La Chine et la zone euro font trébucher les métaux de base

L’art d’ignorer les pauvres


Chaque catastrophe « naturelle » révèle, s’il en était besoin, l’extrême fragilité des classes populaires, dont la vie comme la survie se trouvent dévaluées. Pis, la compassion pour les pauvres, affichée au coup par coup, masque mal que de tout temps des penseurs ont cherché à justifier la misère – en culpabilisant au besoin ses victimes – et à rejeter toute politique sérieuse pour l’éradiquer.

par John Kenneth Galbraith, octobre 2005
Je voudrais livrer ici quelques réflexions sur l’un des plus anciens exercices humains : le processus par lequel, au fil des années, et même au cours des siècles, nous avons entrepris de nous épargner toute mauvaise conscience au sujet des pauvres. Pauvres et riches ont toujours vécu côte à côte, toujours inconfortablement, parfois de manière périlleuse. Plutarque affirmait que « le déséquilibre entre les riches et les pauvres est la plus ancienne et la plus fatale des maladies des républiques ». Les problèmes résultant de cette coexistence, et particulièrement celui de la justification de la bonne fortune de quelques-uns face à la mauvaise fortune des autres, sont une préoccupation intellectuelle de tous les temps. Ils continuent de l’être aujourd’hui.
Il faut commencer par la solution proposée par la Bible : les pauvres souffrent en ce bas monde, mais ils seront magnifiquement récompensés dans l’autre. Cette solution admirable permet aux riches de jouir de leur richesse tout en enviant les pauvres pour leur félicité dans l’au-delà.
Bien plus tard, dans les vingt ou trente années qui suivirent la publication, en 1776, des Recherches sur la nature et les causes de la richesse des nations – à l’aube de la révolution industrielle en Angleterre –, le problème et sa solution commencèrent à prendre leur forme moderne. Un quasi-contemporain d’Adam Smith, Jeremy Bentham (1748-1832), inventa une formule qui eut une influence extraordinaire sur la pensée britannique et aussi, dans une certaine mesure, sur la pensée américaine pendant cinquante ans : l’utilitarisme. « Par principe d’utilité, écrivit Bentham en 1789, il faut entendre le principe qui approuve ou désapprouve quelque action que ce soit en fonction de sa tendance à augmenter ou diminuer le bonheur de la partie dont l’intérêt est en jeu. » La vertu est, et même doit être, autocentrée. Le problème social de la coexistence d’un petit nombre de riches et d’un grand nombre de pauvres était réglé dès lors que l’on parvenait « au plus grand bien pour le plus grand nombre ». La société faisait de son mieux pour le maximum de personnes, et il fallait accepter que le résultat soit malheureusement très déplaisant à l’encontre de ceux, très nombreux, pour lesquels le bonheur n’était pas au rendez-vous.
En 1830, une nouvelle formule, toujours d’actualité, fut proposée pour évacuer la pauvreté de la conscience publique. Elle est associée aux noms du financier David Ricardo (1772-1823) et du pasteur anglican thomas Robert Malthus (1766-1834) : si les pauvres sont pauvres, c’est leur faute – cela tient à leur fécondité excessive. Leur intempérance sexuelle les a conduits à proliférer jusqu’aux limites des ressources disponibles. Pour le malthusianisme, la pauvreté ayant sa cause dans le lit, les riches ne sont pas responsables de sa création ou de sa diminution.
Au milieu du XIXe siècle, une autre forme de déni connut un grand succès, particulièrement aux Etats-Unis : le « darwinisme social », associé au nom de Herbert Spencer (1820-1903). Pour ce dernier, dans la vie économique comme dans le développement biologique, la règle suprême était la survie des plus aptes, expression que l’on prête à tort à Charles Darwin (1809-1882). L’élimination des pauvres est le moyen utilisé par la nature pour améliorer la race. La qualité de la famille humaine sort renforcée de la disparition des faibles et des déshérités.
L’un des plus notables porte-parole américains du darwinisme social fut John D. Rockefeller, le premier de la dynastie, qui déclara dans un discours célèbre : « La variété de rose “American Beauty” ne peut être produite dans la splendeur et le parfum qui enthousiasment celui qui la contemple qu’en sacrifiant les premiers bourgeons poussant autour d’elle. Il en va de même dans la vie économique. Ce n’est là que l’application d’une loi de la nature et d’une loi de Dieu. »
Au cours du XXe siècle, le darwinisme social en vint à être considéré comme un peu trop cruel : sa popularité déclina et, quand on y fit référence, ce fut généralement pour le condamner. Lui succéda un déni plus amorphe de la pauvreté, associé aux présidents Calvin Coolidge (1923-1929) et Herbert Hoover (1929-1933). Pour eux, toute aide publique aux pauvres faisait obstacle au fonctionnement efficace de l’économie. Elle était même incompatible avec un projet économique qui avait si bien servi la plupart des gens. Cette idée qu’il est économiquement dommageable d’aider les pauvres reste présente. Et, au cours de ces dernières années, la recherche de la meilleure manière d’évacuer toute mauvaise conscience au sujet des pauvres est devenue une préoccupation philosophique, littéraire et rhétorique de première importance. C’est aussi une entreprise non dépourvue d’intérêt économique.
Des quatre ou peut-être cinq méthodes en cours pour garder bonne conscience en la matière, la première est le produit d’un fait incontestable : la plupart des initiatives à prendre en faveur des pauvres relèvent, d’une manière ou d’une autre, de l’Etat. On fait alors valoir qu’il est par nature incompétent, sauf quand il s’agit de gérer le Pentagone et de passer des marchés publics avec des firmes d’armements. Puisqu’il est à la fois incompétent et inefficace, on ne saurait lui demander de se porter au secours des pauvres : il ne ferait que mettre davantage de pagaille et aggraverait encore leur sort.
Un mécanisme de déni psychologique

