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Des locomotives au diesel dans les rues de Shanghai j’en ai jamais croisé :) Par contre que ca existe sur les voies ferrées ca n’a rien de surprenant, en France aussi du reste ...


La Chine compte à elle seule environ 7 800 locomotives fonctionnant au diesel, soit 36 % du parc national. Selon CRRC, 90 % d’entre elles pourraient être converties à l'hydrogène.
Tout de même en France ça fait longtemps que je n'en ai pas vues, même si on peut imaginer que ça existe dans certains coins reculés. Mais bon le train n'a plus la même importance en France qu'en Chine et on s'est débarrassé plus rapidement des trucs vieillots j'ai l'impression. 36% du parc national c'est encore plus que je n'imaginais ! Du coup pas étonnant que j'en vois autant :)
 
Tout de même en France ça fait longtemps que je n'en ai pas vues, même si on peut imaginer que ça existe dans certains coins reculés. Mais bon le train n'a plus la même importance en France qu'en Chine et on s'est débarrassé plus rapidement des trucs vieillots j'ai l'impression. 36% du parc national c'est encore plus que je n'imaginais ! Du coup pas étonnant que j'en vois autant :)
Tu en avais encore 2000 en 2019 (vs 8k en Chine pour 1.3mm habitants) car seul 50% des 30000 km rails etaient electrifiés... ca diminue d’année en année car les petites lignes sont fermées / remplacées par des bus (diesel generalement).
 
La Chine compte à elle seule environ 7 800 locomotives fonctionnant au diesel, soit 36 % du parc national.
sur des zones non électrifié.... ce qui n'est pas le cas de l'est de la chine.
 

Automobile : grâce aux subventions de Pékin, les constructeurs chinois continuent leur folle ascension (BYD, XPeng)

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Le géant de l'automobile chinois BYD a annoncé ce lundi avoir triplé son bénéfice net à 1,39 milliard d'euros. De son côté, l'achat de la branche électrique de Didi, le Uber chinois, par le constructeur XPeng traduit la bonne santé financière du secteur automobile chinois, tiré par la hausse massive des ventes de voitures électriques.

Article : Rentrée sur les chapeaux de roue pour les constructeurs automobiles chinois. Ce lundi, le géant BYD ou Build your dreams a présenté des résultats semestriels records. Ses bénéfices ont triplé avec un bénéfice net de 10,95 milliards de yuans (1,39 milliard d'euros) entre janvier et juin, en hausse de 204,6 % sur un an, a indiqué le groupe dans un communiqué à la Bourse de Hong Kong. Le chiffre d'affaires est quant à lui de 260,1 milliards de yuans soit 33,06 milliards d'euros, en hausse de 72,7 % sur un an.

De son côté, un autre géant chinois, XPeng, annoncé comme le concurrent de Tesla, a racheté la filiale électrique de l'équivalent d'Uber en Chine baptisé Didi pour 700 millions d'euros ce qui devrait lui permettre de lancer une nouvelle marque de voitures baptisée « MONA ». En bénéficiant à la fois de la technologie de ce dernier et en l'éliminant de la compétition féroce entre constructeurs, l'action de XPeng a terminé en hausse de 11 % à la bourse de Hong Kong ce lundi.

Ces deux constructeurs ont un point en commun : une expansion portée par la voiture électrique, fer de lance du gouvernement chinois à grand renfort de subventions et de quotas.

Les subventions boostent la création d'entreprises

En juin dernier, le pays a, en effet, annoncé un ensemble d'incitations fiscales pour les voitures électriques et hybrides à hauteur de 520 milliards de yuans (66,16 milliards d'euros) entre 2024 et 2027. Concrètement, les véhicules hybrides et électriques seront exemptés de la taxe à l'achat, en 2024 et 2025, qui s'élève à environ 3.800 euros par véhicule.

Un ensemble de subventions qui a permis, depuis dix ans, de soulager l'ensemble des acteurs de l'industrie automobile électrique, en perte de vitesse ces derniers temps en Chine, aboutissant à la multiplication des constructeurs automobiles à une vitesse folle. BYD, SAIC, XPeng, FAW, DongFeng, Geely... Plus d'une dizaine d'entreprises chinoises se sont lancées dans les véhicules électriques pour conquérir, en premier lieu, le marché chinois, le plus dynamique au monde. Les seules ventes de modèles électriques et hybrides ont ainsi pratiquement doublé l'année dernière dans le pays et représentent actuellement le quart du parc automobile. L'objectif du gouvernement est désormais d'avoir un parc composé majoritairement de véhicules propres d'ici 2035 .

Une compétition féroce entre constructeurs

L'expansion ne fait donc que commencer pour les constructeurs chinois spécialisés dans l'électrique. Le groupe BYD est d'ailleurs devenu, ce mois-ci, le premier constructeur mondial à franchir la barre symbolique des 5 millions de véhicules produits dans le monde.
Et l'appétit des constructeurs chinois ne fait que commencer. Ces bonnes performances permettent d'envisager des investissements pour conquérir d'autres marchés, notamment l'Europe, où l'électrique a un bel avenir devant lui avec l'arrêt de la vente des véhicules thermiques à horizon 2035. D'ailleurs, la marque MG appartenant au groupe SAIC a réussi à se positionner à la sixième place des ventes de voitures électriques européennes cette année, une première. En outre, les constructeurs chinois seront nombreux lors des prochains salons européens, à Munich et à Paris, pour présenter leurs modèles à des prix très compétitifs.

Mais cette réussite cache un chaos interne au sein de la filière automobile chinoise, encore très récente. Car si les géants de l'industrie automobile comme BYD ou encore SAIC réalisent une vaste conquête des parts de marché, les plus petits groupes peinent à se faire une place dans une guerre des prix acerbe. Pour survivre, ils tentent les co-entreprises avec les constructeurs européens comme XPeng avec Volkswagen ou encore Stellantis plus récemment. Le groupe serait, en effet, tenté par un partenariat avec Leapmotor, présent sur le marché automobile depuis seulement... 4 ans !


 

Voiture électrique : Tesla lance en Chine un nouveau Model 3


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le nouveau Model 3 est vendu un Chine à partir de 259.900 yuans (35.807,78 dollars). (Crédits : CASEY HALL)

Ce nouveau véhicule promet aux conducteurs chinois une autonomie plus longue, avec une version standard capable de parcourir 606 kilomètres. Tesla a déclaré avoir commencé les prises de commandes, avec de premières livraisons en Chine prévues pour le quatrième trimestre.

