Les taitai en Chine

Je suis plutôt optimiste de ce cote-la: la société change. Rester a la maison n'est plus vu comme une tare. Se taper 1 heure de bouchon pour végéter en open-space n'est plus vu comme le summum du winner. J'ai des copains de promo qui ont pris un congé paternité pendant que leur conjointe continue a bosser (loi du plus gros salaire...).
Et combien bossent désormais a leur compte (consultants) depuis chez eux? Ils en profitent pour faire quelques taches ménagères.
Je pense que d'ici quelques années on ne sera plus dans une dichotomie travail en entreprise / travail au foyer, mais que les frontières seront plus poreuses.
J'espère que tu as raison. Mais je dirais que, en France en particulier, il y a quand même encore pas mal de chemin à faire. Mais c'est clair que dans d'autres pays, par ex. en Suède que je connais bien, la société a déjà changé. Par ex., beaucoup de boîtes ne programment pas de réunion après 16h pour ne pas pénaliser les parents de jeunes enfants. Et dans pas mal de boîtes, si tu restes bosser tard le soir alors qu'on sait que tu as des enfants dont tu es censé t'occuper, tu es assez mal vu, en particulier si tu es un mec.
 
Cette discussion est vraiment d'un niveau atterrant.
En même temps l'article était assez caricatural et facilement susceptible de déclencher des critiques.
Les "TaiTai" que j'ai croisées m'ont l'air quand même mieux occupées (avec des activités qui ont plus de sens, au moins pour elles) et plus conscientes de la quantité de loisirs dont elles disposent.

A Fizz: disposer d'une année ou deux pour s'occuper de ses enfants ou se lancer dans des projets personnels peut être apprécié par beaucoup, mais je doute que changer de pays tous les trois ans et rechercher de nouvelles activités (rémunérées ou pas) soit satisfaisant pour beaucoup de gens.
Il est aussi facile de se laisser aller à une vie de loisirs (après tout tout le monde apprécie d'avoir du temps) et plus difficile d'en sortir à mesure que le temps fasse.
Et c'est probablement un sacrifice pour ceux qui se rendent assez tard de ce qu'ils sacrifiaient effectivement.

Pour répondre à la question initiale, ma préocuppation actuelle est de ne pas faire une carrière de Taitai.
 
Bref, enough pour moi, mais je maintiens:
"J'ai rencontre plein d'epouses epanouies a Shanghai, parce que justement elles sont liberees a la fois d'une vie professionnelle (certes interessante, mais qui n'a pas eu envie de dire m... a son patron) et des taches menageres." ==> On en reparle dans 20-30 ans, concernant leur stabilite psychique... Liberte totale = petite mort de l'ame....
Etre le larbin de son patron ou son époux/epouse, pas sur que ce soit plus gratifiant ou équilibrant.

A l'arrivee, Non, On ne met pas les gens dans des cases en faisant des generalites (desole que visiblement beaucoup de personnes se sentent vise dans leur propre mode de vie, mais la, ca releve du transfert...), mais oui, je met cette personne dans la case: "ma grande, tu faits une connerie, evites d'en etre fiere....."

Mais bon; let's agree we disagree..
Une ou deux seulement... Si c est pas coller une étiquette ou mettre une personne dans une case, qu est ce donc? :)

Bref, y a des coups de "taitai" au cul qui se perdent :p
 
Dernière édition:
@mars2012hk , j'ai eu la meme reaction que ta femme, a mon premier contact Taitai - quand j'etais jeune et en premiere expat et j'avais tendance a en faire des caricatures... et puis, j'ai rencontre une Taitai qui avait fait Centrale Paris - ca a ete un choc - nous sommes devenues tres copines et j'ai compris son choix et comment elle le vivait - depuis, j'ai appris la tolerance (et oui, ca vient avec l'age :)), et s'il est vrai qu'il y a quelques "desperate expatwives" que je n'ai pas du tout envie de rencontrer (mais qui ont le droit de vivre leur vie comme elle veulent), il y en a beaucoup qui sont vraiment des personnes interessantes et on fait de belles rencontres - entres autres, sur Shanghai, par exemple, a La Ruche - qui organise des conferences de femmes Francaises qui travaillent ou qui ont un projet, ou qui voudraient avoir un projet.. Quand a la fameuse question "que fait ton mari" et si je dis que je travaille "Ha, tu as trouve a t'occuper" - je t'assure, tu apprends a en rire assez vite - au moins, nous sommes dans des pays ou beaucoup de femmes travaillent, donc on passe pas pour des E.T. mais Nigeria, il y a 25 ans, c'etait juste pas possible.. :dead:
Si on lui avait juste demandé "que fait ton mari" cela aurait été normal. On me demande aussi souvent ce que fait ma femme, mais ce n'était pas ainsi qu'était formulée la question.

