LE MONDE du 4 mai 2015
L’activité s’est nettement contractée dans le secteur manufacturier en avril en Chine et a encore ralenti dans les services. L’essoufflement de la croissance chinoise inquiète car Pékin a manifestement du mal à le maîtriser.
La Banque populaire de Chine est intervenue plusieurs fois. Mais ni la baisse de son taux directeur en mars ni la réduction de 1 point du ratio de réserves obligatoires des banques – elle pourrait permettre, selon le Crédit agricole, d’injecter jusqu’à 240 milliards de dollars (214 milliards d’euros) dans l’économie (2,3 % du PIB) – n’ont eu les effets escomptés. Une nouvelle baisse des taux pourrait intervenir d’ici à fin juin. Mais elle devra être limitée pour ne pas alimenter la bulle du crédit et accentuer la désinflation. La banque centrale envisage par ailleurs d’aider les collectivités locales à restructurer leur dette qui, avec celle des entreprises, frise les 200 % du PIB.
Dans ce contexte, le « scénario catastrophe » d’un atterrissage brutal n’est plus totalement écarté. Comme Christopher Dembik (Saxo Bank), les économistes admettent que « le risque de hard landing a augmenté », même si de nombreux gouvernements rêveraient d’avoir la marge de manœuvre monétaire et budgétaire de Pékin et son matelas de réserves de change (3 730 milliards de dollars en mars).
En 2015, la Chine sera à l’origine du tiers de la croissance mondiale. Elle représente, selon Julien Marcilly (Coface), 50 % de la demande mondiale de charbon et de nickel, et 40 % de la demande de cuivre et de zinc. Et est à ce titre un client important pour les pays émergents exportateurs de matières premières. Elle joue par ailleurs un rôle-clé dans le financement du déficit américain. Son sort intéresse donc la planète entière.
http://pan.baidu.com/s/1hqpKezU
L’activité s’est nettement contractée dans le secteur manufacturier en avril en Chine et a encore ralenti dans les services. L’essoufflement de la croissance chinoise inquiète car Pékin a manifestement du mal à le maîtriser.
La Banque populaire de Chine est intervenue plusieurs fois. Mais ni la baisse de son taux directeur en mars ni la réduction de 1 point du ratio de réserves obligatoires des banques – elle pourrait permettre, selon le Crédit agricole, d’injecter jusqu’à 240 milliards de dollars (214 milliards d’euros) dans l’économie (2,3 % du PIB) – n’ont eu les effets escomptés. Une nouvelle baisse des taux pourrait intervenir d’ici à fin juin. Mais elle devra être limitée pour ne pas alimenter la bulle du crédit et accentuer la désinflation. La banque centrale envisage par ailleurs d’aider les collectivités locales à restructurer leur dette qui, avec celle des entreprises, frise les 200 % du PIB.
Dans ce contexte, le « scénario catastrophe » d’un atterrissage brutal n’est plus totalement écarté. Comme Christopher Dembik (Saxo Bank), les économistes admettent que « le risque de hard landing a augmenté », même si de nombreux gouvernements rêveraient d’avoir la marge de manœuvre monétaire et budgétaire de Pékin et son matelas de réserves de change (3 730 milliards de dollars en mars).
En 2015, la Chine sera à l’origine du tiers de la croissance mondiale. Elle représente, selon Julien Marcilly (Coface), 50 % de la demande mondiale de charbon et de nickel, et 40 % de la demande de cuivre et de zinc. Et est à ce titre un client important pour les pays émergents exportateurs de matières premières. Elle joue par ailleurs un rôle-clé dans le financement du déficit américain. Son sort intéresse donc la planète entière.
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