Contrefaçon : la Chine ose tout

Cyril.G

Dieu suprême
17 Juin 2009
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Xian, Chine
Article datant du mercredi 3 août 2011 de la tribune.Fr
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Ce ne sont plus seulement les produits de luxe qui intéressent les contrefacteurs chinois, mais l'ensemble du territoire des grandes marques internationales, jusqu'aux concepts de distribution et de merchandising. Apple, Ikea et Dyson en font les frais.


Après avoir fait preuve d'une intense activité dans la contrefaçon de produits de luxe, la Chine explore de nouveaux territoires en se lançant de plus en plus dans la contrefaçon des stratégies de marques, y compris la mise en scène et le mode de distribution des produits. Ainsi les cinq Apple Store de la ville de Kunming, dans le sud du pays, sont en passe de devenir les plus célèbres de la planète. Design Apple, produits Apple, vendeurs en tee-shirt frappé de la fameuse pomme, l'imitation est presque parfaite, si ce n'est la mauvaise qualité de la peinture, des escaliers et surtout l'enseigne Apple Store apposée sur la vitrine, alors que les vraies boutiques affichent simplement le logo de la marque à la pomme. Sommées de réagir, les autorités locales ont décidé de fermer une seule de ces boutiques, non parce qu'elle violait la propriété intellectuelle d'Apple mais parce qu'elle ne possédait pas la bonne licence commerciale... Le plus grand mystère règne encore sur l'origine des produits vendus dans ces boutiques, mais il ne s'agit pas systématiquement de produits contrefaits.

D'ailleurs, M. Li, le manager de l'une de ces boutiques, explique candidement qu'il veut postuler au titre de revendeur officiel de la marque. Il existe un important marché gris des produits Apple en Chine. Selon le quotidien officiel « Global Times », 400.000 iPhone ont été achetés en Chine au cours du premier semestre 2010 via des importations parallèles, comparés au 500.000 appareils vendus par China Unicom, le seul opérateur autorisé à vendre des iPhone dans le pays. Dans cette même ville de Kunming, une autre grande marque internationale fait une expérience du même genre que celle d'Apple. Un nouveau magasin de meuble de 10.000 mètres carrés, baptisé « 11 Furniture » est une copie presque parfaite d'un magasin Ikea : mêmes couleurs, même façon de mettre en scène les produits, cafétéria imitant à la perfection le style minimaliste de la marque suédoise (menu chinois tout de même...). Seule manque... l'enseigne Ikea, mais la ressemblance dans la façon dont se prononcent en chinois les noms de ces deux enseignes est frappante. Les dirigeants de cette boutique affirment qu'il ne s'agit pas de contrefaçon mais d'une réponse originale aux besoins manifestés par les clients.



Ces deux exemples illustrent une évolution intéressante du marché chinois. Les consommateurs de la classe moyenne, qui ne résident pas dans les grandes métropoles chatoyantes que sont Hong Kong, Shanghai, Canton ou Pékin, témoignent du même appétit pour les marques de luxe européennes sans y avoir accès puisque les boutiques de luxe « officielles » n'y sont pas encore présentes. Elles sont donc attirées par ces contrefaçons, d'autant que ceux qui en sont les auteurs parviennent à saisir, plus ou moins parfaitement, le sens, l'esthétique et les valeurs de ces marques. Pourtant depuis des années, les dirigeants chinois jurent la main sur le coeur qu'ils luttent contre la contrefaçon. En mai, le représentant au commerce américain, Ron Kirk, saluait les efforts chinois et notamment l'efficacité de la « campagne spéciale » lancée par le Premier ministre, Wen Jiabao, en octobre. Cette campagne, prolongée trois mois alors qu'elle devait cesser en mars, sera-t-elle efficace ? Ce ne serait pas la première fois qu'après un effort important et visible le pouvoir chinois laisse vivre cette colossale industrie qu'est celle du faux. Entre octobre 2010 et juin 2011, la police chinoise a saisi pour 1,4 milliard d'euros de produits contrefaits.

Aux frontières européennes, 85 % des faux saisis l'année dernière venaient de Chine. La contrefaçon n'épargne aucun secteur. Se développe ainsi une activité intense autour de la récupération, dans les restaurants, des bouteilles de grands crus et de leurs étiquettes, rachetées parfois 200 à 300 dollars pièce par des contrefacteurs qui les remplissent ensuite de vins de médiocre qualité et les revendent dans les grands restaurants à prix d'or. C'est la raison pour laquelle les grandes marques françaises de vin et de champagne détruisent systématiquement leurs bouteilles vides lors de chaque grande manifestation de relations publiques...
 
La contrefaçon n'épargne aucun secteur. Se développe ainsi une activité intense autour de la récupération, dans les restaurants, des bouteilles de grands crus et de leurs étiquettes, rachetées parfois 200 à 300 dollars pièce par des contrefacteurs qui les remplissent ensuite de vins de médiocre qualité et les revendent dans les grands restaurants à prix d'or. C'est la raison pour laquelle les grandes marques françaises de vin et de champagne détruisent systématiquement leurs bouteilles vides lors de chaque grande manifestation de relations publiques...

Z'avez compris ? La dernière goutte dans le gosier, détruisez la bouteille illico ! Et bouffez l'étiquette !
Ca soulage, et ça rend service !