Ce qui nous a marqué, ce sont des insinuations répétées que la situation "normale" devrait être celle où le mari est 100% responsable des revenus du couple et la femme occupée seulement à gérer la maid et faire de l' "associatif" avec ses copines. De la part de personnes souvent éduquées, du même âge que nous et qui nous ont semblé vivre dans un monde en décalage total avec le nôtre.

Cela ne retire en rien bien sûr qu'individuellement ce sont la plupart du temps des femmes adorables. On en a vu certaines changer du tout au tout dans leur comportement et leur façon de penser au fil des années (dans un sens comme dans l'autre), et je suis 100% d'accord avec le fait que chaque individu est unique et qu'il n'existe pas de "profil type".

Je me contentais juste de constater que l'article du petit journal n'était pas - comme on pourrait le croire en le lisant au second degré et comme cela a été écrit plus haut - outrageusement caricatural...
 
Dernière édition:
mais je doute que changer de pays tous les trois ans et rechercher de nouvelles activités (rémunérées ou pas) soit satisfaisant pour beaucoup de gens.
Mais personne n'oblige les couples a enchaîner les expatriations non plus.
On a l'impression que les accompagnants d'expats sont totalement soumis a leur conjoint actif. Il faut un minimum de communication dans un couple. Si on est pas heureux en expat, on rentre en France a la fin de la mission.
 
J'espère que tu as raison. Mais je dirais que, en France en particulier, il y a quand même encore pas mal de chemin à faire. Mais c'est clair que dans d'autres pays, par ex. en Suède que je connais bien, la société a déjà changé. Par ex., beaucoup de boîtes ne programment pas de réunion après 16h pour ne pas pénaliser les parents de jeunes enfants. Et dans pas mal de boîtes, si tu restes bosser tard le soir alors qu'on sait que tu as des enfants dont tu es censé t'occuper, tu es assez mal vu, en particulier si tu es un mec.
Je confirme et vais dans le sens de Phitheb, c'est clair qu'avant de travailler avec SAS, la compagnie aérienne suédoise, on m'avait briefé sur le respect de fin des réunions à 16h pour laisser partir les gens s'occuper de leurs enfants. Même des gens haut placés te disent : "aujourd'hui je dois quitter à 16h00 pile pour aller voir le match de Hockey de mon fils". Lors d'un diner avec eux (diner acceptable qu'après la vente pour ne pas être soupçonné de corruption), ils m'ont expliqué qu'il était mal vu de partir tard le soir (mauvais parent + incompétent car incapable de faire son boulot dans les temps impartis). J'ai aussi adoré leur bureau sur vérin permettant de travailler assis ou debout en fonction de leur envie!
Et tout cela concerne aussi bien le père que la mère!
Et on en est bien loin en France ce qui est bien dommage.
 
Je ne sais pas comment c'est en Chine continentale mais ici c'est vraiment "more is more". Les juniors qui bossent jusqu'à 23h sont bien notés et bien payés (même s'ils ont factuellement glandé), ceux qui rentrent chez eux avant 20h n'ont ni bonus ni félicitation du jury.
 