Nous vivons une époque où les allégations d’incompétence publique vont de pair avec une condamnation générale des fonctionnaires, à l’exception, on ne le dira jamais assez, de ceux travaillant pour la défense nationale. La seule forme de discrimination toujours autorisée – pour être plus précis, encore encouragée – aux Etats-Unis est la discrimination à l’endroit des employés du gouvernement fédéral, en particulier dans les activités relevant de la protection sociale. Nous avons de grandes bureaucraties d’entreprises privées, regorgeant de bureaucrates d’entreprise, mais ces gens-là sont bons. La bureaucratie publique et les fonctionnaires sont mauvais.
En fait, les Etats-Unis disposent d’une fonction publique de qualité, servie par des agents compétents et dévoués, honnêtes dans leur quasi-totalité, et peu enclins à se laisser surfacturer des clés à molette, des ampoules électriques, des machines à café et des sièges de toilettes par les fournisseurs. Curieusement, quand de telles turpitudes se produisirent, ce fut au Pentagone... Nous avons presque éliminé la pauvreté chez les personnes âgées, grandement démocratisé l’accès à la santé et aux soins, garanti aux minorités l’exercice de leurs droits civiques, et beaucoup fait pour l’égalité des chances en matière d’éducation. Voilà un bilan remarquable pour des gens réputés incompétents et inefficaces. Force est donc de constater que la condamnation actuelle de toute action et administration gouvernementales est en réalité l’un des éléments d’un dessein plus vaste : refuser toute responsabilité à l’égard des pauvres.
La deuxième méthode s’inscrivant dans cette grande tradition séculaire consiste à expliquer que toute forme d’aide publique aux indigents serait un très mauvais service à leur rendre. Elle détruit leur moral. Elle les détourne d’un emploi bien rémunéré. Elle brise les couples, puisque les épouses peuvent solliciter des aides sociales pour elles-mêmes et leurs enfants, une fois qu’elles se retrouvent sans mari. Il n’existe absolument aucune preuve que ces dommages soient supérieurs à ceux qu’entraînerait la suppression des soutiens publics. Pourtant, l’argument selon lequel ils nuisent gravement aux déshérités est constamment ressassé, et, plus grave, cru. C’est sans doute la plus influente de nos fantasmagories.
Troisième méthode, liée à la précédente, pour se laver les mains du sort des pauvres : affirmer que les aides publiques ont un effet négatif sur l’incitation à travailler. Elles opèrent un transfert de revenus des actifs vers les oisifs et autres bons à rien, et, de ce fait, découragent les efforts de ces actifs et encouragent le désœuvrement des paresseux. L’économie dite de l’offre est la manifestation moderne de cette thèse. Elle soutient que, aux Etats-Unis, les riches ne travaillent pas parce que l’impôt prélève une trop grande part de leurs revenus. Donc, en prenant l’argent des pauvres et en le donnant aux riches, nous stimulons l’effort et, partant, l’économie. Mais qui peut croire que la grande masse des pauvres préfère l’assistance publique à un bon emploi ? Ou que les cadres dirigeants des grandes entreprises – personnages emblématiques de notre époque – passent leur temps à se tourner les pouces au motif qu’ils ne sont pas assez payés ? Voilà une accusation scandaleuse contre le dirigeant d’entreprise américain, qui, de notoriété publique, travaille dur.