Communique : Tesla a dévoilé une version revisitée de son Model 3 à destination de la Chine et d'autres marchés, dont l'Europe et le Moyen-Orient, ce vendredi 1er septembre. D'après le site internet de Tesla, le nouveau Model 3 est vendu un Chine à partir de 259.900 yuans (35.807,78 dollars), un prix de base 12% plus élevé que la précédente version.

Ce nouveau véhicule promet aux conducteurs chinois une autonomie plus longue, avec une version standard capable de parcourir 606 kilomètres selon les normes de test locales, est-il indiqué sur le site internet de Tesla. C'est une distance supérieure d'environ 9% à celle de la précédente version. Tesla a déclaré avoir commencé les prises de commandes, avec de premières livraisons en Chine prévues pour le quatrième trimestre.

Dans un communiqué publié par sa division chinoise, le constructeur automobile a fait savoir que la nouvelle version du Model 3 était dotée d'un meilleur système acoustique, d'un intérieur plus confortable et d'un écran pour les passagers à l'arrière. Il s'agit du premier modèle nouveau ou revisité dévoilé par le groupe d'Elon Musk depuis le lancement en 2020 de son véhicule phare, le Model Y. La production du Cybertruck doit débuter plus tard cette année.

L'annonce de Tesla intervient à quelques jours du Salon de l'automobile de Munich, où il fera son retour après dix ans d'absence. Les constructeurs chinois et leurs modèles électriques y sont attendus en force. Les constructeurs historiques se retrouvent confrontés à une concurrence chinoise de plus en plus réelle, qui menace leur position dominante sur le marché d'avenir des voitures électriques.


« Avec l'IAA 2024, les constructeurs chinois lancent leur assaut sur l'Europe », résume Ferdinand Dudenhöffer, expert du Center Automotive Research en Allemagne. « La compétition devient plus rude », dit-il.

Parmi les exposants, 41% ont leur siège en Chine. Et plusieurs constructeurs chinois, dont BYD et Leapmotor, pourraient voler la vedette à Volkswagen, BMW et Mercedes. Stellantis ne sera représenté que par sa marque allemande Opel, tandis que pour le groupe Renault, seule la marque éponyme fait le déplacement pour dévoiler son nouveau Scenic.

Les constructeurs allemands, longtemps fierté nationale, mais aujourd'hui fragilisés, seront présents. Ils tenteront de convaincre en mettant en avant leurs modèles électriques face à la concurrence asiatique. Face à la perte de pouvoir d'achat des consommateurs du fait de l'inflation, les appels se multiplient pour les modèles électriques d'entrée de gamme.

700.000 visiteurs attendus

Mercedes doit ainsi présenter le modèle d'un concept de voiture électrique sur ce segment. Dès samedi, BMW donnera enfin plus de détails sur sa nouvelle gamme de véhicules conçus à partir de la future architecture électrique Neue Klasse annoncée depuis deux ans pour une production en 2025.

L'impératif écologique est une autre priorité affichée du salon, rendez-vous biannuel du secteur, mais également de ses détracteurs, d'autant que les groupes affichent d'insolents bénéfices, tirés par l'inflation. Les constructeurs, surtout dans le haut-de-gamme, ont en effet su profiter de la hausse des prix pour gonfler leurs marges.

Plusieurs groupes écologistes ont annoncé des « actions de désobéissance civile » pour « perturber » l'IAA. Quelque 1.500 personnes sont attendues à un « campement pour la révolution de la mobilité », installé dans un parc en banlieue de Munich. Les constructeurs automobiles « détruisent, avec leur croissance forcée, la vie d'innombrables personnes dans le monde », accusent les écologistes. L'édition précédente avait déjà été légèrement perturbée par des manifestations.

Au total, quelque 700.000 visiteurs sont attendus, contre 410.000 en 2021, sur les stands répartis entre le centre des congrès, payant, et le centre-ville. Inauguré mardi par le chancelier allemand Olaf Scholz, ce rendez-vous traditionnel de l'industrie automobile outre-Rhin se tient toutefois dans un contexte économique morose. Guerre en Ukraine, ralentissement de la croissance chinoise, inflation spectaculaire dans la zone euro: les nuages s'accumulent sur l'automobile. Si les ventes de voitures dans l'Union européenne (UE) progressent depuis douze mois, elles restent plus de 20% en dessous de leur niveau de 2019, avant la pandémie de Covid-19.


 
Dernière édition:
Choc électrique : interprétation du boom des exportations de véhicules électriques en Chine by Ilaria Mazzocco / Ilaria Mazzocco is a senior fellow with the Trustee Chair in Chinese Business and Economics at the Center for Strategic and International Studies in Washington, and D.C. Gregor SebastianD.C. /Gregor Sebastian is a research analyst in the Economics Team at the Mercator Institute for China Studies (MERICS).

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Photo: HECTOR RETAMAL/AFP via Getty Images
14 septembre 2023

Le problème

La montée en puissance de la Chine en tant qu'exportateur automobile est alimentée par l'importance croissante du secteur mondial des véhicules électriques (VE) du pays. Cependant, malgré l’augmentation rapide des ventes d’entreprises nationales comme BYD, de nombreux véhicules électriques exportés de Chine sont fabriqués par des entreprises occidentales comme Tesla, qui disposent d’une capacité de production importante dans le pays. Les exportations de véhicules électriques fabriqués en Chine ont des implications cruciales à la fois pour les constructeurs automobiles traditionnels et pour les décideurs politiques de régions comme l’Europe et les États-Unis, qui se sont efforcés de diversifier les chaînes d’approvisionnement de technologies propres en dehors de la Chine tout en faisant progresser la décarbonation. Pour les États-Unis et l’Europe occidentale, se concentrer sur la stimulation de l’innovation et de l’industrie manufacturière nationales restera un outil important pour relever ce défi.

Introduction


En 2022, la Chine a dépassé l'Allemagne pour devenir le deuxième exportateur mondial de voitures, bouleversant l'industrie d'une manière jamais vue depuis le Japon dans les années 1980 et la Corée du Sud dans les années 1990. Dans son ascension en tant qu’exportateur automobile, la Chine se distingue de ses voisins d’Asie de l’Est sur au moins deux points : premièrement, une part importante des exportations chinoises est constituée de véhicules fabriqués par des sociétés étrangères plutôt que par des entreprises chinoises. Deuxièmement, une nouvelle technologie – les véhicules électriques (VE) – stimule la croissance des exportations.


Deux tendances ressortent d’une analyse minutieuse des données sur le commerce et l’investissement :

Succès des constructeurs automobiles chinois dans le secteur des véhicules électriques. Les entreprises chinoises de véhicules électriques deviennent compétitives à l’échelle mondiale grâce à la fois au soutien gouvernemental de longue date, à l’ingénierie innovante et aux économies d’échelle réalisées par les constructeurs automobiles chinois.