ben moi je suis taitai depuis 10 ans a shanghai jai suivi mon mari jai arrete mon travail pour le suivre
je nai pas d ayi qui cuisine pour moi je n ai pas mes enfants avec moi
j essaie de m occuper comme je peux en faisant tous les cours qui passent que ce soit par le cercle francophone ou l ufe je m occupe je ne m eclate pas non plus il ne faut pas rever on a un age ou on a plus d enfants a aller chercher a l ecole et donc on connait de moins en moins de gens il ne faut pas croire on peut s ennuyer a shanghai quand on a depasse l age
apres tous les ans les gens partent les amies les bonnes amies quon a pu avoir s en vont les gens ne restent pas trop 3 ans 4 ans maximum pour les grosses societies donc il faut recommencer toujours et toujours
laisser son boulot en france ne pas bien parler anglais ni chinois cest un handicap pour trouver un boulot meme un tout petit truc juste pour etre occupee
alors cest vrai que lorsque lon entend parler de taitai chauffeur voiture ayi oui mais derriere les gens ont ils regarde un peu taitai jeune tout va bien taitai plus agee tout va mal
jaimerais quelquefois avoir un groupe d amies de mon age sortir parler de tout et de rien et ne pas me retrouver a des cafes rencontres avec des jeunes avec des enfants j adore les enfants je suis grand mere ce nest pas le souci mais nous n avons pas les memes points d interet
alors tous les ans depuis 10 ans je m inscris a tout ce qui se presente cours de fleurs, de chinois, de feng shui, de couture, de cuisine et j en passe car au bout de 10 ans on a fait bien le tour de tout ce qui se presente
je fais des ballades avec le cercle et des fois enfin je vais dire souvent je me retrouve seule le soir car mon mari part en deplacement comme en ce moment depart le dimanche apres midi retour sans doute vendredi la semaine est longue et les soirees encore plus longues
mais bon au bout de 10 ans on s adapte
voila le mot taitai est souvent pour de nombreuses personnes des femmes qui ne font rien ben on a pas trop choisi on a accepte on a quitte aussi nos amies nos collegues de travail on est parti
il faut etre prete dans sa tete car cest difficile de ne plus avoir de milieu social tres difficile
voila sinon shanghai est une ville superbe ou justement il y a plein dactivites pour nous taitai alors tant mieux
sinon 10 ans cest long
 
Vu de Paris et en tant que probable future TaiTai, je trouve cette discussion très intéressante, un peu étonnante aussi parfois.

Je perçois que certains des contributeurs de ce fil considèrent que si l'on ne travaille pas, avoir une Ayi à plein temps peut être discutable. J'ai la chance d'avoir un mari avec lequel il n'a jamais été un problème de partager les tâches ménagères et l'éducation des enfants, mais de fait, j'ai un emploi du temps classique boulot/enfants/courses/fourneaux/ménage/linge et franchement, la partie ménage/linge me saoule méchamment. J'apprécie assez les jours où je termine trop tard pour aller chercher les enfants, j'arrive tranquillou à la maison, les devoirs sont faits, les enfants sont propres comme des sous neufs et je n'ai plus qu'à réchauffer le plat que j'ai préparé la veille.

Enfin bref, personnellement, mon métier c'est professeur d'anglais, pas femme au foyer.

A la rentrée prochaine, je serai officiellement en disponibilité pour suivi de conjoint, je fais tout ce que je peux pour trouver un poste dans un établissement et continuer à faire un métier que j'adore, mais si je n'en ai pas, je ne vois pas pourquoi il faudrait que je me transforme en parfaite fée du logis pour qu'il soit acceptable que je ne travaille plus, que ce soit aux yeux de mon mari, des mes enfants ou du reste du monde.

J'ai toujours travaillé, mon arrêté de mise en disponibilité m'a fait l'effet d'une claque tant il me semble incongru de ne plus travailler, mais je ne me sens pas moralement tenue de substituer mon activité professionnelle par un temps plein consacré à mon home sweet home. Je n'en ai sans doute ni l'envie, ni l'obligation, et plus encore, ce ne sont pas des activités équivalentes (sans compter que je suis une vraie tanche en matière de repassage et autres joyeusetés impliquant un balai et une serpillère, je le fais depuis toujours mais semble désespérément incapable d'atteindre l'ombre d'un début de progrès... )


(rassurez moi, l'article du Petit Journal est parodique, hein... rassurez moi!)
 
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Dans 3 Jours cela fera 1 an que je suis un Guy Tai.......... Merci ! Je le vis bien. Même pas mal ! J ai suivi mon épouse avec mes deux enfants (famille recomposée). Mutation full expat boite française. J ai démissionné de mon Job et depuis 1 an je fais les courses, les repas, je gére l intendance, et fais tout pour que toute la famille soit au top. AYI pour repassage et ménage c est tout! Je passe mon temps libre a arpenté Pékin à pied et faire des photos. J expose et fais des concours. Un peu de sport pour le fun.
Dans deux ans et 3 mois c est logiquement terminé.... J aurais pu bosser ..... que de propositions sans Visa Z.... " T inquiète y a jamais de contrôle ! On s arrangera..." Je ne connais pas toutes les législations concernant le droit du travail pour les expats en dehors de la Chine, mais je me plais a penser que ailleurs je pourrais travailler vraiment.
Si nous rentrons en France au terme du contrat je rebosserais et retournerais voir jouer Clermont à Michelin. En attendant je suis ravi d être disponible pour ma femme et mes enfants. Je ne cherche pas a rentré dans les cercles d expats, clubs ou autres gouter/café rencontre. Je les fuis même. Je ne comprends pas sous quel prétexte on devrait se " forcer " a avoir des relations avec des gens qu on aurait jamais dans notre cercle d amis si on était pas expat ....So what ?