La quatrième technique permettant de se soulager la conscience est de mettre en évidence les effets négatifs qu’une confiscation de leurs responsabilités aurait sur la liberté des pauvres. La liberté, c’est le droit de dépenser à sa guise, et de voir l’Etat prélever et dépenser le minimum de nos revenus. Ici encore, le budget de la défense nationale mis à part. Pour reprendre les propos définitifs du professeur Milton Friedman (1),« les gens doivent être libres de choisir ».
C’est sans doute la plus révélatrice de toutes les arguties, car quand il s’agit des pauvres, on n’établit plus aucune relation entre leurs revenus et leur liberté. (Le professeur Friedman constitue une fois de plus une exception car, par le biais de l’« impôt négatif », qu’il recommande, il garantirait un revenu universel minimum.) Chacun conviendra pourtant qu’il n’existe pas de forme d’oppression plus aiguë, pas de hantise plus continue que celles de l’individu qui n’a plus un sou en poche. On entend beaucoup parler des atteintes à la liberté des plus aisés quand leurs revenus sont diminués par les impôts, mais on n’entend jamais parler de l’extraordinaire augmentation de la liberté des pauvres quand ils ont un peu d’argent à dépenser. Les limitations qu’impose la fiscalité à la liberté des riches sont néanmoins bien peu de chose en regard du surcroît de liberté apporté aux pauvres quand on leur fournit un revenu.
Enfin, quand tous les raisonnements précédents ne suffisent plus, il reste le déni psychologique. Il s’agit d’une tendance psychique qui, par des biais variés, nous conduit par exemple à éviter de penser à la mort. Elle amène beaucoup de gens à éviter de penser à la course aux armements, et donc à la ruée vers la probable extinction de l’humanité. Le même mécanisme est à l’œuvre pour s’épargner de penser aux pauvres, qu’ils soient en Ethiopie, dans le sud du Bronx ou à Los Angeles. Concentrez-vous sur quelque chose de plus agréable, nous conseille-t-on alors.
Telles sont les méthodes auxquelles nous avons recours pour éviter de nous préoccuper du sort des pauvres. Toutes, sauf peut-être la dernière, témoignent d’une grande inventivité dans la lignée de Bentham, Malthus et Spencer. La compassion, assortie d’un effort de la puissance publique, est la moins confortable et la moins commode des règles de comportement et d’action à notre époque. Mais elle reste la seule compatible avec une vie vraiment civilisée. Elle est aussi, en fin de compte, la règle la plus authentiquement conservatrice. Nul paradoxe à cela. Le mécontentement social et les conséquences qu’il peut entraîner ne viendront pas de gens satisfaits. Dans la mesure où nous pourrons rendre le contentement aussi universel que possible, nous préserverons et renforcerons la tranquillité sociale et politique. N’est-ce pas là ce à quoi les conservateurs devraient aspirer avant tout ?
(Ce texte a été publié pour la première fois dans le numéro de novembre 1985 de Harper’s Magazine.)