L'importance mondiale de la Chine en tant que centre de fabrication de véhicules électriques. Les entreprises occidentales utilisent de plus en plus la Chine comme plate-forme de fabrication de véhicules électriques en raison de sa capacité de fabrication massive, de ses politiques favorables et de ses capacités de production rentables.

Ces évolutions ont des implications politiques cruciales. Les pays traditionnellement exportateurs de produits automobiles, comme l’Allemagne, le Japon et les États-Unis, risquent de perdre leurs investissements et leur valeur ajoutée au profit de la Chine. Le secteur automobile est vaste, représentant 3 % du produit intérieur brut (PIB) mondial, et a traditionnellement été dominé par les économies développées, ce qui en fait un nouveau domaine privilégié de concurrence technologique avec la Chine. Dans le même temps, les économies émergentes pourraient être en mesure d’attirer davantage d’investissements chinois à mesure que les marques chinoises accroissent leurs investissements directs étrangers pour conquérir une plus grande part de marché à l’étranger. Les constructeurs automobiles historiques sont confrontés à une concurrence chinoise accrue, mais pourraient tirer parti de l’écosystème manufacturier chinois attractif pour exporter s’ils sont prêts à assumer les risques politiques que cela implique. Enfin, une concurrence accrue pourrait réduire les coûts, accélérant encore la transition et bénéficiant aux consommateurs.


L'essor de la Chine en tant que puissance automobile

En 2009, la Chine a dépassé les États-Unis pour devenir le plus grand marché et producteur automobile mondial. Cependant, cela n'a guère rassuré les décideurs politiques de Pékin, qui s'inquiétaient depuis longtemps du fait que le secteur automobile chinois dépendait trop des entreprises étrangères et que l'industrie était grande mais pas forte. Depuis les années 1980, la Chine applique des politiques de localisation obligeant les constructeurs automobiles étrangers à créer des coentreprises (JV) avec des partenaires locaux. Cependant, les entreprises chinoises restent à la traîne en termes de performances et les marques internationales conservent une position de leader en termes de ventes. À partir de 2009, le ministère de la Science et de la Technologie a lancé une série de politiques visant à développer une industrie nationale des véhicules électriques. L’objectif était d’établir un leadership dans une nouvelle technologie qui pourrait permettre aux entreprises chinoises de faire un bond en avant et de rivaliser plus efficacement avec les entreprises en place.

Initialement, l'impulsion de Pékin derrière cette stratégie était de remplacer les producteurs étrangers sur le marché intérieur, mais à mesure que la production augmentait, les décideurs politiques ont rapidement identifié l'opportunité de promouvoir l'internationalisation des constructeurs automobiles chinois. Ces objectifs ont été explicitement exposés dans des documents politiques, notamment le plan de développement de l'industrie automobile chinoise de 2017, le Plan de développement de l'industrie automobile à moyen et long termes. Le document fixe à 2020 la date à laquelle les marques chinoises de véhicules électriques devraient commencer à exporter vers les pays développés, dans le but d'accroître l'influence mondiale des constructeurs automobiles chinois afin qu'ils se classent parmi les 10 plus grands au monde d'ici 2025. Des données récentes indiquent que la Chine fait progrès vers l’atteinte de ces objectifs.

La croissance des exportations chinoises de véhicules électriques a inversé le déficit commercial automobile du pays de 250 milliards de RMB en un temps record (voir Figure 1). En octobre 2021, la Chine est devenue un exportateur net de véhicules automobiles pour la première fois depuis des décennies et, depuis le milieu de l’année 2022, les exportations ont continuellement surpassé les importations. L’effet de la croissance des exportations de véhicules électriques en provenance de Chine a été aggravé par la forte augmentation des exportations de véhicules à moteur à combustion interne (ICE) vers la Russie, dans un contexte de retrait des sociétés multinationales du marché. Au cours des cinq premiers mois de 2023, les exportations automobiles chinoises vers la Russie ont augmenté de 421 %, s'élevant à 3,6 milliards de dollars, soit 12 % des exportations automobiles totales de la Chine.

Suite de l'analyse et graphiques >>> 45-451954_uk-round-flag-png.png


14 septembre 2023

Analyse tres instructive et documentee , cela promet de belles empoignades et autres chantages en perspectives ( Airbus et cie ) tout particulierement dans l'Union Europeenne , et en Chine envers les constructeurs europeens , mais comme a leurs fideles habitudes nos amis allemands vont tirer leurs epingles du jeu sur le dos de la communaute europeenne , en effectuant un magistral salto ... ;)
 
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Choc électrique : interprétation du boom des exportations de véhicules électriques en Chine by Ilaria Mazzocco / Ilaria Mazzocco is a senior fellow with the Trustee Chair in Chinese Business and Economics at the Center for Strategic and International Studies in Washington, and D.C. Gregor SebastianD.C. /Gregor Sebastian is a research analyst in the Economics Team at the Mercator Institute for China Studies (MERICS).

Photo: HECTOR RETAMAL/AFP via Getty Images
14 septembre 2023

Le problème

La montée en puissance de la Chine en tant qu'exportateur automobile est alimentée par l'importance croissante du secteur mondial des véhicules électriques (VE) du pays. Cependant, malgré l’augmentation rapide des ventes d’entreprises nationales comme BYD, de nombreux véhicules électriques exportés de Chine sont fabriqués par des entreprises occidentales comme Tesla, qui disposent d’une capacité de production importante dans le pays. Les exportations de véhicules électriques fabriqués en Chine ont des implications cruciales à la fois pour les constructeurs automobiles traditionnels et pour les décideurs politiques de régions comme l’Europe et les États-Unis, qui se sont efforcés de diversifier les chaînes d’approvisionnement de technologies propres en dehors de la Chine tout en faisant progresser la décarbonation. Pour les États-Unis et l’Europe occidentale, se concentrer sur la stimulation de l’innovation et de l’industrie manufacturière nationales restera un outil important pour relever ce défi.

Introduction


En 2022, la Chine a dépassé l'Allemagne pour devenir le deuxième exportateur mondial de voitures, bouleversant l'industrie d'une manière jamais vue depuis le Japon dans les années 1980 et la Corée du Sud dans les années 1990. Dans son ascension en tant qu’exportateur automobile, la Chine se distingue de ses voisins d’Asie de l’Est sur au moins deux points : premièrement, une part importante des exportations chinoises est constituée de véhicules fabriqués par des sociétés étrangères plutôt que par des entreprises chinoises. Deuxièmement, une nouvelle technologie – les véhicules électriques (VE) – stimule la croissance des exportations.


