Lille : « Quand la Chine vacillera », l’analyse passionnante des fragilités d’une superpuissance
Publié le 12/08/2014
PAR JEAN-MARC PETIT
Réaction (1) Lien retiré
Lien retiré
Professeur de stratégie d’entreprise à la Skema Business School à Lille et Nice, Dominique Jolly vient de publier « Quand la Chine vacillera ». Un ouvrage passionnant qui décrypte les fragilités de « l’usine du monde ».
Lien retiré
Pour Dominique Jolly, « Les craquements sont nombreux ».
« Arrêtons la sino-béatitude ! ». La Chine, Dominique Jolly la sillonne depuis près de 20 ans. Autant dire qu’il aime ce pays fascinant, devenu la deuxième puissance économique mondiale en à peine trente ans. Mais qu’il l’observe également avec attention et sans complaisance. Quand la Chine vacillera est l’analyse passionnante des fragilités qui menacent cette superpuissance en perpétuelle mutation.
« Je ne veux pas agiter de chiffon rouge, simplement prévenir. Les Chinois ont augmenté leur niveau de vie, mais pas leur qualité de vie. Les craquements sont nombreux ».
En premier lieu la pollution. « La Chine vit une catastrophe écologique. Dans les grandes villes, la concentration de particules dans l’air est 100 à 900 fois plus importantes que la norme autorisée par l’Organisation mondiale de la santé. L’espérance de vie a baissé de cinq ans entre les régions polluées et celles non polluées. C’est devenu un risque pour ceux qui veulent venir travailler en Chine ».
Pour Dominique Jolly, les inégalités de revenus sont devenues également un facteur de risque. Alors qu’une classe moyenne émerge, les écarts n’ont jamais été aussi forts entre hauts et bas revenus. « La Chine est devenue le deuxième marché du luxe au monde. À côté de cela, des millions de gens vivent avec 1 ou 2 euros par jour ».
Sur un plan plus économique, la Chine connaît des secteurs en surcapacité : l’acier, la production de panneaux photovoltaïques. « La Chine conquérante met aussi des gens à la porte ». À cela s’ajoute la spéculation dans l’immobilier, l’absence de partis politiques, la corruption et les restrictions sur la liberté d’expression. « Mais nous n’avons aucun intérêt à ce que la Chine s’écroule. Les interdépendances et interconnexions avec nos économies sont trop fortes ». Et si « le colosse aux pieds d’argiles » avait aussi besoin de nos entreprises pour ne pas vaciller ?
« Quand la Chine vacillera » par Dominique Jolly, Ed. Maxima, 18,50 euros.
http://www.lavoixdunord.fr/economie/lille-quand-la-chine-vacillera-l-analyse-ia0b0n2319985
ce résumé enfonce des portes déjà ouvertes, après je ne connais pas spécifiquement l'auteur.