John Kenneth Galbraith
Economiste. Auteur du Nouvel Etat industriel,Gallimard, Paris, 1968, et des Mensonges de l’économie, Grasset, Paris, 2004.

 
A moi ! à moi !

"Dieu est un con, autrement il n'en aurait pas créé autant"
(Bison Ravi , 01.12.2011)

"Dieu est le cauchemar de chacun, et le Diable son camarade de jeu"
(Bison Ravi , 01.12.2011)

"Assis devant un comptoir, Bison Ravi buvait du lait : bon ben je m'arrête lo pare que la sieste n'attend point, tu passeras le bonjour à machin du haut."
 
Salut boriso,


Merci pour ta dernière intervention:


nous on a cherché de noises à personne, c'est exactement le contraire en fait
Maintenant pour ma part la chose est réglée, les compteurs à zéro, je passe l'éponge.


My bad, en fait je ne prête pas vraiment attention à ce genre de choses, enfin, je pense tout de même que cette attitude n'arrange rien au problème de communication entre certains membres, ou alors il aurait fallu vivre 3 siècles en arrière et couper la main du sale posteur.
Tu as raison, l'information sert à être diffuser, d'ailleurs ton premier post aurait pu être un sujet par lui même, lafoy parlant d'un problème ponctuel, la baisse des cours est là, chercher une raison est une chose, agir en conséquence une autre.

Il me semble que tu es assez sage pour passer au dessus de ce genre de provocations.

Simplement on est tous des hommes, avec des égos et des croyances. Égos et croyances emporte des mots et des attitudes chiantes qui en entrainent d'autres.

Je te rejoins, la forme utiliser dénote de l'attitude de la personne au moment de la réponse.
Tu parlais du chti, même si moi aussi je pense que ce n'est pas un mauvais bougre, c'est souvent la forme arrogante, sans demi-mesure, qu'il utilise, la contradiction de ses propos, les critiques personnelles qu'il reproche au autres et que l'on peut lui appliquer, qui le décrédibilise.

En clair, tu lis un de ses posts, tu peux te dire "mais quel genie", tu lis l'ensemble tu te dis "mais quel bordel ambulant". (dommage Eliane)

J'arrête avec mes paroles de jésuite, je lui souhaite tout même de monter une boite saine.

@Breizh: t'as raison, çà prend des airs d'apéro ici... bon aller j'arrête de pourrir le post de lafoy.

Sur ce, bon vent messieurs, qu'il pousse vos embarcations jusqu'à notre prochaine rencontre.

Ps: C'est vrai, les modos et admins fond un bon travail, je respect aussi mathieu & matthieu qui nous donnent des avis qui relance le débat, ou simplement fond le ménage sur BC (travail délicat sur un forum aussi généraliste je suppose), d'ailleurs je vais être bientôt black listé à force de faire des HS.
 

Ps: C'est vrai, les modos et admins fond un bon travail, je respect aussi mathieu & matthieu qui nous donnent des avis qui relance le débat, ou simplement fond le ménage sur BC (travail délicat sur un forum aussi généraliste je suppose), d'ailleurs je vais être bientôt black listé à force de faire des HS.

L'Ayi de service "BC Forum & Co" te remercie pour ton intervention ... :D

En effet, cela devient délicat "ton" dossier, avec la multiplication des HS ... On en parle beaucoup de le cagibi dans lequel on range nos produits détergents anti-post HS ...

Cependant, c'est mon jour de congé (et oui, c'est vendredi) et je suis dans le Zhejiang, donc j'ai pas ma panoplie de nettoyage, à défaut d'avoir celui de nettoyeur, comme le disent certains ...

Plus sérieusement, si tout se passe dans la bonne humeur, le respect des règles de la Charte et avec un minimum d'effort de chacun, il n'y a aucune raison ...

Merci donc aux autres de donner une raison à mon contrat précaire d'Ayi Modo ...
 
Bonjour Boriso,

Mu j'aime bien tes posts en général mais sur ce coup je ne te suis pas.

Merci :)

[...] mais il est logique aussi de vouloir protéger l'intérêt commun, celui de la très large majorité.
Si on choisit cette logique-ci, nous n'avons pas d'autre choix que le conflit direct avec l'autre logique.