Deux tendances ressortent d’une analyse minutieuse des données sur le commerce et l’investissement :

Succès des constructeurs automobiles chinois dans le secteur des véhicules électriques. Les entreprises chinoises de véhicules électriques deviennent compétitives à l’échelle mondiale grâce à la fois au soutien gouvernemental de longue date, à l’ingénierie innovante et aux économies d’échelle réalisées par les constructeurs automobiles chinois.

L'importance mondiale de la Chine en tant que centre de fabrication de véhicules électriques. Les entreprises occidentales utilisent de plus en plus la Chine comme plate-forme de fabrication de véhicules électriques en raison de sa capacité de fabrication massive, de ses politiques favorables et de ses capacités de production rentables.

Ces évolutions ont des implications politiques cruciales. Les pays traditionnellement exportateurs de produits automobiles, comme l’Allemagne, le Japon et les États-Unis, risquent de perdre leurs investissements et leur valeur ajoutée au profit de la Chine. Le secteur automobile est vaste, représentant 3 % du produit intérieur brut (PIB) mondial, et a traditionnellement été dominé par les économies développées, ce qui en fait un nouveau domaine privilégié de concurrence technologique avec la Chine. Dans le même temps, les économies émergentes pourraient être en mesure d’attirer davantage d’investissements chinois à mesure que les marques chinoises accroissent leurs investissements directs étrangers pour conquérir une plus grande part de marché à l’étranger. Les constructeurs automobiles historiques sont confrontés à une concurrence chinoise accrue, mais pourraient tirer parti de l’écosystème manufacturier chinois attractif pour exporter s’ils sont prêts à assumer les risques politiques que cela implique. Enfin, une concurrence accrue pourrait réduire les coûts, accélérant encore la transition et bénéficiant aux consommateurs.


L'essor de la Chine en tant que puissance automobile

En 2009, la Chine a dépassé les États-Unis pour devenir le plus grand marché et producteur automobile mondial. Cependant, cela n'a guère rassuré les décideurs politiques de Pékin, qui s'inquiétaient depuis longtemps du fait que le secteur automobile chinois dépendait trop des entreprises étrangères et que l'industrie était grande mais pas forte. Depuis les années 1980, la Chine applique des politiques de localisation obligeant les constructeurs automobiles étrangers à créer des coentreprises (JV) avec des partenaires locaux. Cependant, les entreprises chinoises restent à la traîne en termes de performances et les marques internationales conservent une position de leader en termes de ventes. À partir de 2009, le ministère de la Science et de la Technologie a lancé une série de politiques visant à développer une industrie nationale des véhicules électriques. L’objectif était d’établir un leadership dans une nouvelle technologie qui pourrait permettre aux entreprises chinoises de faire un bond en avant et de rivaliser plus efficacement avec les entreprises en place.

Initialement, l'impulsion de Pékin derrière cette stratégie était de remplacer les producteurs étrangers sur le marché intérieur, mais à mesure que la production augmentait, les décideurs politiques ont rapidement identifié l'opportunité de promouvoir l'internationalisation des constructeurs automobiles chinois. Ces objectifs ont été explicitement exposés dans des documents politiques, notamment le plan de développement de l'industrie automobile chinoise de 2017, le Plan de développement de l'industrie automobile à moyen et long termes. Le document fixe à 2020 la date à laquelle les marques chinoises de véhicules électriques devraient commencer à exporter vers les pays développés, dans le but d'accroître l'influence mondiale des constructeurs automobiles chinois afin qu'ils se classent parmi les 10 plus grands au monde d'ici 2025. Des données récentes indiquent que la Chine fait progrès vers l’atteinte de ces objectifs.

La croissance des exportations chinoises de véhicules électriques a inversé le déficit commercial automobile du pays de 250 milliards de RMB en un temps record (voir Figure 1). En octobre 2021, la Chine est devenue un exportateur net de véhicules automobiles pour la première fois depuis des décennies et, depuis le milieu de l’année 2022, les exportations ont continuellement surpassé les importations. L’effet de la croissance des exportations de véhicules électriques en provenance de Chine a été aggravé par la forte augmentation des exportations de véhicules à moteur à combustion interne (ICE) vers la Russie, dans un contexte de retrait des sociétés multinationales du marché. Au cours des cinq premiers mois de 2023, les exportations automobiles chinoises vers la Russie ont augmenté de 421 %, s'élevant à 3,6 milliards de dollars, soit 12 % des exportations automobiles totales de la Chine.

Suite de l'analyse et graphiques >>> Voir la pièce jointe 132105


14 septembre 2023

Analyse tres instructive et documentee , cela promet de belles empoignades et autres chantages en perspectives ( Airbus et cie ) tout particulierement dans l'Union Europeenne , et en Chine envers les constructeurs automobiles allemands ... :hum:
Dangereux, très dangereux pour les constructeurs automobiles traditionnels. Les voitures électriques vont détruire le marché des voitures à énergie traditionnelle et l'expulser du marché de la consommation comme une tempête d'automne.
Il arrive toujours que quelque chose de nouveau remplace quelque chose d'ancien.
C'est comme les téléphones portables Nokia avant eux, en regardant en arrière pour voir à quel point ils étaient géniaux. Il détenait 90 % des parts du marché mondial, et aujourd'hui les gens ne le voient plus. Le smartphone, représenté par Apple - le nouveau-né des téléphones portables - a complètement évincé Nokia en l'espace de trois ans. Parce qu'il représente la supériorité.
Cet exemple est un avertissement pour les constructeurs automobiles et les gouvernementseuropéens. L'ouverture d'une enquête sur les subventions commerciales ne protégera pas son industrie automobile, en particulier en France. En effet, même dans le secteur automobile traditionnel, les constructeurs français ne représentent pas une supériorité, et ils doivent faire face à la concurrence et au contrecoup des voitures allemandes et américaines.

Au contraire, les voitures électriques peuvent être une nouvelle opportunité pour l'industrie automobile française, et si elle peut accepter cette nouveauté et cette nouvelle technologie avec un esprit ouvert et coopérer avec la Chine, elle a le potentiel de se redresser dans le secteur automobile et d'entrer ensuite dans les rangs du développement vertueux.
 

Subventions chinoises dans l'automobile : malgré les menaces de Pékin, l'UE « ne doit craindre aucun pays » (Bruno Le Maire)


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Lundi dernier, la Commission européenne a annoncé une enquête visant la Chine et ses subventions massives accordées à la production locale de voitures électriques. Une décision qui n'a pas manqué de faire réagir Pékin qui a prédit qu'elle « aura un impact négatif sur les relations économiques et commerciales entre la Chine et l'Union européenne ».

