Le « Made in China » dans une impasse ?

钟馗神

Membre Silver
17 Nov 2010
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Yiwu
Les PME chinoises vivent actuellement la pire période qu'elles aient vécu depuis 2008. En difficulté, ces piliers de "l’usine du monde" doivent faire face à une vague de faillites.



Lien retiré


Dans une usine, à Dongguan - clayirving Flikr
Ce mercredi 13 juillet 2011, lorsque 470 employés du groupe Suyi, à Dongguan (Guangdong) vont au travail comme d’habitude, ils ne savent pas que ce qui les attend : une annonce du tribunal de la faillite de cette entreprise de fabrication de jouets, qui vend la plupart de ses produits en Occident.
Un mois plus tôt, en juin, une autre [COLOR=#006633 !important]grande entreprise[/COLOR] de textile de Dongguan a baissé le rideau, laissant 2000 employés au chômage.
Selon une enquête du 19 juillet du Journal de Canton, la vague de faillites frappe pratiquement [COLOR=#006633 !important]tous les métiers[/COLOR] de la manufacture à Dongguan, coeur de "l’usine du monde". Les plus touchés : fabrication de jouets, [COLOR=#006633 !important]industrie textile[/COLOR], câbles électriques, etc.
« Depuis mai, nous nous sentons vraiment en grande difficulté », a déclaré Chen Yaohua, chef de l’Association de l’industrie textile de Dongguan, selon le Nanfang Zhoumo. « Nous ne prévoyons pas plus de 10% de fermetures d'entreprises, mais c’est déjà beaucoup », a-t-il ajouté.
Entre-temps, l’autre bassin industriel moteur du « Made in China » - le triangle de Shanghai- est lui aussi dans une période amère. Rien qu'en avril, trois grandes entreprises manufacturières ont annoncé leur faillite.
Pire : un quart des entreprises d’exportation basées à Wenzhou ont des déficits, et seulement 30% font encore des bénéfices, selon une enquête de la commission économique de Wenzhou.
Lâchées par les banques
Selon un rapport de l’Association des Industries et du Commerce de Chine, plus de 90% des entreprises interrogées ont des difficultés à obtenir des prêts auprès des banques.
« Ce n’est déjà pas mal si une petite entreprise arrive à décrocher un prêt de 2-3% d’intérêt mensuel, et parfois le taux s'élevé jusqu’à 5% », précise un chercheur de l’association au magazine Lien retiré. « Prêter de l’argent ou pas ? Dans les deux cas, cela pose des difficultés ».
« En 2008, même s’il y avait moins de commandes de l’étranger, avec les soutiens des banques, les entreprises avaient quand même confiance. Maintenant, non seulement les commandes de l’étranger ne sont toujours pas revenues, mais en plus les banques ne sont plus là », explique-t-il.
« Il faut que les PME chinoises changent leur modèle économique et s’adaptent à la nouvelle situation mondiale. Mais sans argent, elles ne peuvent même pas vivre. Comment peuvent-elles se développer ? », commente le journal Nanfang Zhoumo.
Faiblesses fatales
Outre les difficultés de financement et l’augmentation du prix des matières premières, celle du coût de la main d'oeuvre et la réévaluation de yuan pèsent également sur le coût de production, qui a augmenté en moyenne 11,4% sur les 6 premiers mois de 2010, selon Lien retiré.
Certaines entreprises gagnent donc plus d’argent en revendant des matières premières qu'en vendant leurs propres produits, selon le rapport de l’Association des Industries et du Commerce.
Mais en même temps, il est difficile pour des PME d’augmenter leurs prix de vente, en raison de la forte concurrence du marché international. Cette année, les PME chinoises n'ont donc fait en moyenne qu’entre 2% et 3% de profit.
Retombées dans les mêmes pièges qu’en 2008 ?
Une vague de faillites des PME était apparue pendant [COLOR=#006633 !important]la crise économique[/COLOR] mondiale en 2008. Rien qu'à Canton, plus de 15 000 PME avaient mis la clef sous la porte.
Aujourd'hui, certains spécialistes prévoient une situation encore plus difficile qu'alors. « En 2008, même si l’environnement international n’était pas bon pour le business, l’ambiance à l’intérieur du pays était encore bonne. Maintenant ni l’un ni l’autre ne nous permet de faire des bénéfices », a expliqué Ding Li, chef du département des recherches de l’Académie de Canton, au Nanfang Zhoumo.
Le rapport de l’Association des industries et des commerces de Chine a été remis auprès du gouvernement. Il prévoit un futur encore plus difficile pour les PME chinoises pour la deuxième moitié de l’année.
 