Vous pouvez même faire ça sur la voie publique, ça dérange personne anim_drunk
 
decidement, en matière de contrefacs' l'imagination n'a aucune limite... le contrefac la plus drôle et originale qu'il m'ait été donné de voir : des contrefaçons de palettes...
 
moi des contrefaçons de filles, elle se ballade dans la rue et te demande si ca va généralement tard le soir....mais la apparemment c'est plus vers les phillipines que l'usine doit se trouver.
 
Article pétard mouillé avec un titre bien racoleur de la Tribune, qui n'a peut-être pas grand'chose à raconter en ce mois d'août : "concept distribution et merchandising" copiés, ça ne veut rien dire.
Un produit est contrefait s'il est fabriqué et vendu avec l'intention de tromper volontairement son acheteur. Et ça c'est illégal.
Pour le reste, modes de distribution, chartes graphiques, méthodes de vente, cela s'appelle "la concurrence" et c'est légal partout dans le monde.
Si Burger King avait ouvert son premier point de vent en Chine, cet article de la Tribune aurait sûrement dit qu'il s'agit - O scandale - d'une copie chinoise de MacDo.
Quant à l'affaire des vrais produits Apple vendus en dehors du "réseau de distribution officiel", cherchons donc à qui le crime profite, et on trouvera sans doute le fabricant lui-même pas très loin. :)
 
Un concept et une charte grqphique peuvent etre depose et proteger par un copyright. A partir de la on peut parler de contrefacon...
Si un mec copie le concept d'un magasin de a a Z pour y vendre des produits de moins bonne qualité, n'est ce pas fait pour tromper volontairement le client final ?
 
Article pétard mouillé avec un titre bien racoleur de la Tribune, qui n'a peut-être pas grand'chose à raconter en ce mois d'août : "concept distribution et merchandising" copiés, ça ne veut rien dire.
Un produit est contrefait s'il est fabriqué et vendu avec l'intention de tromper volontairement son acheteur. Et ça c'est illégal.
Pour le reste, modes de distribution, chartes graphiques, méthodes de vente, cela s'appelle "la concurrence" et c'est légal partout dans le monde.
Si Burger King avait ouvert son premier point de vent en Chine, cet article de la Tribune aurait sûrement dit qu'il s'agit - O scandale - d'une copie chinoise de MacDo.
Quant à l'affaire des vrais produits Apple vendus en dehors du "réseau de distribution officiel", cherchons donc à qui le crime profite, et on trouvera sans doute le fabricant lui-même pas très loin. :)


Pas trop legal quand meme , au vu de ce qui se passe en Europe entre geants du domaine ...

Samsung tombe dans les pommes

par Virginie Malbos
tags : Apple , justice , tablette , iPad
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iPad et Galaxy Tab, montage Ecrans


L’interdiction est temporaire mais fait l’effet d’un coup de massue. Hier, un enième rebondissement dans la guerre autour de la propriété intellectuelle que se livrent Samsung et Apple a donné un net avantage à la firme américaine. Celle-ci a en effet obtenu une injonction préliminaire d’un tribunal de Düsseldorf, entraînant l’interdiction de vendre la nouvelle tablette Samsung Galaxy Tab 10.1 dans l’Union Européenne. Car si le tribunal est allemand, le design de l’iPad qui aurait été copié fait lui l’objet d’un dépôt européen.


Cette décision, qui s’applique immédiatement en Allemagne et qui n’a pas encore été répercutée dans le reste de l’Europe, intervient alors que Samsung venait, un jour auparavant, de lancer la tablette sur le marché européen. La règle connaitra cependant une exception, aux Pays-Bas, où une autre procédure avait été engagée par Apple. En effet, les entreprises ne cessent de se poursuivre pour des histoires de brevets et sont en litige dans près de dix pays, et quatre continents.


En avril dernier, Apple avait tiré la première salve, déposant une plainte contre Samsung aux Etats-Unis et s’en était expliqué : « Au lieu d’innover et de développer sa propre technologie et un style unique estampillé Samsung pour ses smartphones et tablettes, Samsung a choisi de copier la technologie Apple, son interface utilisateur, et son style innovant dans ces produits contrefaits ». Pour répliquer, Samsung avait lui aussi porté plainte sur le territoire américain, avant que leur conflit ne s’étale à d’autres pays : la Corée du Sud, le Japon, l’Australie...

La semaine dernière encore, Samsung et Apple continuaient de se renvoyer la balle, le premier lancant une procédure contre le second au Royaume-Uni. Mais en parrallèle Samsung avait cédé du terrain à Apple, en annoncant la suspension de la vente de la Galaxy Tab 10.1 en Australie, dans l’attente d’une décision judicaire concernant dix brevets. La firme coréenne avait cependant précisé n’avoir agi que logiquement, la tablette citée n’étant pas encore destinée au marché australien.


Reste que les deux firmes sont pourtant étroitement liées. Apple est le deuxième plus gros client de Samsung derrière Sony, et fournit nombre de ses composants. En 2010 par exemple, 4% du revenu de la firme provenait d’Apple, soit environ 6 milliards de dollars.
 
Si un mec copie le concept d'un magasin de a a Z pour y vendre des produits de moins bonne qualité, n'est ce pas fait pour tromper volontairement le client final ?
Ben devant la loi française, en tout cas, ce serait discutable : c'est (le célèbre) art. 1641 qui le dit ; la tromperie porte sur l'article acheté, pas les moyens mis en oeuvre pour sa distribution ou sa promotion.
Maintenant, aux USA, on peut tout réclamer alors pourquoi pas..