Extrait : L'Union européenne « ne doit craindre aucun pays », a affirmé ce vendredi 15 septembre Bruno Le Maire. Par cette phrase, le ministre de l'Economie visait la Chine alors que la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen , a annoncé deux jours plus tôt le lancement d'une vaste enquête sur les subventions accordées par Pékin à son industrie, afin de développer les voitures électriques. L'UE entend ainsi défendre l'industrie européenne face à des prix jugés « artificiellement bas ».

« Nous ne devons craindre aucun pays. Nous sommes l'UE. Nous sommes le marché unique. Nous sommes l'un des continents économiques les plus puissants du monde. Nous devons défendre nos intérêts économiques, financiers, sociaux et environnementaux », a déclaré le ministre, qui s'exprimait en anglais, dans une interview à Bloomberg TV en marge d'une réunion avec ses homologues européens à Saint-Jacques-de-Compostelle (Espagne).


« Je pense que c'est une bonne nouvelle que l'Europe prenne conscience de la nécessité de défendre ses intérêts économiques. Les États-Unis défendent leurs intérêts économiques. La Chine défend ses intérêts économiques. L'UE doit faire de même », a-t-il ajouté.

« Les marchés mondiaux inondés de voitures électriques chinoises bon marché »

Dans la cible de l'UE : les subventions massives de la Chine aux constructeurs du pays qui vont à l'encontre de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) qui impose de ne pas établir de discrimination entre leurs partenaires commerciaux. « Les marchés mondiaux sont aujourd'hui inondés de voitures électriques chinoises bon marché, dont le prix est maintenu artificiellement bas par des subventions publiques massives », avait ainsi fustigé la patronne de l'exécutif européen, dans son discours sur l'état de l'Union européenne, à Strasbourg.



Le realisme de Christan Saint Etienne dans le debat video , remet les pendules a l'heure .... Madame Ursula von der Leyen aurait ete une source d'inspiration intarissable pour ce regrette observateur , qu'etait Monsieur Jean de la Fontaine ... Monsieur le Maire n'aurait pas non plus ete epargne par quelques strophes , a n' en point douter ...
 
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Subventions chinoises dans l'automobile : malgré les menaces de Pékin, l'UE « ne doit craindre aucun pays » (Bruno Le Maire)



Lundi dernier, la Commission européenne a annoncé une enquête visant la Chine et ses subventions massives accordées à la production locale de voitures électriques. Une décision qui n'a pas manqué de faire réagir Pékin qui a prédit qu'elle « aura un impact négatif sur les relations économiques et commerciales entre la Chine et l'Union européenne ».

Extrait : L'Union européenne « ne doit craindre aucun pays », a affirmé ce vendredi 15 septembre Bruno Le Maire. Par cette phrase, le ministre de l'Economie visait la Chine alors que la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a annoncé deux jours plus tôt le lancement d'une vaste enquête sur les subventions accordées par Pékin à son industrie, afin de développer les voitures électriques. L'UE entend ainsi défendre l'industrie européenne face à des prix jugés « artificiellement bas ».

« Nous ne devons craindre aucun pays. Nous sommes l'UE. Nous sommes le marché unique. Nous sommes l'un des continents économiques les plus puissants du monde. Nous devons défendre nos intérêts économiques, financiers, sociaux et environnementaux », a déclaré le ministre, qui s'exprimait en anglais, dans une interview à Bloomberg TV en marge d'une réunion avec ses homologues européens à Saint-Jacques-de-Compostelle (Espagne).



« Les marchés mondiaux inondés de voitures électriques chinoises bon marché »

Dans la cible de l'UE : les subventions massives de la Chine aux constructeurs du pays qui vont à l'encontre de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) qui impose de ne pas établir de discrimination entre leurs partenaires commerciaux. « Les marchés mondiaux sont aujourd'hui inondés de voitures électriques chinoises bon marché, dont le prix est maintenu artificiellement bas par des subventions publiques massives », avait ainsi fustigé la patronne de l'exécutif européen, dans son discours sur l'état de l'Union européenne, à Strasbourg.


Le realisme de Christan Saint Etienne dans le debat video , remet les pendules a l'heure ....
Oui c’est nul, pourquoi essayer de justifier le protectionnisme avec des arguments à 2 balles comme la pollution ou le dumping. Il suffit de mettre des tarifs douanier, forcer les joints-venture,… comme le fait la Chine, sans avoir à trouver des prétextes débiles.
 
Oui c’est nul, pourquoi essayer de justifier le protectionnisme avec des arguments à 2 balles comme la pollution ou le dumping. Il suffit de mettre des tarifs douanier, forcer les joints-venture,… comme le fait la Chine, sans avoir à trouver des prétextes débiles.
La réponse est relativement évidente pour quiconque sait comment fonctionne l'union quivousavezéenne. Surtout que là ça touche un principe existentiel de l'UE, qui fait même la fierté de Nono Le Maire plus haut, à savoir le marché unique.
 




La première batterie de l'usine allemande de Hefei Gotion High-tech Power Energy Co., Ltd est sortie de la chaîne de production pour contribuer à la transition énergétique de l'Europe.
GOTTINGGEN, Allemagne, 16 septembre (Xinhua Ma Xiu Xiu) -- La société chinoise de batteries d'énergie Gotion a organisé une cérémonie à Göttingen le 16 septembre pour lancer la première batterie de son usine allemande. La cérémonie s'est déroulée en présence de dignitaires chinois et allemands, dont Han Jun, secrétaire du comité du parti de la province d'Anhui, et Stefan Weil, gouverneur de Basse-Saxe.

Ça commence.
 
L'énergie a toujours été la pierre angulaire du développement humain. L'énergie pétrolière est également utilisée dans l'industrie automobile depuis environ 200 ans, je crois. Ce n'est pas vraiment une histoire courte.
Les batteries existent depuis au moins 150 ans.
Les piles existent depuis au moins 150 ans.
La question que je voudrais poser est la suivante : pourquoi c'est la Chine - un pays en développement - et non d'autres pays - même des pays qui sont les acteurs dominants de l'industrie, tels que les États-Unis, la France ou l'Allemagne - qu'ont-ils commencé à appliquer la technologie des batteries aux automobiles à grande échelle dès le départ ? Personnellement, je ne pense pas que la technologie des batteries soit très sophistiquée et complexe.

Dans le monde d'aujourd'hui, où les initiatives environnementales sont courantes et nécessaires, quel type d'attitude les gens ont-ils pour s'engager dans cette voie ?