Toutes mes aventures dans "La Petroleuse" (lapetroleuse.free.fr) - site qui date un peu - mais qui raconte la vie d'une gonzesse sur plateformes petrolieres du temps ou ce n'etait pas trop a la mode...
Beau récit, chouette aventure, merci d avoir partagé ça.
 
Mais personne n'oblige les couples a enchaîner les expatriations non plus.
On a l'impression que les accompagnants d'expats sont totalement soumis a leur conjoint actif. Il faut un minimum de communication dans un couple. Si on est pas heureux en expat, on rentre en France a la fin de la mission.
Je suis d'accord, mais ce n'est souvent pas si simple. Comme je le disais dans un vieux post, l'expatriation crée une asymétrie dans le couple, qui ne fait que s'amplifier avec le temps. Et au bout de 3 ou 4 ans, quand le conjoint qui bosse a eu (en général) un boost de carrière tandis que l'autre s'est enlisé professionnellement, il y a encore plus de "bonnes raisons pour la famille" (financièrement parlant) d'enchaîner avec une autre expatriation ailleurs. Cela peut devenir difficile de "résister" à cette ligne de plus grande pente.
 
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(rassurez moi, l'article du Petit Journal est parodique, hein... rassurez moi!)
J'aimerais bien... Je te passe les anecdotes mais je t'assure que je connais de nombreux cas où on n'est vraiment pas loin de la réalité.

Je ne comprends pas sous quel prétexte on devrait se " forcer " a avoir des relations avec des gens qu on aurait jamais dans notre cercle d amis si on était pas expat ....So what ?
Il y a des cas où professionnellement tu n'as pas le choix. Genre quand les taitai en question sont les épouses de tes clients et de tes collègues...
 
C'est plus ou moins le reve de la moitie de l'humanite, de n'avoir besoin de rien foutre (besoin =/= envie). A choisir entre un taf de merde et avoir la liberte de glander toute la journee si j'en avais les moyens, je choisirais le deuxieme sans hesiter une seconde.

Je dois donc faire partie de la seconde moitie.

J'aime travailler et j'aime mon travail. Et cela fait 25 ans que ca dure - il y a eu tres peu de postes que je n'ai pas aimes, mais dans ce cas, soit je suis partie, soit j'ai transforme mon job pour en faire quelque chose de sympa. Mon mari et moi sommes tous les 2 expats, donc l'un d'entres nous pourrait tres bien s'arreter - cela signifierait quelques sacrifices financiers mais resterait tres vivable.

Si je reflechis bien, travailler est certainement l'activite la plus soutenue que j'ai faite dans ma vie - de 10 a 15 h/jours, pendant 25 ans - je ne suis pas sure que j'aurai pu trouver une autre activite qui aurait tenu sur la meme duree. Franchement, je m'y eclate et comme toute activite, il y a des jours + et des jours -, mais globalement il s'y passe toujours des trucs nouveaux, je rencontre plein de gens, j'ai plein d'activites diverses, des challenges plus ou moins quotidiens.. etc. Dernierement, j'ai meme du danser sur scene (le fameux diner annuel) :)

Donc non, travailler tient une grande et importante place dans ma vie et je ne souhaiterai pas arreter pour consacrer plus de temps a mes autres "passions", sauf si bien sur, je n'avais vraiment pas le choix - les quelques fois ou je me suis retrouvee sans boulot (conjuguer 2 carrieres internationales n'est pas toujours aussi simple que ca), j'ai eu confirmation que ce n'etait pas du tout dans mon caractere.. :confused:

Sinon, si j'avais un baguette magique - avoir 2-3 heures de plus par jour pour faire tout le reste - la, oui, j'achete! :rolleyes:

Maintenant ceux qui ont un job qu'ils n'aiment pas (quelqu'en soit la raison), je pense qu'ils prefereraient effectivement s'arreter, mais j'espere que ce n'est pas la majorite, sinon, c'est triste..
 
(rassurez moi, l'article du Petit Journal est parodique, hein... rassurez moi!)

J'aimerais bien... Je te passe les anecdotes mais je t'assure que je connais de nombreux cas où on n'est vraiment pas loin de la réalité.

