Exclusion de la Grèce de la zone euro ?

La sortie de la Grece montre l'echec total de la construction de l'europe....
Sans presidence europeenne de toute facon ca ne marchera pas...

Sans des europeens ouverts d'esprit ca ne marchera pas non plus... seriez vous pret a voter pour un president europeen allemand ou polonais...
Oui / Non ? alors vous n'etes meme pas europeen... vous n'etes que francais...

Les grecs doivent faire face a leur situation... on devrait les laisser se depatouiller sans pour autant les aider ni meme les sortir de l'euro

En reference le model americain... Differents Etats , Differentes taxes, mais un meme etat d'esprit...
 
Ok, je ne vais pas polémiquer.

Mais,
1- J'aimerais bien connaître ta réaction si demain, la France est dans la même situation. Ce qui n'est pas compliqué à imaginer car le déficit public va en augmentant, la dette atteint une somme vertigineuse et les réformes se font attendre... Si le FMI ou la Troïka nous font sublir les même remèdes de cheval, crois-moi, on rigolera bien: un SMIC baissé (voire plus de SMIC du tout), les pensions de retraites qui baissent paupérisant de fait les personnes âgées (qui le sont déjà), la sécu démantelée, le droit de travail sévèrement taillé, plus de CDI, la TVA qui passe à 22% voire 23% (et avec suppression des taux réduits)...
Ma reaction sera tres simple. Comme tu le dit, tout cela est tres prévisible et on ne fait RIEN. Que veux tu donc que je pense le jour ou ca arrivera, a par me dire "Et voila, c'est notre tour"...

Quelque part j'aimerai meme qu'ils viennent des maintenant avant que ce soit vraiment trop tard, étant donné que nos principales faiblesses ne sont PAS dues a l'Europe mais bien 100% franco-francaises, et que nous sommes incapables de les résoudre par nous memes:
https://www.bonjourchine.com/thread...ce-de-la-zone-euro.129192/page-15#post-581981

2- En ce qui concerne la Grèce, ET LA SOLIDARITE nom de Dieu? Non, mais il faut être de mauvaise foi pour dire que les Grecs n'ont rien fait. Encore une fois, on parle de sommes qui sont un pipi de chat pour une entité comme l'Europe.
La France seule a deja contribue a la hauteur de 650 euros par français (et si on compte par actif, et particulièrement du privé, le montant est bien plus élevé).

Quand tu vois que les US ont réussi leur pari de remonter la pente après la crise assez rapidement en faisant marcher la planche à billet et qu'entre temps, l'€ fort nous coûte encore et encore des points de croissance, donc plus de dette, tout ça parce que ça arrange l'économie allemande, il faudrait se poser des questions.
Croire que seule la devaluation a permis aux USA de retrouver la croissance est a mon sens un peu trop simple:
Le Japon a devalue et ca na pas eu de tres grands résultats..
L'Euro a bien baisse depuis l'année dernière et je ne sens pas d'euphorie dans l'économie francaise (1.1% de croissance, c'est la fete!! :super::bravo:)

Par ailleurs, l'économie des Etats-unis est pro entreprise avec un model social 'light' (exactement ce que tu deplores dans ton premier plan). Et enfin les USA ont découvert et exploité le pétrole de Schist ce qui leur donne un avantage non négligeable en terme de couts de production (je ne suis pas en train de dire qu'il faut faire la meme chose).

D'autre part, un euro fort n'arrange pas les puissances exportatrices. Donc l'Allemagne avait tout intérêt a ce que l'Euro soit faible. Or justement, l'Allemagne souhaitait un euro plus fort (notamment par le fait que les états européens aient le moins de deficit budgétaire possible)... Donc ton raisonnement ne semble pas logique.

Tout mettre sur le dos de l'Euro, c'est faire preuve d'une tres grande faiblesse.

5- Une sortie de la Grèce même temporaire, eh ben pour ma part, c'est la fin de l'€. Point final.
Curieuse facon de penser que de vouloir tout demolir alors qu'il ne s'agit simplement que de corriger un défaut de la construction de la zone euro. C'est archi reconnu que la Grece ne devait pas rentrer dans la zone euro parce qu'elles n'avaient pas les épaules pour ca.
 