Il semble qu'il ne s'agisse pas seulement d'une question de progrès technologique, mais aussi d'une question de gain financier.
😁
 
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La question que je voudrais poser est la suivante : pourquoi c'est la Chine - un pays en développement - et non d'autres pays - même des pays qui sont les acteurs dominants de l'industrie, tels que les États-Unis, la France ou l'Allemagne - qu'ont-ils commencé à appliquer la technologie des batteries aux automobiles à grande échelle dès le départ ?
Parce que les constructeurs occidentaux disposaient d'une avance technologique, d'une expérience considérable dans le secteur des voitures thermiques ou ils avaient investi depuis longtemps. La Chine, les constructeurs chinois savaient qu'il leur faudrait beaucoup de temps et d'argent pour rattraper les constructeurs occidentaux, qui eux-mêmes auraient fait des progrès entre-temps. Ils ont aussi vu qu'à terme, le véhicule thermique allait disparaitre. Ils se sont donc dit qu'il valait mieux investir et prendre de l'avance dans le secteur des véhicules électriques. Les constructeurs occidentaux n'avaient pas de motivation très forte pour développer l'électrique, car le thermique fonctionnait bien pour eux
Ils ont été visionnaires, et c'est ce qui explique leur succès aujourd'hui.
 
Parce que les constructeurs occidentaux disposaient d'une avance technologique, d'une expérience considérable dans le secteur des voitures thermiques ou ils avaient investi depuis longtemps. La Chine, les constructeurs chinois savaient qu'il leur faudrait beaucoup de temps et d'argent pour rattraper les constructeurs occidentaux, qui eux-mêmes auraient fait des progrès entre-temps. Ils ont aussi vu qu'à terme, le véhicule thermique allait disparaitre. Ils se sont donc dit qu'il valait mieux investir et prendre de l'avance dans le secteur des véhicules électriques. Les constructeurs occidentaux n'avaient pas de motivation très forte pour développer l'électrique, car le thermique fonctionnait bien pour eux
Ils ont été visionnaires, et c'est ce qui explique leur succès aujourd'hui.

Hm une voiture ce n'est pas seulement un moteur. C'est tout un ecosysteme. Moi mon experience des voitures chinoises, ce sont des portes ou tu te taillade la main quand t'essaye de les fermer (histoire vraie), et des carrosseries tellement fines que t'as l'impression d'etre dans un tambour des qu'il pleut.
 
Moi mon experience des voitures chinoises, ce sont des portes ou tu te taillade la main quand t'essaye de les fermer (histoire vraie), et des carrosseries tellement fines que t'as l'impression d'etre dans un tambour des qu'il pleut.
Prenant plusieurs fois par jour des VTC ca ne m'est meme pas arrivé... ne serait ce qu'une seule fois...
Comme d'habitude tu es dans l'extrapolation et la caricature... de toi même.
 

Le combat de Bruxelles contre les voitures chinoises risque de créer des remous entre la France et l’Allemagne

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21 septembre 2023

L'Europe a annoncé ces dernières semaines une série de mesures protectionnistes pour faire face à l'afflux des voitures électriques chinoises sur le marché. Si, côté Français, on se réjouit de la volonté européenne de protéger son industrie automobile de l'arrivée massive des marques chinoises et de leurs prix agressifs, en Allemagne, les constructeurs s'inquiètent de ces mesures qui pourraient présenter plus de risques que d'avantages pour leur développement.

Analyse : À titre d'exemple, le géant automobile Volkswagen vend presque 40 % de ses véhicules en Chine, soit plus que toute l'Europe réunie, malgré une baisse de part de marché récemment. (Crédits : Reuters)
L'automobile va-t-elle raviver les tensions franco-allemandes ? Récemment, la guerre en Ukraine a creusé des tensions entre les deux pays, notamment autour de l'énergie et de la défense. La semaine dernière, l'Union européenne a annoncé ouvrir une enquête sur les subventions massives du gouvernement chinois à son industrie automobile électrique. Une initiative fortement poussée par les constructeurs et le gouvernement français. Quelques jours plus tard, le commissaire européen chargé du Marché intérieur Thierry Breton, ajoutait sur LCI :


« Généralement - je ne veux pas préjuger de ce que vont donner les résultats de l'enquête que nous ouvrons - mais généralement, si je regarde ce qui se passe pour les enquêtes qu'on ouvre, ça se traduit souvent par des augmentations de droits de douane de 10 à 20 % »

En outre, mercredi, l'Etat français a annoncé la publication du décret qui va conditionner le bonus écologique attribués aux voitures électriques qui auront une plus faible empreinte carbone.

Ainsi, en deux semaines, l'Europe a sorti les griffes pour protéger son industrie automobile de l'arrivée massive des constructeurs chinois et de leurs prix agressifs, environ 10.000 euros en dessous du marché.

Menaces de Pékin

Mais cette annonce de l'ouverture d'une enquête par l'UE a, sans tarder, été suivie d'effets en Chine qui a menacé l'Europe d'un « impact négatif sur les relations économiques et commerciales », dénonçant ainsi une mesure « prise au nom d'une "concurrence loyale" » et « ouvertement du protectionnisme ».
Pas de quoi effrayer la France à l'instar du ministre de l'Economie, Bruno Le Maire, qui a estimé qu'il s'agissait « d'une bonne nouvelle que l'Europe prenne conscience de la nécessité de défendre ses intérêts économiques ». Son homologue allemand s'est, lui, montré plus prudent dans ses propos : « S'il y a des doutes sur l'équité, il faut les examiner. Le commerce mondial est basé sur des règles et (elles) s'appliquent naturellement aussi aux véhicules électriques ».

Car la Chine pourrait sanctionner l'Europe par différents moyens : de l'augmentation des coûts des matières premières à l'interdiction de vente de certains constructeurs, dans les cas les plus extrêmes. « Une situation peu probable », estime toutefois Julien Pillot, économiste et enseignant-chercheur à l'INSEEC, qui souligne l'importance du continent européen sur le marché mondial. « L'Union européenne regroupe 450 millions d'habitants avec un des plus forts pouvoirs d'achat mondiaux et parfois 2 à 3 voitures par foyer. Il ne faut pas sous-estimer notre force non plus ».