Pour rassurer Spicywisdom qui s'inquiète avant même d'être arrivée.
Non, même si apparemment il y en a bien qui correspondent parfaitement à l'article, tout le monde n'est pas comme ça.

Par contre, oui , c'est facile de se laisser entraîner dans cette voie même si on pensait avant que non on n'était pas comme ça.
Après tout c'est quand même moins fatigant de glander toute la journée que de chercher une activité qui a plus de sens, en particulier dans un nouvel environnement. Même si on l'apprécie comme Rugbygirl, il y en quand même les jours moins. Et les aspects positifs n'apparaissent pas tout de suite.

Pour Spicywisdom : au moins, contrairement à d'autres, vous parlez bien l'anglais. Çà ouvre déjà plus de possibilités.
 
Des Taitais, j'en ai rencontré qui se plaignaient que leur budget de plus de RMB 20000 - d'aide au logement (donné par l’entreprise de leur mari) - “pas assez élevé pour se loger à Shanghai".

En général, peu importe que l'on soit Taitai ou autre, beaucoup d' expatriés ne s'adaptent pas à la vie à l' étranger. Certains pètent les plombs d'autres s'épanouissent. J'ai connu un étudiant ayant fait une tentative de suicide après avoir passé 6 mois en Chine. Loin de sa famille il était devenu dépressif.
 
Des Taitais, j'en ai rencontré qui se plaignaient que leur budget de plus de RMB 20000 - d'aide au logement (donné par l’entreprise de leur mari) - “pas assez élevé pour se loger à Shanghai".

En général, peu importe que l'on soit Taitai ou autre, beaucoup d' expatriés ne s'adaptent pas à la vie à l' étranger. Certains pètent les plombs d'autres s'épanouissent. J'ai connu un étudiant ayant fait une tentative de suicide après avoir passé 6 mois en Chine. Loin de sa famille il était devenu dépressif.
Certes, mais quand on a un boulot prenant, on a sans doute bcp moins le temps de gamberger et de déprimer. Il semble que les divans des psys soient bcp plus remplis de Taitai et Guytai que d'expats "travailleurs"...
 
Certes, mais quand on a boulot prenant, on a sans doute bcp moins le temps de gamberger et de déprimer. Il semble que les divans des psys soient bcp plus remplis de Taitai et Guytai que d'expats "travailleurs"...

Vous avez entièrement raison. Je pense également que beaucoup de Taitais et Guytai ont perdu la motivation de faire quelques choses qui donnent du sens à leur vie:apprendre de nouvelles choses, trouver un travail, faire du sport, s’épanouir.

Ils ont beaucoup d’activités et de temps, c’est vrai, mais peu de résultats. Combien de Taitais/ Guy Tais apprennent à parler chinois ? Alors qu'ils ont le temps et l’argent pour le faire.

On laisse le mari ou sa femme faire vivre la famille et on se laisse aller.
 
Au départ, le sujet semblait faire état de vrais questions posées, mais évidemment, ce genre de cas limite extrême de la tai-tai qui change de couleur de vernis toutes les 4 heures et qui chie des strass et des paillettes, bah ça loupe pas, ça donne libre cours aux gens de venir mettre tous les pères ou mères au foyer dans le même sac…dommage.

- S’occuper des enfants, être doublement attentif à leurs états d’âmes, leur éducation, leur cursus scolaire
- Préparer/ imaginer les repas à l’avance sur une amplitude de temps d’environ 1 mois, aller faire 4 allers retours seul pour les courses qu‘il vente, qu‘il pleuve, qu‘il fasse 30 degrés, ou qu‘on soit malade (bah oui, les parents au foyer peuvent pas se mettre en congés et se faire faire un certificat médical …)
- Gérer et imaginer des sorties sympas pour les weeks end à venir
- Tenir les comptes, gérer la paperasse, payer les factures etc…
- S’occuper de la maintenance de la maison (ménage, entretien, budget maison, factures etc) / faire en sorte que la maison soit nickel TOUS LES JOURS (vitres, linge de maison, poussière, hygiène !!!! Et oui, pas encore de maison autonettoyante etc)
- Faire en sorte que celui qui rentre du travail ne soit pas non plus sans arrêt sollicité pour des ptites choses (que celui qui ne travaille pas peut faire la journée)
- organiser des activités et des thèmes de décos pour les enfants selon la période de l’année (anniversaires, Noel, Pâques etc….= parce que OUI y‘a des parents qui ne comptent pas que sur l‘école pour tout faire à leur place niveau éducation)
- toujours penser à tout !!!
- Si expatriation il y a : faire en sorte de partager ses découvertes de la semaine avec ceux qu’on aime (enfants, conjoint). Faire un peu le guide pour eux en quelque sorte.
Apprendre des choses tous les jours, sortir, apprendre la langue etc….