Juste pour info la Grece a besoin de fonds immediats et a court terme , le montant previsionnel qui etait initialement de 36 milliards est passe a 86 milliards d'euros !

Meme si les creanciers sont des vampires il faut bien l'admettre , faut pas pousser memee dans les orties non plus ...
 
VAROUFAKIS:

"Le Sommet de l'Union européenne de demain scellera le destin de la Grèce dans la Zone Euro. Pendant que j'écris ces lignes, Euclid Tsakalotos, mon camarade, grand ami et successeur au Ministère des Finances de la Grèce, va participer à une réunion de l'Eurogroupe qui déterminera si un accord entre la Grèce et nos créanciers est possible et si cet accord comporte un allègement de la dette qui permettrait à l'économie grecque d'être viable dans la Zone euro. Euclid apporte avec lui un plan de restructuration de la dette, modéré et bien pensé, qui respecte sans aucun doute à la fois les intérêts de la Grèce et de ses créanciers (j'ai l'intention d'en publier les détails lundi, une fois que la poussière sera retombée). Si ces modestes propositions de restructuration sont rejetées, comme les propos du ministre des Finances allemand le suggèrent, le Sommet de l'Union européenne de dimanche décidera si l'UE jette la Grèce hors de la Zone Euro maintenant ou si elle l'y maintient pendant un temps plus ou moins long, dans un état de plus en plus grande misère, jusqu'à ce qu'elle s'en aille. La question est : Pourquoi le ministre des Finances allemand, Dr Wolfgang Schäuble, refuse-t-il une restructuration sensible et raisonnable de la dette, dont les bénéfices sont mutuels ? Dans la tribune libre que j'ai publiée aujourd'hui dans The Guardian, je propose une réponse"
http://blogs.mediapart.fr/blog/moni...llemagne-refuse-dalleger-la-dette-de-la-grece
 
Juste pour info la Grece a besoin de fonds immediats et a court terme , le montant previsionnel qui etait initialement de 36 milliards est passe a 86 milliards d'euros !

Meme si les creanciers sont des vampires il faut bien l'admettre , faut pas pousser memee dans les orties non plus ...
Bonjour Lafoy,
C est ce que propose les institutions europeennes, bien au dela des estimations grecques... Pendant ce temps, l eurogroupe a demande aux institutions de revoir a la baisse ce montant et propose 7 millions d ici le 20 Juillet et 5 millions d ici mi Aout.
En effet, quand tu vois l urgence en Grece, faut pas pousser :)
 
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Bonjour Lafoy,
C est ce que propose les institutions europeennes, bien au dela des estimations grecques... Pendant ce temps, l eurogroupe a demande aux institutions de revoir a la baisse ce montant et propose 7 millions d ici le 20 Juillet et 5 Juillet d ici mi Aout.
En effet, quand tu vois l urgence en Grece, faut pas pousser :)
Bonjour Hara
Les estimations grecques sont basse pour ne pas ajouter a la confusion et a la panique , mais le besoin est 2 a 3 fois superieur il ne faut pas se leurrer .
Les grecs cherchent a payer ce mois les pensions et les fonctionnaires avant tout car il n'y a plus un sou en caisse et ils font le dos rond !
Et l'echeance approche , nous ferons fi vu la situation pour les mois suivants ...
 
grexit.jpg
 
Je n ai pas l impression que cela a ete souleve dans ce sujet mais... Entre le referendum, tres mal encaisse par l Europe et http://www.leblogfinance.com/2015/06/accord-entre-russie-et-grece-pour-un-gazoduc-strategique.html, la facture risque d etre salee pour Tsipras qui sans soutien de l est ou un depart vers d autres cieux (BRIC pourquoi pas) aura du mal a tenir ses engagements electoraux vis a vis de sa population.
Si le parlement grec enterrine cet accord de grandes austerites pour le peuple grec, Tsipras et les siens n auront pas beaucoup d alternatives et devront certainement demissionner. Coup d Etat de l UE reussit. Tsipras est entre dans le rang. Fin. (On va quand meme attendre le vote du parlement)
 
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"Negociations" Grece Juillet 2015... Et pas que...
quino-_echecs.jpg
 
Dernière édition:
Le rapport: en anglais: (Pour eviter de me faire editer/moderer, je ne mets pas la traduction... Post trop long. Google translate cn est pas mal pour ce rapport)
http://www.theguardian.com/business/2015/jul/13/greece-debt-agreement-eurozone-summit-statement

.............