Je pinaille, mais c'est cette logique que suivent les plus grands requins de la finance, ils protegent leurs interet communs, dans leur très large majorité.
Ce groupe d'invidus a le meme comportement que nous, mais l'exerce avec des moyens differents. Plus de commentaires ci dessous.


Comme quoi ce n'est pas du tout un problème de logique, mais un problème de morale et de conscience.

Réponse ci dessous:

Je comprends ton point de vu. Pour moi le problème de morale et de conscience ne vient pas de la logique (qui a le mérite de l’être) mais de son échelle. C'est le problème de l'oligarchie économique et de prédominance de certaines sociétés et individus sur l’économie et les états. Si leur comportement est logique les répercutions peuvent être hasardeuses.

La banque d'affaires que tu ne portes pas dans ton cœur est un super spéculateur dont les décisions touchent trop de monde et les économies d'états. Je mentionnais (dans le titre de mon précédent post) que la production d'Aluminium est en surcapacité (500 000 tonnes qui ne trouveront peut être pas preneur en 2012 alors que la demande reste globalement ferme). 500 000 tonnes c'est 1% de la production mondiale, le prix de la matière première baisse de 5%, c'est pas mal pour un petit industriel qui souhaite profiter de la baisse afin de stocker à bon prix pour ses futures productions ou pour un spéculateur particulier qui doit reconstituer son stock. C'est au contraire très intéressant pour un spéculateur de niveau mondial qui comme tu le mentionnais (et comme tu viens de me l’apprendre) se trouve, ou se créer, le moyen de monopoliser a moindre couts des ressources.

Est-il logique de laisser un nombre d'acteurs de moins en moins nombreux décider des prix et du "climat économique" ? Ma réponse est non. Le problème de morale et de conscience est donc malheureusement de notre coté. Les autres ont la conscience tranquille, nous pas, preuve est que nous sommes la a en débattre.

Bonne Journée,
 
Bonjour

Ou est la provocation de publier un tel article ??

Expliquez moi a mon niveau , pourquoi les combines des Traders et autres Banquiers me concerne ?? , meme si on utilise plusieurs milliers de tonnes de metal achetees en Chine chaque annee , nous ce qui nous interesse ,c'est de payer moins cher les matieres premieres ,point a la ligne .

Ce qui me fait sourire c'est ceux qui poussent des cris d'orfraies en vilipendant l'argent , les affaires, et le systeme chinois ,comme si la majorite d'entres eux etaient venu en Chine pour l'amour des vases Ming et de la poesie chinoise ,la majorite d'entres eux sont venus pour tenter leur chance et gagner un max , et soudainement ils se sont reveilles en sueur , une main devant, une main derriere et les oreilles pour applaudir ,la crotte au derriere et un visa a la con ..

Excusez moi d'etre un peu cru ,ce n'est pas mon habitude .

J'ai du mal a suivre parfois

Bon vendredi a tous
 
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"Ou est la provocation de publier un tel article ??"

aucune provocation.


"Expliquez moi a mon niveau , pourquoi les combines des Traders et autres Banquiers me concerne ??"
Et je dirai même plus : même si tu es actionnaire de société qui pratique des abus monstrueux, à ton niveau, cela ne te concerne pas beaucoup.
Ce n'est pas toi qui fait parti du conseil de direction, ce n'est pas toi qui est convié aux assemblées où tout se décide.
Même la plupart des honnêtes américains, qui placent toutes leurs économies dans des fonds de pension, ou des assurances, qui vont n'importe quoi avec ce pouvoir financier pour en redistribuer ensuite une petite partie servant à leur retraites, ceux là ne sont pas responsables non plus. Ils ont leur taf et sont totalement ignorants de ces questions.
Et les médias se chargent de surtout ne pas les instruire et de les amuser avec autre chose. Ils ne font même pas le rapprochement suivant qu'en faisant cela ils jouent contre leurs propres intérêts. Et le pire c'est qu'on leur fait croire qu'il n'y a pas d'autres alternatives.
Donc, oui, cela ne te concerne pas de ce point de vue.