Etc etc….je n’ai mis que les grands traits d‘une vie de famille… somme toute, une vie classique non?

Alors, après, ça dépend aussi des personnalités… quand je fais un truc, je le fais à 100%.
Et j’avoue, je suis un peu perfectionniste, donc je fais en sorte que tout soit nickel ou presque, surtout pour les gens que j’aime.
J’aime ma vie, notre vie.

Je me lève à 5:45 du matin, et je n‘ai jamais eu d’AYI.
J’ai repris mes études à distance (car j’ai changé de « branche » au fil du temps, mais du coup, va falloir que je cherche/trouve un stage ! ), j’ai un vie sociale, un super enfant, une vie de couple passionnée et épanouie. On sors, on bouge, on kiffe la vie, tout simplement.

Je suis quelqu’un de SUPER curieux, j’aime découvrir tous les jours un nouveau truc, je suis toujours HEUREUSE (au sens propre!!!!) de le partager avec mes proches, toujours heureuse de montrer mes découvertes à mon homme (j’ai appris ce mot là, j’ai rencontré un tel, ce fruit là s’appelle comme ça).
En bref, je suis quelqu’un d’enthousiaste, encore toute jeune, bien loin de l’image de l’étrangère frustrée, dépressive ou de la maman au bout du rouleau…

Les journées sont donc bien remplies.
Et surtout, un homme qui me respecte, respecte mes choix : que je travaille ou non, je ne change pas à ses yeux.

Je déteste le « shopping », les trucs de nanas, etc….
Je ne claque pas le budget familial dans des vacances ou dans des journées spas entre copines.
= Je ne fréquente donc ni spas ni shopping mall etc…

Je vis ma vie de fille, femme, maman. Comme si j’étais dans mon pays d’origine.
Je trace ma route, que je sois ici, ou ailleurs.
(je suis tellement loin de l’archétype que les gens qui me rencontrent ont peine à croire que je suis maman, ils croient que je suis une jeune étudiante ! )
Les autres « expats »? J’en rencontre, cool, on discute, et cool si on s’entend bien.
Mais ça ne deviendra pas pour autant mes amis ou les parrains et marraines de mes enfants….

L’expatriation n’est pas une fin en soit, et je garde les pieds sur terre… peu importe le pays où on se trouve , priorité à NOTRE vie, ce qu’on a bâti jusque là.
Pourtant, on a très largement les moyens de passer notre vie dans les shopping mall etc…. mais non, je vais pas me forcer à aimer des choses que j’aime pas ou à devenir une femme que je ne suis pas !
J’avoue préférer m’acheter un gadget chez Decathlon que passer mes journées au Super Brand Mall, c’est dire !
Et pourtant, je suis bel et bien une fille : mais j’achète mes fringues sur le web, une ou deux fois par an, et le tour est joué.Simple et efficace. Le reste du temps, je ne vais dans un mall que si je cherche un truc bien précis, et une fois dans la boutique, je trouve le truc en question, et je passe à la caisse, c’est tout.

Ceci étant, les choix d’un couple, que l’un travaille ou pas, ne regarde personne d’autre que le couple/la famille.
Il ne me viendrait tellement pas à l’idée de juger mes voisins : ils gèrent leur vie comme ils l’entendent, personne ne peut juger le mode de fonctionnement d’un couple.
Comme je dis souvent : ce n’est pas parce que tu ne travaille pas que tu ne vaux rien, que tu ne connais rien, que tu n’aime rien.
Tout du moins : je ne juge pas une personne à ses études , son niveau de vie, son occupation.
On a beaucoup à apprendre des autres...

De plus, perso, j’admire beaucoup les papas ou mamans au foyer, ils m’étonnent toujours, et la plupart que j’ai rencontré avaient toujours cette motivation super noble : donner le meilleur à ceux qu’ils aiment.
Je ne dis pas que ceux qui travaillent le font « moins », mais juste que ceux qui en font leur occupation le font différemment car ils ont le temps de se donner à fond.
Alors sacrifice ou pas, jamais je n’ai demandé à ces parents au foyer (en France ou ailleurs) comment ils occupent leur journée…. C’est très occidental/moderne de demander ça non?
( je ne suis pas française)
Chez nous…. On se pose pas ce genre de questions, et on respecte femme/homme qui ne travaille pas… c’est culturel, ce genre de respect. On n’est pas choqué par quelqu’un qui s’occupe des enfants, bien au contraire….