Les constructeurs allemands inquiets

Pour autant, les constructeurs allemands, contactés par La Tribune, craignent que les mesures protectionnistes ne comportent plus de risques que d'avantages pour leur industrie et prônent le libre-échange. Une réaction que ne partage pas totalement Julien Pillot qui nuance la situation allemande :

« L'industrie allemande a intérêt à protéger son industrie automobile, car si elle a une position dominante sur le thermique, le futur ne dit pas si elle pourra garder l'avantage sur l'électrique », explique-t-il, avant d'ajouter néanmoins que « si l'Allemagne a beaucoup à gagner avec des mesures protectionnistes, c'est également elle qui a le plus à perdre en cas de représailles. Et tant qu'on ne connaît pas la réaction de la Chine, il est difficile d'évaluer à l'avance si les avantages prendront le pas sur les risques. »

L'Allemagne, une industrie tournée vers la Chine

La première puissance européenne est résolument portée par l'automobile et s'est largement tournée vers la Chine pour vendre ses modèles. La filière est le premier secteur industriel dans le pays et sa part dans le PIB représente environ 13 %. Cette production est en grande partie exportée en dehors de l'Europe, contrairement aux constructeurs français, et particulièrement vers la Chine. À titre d'exemple, le géant automobile Volkswagen y vend presque 40 % de ses véhicules, soit plus que toute l'Europe réunie, malgré une baisse de part de marché récemment. BMW et Mercedes ne sont pas très loin en termes de ventes. En tout, près de 30 % du chiffre d'affaires des constructeurs allemands est réalisé en Chine.

Sans compter que ces derniers sont davantage positionnés sur le premium, rappelle le cabinet Roland Berger, et sont donc, de fait, moins menacés par les importations chinoises, à la qualité plus basse. Les constructeurs français, de leur côté, se sont éloignés du marché chinois, à l'instar de Renault, qui regarde désormais vers l'Inde. Leur positionnement sur la moyenne gamme, en confrontation directe avec les véhicules chinois, a quant à lui tout intérêt à être protégé par les mesures européennes.

Autre variable désormais : l'électrique, qui rebat les cartes. Aucune marque européenne n'est parvenue à se positionner dans le top 10 des voitures les plus vendues en Chine en 2022. Toutes les places ont été occupées par les nouveaux constructeurs chinois spécialistes de l'électrique ainsi que par Tesla. Mais sur l'électrique justement, les Allemands comptent bien imposer leur style en Chine et garder leur part de marché. Par conséquent, les constructions d'usines se multiplient. Récemment, c'est BMW qui a annoncé 1,3 milliard d'euros d'investissements pour sa future gamme de voitures électriques et de batteries associées à partir de 2026.

Des efforts qui pourraient donc être mis à mal par les ambitions protectionnistes de l'UE.

Marie Nidiau

 

Le combat de Bruxelles contre les voitures chinoises risque de créer des remous entre la France et l’Allemagne

21 septembre 2023

L'Europe a annoncé ces dernières semaines une série de mesures protectionnistes pour faire face à l'afflux des voitures électriques chinoises sur le marché. Si, côté Français, on se réjouit de la volonté européenne de protéger son industrie automobile de l'arrivée massive des marques chinoises et de leurs prix agressifs, en Allemagne, les constructeurs s'inquiètent de ces mesures qui pourraient présenter plus de risques que d'avantages pour leur développement.

Analyse : À titre d'exemple, le géant automobile Volkswagen vend presque 40 % de ses véhicules en Chine, soit plus que toute l'Europe réunie, malgré une baisse de part de marché récemment. (Crédits : Reuters)
L'automobile va-t-elle raviver les tensions franco-allemandes ? Récemment, la guerre en Ukraine a creusé des tensions entre les deux pays, notamment autour de l'énergie et de la défense. La semaine dernière, l'Union européenne a annoncé ouvrir une enquête sur les subventions massives du gouvernement chinois à son industrie automobile électrique. Une initiative fortement poussée par les constructeurs et le gouvernement français. Quelques jours plus tard, le commissaire européen chargé du Marché intérieur Thierry Breton, ajoutait sur LCI :



En outre, mercredi, l'Etat français a annoncé la publication du décret qui va conditionner le bonus écologique attribués aux voitures électriques qui auront une plus faible empreinte carbone.

Ainsi, en deux semaines, l'Europe a sorti les griffes pour protéger son industrie automobile de l'arrivée massive des constructeurs chinois et de leurs prix agressifs, environ 10.000 euros en dessous du marché.

Menaces de Pékin

Mais cette annonce de l'ouverture d'une enquête par l'UE a, sans tarder, été suivie d'effets en Chine qui a menacé l'Europe d'un « impact négatif sur les relations économiques et commerciales », dénonçant ainsi une mesure « prise au nom d'une "concurrence loyale" » et « ouvertement du protectionnisme ».
Pas de quoi effrayer la France à l'instar du ministre de l'Economie, Bruno Le Maire, qui a estimé qu'il s'agissait « d'une bonne nouvelle que l'Europe prenne conscience de la nécessité de défendre ses intérêts économiques ». Son homologue allemand s'est, lui, montré plus prudent dans ses propos : « S'il y a des doutes sur l'équité, il faut les examiner. Le commerce mondial est basé sur des règles et (elles) s'appliquent naturellement aussi aux véhicules électriques ».

Car la Chine pourrait sanctionner l'Europe par différents moyens : de l'augmentation des coûts des matières premières à l'interdiction de vente de certains constructeurs, dans les cas les plus extrêmes. « Une situation peu probable », estime toutefois Julien Pillot, économiste et enseignant-chercheur à l'INSEEC, qui souligne l'importance du continent européen sur le marché mondial. « L'Union européenne regroupe 450 millions d'habitants avec un des plus forts pouvoirs d'achat mondiaux et parfois 2 à 3 voitures par foyer. Il ne faut pas sous-estimer notre force non plus ».

Les constructeurs allemands inquiets

Pour autant, les constructeurs allemands, contactés par La Tribune, craignent que les mesures protectionnistes ne comportent plus de risques que d'avantages pour leur industrie et prônent le libre-échange. Une réaction que ne partage pas totalement Julien Pillot qui nuance la situation allemande :


L'Allemagne, une industrie tournée vers la Chine

La première puissance européenne est résolument portée par l'automobile et s'est largement tournée vers la Chine pour vendre ses modèles. La filière est le premier secteur industriel dans le pays et sa part dans le PIB représente environ 13 %. Cette production est en grande partie exportée en dehors de l'Europe, contrairement aux constructeurs français, et particulièrement vers la Chine. À titre d'exemple, le géant automobile Volkswagen y vend presque 40 % de ses véhicules, soit plus que toute l'Europe réunie, malgré une baisse de part de marché récemment. BMW et Mercedes ne sont pas très loin en termes de ventes. En tout, près de 30 % du chiffre d'affaires des constructeurs allemands est réalisé en Chine.