Par contre maintenant que tu es au courant, cela te concerne d'avantage. En commençant par exemple par ne pas t'insurger parce qu'on parle de sujet économique généraux ou qu'on propose des vidéos, ne pas répandre de fausse idée comme par exemple le fait qu'il y a un déficit dans la sécu et qu'il est nécessaire de se serrer plus la ceinture. Je sais tu ne pensais pas à mal, mais c'est le même résultat au final. Cela a le mérite de m'énerver parfois, car c'est à cause de cela qu'ensuite tout le monde vote pour un Sarkozy. Alors qu'il est l'exact contraire d'une solution visant à améliorer les conditions de vie de tout un chacun. Hormis celle des hyper riches. (je ne parle pas des "petits" riches là).

Au final, cela nous concerne tous directement même si on ne le voit pas de prime abord.

La guerre de la pensée est la guerre la plus importante et la plus primordiale de l'ère moderne. Des fortunes colossales sont dépensées par les milieux financiers pour créer des groupes d'informations, acheter des journaux, chaines télévisées ect, financer des groupes de "recherches" (think thank) qui ne font que s'interroger et écrire des trucs sur comment mieux berner l'opinion publique et l'amener à penser ce que l'on souhaite. Le tout sans s'appuyer sur rien de solide. Juste des idées, des mensonges, et beaucoup d'approximations.
Je répète des milliards de dollars sont dépensés chaque année pour cette guerre de l'information. Il s'agit pour eux d'un investissement. Le premier de leur budget. Eux l'ont compris, que c'était vital. Alors pourquoi ne pourrions nous pas le comprendre, nous qui sommes les premières victimes de tout ceci ?

Je pense qu'il est très important d'avoir une conscience citoyenne d'humain tout simplement et de faire son possible pour répandre la vérité. Ou du moins, si par manque de temps et/ou de connaissance on ne le peut pas, s'abstenir de véhiculer des idées favorisants les politiques d'enfoirés que l'on voit un peu partout.
(même si encore une fois ce post-ci n'en avait aucune intention, mais comme tu le vois, rien que le titre "c'est la faute à la crise européenne et à la chine" oriente le lecteur et le prépare à subir encore et toujours plus de leur politique castratrice. Ils sont très vicieux.)

Réfléchissez bien avant de glisser votre bulletin de vote dans la petite boite.
(en ajoutant : à moins que vous ne fassiez parti des hyper riches, on sera tous gagnant, encore une fois contrairement à ce qu'ils veulent nous faire croire).
 
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Bonjour,

Je me suis contredis dans mon précédent post. Mea-culpa.

Précision:
Conviction et logique sont de mon point de vu différents et parfois contradictoires.

donc je me contredis en écrivant:

Est-il logique de laisser un nombre d'acteurs de moins en moins nombreux décider des prix et du "climat économique" ? Ma réponse est non.

Oui il est logique que des d'acteurs de moins en moins nombreux décident des prix et du "climat économique", car ils concentrent beaucoup de pouvoir et de moyens. Un pouvoir de plus en plus fort dans des mains de moins en moins nombreuses.
Ma conviction est pour l'atomisation des pouvoirs et des moyens. Pour résumer il y a trop de milliardaires, pas assez de millionnaires, trop de valeur et pas assez de monnaie, et, au lieu de pleurer lors de la chute de grands groupes industriels ou bancaires, plutôt s'occuper du lancement de nouvelles entreprises (conduite par la volonté d’enrichissement du dirigeant ou des actionnaires).

Bonne Journée,
 
Bonjour,

Je me suis contredis dans mon précédent post. Mea-culpa.

Précision:
Conviction et logique sont de mon point de vu différents et parfois contradictoires.

donc je me contredis en écrivant:



Oui il est logique que des d'acteurs de moins en moins nombreux décident des prix et du "climat économique", car ils concentrent beaucoup de pouvoir et de moyens. Un pouvoir de plus en plus fort dans des mains de moins en moins nombreuses.
Ma conviction est pour l'atomisation des pouvoirs et des moyens. Pour résumer il y a trop de milliardaires, pas assez de millionnaires, trop de valeur et pas assez de monnaie, et, au lieu de pleurer lors de la chute de grands groupes industriels ou bancaires, plutôt s'occuper du lancement de nouvelles entreprises (conduite par la volonté d’enrichissement du dirigeant ou des actionnaires).