Et un Article interessant:
"Le 5 juillet 2015, à l’issue du référendum initié par le gouvernement d’Alexis Tsipras et le parlement hellène, le peuple grec a rejeté massivement la poursuite de l’austérité que voulaient lui imposer les institutions qui auparavant agissaient sous le nom de Troïka. C’est une splendide victoire de la démocratie.

Pourtant, s’il est mis en pratique, l’accord intervenu le lundi 13 juillet au matin, signifiera la poursuite de l’austérité dans le cadre d’un nouvel accord pluriannuel. Ce qui est en totale contradiction avec le résultat du référendum.

Cette proposition inclut l’abandon d’une série très importante d’engagements pris par Syriza lors de la campagne électorale qui lui ont permis d’obtenir une victoire d’une portée historique le 25 janvier 2015. Syriza a engagé sa responsabilité devant le peuple grec et il serait tragique qu’elle ne la respecte pas, d’autant que le peuple lui a apporté un appui très clair tant le 25 janvier que le 5 juillet 2015."

La suite:
http://cadtm.org/Une-alternative-est-possible-au
 
Dernière édition:
Le rapport: en anglais: (Pour eviter de me faire editer/moderer, je ne mets pas la traduction... Post trop long. Google translate cn est pas mal pour ce rapport)
http://www.theguardian.com/business/2015/jul/13/greece-debt-agreement-eurozone-summit-statement

.............

Et un Article interessant:
"Le 5 juillet 2015, à l’issue du référendum initié par le gouvernement d’Alexis Tsipras et le parlement hellène, le peuple grec a rejeté massivement la poursuite de l’austérité que voulaient lui imposer les institutions qui auparavant agissaient sous le nom de Troïka. C’est une splendide victoire de la démocratie.

Pourtant, s’il est mis en pratique, l’accord intervenu le lundi 13 juillet au matin, signifiera la poursuite de l’austérité dans le cadre d’un nouvel accord pluriannuel. Ce qui est en totale contradiction avec le résultat du référendum.

Cette proposition inclut l’abandon d’une série très importante d’engagements pris par Syriza lors de la campagne électorale qui lui ont permis d’obtenir une victoire d’une portée historique le 25 janvier 2015. Syriza a engagé sa responsabilité devant le peuple grec et il serait tragique qu’elle ne la respecte pas, d’autant que le peuple lui a apporté un appui très clair tant le 25 janvier que le 5 juillet 2015."

La suite:
http://cadtm.org/Une-alternative-est-possible-au
Bonjour Hara
Eh oui n'est pas Poutine qui veut , chef d'etat qui prefere les sanctions occidentales plutot que de baisser son pantalon !
Mais la Grece n'est pas la Russie c'est une fait certain , enfin presque car il y a des hydrocarbures dans les fonds marins grecs ... ;)
 
Allegeons un peu les choses.. Will you?


Credibilite percue de l'Europe apres un eventuel Grexit:

hB7BE5CA6


Credibilite percue de Tsipras apres sa victoire (referendum) puis son accord avec le plan propose par l'UE:

h1D1CFDB0
 
Cette partie est a souligner : "
Sur la base d’arguments fondés sur le droit international et le droit interne, le gouvernement grec peut suspendre de manière souveraine le paiement de la dette afin que l’audit des dettes soit conduit à son terme. Une telle suspension de paiement est tout à fait possible. Depuis février 2015, la Grèce a remboursé 7 milliards d’euros aux créanciers sans que ceux-ci versent les 7,2 milliards qui devaient l’être dans le cadre du programme qui a pris fin au 30 juin 2015. D’autres sommes auraient dû être versées à la Grèce et ne l’ont pas été : les intérêts perçus par la BCE sur les titres grecs, le solde prévu pour la recapitalisation des banques, etc. Si la Grèce suspend le paiement de la dette à l’égard des créanciers internationaux, elle économisera près de 12 milliards d’euros qu’elle est supposée leur rembourser d’ici la fin de l’année 2015 |3|. En suspendant le paiement de la dette, les autorités grecques amèneraient les créanciers à faire des concessions. Une réduction radicale du montant de la dette pourrait en découler soit par la voie de la négociation, soit par celle de la répudiation.