Sans compter que ces derniers sont davantage positionnés sur le premium, rappelle le cabinet Roland Berger, et sont donc, de fait, moins menacés par les importations chinoises, à la qualité plus basse. Les constructeurs français, de leur côté, se sont éloignés du marché chinois, à l'instar de Renault, qui regarde désormais vers l'Inde. Leur positionnement sur la moyenne gamme, en confrontation directe avec les véhicules chinois, a quant à lui tout intérêt à être protégé par les mesures européennes.

Autre variable désormais : l'électrique, qui rebat les cartes. Aucune marque européenne n'est parvenue à se positionner dans le top 10 des voitures les plus vendues en Chine en 2022. Toutes les places ont été occupées par les nouveaux constructeurs chinois spécialistes de l'électrique ainsi que par Tesla. Mais sur l'électrique justement, les Allemands comptent bien imposer leur style en Chine et garder leur part de marché. Par conséquent, les constructions d'usines se multiplient. Récemment, c'est BMW qui a annoncé 1,3 milliard d'euros d'investissements pour sa future gamme de voitures électriques et de batteries associées à partir de 2026.

Des efforts qui pourraient donc être mis à mal par les ambitions protectionnistes de l'UE.

Marie Nidiau

La voiture électrique chinoise, à long terme, est vraiment une grande menace pour la France, et cette menace ne vient pas de son soi-disant dumping bon marché, mais ce type de voiture va progressivement prendre la part de la voiture à essence traditionnelle dans les 10 ou 8 prochaines années, et il est impossible de donner un chiffre précis de la part de marché qui sera gagnée par ce type d'occupation à l'avenir. Dans le pire des cas, d'ici 30 ans, cette part pourrait atteindre 90 %. Il est nécessaire de réfléchir profondément à cette tendance et même de la prédire.

L'industrie automobile française se trouve en effet dans une position sensible et relativement précaire vis-à-vis des constructeurs allemands et du gouvernement allemand.
Mais la question qui se pose ici est la suivante : dans quelle mesure et pour combien de temps l'UE pourra-t-elle protéger sa propre industrie automobile avec cette approche ?

Les VE chinois sont en effet d'excellente qualité, magnifiquement conçus et construits (on se demande où et comment les Chinois ont acquis cette capacité en peu de temps), et ne sont plus synonymes de qualité médiocre.

Le gouvernement français et les constructeurs automobiles français vont-ils prendre la décision douloureuse de faire comme la Chine (ou de coopérer avec elle) pour développer leur propre industrie des VE et en tirer profit à l'avenir ?

Il convient de noter qu'à l'époque de Deng Xiaoping, les réformistes et les conservateurs chinois ont également mené une lutte idéologique acharnée, et ont finalement ouvert le pays pour attirer des choses et des idées étrangères avancées, ce qui a finalement permis à la Chine de connaître un développement rapide.
À l'époque, le peuple chinois ordinaire a également connu une lutte idéologique douloureuse pendant ce changement, mais la bonne chose est que la civilisation chinoise est très ouverte, capable et désireuse d'accepter des choses avancées, ce qui explique pourquoi la civilisation chinoise a survécu pendant 6 000 ans sans aucune interruption.
Il ne s'agit là que de mon analyse personnelle, et je ne représente personne d'autre.
😁 :grin:
 
La voiture électrique chinoise, à long terme, est vraiment une grande menace pour la France, et cette menace ne vient pas de son soi-disant dumping bon marché, mais ce type de voiture va progressivement prendre la part de la voiture à essence traditionnelle dans les 10 ou 8 prochaines années, et il est impossible de donner un chiffre précis de la part de marché qui sera gagnée par ce type d'occupation à l'avenir. Dans le pire des cas, d'ici 30 ans, cette part pourrait atteindre 90 %. Il est nécessaire de réfléchir profondément à cette tendance et même de la prédire.

L'industrie automobile française se trouve en effet dans une position sensible et relativement précaire vis-à-vis des constructeurs allemands et du gouvernement allemand.
Mais la question qui se pose ici est la suivante : dans quelle mesure et pour combien de temps l'UE pourra-t-elle protéger sa propre industrie automobile avec cette approche ?

Les VE chinois sont en effet d'excellente qualité, magnifiquement conçus et construits (on se demande où et comment les Chinois ont acquis cette capacité en peu de temps), et ne sont plus synonymes de qualité médiocre.

Le gouvernement français et les constructeurs automobiles français vont-ils prendre la décision douloureuse de faire comme la Chine (ou de coopérer avec elle) pour développer leur propre industrie des VE et en tirer profit à l'avenir ?

Il convient de noter qu'à l'époque de Deng Xiaoping, les réformistes et les conservateurs chinois ont également mené une lutte idéologique acharnée, et ont finalement ouvert le pays pour attirer des choses et des idées étrangères avancées, ce qui a finalement permis à la Chine de connaître un développement rapide.
À l'époque, le peuple chinois ordinaire a également connu une lutte idéologique douloureuse pendant ce changement, mais la bonne chose est que la civilisation chinoise est très ouverte, capable et désireuse d'accepter des choses avancées, ce qui explique pourquoi la civilisation chinoise a survécu pendant 6 000 ans sans aucune interruption.
Il ne s'agit là que de mon analyse personnelle, et je ne représente personne d'autre.
😁 :grin:
Je ne pense pas que les occidentaux le groupe WW et industries allemandes , les japonais , les coreens , les indiens , vont rester les 2 pieds dans le meme sabot dans les 10 ans a venir , en particulier les Etats Unis avec Stellantis , Tesla et cie , pour leurs marches reciproques , ce qui manque pour le moment ce sont les moyens de raffinements des divers composants et metaux et non pas les terres rares sur la surface du globe ( qui sont loin d'etre rares ) , je pars d' un principe que si les Etats Unis sont capables de consacrer 750 milliards de dollars par an dans la defense , ca ne va pas les faire boiter d'investir des dizaines de milliards dans les moyens de raffinements , vu qu'il impriment a gogo ces memes dollars papiers ou en version numerique , on a vu le phenomene recent avec l'industrie petroliere et gaziere americaine ...

Il ne faut pas vendre la peau de l'ours avant de l'avoir tue , comme je te le dit souvent teste le pragmatisme , prend exemple sur le president Xi qui ne debite pas de sornettes , tu te comporte comme un bonimenteur de la foire du trone , ca ne sert a rien de nous faire l'article version ideologique, reste realiste , ne sous estime personne , ne tire pas de plan sur la comete ... Demain est un autre jour ... Voila

On se dirige par ailleurs sur des plateformes communes y compris les motorisations par segments de categories , seules les carrosseries et amenagements seront different(e)s ainsi que les logos apposes des differentes marques des groupes ...



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