà fichés[/h]

Par Sébastien Falletti Mis à jour le 03/09/2012 à 15:36 | publié le 03/09/2012 à 08:12

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Un employé d'une firme high-tech en charge de la maintenance informatique de la municipalité de Shanghaï a revendu les informations personnelles concernant 200.000 bébés. Crédits photo : EYEPRESS/ASSOCIATED PRESS


[h=2]Aujourd'hui, même les données personnelles des nourrissons sont sur le marché de contrebande.[/h]
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En Chine, tout s'achète et se revend. On connaissait la commercialisation du lait frelaté, les trafics d'organes et l'écoulement des faux sacs Vuitton, mais l'imagination des criminels à la petite semaine est désormais sans limites. Et l'appât du gain, même le plus modeste, insatiable. Aujourd'hui, même les données personnelles des nourrissons sont sur le marché de contrebande. Une avancée dans la criminalité qui risque de faire rêver les agences de marketing du monde entier à la recherche d'informations toujours plus précises sur leurs consommateurs cibles. Les marketeurs en ont rêvé, Shanghaï l'a fait.
Les jeunes parents de la métropole chinoise ne se doutaient pas que «Big Brother» savait déjà tout de leur rejeton. Et que des entreprises bien informées sauront leur proposer sur mesure les produits dont ils ont besoin dans les prochaines décennies.
C'est désormais chose faite grâce à ce scandale d'un nouveau genre, éventé par la police chinoise: la revente des données personnelles des enfants dès leur naissance.
Un employé d'une firme high-tech en charge de la maintenance informatique de la municipalité de Shanghaï a revendu les informations personnelles concernant 200.000 bébés. Soit l'ensemble des naissances survenues dans les maternités de la ville durant l'année 2011 et jusqu'à avril de cette année!
[h=3]48 personnes étaient au courant du trafic[/h]Près de 200 millions d'informations sur la nouvelle génération de Shanghaïens ont été ainsi subtilisées par un ingénieur informatique. L'homme n'était pas un hacker désintéressé, puisqu'il a revendu son fichier à un représentant d'assurances ayant de la suite dans les idées. Après avoir stocké les précieuses données lui permettant de démarcher les jeunes parents pour leur proposer des contrats d'assurance ciblés, ce représentant a ensuite revendu son trésor à une filiale chinoise d'un groupe américain, Dun & Bradstreet, spécialisé dans la collecte et la gestion d'informations.
Jusqu'à ce que le scandale éclate et que la police remonte la filière en interrogeant 48 personnes qui étaient au courant de ce trafic high-tech. Les enquêteurs ont découvert que les 200 millions de données avaient été vendues pour la modique somme de 3800 euros… Il n'y a pas de petit profit dans l'immense Chine.


Par Sébastien Falletti
 

Le gouvernement assure que le fichier ne sera accessible qu'avec des identifiants et des mots de passe individuels réservés aux personnes habilitées. Des promesses qui sonnent creux, vu la mauvaise habitude britan nique de laisser traîner dans la nature divers ordinateurs et clés USB contenant des données personnelles sur les sujets de Sa Majesté.
Depuis deux ans, les services du gouvernement ont notamment égaré les fichiers de 5 millions de personnes recevant des allocations familiales, avec leurs noms, adresses et détails de comptes bancaires, les coordonnées de 3 millions de clients d'auto-écoles et les dossiers de 84 000 prisonniers. L'administration a également perdu des informations confidentielles, tel ce dossier top-secret sur l'état des forces d'al-Qaida en Irak oublié sur la banquette d'un train de banlieue par un fonctionnaire distrait.

Ben voila, A l’époque de Sean Connery, James Bond il se servait du fichier comme marque-page pour lire son bouquin de poésie écossaise dans le train, et quand le méchant venait l'attaquer, il lui explosait le pave dans les dents tout en récitant des proses gaéliques, mais maintenant il est trop occupé a mater Youporn sur sa tablette Galaxy 3D, du coup il va dans les toilettes prendre des poses phalliques, et le dossier tombe entre les mains de l'islamiste qui a pirate la camera de surveillance depuis la cabine voisine, comme quoi le progrès...
 
J'arrive pas a voir, dans ce cas precis, en quoi ce fichage peut ameliorer quoi que ce soit...
Si des enquêteurs ont des documents visuels, ils peuvent déjà (sans fichage) lancer des calculs pour faire des recoupements. Comme n'importe qui avec des moyens. Par exemple la reconnaissance du visage utilise des rapports de distance (et des angles, mais c'est pareil), longueur de l'écart entre les yeux divisé par hauteur mesurée du visage, etc. En faisant plusieurs calculs de ce genre les programmes sont en mesure parmi plusieurs millions de documents de répondre lesquels comportent des personnes vraisemblablement identiques d'un point de vue mathématique, c'est aussi ce que fait l'algorithme de Facebook ou d'iPhoto par exemple.