Il est possible de rester dans la zone euro tout en prenant de manière souveraine une série de mesures d’autodéfense et de relance de l’économie."
 

Continuons a decouvrir cet homme (Ou redecouvrir parfois) sous forme d une interview cette fois, accordée à la revue Newstatesman avant que Tsakalotos et Tsipras ne partent à Bruxelles négocier avec les créanciers de la Grèce.

Extraits:
...
HL: Est-ce que ce groupe est contrôlé par des attitudes allemandes?
YV: Oh vraiment complètement. Pas par les attitudes, par le ministre des finances de l'Allemagne. C'est comme un orchestre bien accordé dont il est le chef. Tout se passe dans la tonalité. Il y a quelques moments où l'orchestre est désaccordé, mais il intervient pour tout réaccorder.

HL: N'y-a-t-il pas de pouvoir alternatif dans ce groupe, est-ce que les Français peuvent combattre ce pouvoir?
YV: Seul le ministre des finances français a émis quelques sons différents de la ligne allemande, et ces sons étaient très subtils. Il a utilisé un très judicieux langage, pour ne pas sembler s'opposer. Et en dernière analyse, quand le Dr Schäuble répondait et déterminait la ligne officielle, le MF français s'inclinait toujours à la fin et acceptait.
...

HL: Comment cela s'est-il passé?
YV: Sur six personnes nous étions une minorité de deux. . … On a fermé les banques en accord avec la BCE, ce à quoi j'étais opposé, mais je l'ai fait parce que je suis un joueur d'équipe, je crois en la responsabilité collective.
Et puis le référendum est arrivé, et le référendum nous a donné une impulsion formidable, qui aurait dû justifier une réponse énergique contre la BCE, mais le gouvernement décida que la volonté du peuple, ce sonore "NON", ne donnerait pas son énergie au plan énergique.
Au lieu de cela, il conduirait à des concessions majeures vers l'autre partie: la réunion des leaders politiques, notre premier ministre acceptant la promesse que quoi qu'il arrive, quoi que l'autre partie fasse, nous ne répondrions pas en des termes de défi. Et cela signifie essentiellement que vous cessez de négocier.
...

HL: Seriez-vous choqué si Tsipras démissionnait?
YV: Rien ne me choque ces jours-ci. - notre eurozone est un lieu très inhospitalier pour les gens bien. Je ne serais choqué pas choqué même s'il restait et acceptait un mauvais accord. Parce que je peux comprendre qu'il se sente une obligation envers le peuple qui le soutient, nous soutient, ne laissons pas ce pays devenir un état en déroute.
Mais je ne vais pas trahir ma propre vision, construite en 2010, selon laquelle ce pays doit arrêter de prolonger et de feindre. Nous devons arrêter de contracter de nouveaux emprunts en feignant avoir résolu nos problèmes alors que nous ne l'avons pas fait et que nous avons même rendu notre dette moins soutenable en acceptant plus d'austérité qui ne pouvait qu'écraser l'économie et que nous avons détourné le fardeau sur les moins nantis, créant une crise humanitaire. C'est quelque chose que je ne vais pas accepter. Je ne vais pas participer à ça.
...

L ensemble de l interview:
Ici en VF:
http://blogs.mediapart.fr/blog/monica-m/140715/yanis-varoufakis-sur-leurogroupe-et-sur-sa-demission
Et la en VO: http://www.newstatesman.com/world-a...ufakis-full-transcript-our-battle-save-greece
 
une interview tres juste et realiste. Et dire que certains se rejouissent, se montrent triomphant meme, dans les medias... C est tout simplement odieux pour tout un peuple... et les suivants!