Après, pour celles ou ceux qui carrément semblent "profiter" du confort, et se mettent à perdre pied sous prétexte qu'ils sont "expats"... bah je ne juge pas. Je me dis juste que je leur souhaite que leur vie ne se résume pas à ça. Je leur souhaite de trouver d'autres façons de kiffer leur vie. Et puis si c'est leur façon à eux de kiffer, bah ma foi, j'ai pas mon mot à dire... c'est pas comme si ça changeait quelque chose à ma vie...

A l'auteur du post, j'espère avoir pu te donner un autre point de vue que celui de l'interview du lien, qui semble quand même pas majoritaire, tout du moins, pas chez les gens que je côtoie ici.
Merci beaucoup Pamina
 
Au départ, le sujet semblait faire état de vrais questions posées, mais évidemment, ce genre de cas limite extrême de la tai-tai qui change de couleur de vernis toutes les 4 heures et qui chie des strass et des paillettes, bah ça loupe pas, ça donne libre cours aux gens de venir mettre tous les pères ou mères au foyer dans le même sac…dommage.

- S’occuper des enfants, être doublement attentif à leurs états d’âmes, leur éducation, leur cursus scolaire
- Préparer/ imaginer les repas à l’avance sur une amplitude de temps d’environ 1 mois, aller faire 4 allers retours seul pour les courses qu‘il vente, qu‘il pleuve, qu‘il fasse 30 degrés, ou qu‘on soit malade (bah oui, les parents au foyer peuvent pas se mettre en congés et se faire faire un certificat médical …)
- Gérer et imaginer des sorties sympas pour les weeks end à venir
- Tenir les comptes, gérer la paperasse, payer les factures etc…
- S’occuper de la maintenance de la maison (ménage, entretien, budget maison, factures etc) / faire en sorte que la maison soit nickel TOUS LES JOURS (vitres, linge de maison, poussière, hygiène !!!! Et oui, pas encore de maison autonettoyante etc)
- Faire en sorte que celui qui rentre du travail ne soit pas non plus sans arrêt sollicité pour des ptites choses (que celui qui ne travaille pas peut faire la journée)
- organiser des activités et des thèmes de décos pour les enfants selon la période de l’année (anniversaires, Noel, Pâques etc….= parce que OUI y‘a des parents qui ne comptent pas que sur l‘école pour tout faire à leur place niveau éducation)
- toujours penser à tout !!!
- Si expatriation il y a : faire en sorte de partager ses découvertes de la semaine avec ceux qu’on aime (enfants, conjoint). Faire un peu le guide pour eux en quelque sorte.
Apprendre des choses tous les jours, sortir, apprendre la langue etc….

Etc etc….je n’ai mis que les grands traits d‘une vie de famille… somme toute, une vie classique non?

Alors, après, ça dépend aussi des personnalités… quand je fais un truc, je le fais à 100%.
Et j’avoue, je suis un peu perfectionniste, donc je fais en sorte que tout soit nickel ou presque, surtout pour les gens que j’aime.
J’aime ma vie, notre vie.

Je me lève à 5:45 du matin, et je n‘ai jamais eu d’AYI.
J’ai repris mes études à distance (car j’ai changé de « branche » au fil du temps, mais du coup, va falloir que je cherche/trouve un stage ! ), j’ai un vie sociale, un super enfant, une vie de couple passionnée et épanouie. On sors, on bouge, on kiffe la vie, tout simplement.

Je suis quelqu’un de SUPER curieux, j’aime découvrir tous les jours un nouveau truc, je suis toujours HEUREUSE (au sens propre!!!!) de le partager avec mes proches, toujours heureuse de montrer mes découvertes à mon homme (j’ai appris ce mot là, j’ai rencontré un tel, ce fruit là s’appelle comme ça).
En bref, je suis quelqu’un d’enthousiaste, encore toute jeune, bien loin de l’image de l’étrangère frustrée, dépressive ou de la maman au bout du rouleau…

Les journées sont donc bien remplies.
Et surtout, un homme qui me respecte, respecte mes choix : que je travaille ou non, je ne change pas à ses yeux.