Ben quoi, tout est dans l'article et souligne le contraire de ton titre.

la main d'oeuvre trop chere --> Oui
les acheteurs peuvent ils acheter plus cher --> Non

resultat: il faut s'arranger pour redescendre les cout de production, et sur l'énergie, il n'y a aucun levier.
La réévaluation du Yuan, va surtout etre le fruit de l'écroulement du Dollar mardi prochain, et potentiellement de l'euro en Septembre; à nouveau, pas vraiment de ficelles à tirer par le PCC.

S'en suit que....tiens donc, les banques étranglent les plus faibles et les "mals-connectés" et ca fait des demandeurs d'emploi, donc on diminue la pression sur les salaires, et dans six mois on explique a ces bons mingong qu'il faut diminuer leur "SMIC", si ils veulent que LeiLei puisse continuer à donner son bol de riz à Junior chaque jour.

Ca c'est une boucle de feedback efficace.....

Pour Moi, le systeme a l'air bien rodé.

La seule chose qui soit dans l'impasse n'est pas le made in china, mais il ne faut pas trop le dire: c'est le reve a deux balles de l'ouvrier d'acceder a une vie meilleure; et pas forcement uniquement pour les chinois.
 
Dernière édition:
le PCC ne peut pas réduire le coût de la main d'oeuvre, si ils font mine de le faire ils seront illico lynchés par les mingong. je trouves que beaucoup de gens oublient que par son model économique la Chine est une cocote minute qui risque d'exploser
la seule solution pour les PMI chinoise est la consommation intérieur mais la aussi c'est pas encore ça
les riches chinois n'achètes pas chinois et les pauvres ne consomme pas ou trop peu
 
le PCC ne peut pas réduire le coût de la main d'oeuvre, si ils font mine de le faire ils seront illico lynchés par les mingong. je trouves que beaucoup de gens oublient que par son model économique la Chine est une cocote minute qui risque d'exploser
la seule solution pour les PMI chinoise est la consommation intérieur mais la aussi c'est pas encore ça
les riches chinois n'achètes pas chinois et les pauvres ne consomme pas ou trop peu

Aprés bientot dix ans en Chine (et je ne dis pas ca pour la ramener) et sachant que toute ma belle famille est MinGong, j'aimerais encore avoir ton approche, mais je n'y crois plus trop.

le coup de la cocotte minute, c'et une vision pleine d'espoir "romantqiue" et on croise bien quelque jeunes citadins, type étudiant bobo chinois, avec ce genre de grandes idées; mais dans la réalité sociale... le petit chinois de base en campagne, son reve numéro 1 c'est de ne pas creuver le ventre vide... et si il monte un peu l'echelle sociale, son deuxieme soucis c'est de s'aglutiner au reseau des puissants et donc du parti.

Comme partout, un soulevement viendrait toujours de la classe moyenne, pas de tout en bas et pas de tout en haut; et
- la classe moyenne en chine, ca n'existe pas vraiment... Et non, le petit million de mickeys vocaux de cyber cafe n'est pas une force a prendre en compte.
- le frange basse n'a aucun interet a tout mettre l'air, parceque pas content ou pas, d'un ils ne sont pas stupides et ont peur des balles et de deux ne se voyent pas y gagner grands choses (cela se comprend, et a tort ou a raison la n'est pas la question).
- la frange supérieure, bah, ca va, plutot bien meme pourquoi?

Bref, meme si je l'admet, ma theorie peut facilement etre vu comme bancale ( et je la vois comme telle, c'est une theorie), celle de "les chinois, si le gouvernement les pousse il vont etre a bout" l'est, a mon sens, encore plus.
 
Dernière édition:
C'est parce que les patrons investissent dans leur Ferrari plutôt que dans l'outil industriel ou dans la formation et le recrutement du personnel.

On ne peut plus d'accord ... Et heureusement que c'est ainsi ... L'Europe est déjà à genou ... A défaut d'être enterrée lorsqu'ils comprendront leurs erreurs "stratégiques" d'investissement ...

@ Guyong : Bienvenue dans le Club de la décennie en Chine qui se la ramène pas ... C'est pas mal en durée mais en même temps, depuis 2001, j'ai vu, vécu, appris pas mal de choses ... Mais au final je pense qu'il y a encore autant, voir plus à apprendre, quand on voit l'évolution que subit ce pays et son histoire ...