Maintenant si les enquêteurs ont en plus une base de donnée complète d'une population, ils peuvent en plus rattacher à ça le nom, la ville, les connections, les différentes affaires criminelles potentiellement liées géographiquement ou par date etc. C'est évidemment un ajout d'une valeur inestimable pour eux, et plutôt une bonne chose si on s'arrête là.

Mais si on poursuit un peu les deux problèmes sont (en plus de celui expliqué plus haut par ABK6) :

1/ une fois que de tels détails sont connus du fichier, tu pourras certainement à terme être reconnu si tu passes par exemple devant une caméra (même en l'absence d'autre fichage une fois adulte puisqu'il suffit virtuellement de mettre à jour la base de donnée au fur et à mesure)... donc omniscience au bout de moment de l'Etat, et déchéance pour les citoyens de leur droit constitutionnel à conserver une vie privée ("droit d'aller et venir sans être inquiété"...),

2/ ce genre de réseaux criminels a tant de connexions avec la haute magistrature et le pouvoir qu'on peut douter de la réelle volonté d'aller au bout du problème.

On peut craindre qu'au final il ne s'agisse que d'un cheval de Troie pour appuyer le pouvoir de l'Etat, ainsi l'Angleterre cherche depuis déjà quelque temps comment contenir le risque Internet. Comme en France pour Hadopi, ce genre de conneries et la plupart des lois sociétales qui ne passent que par l'accord tacite d'une population qui craint l'amalgame "si je m'exprimai contre ça on pourrait croire que…". Bref voyez à ce sujet la Lien retiré sur la Révolution que j'avais posté hier dans le Lotus, ça dure qu'une petite heure ; les gouvernants sont toujours de même nature depuis 200 ans.
 
Dernière édition:
Je repete, "dans ce cas precis", dans le cas du fait divers mentionne dans l'article, je ne vois pas ce que le fichage aurait pu changer, autrement je vois bien l'interet du fichage pour la police. Le fichage des enfants, nettement moins.
 
L'annonce du gouvernement travailliste intervient quelques mois après le scandale du meurtre de Baby P dans le nord de Londres, dont les souffrances ont révolté tout le pays. Ce petit garçon de 17 mois est mort de blessures infligées pendant des mois par sa mère et son beau-père, malgré de nombreuses visites des services sociaux et des passages répétés de l'enfant aux urgences. L'information avait circulé correctement entre les divers services, mais aucune décision n'avait été prise par les responsables.
Ce cas-ci ? Moi non plus en fait.
 
Conditionnement

Peut être car vous analysez trop sur la ponctualité de l'information pour réaliser l'importance de ce genre de décision ? Dans ce cas ce n'est pas l'article sur le fait divers en Chine qui est important en sois mais le recoupement de celui sur les hôpitaux Shanghaiens avec celui sur le fichage des enfants en Angleterre avec ..., ainsi il est possible d'y voir une tendance. Tendance qui demande à avoir une prédisposition pour la faire rentrer dans les mœurs.

Dans le doc, on y voit une partie consacrée aux enfants, la mise en place du système est maline, ce fichage est fait sur une base ludique. C'est marrant de commander son plat avec une identification de la rétine, c'est amusant de recevoir son bulletin de note grâce à son emprunte digitale.

Prenez un enfant, habituez le à se faire ficher, il ne se posera plus la question par la suite, du moins, une fois dans la masse, il sera plus "naturel" pour lui de le faire de son propre chef.
 
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C'est en plein dans le sujet, je ne recopie pas l'article car il est assez long:
http://www.rue89.com/2012/12/17/les...rs-fichiers-pour-detecter-le-pre-crime-237874

Sitot dit sitot fait, extrait:

Les Etats-Unis regroupent leurs fichiers pour détecter le « pré-crime »
C’est un programme de surveillance massive de la population américaine que le Wall Street Journal vient de mettre au jour. Depuis le mois de mars, l’agence fédérale du contre-terrorisme (National counterterrorism center, NCTC) peut accéder à de nombreux fichiers sur les citoyens américains :

  • le fichier des passagers du transport aérien ;
  • la liste des employés de casinos ;
  • le nom des Américains hébergeant des étudiants étrangers ;
  • « et beaucoup d’autres bases de données », écrit le Wall Street Journal, qui a obtenu ces précisions grâce à la loi sur l’accès à l’information, contraignant le gouvernement à lui fournir des documents sur le programme.
 
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Merci bien. En fait de guerre contre le terrorisme on pourrait presque percevoir que le pouvoir aux USA est simplement en train de se protéger contre la conscience grandissante de ses propres citoyens sur ce qui s'est passé ces 100 dernières années.

Mais évidemment ce ne serait pas faire preuve de modération que de l'affirmer.