Bonne Journée,

Bonjour A MU

Bonne analyse
 
"Ou est la provocation de publier un tel article ??"

aucune provocation.


"Expliquez moi a mon niveau , pourquoi les combines des Traders et autres Banquiers me concerne ??"
Et je dirai même plus : même si tu es actionnaire de société qui pratique des abus monstrueux, à ton niveau, cela ne te concerne pas beaucoup.
Ce n'est pas toi qui fait parti du conseil de direction, ce n'est pas toi qui est convié aux assemblées où tout se décide.

Cher Boriso

Je suis proprietaire de mes modestes Ltd , meme si je suis representant de certains grands groupes ,departement division export en Chine .

Et je ne suis pas la pour faire l'analyse de leurs actions ,je cherche tout simplement a gagner mon pain quotidien .

je ne suis ni la pour faire de la politique , ni tergiverser sur les religions , ainsi que de m'apitoyer sur le sort de l'humanite .

J'ai deja fort a faire avec mes propres preoccupations , dont tout le monde se fout royalement ,alors basta ....

Je suis peut etre une egoiste je l'admet , mais c'est ainsi .

Vos discours prefabriques a refaire le monde ,c'est des dialogues d'oisifs ,venez tater la realite du terrain c'est une autre paire de manches .



Cordialement

Lafoy
 
Dernière édition:
Vos discours prefabriques a refaire le monde ,c'est des dialogues d'oisifs ,venez tater la realite du terrain c'est une autre paire de manches.
Pas du tout d'accord !
On peut avoir des idees politiques, les exposer, les defendre (aprement d'ailleurs), sans pour autant etre un beatnik.
Ce n'est pas parce qu'on n'est pas entrepreneur qu'on est forcement oisif, ce n'est pas parce qu'on n'a pas sa propre boite qu'on est forcement un parasite.
Et il me semble avoir compris que la plupart des intervenants que tu vises par tes propos ont un boulot :) .

C'etait tout, rien de grave, rien de mechant !

Bonne soiree a toi et a tous !
 
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Est ce que je te traité d'oisif moi, à faire mumuse avec ton téléphone à te balader à droite à gauche pour rencontrer du monde et à faire des bouffes au restau pour traiter des affaires ?
As tu déjà travailler dans des domaines aussi varié que le BTP, la restauration, les casino, l'immobilier, la sécurité et j'en passe. Peut être que oui, peut être que non, en tout cas moi oui. Tu dis posséder quelques trucs, as tu eu les couilles de jouer toi même avec tes propres économies en bourse, à l'aube de la crise de 2008? Moi oui. Je n'en suis pas particulièrement fier, y en a des millions qui l'on fait.
Et franchement comme tu dis ce que tu fais j'en ai rien à battre, ce n'est pas le sujet.
Comme l'a très bien souligné JMG d'ailleurs.
Tu serais balayeur que cela ne changerait rien à mes yeux. Surement même qu'il y a bien des balayeurs qui seraient plus agréables de converser avec, et pas moins heureux que toi.

Tu cites MU en disant ''bonne analyse", c'est bien. Tu te seras rendu compte que t'étais d'accord avec ce que je disais alors. Ouhaou, merveilleux.

On essai d'être sympathique avec toi (c'est pas toujours facile) et tu retournes à ton "argumentaire" primaire.

Il y a des chefs d'entreprises qui pensent de la même manière que nous, des banquiers aussi, des gens qui travaillent pour Goldmans Sachs aussi, mais qui doivent nourrir leur famille. Je ne les blâme pas. Ils subissent comme la majorité, une bonne partie d'entre eux seront même ruinés. Cela ne les empêche d'ouvrir les yeux et d'écouter lorsqu'ils tombent sur quelque chose d’intéressant.
Je le répète chacun fait ce qu'il peut où se qu'il a envie. De toute manière la plupart d'entre nous ont très peu de réel pouvoir entre leur main.