Extraits:

Jeffrey Sachs est directeur du Earth Institute à l’Université de Colombia et conseiller de Ban Ki-moon, le secrétaire général des Nations unies, sur les enjeux de développement. Il a notamment cosigné une lettre, avec quatre économistes de renom (dont Thomas Piketty), dans laquelle ils exhortaient Angela Merkel à «rectifier le tir» en renonçant aux politiques d’austérité et en consentant un «important» effacement de la dette grecque.
...
Que peut-il se passer en Grèce ?
Une catastrophe.
...
A la façon de l’Allemagne avec la zone euro, les Etats-Unis ont tenté d’imposer, pendant des décennies, leur politique économique expansionniste dans leur zone dollar d’Amérique latine. On a vu le résultat : l’échec absolu et la déstabilisation politique…
...
Que ce soit sur le climat ou sur la Grèce, les Etats puissants ne veulent pas entendre ce qui est douloureux pour les plus faibles. Mais à la fin, ils seront rattrapés par les souffrances qu’ils infligent. Sauf réveil essentiel, le parallèle se terminera ainsi : une série de chocs dramatiques vont se produire et nos systèmes politiques, dominés par des élites sans vision, seront incapables d’y faire face.

Lien retiré
 
Le revirement du jour c'est le FMI...
C'est vraiment le monde à l'envers. D'habitude, c'est bien le FMI qui impose des réformes douloureuses.

Là, c'est le contraire. Le FMI évoque même le mot tabou: allègement de la dette. En gros, l'Europe (mot générique), est en train de se montrer plus royaliste que le roi :D

A lire ici: http://www.lemonde.fr/europe/articl...a-un-allegement-de-la-dette_4683237_3214.html

Donc, soit les Allemands acceptent de se passer du FMI dans cette affaire, soit ils acceptent le principe de l'allègement.
Attendez, je prends mon popcorn, ça risque d'être épique :)

Je mets l'article au cas où:

La zone euro doit aller « bien plus loin » que prévu pour alléger la dette de la Grèce et
pourrait même être contrainte d’en effacer une partie, estime le Fonds monétaire
international dans un rapport publié mardi 14 juillet (http://www.imf.org/external/pubs/ft/scr/2015
/cr15186.pdf?hootPostID=2cd94f17236d717acd9949448d794045) .

« La dette de la Grèce ne peut désormais être viable qu’avec des mesures d’allégement »,
ajoute le FMI dans ce rapport remis samedi aux autorités européennes, soit avant que
l’accord qui conditionne un nouveau plan d’aide à Athènes ne soit signé. Ce texte, conclu
lundi au petit matin, prévoit une nouvelle aide de 82 à 86 milliards d’euros, à condition que
soient adoptées rapidement une série de réformes à Athènes. Réclamé par Alexis Tsipras
depuis son arrivé à la tête du pays, le préaccord ne fait qu’une brève allusion à un possible
allégement de la dette grecque.
Trois options
Dans son rapport, le Fonds assure pourtant que la dette grecque est « totalement
non-viable » et prévoit qu’elle approchera les 200 % de son produit intérieur brut dans « les
deux prochaines années », contre environ 175 % actuellement.
Dans ce contexte, le Fonds estime que l’Europe n’a d’autre choix que d’alléger la dette
grecque — une option âprement combattue par l’Allemagne — condition de la participation
de l’institution au nouveau plan de sauvetage, souhaitée par les ministres de finances de la
zone euro. « Nous l'avons fait savoir clairement (...) Il nous faut une solution concrète et
ambitieuse au problème de la dette (...) Si on leur donne un délai de grâce de 30 ans, on
leur permet de réduire la dette en retrouvant de la croissance », a souligné un membre du
Fonds monétaire international ayant requis l'anonymat à Reuters.

Le FMI soumet trois options aux Européens. La première consisterait à étendre de 10 à 30
ans le « délai de grâce » pendant lequel la Grèce n’aurait pas à rembourser sa dette aux
Européens. La deuxième résiderait dans des « transferts annuels » de fonds à la Grèce et la
troisième serait un « effacement de dette » pur et simple, énumère le rapport.


Au-delà la question de la dette, Le FMI estime qu’une dégradation de la situation en Grèce
pourrait requérir des « financements exceptionnels supplémentaires des Européens »

au-delà des 85 milliards d’euros de trou budgétaire envisagé par Le FMI — 25 milliards de
plus que dans sa précédente note, il y a deux semaines — et retenu, peu ou prou, par la
zone euro dans son préaccord avec la Grèce.