Je déteste le « shopping », les trucs de nanas, etc….
Je ne claque pas le budget familial dans des vacances ou dans des journées spas entre copines.
= Je ne fréquente donc ni spas ni shopping mall etc…

Je vis ma vie de fille, femme, maman. Comme si j’étais dans mon pays d’origine.
Je trace ma route, que je sois ici, ou ailleurs.
(je suis tellement loin de l’archétype que les gens qui me rencontrent ont peine à croire que je suis maman, ils croient que je suis une jeune étudiante ! )
Les autres « expats »? J’en rencontre, cool, on discute, et cool si on s’entend bien.
Mais ça ne deviendra pas pour autant mes amis ou les parrains et marraines de mes enfants….

L’expatriation n’est pas une fin en soit, et je garde les pieds sur terre… peu importe le pays où on se trouve , priorité à NOTRE vie, ce qu’on a bâti jusque là.
Pourtant, on a très largement les moyens de passer notre vie dans les shopping mall etc…. mais non, je vais pas me forcer à aimer des choses que j’aime pas ou à devenir une femme que je ne suis pas !
J’avoue préférer m’acheter un gadget chez Decathlon que passer mes journées au Super Brand Mall, c’est dire !
Et pourtant, je suis bel et bien une fille : mais j’achète mes fringues sur le web, une ou deux fois par an, et le tour est joué.Simple et efficace. Le reste du temps, je ne vais dans un mall que si je cherche un truc bien précis, et une fois dans la boutique, je trouve le truc en question, et je passe à la caisse, c’est tout.

Ceci étant, les choix d’un couple, que l’un travaille ou pas, ne regarde personne d’autre que le couple/la famille.
Il ne me viendrait tellement pas à l’idée de juger mes voisins : ils gèrent leur vie comme ils l’entendent, personne ne peut juger le mode de fonctionnement d’un couple.
Comme je dis souvent : ce n’est pas parce que tu ne travaille pas que tu ne vaux rien, que tu ne connais rien, que tu n’aime rien.
Tout du moins : je ne juge pas une personne à ses études , son niveau de vie, son occupation.
On a beaucoup à apprendre des autres...

De plus, perso, j’admire beaucoup les papas ou mamans au foyer, ils m’étonnent toujours, et la plupart que j’ai rencontré avaient toujours cette motivation super noble : donner le meilleur à ceux qu’ils aiment.
Je ne dis pas que ceux qui travaillent le font « moins », mais juste que ceux qui en font leur occupation le font différemment car ils ont le temps de se donner à fond.
Alors sacrifice ou pas, jamais je n’ai demandé à ces parents au foyer (en France ou ailleurs) comment ils occupent leur journée…. C’est très occidental/moderne de demander ça non?
( je ne suis pas française)
Chez nous…. On se pose pas ce genre de questions, et on respecte femme/homme qui ne travaille pas… c’est culturel, ce genre de respect. On n’est pas choqué par quelqu’un qui s’occupe des enfants, bien au contraire….

Après, pour celles ou ceux qui carrément semblent "profiter" du confort, et se mettent à perdre pied sous prétexte qu'ils sont "expats"... bah je ne juge pas. Je me dis juste que je leur souhaite que leur vie ne se résume pas à ça. Je leur souhaite de trouver d'autres façons de kiffer leur vie. Et puis si c'est leur façon à eux de kiffer, bah ma foi, j'ai pas mon mot à dire... c'est pas comme si ça changeait quelque chose à ma vie...

A l'auteur du post, j'espère avoir pu te donner un autre point de vue que celui de l'interview du lien, qui semble quand même pas majoritaire, tout du moins, pas chez les gens que je côtoie ici.
merci beaucoup pour ton témoignage Pamina. En tant que (quasi) GayTai, je ne peux qu'être admiratif: tu sembles avoir une énergie, une motivation et un enthousiasme qui te permettent de réaliser de belles (et utiles!) choses et d'en faire profiter ton entourage.
......mais je suis en même temps un peu déprimé, car je suis *très* loin d'atteindre ce modèle idéal. Peut-être est ce dû à la différence d'âge (je dois avoir tranquillement 15 à 20 ans de plus que toi je pense), au fait que je suis un homme, ou bien au fait que j'ai clairement un problème avec mon pays d'accueil (vivre dans une mégalopole surpolluée dans la plus grande dictature du monde ne faisait pas partie de mes buts dans la vie), voire à un égocentrisme de ma part qui m'empêche de me dédier totalement à mes proches sans m'apitoyer sur mon sort.
Mais ton exemple est en tous cas une motivation pour essayer de s'améliorer, merci!