Cela n'empêche pas de s’intéresser à comment fonctionne le monde, et de prendre conscience de ce qu'il est possible de faire réellement. Et de ne pas participer à répandre la connerie véhiculée par les médias de masse.

Si tout les gens étaient comme toi je ne pense pas que la France serait ce qu'elle est aujourd'hui (ce qu'il en reste).

Bon apparemment tu t'en fous, ba c'est bien. Et ? Chacun ses centres d'intérêt je n'ai jamais dis le contraire. Je te demande pas de t’intéresser à la même chose que moi.
Si tu t'en fous de ce dont on discute, ne critique pas, ne fait aucune allusion à la politique dans aucun de tes posts, ne parle surtout pas de crise, de sécurité sociale, de chomage, de délocalisations ect ect en voulant rattacher ça de près ou de loin à la politique ou ne poste pas d'article qui le font (parce que sinon je viendrais te prendre la tête juste pour le plaisir et rien que pour t'entendre râler) et lâche nous la grappe alors.

Bonne soirée Lafoy, je te souhaite bien du plaisir avec ton Bernard L'Hermite.

Ce sera mon dernier message sur ce fil. Je prends quelques vacances de BC.
 
Spécial dédicace aux entrepreneurs, aux réalistes à tout ceux qui se reconnaîtrez dans cette chanson!
[video=youtube;uSGAWaGt3lM]http://www.youtube.com/watch?v=uSGAWaGt3lM[/video]
 
Dernière édition:
On essai d'être sympathique avec toi (c'est pas toujours facile) et tu retournes à ton "argumentaire" primaire.
Effectivement, tu es super sympathique avec Lafoy. Le traiter de "primaire", c'est une marque d'affection bien connue.

Ce sera mon dernier message sur ce fil. Je prends quelques vacances de BC.
:super:J'paie ma tournée anim_drunk
Enfin des vacances, ça fait du bien
 
boriso;268313 Tu cites MU en disant ''bonne analyse" a dit:
Pour résumer il y a trop de milliardaires, pas assez de millionnaires, trop de valeur et pas assez de monnaie, et, au lieu de pleurer lors de la chute de grands groupes industriels ou bancaires, plutôt s'occuper du lancement de nouvelles entreprises (conduite par la volonté d’enrichissement du dirigeant ou des actionnaires).

Sur ce point en tout cas .. anim_grin

Bonne journee
 
"Ralàlà... G&S spécule sur l'alu, ça va pourrir les bonnes affaires avec mes clients !"
:)

Au final, peut-on en vouloir à Goldman & Sachs d'agir ainsi avec l'aluminium ?
Ils ne font rien d'illégal, me semble-t-il.. ils utilisent simplement les règles du marché à leur avantage.
Certains diraient peut-être simplement qu'ils sont "plus malins" que les autres, et que ceux qui s'en plaignent sont des mauvais joueurs.. (en payant plus cher leurs matières premières pour commencer, et à plus long terme, en mettant la clé sous la porte ensuite).

C'est vrai qu'on peut être acteur de cette "comédie économique" et aussi la dénoncer.
Simplement parce qu'il faut manger, nourrir sa famille chaque jour... tout en gardant la conviction que le monde pourrait tourner différemment, avec d'autres règles.
Où chacun sera peut-être plus considéré pour sa valeur humaine (ce qui inclut sa capacité "d'entreprendre") que son poids économique, par exemple ?
Ajoutez là-dessus quelques règles de développement durable pour laisser aux générations à venir un monde moins pourri que le nôtre, et hop, une nouvelle vision d'un monde à reconstruire se fait jour...

Pour moi, il n'y a rien de pire que d'apprendre que le monde va de mal en pis à cause de spéculations sur les matières premières et autres variations de "valeurs fiducières", alors qu'au quotidien, chacun d'entre nous ne souhaite que construire quelque chose de concret, honnête et paisible.

"De la discussion jaillit la lumière" comme disait Socrate..
(qui se fichait bien du prix des matières premières, lui) :)