Courrier International 28 juin 2016 - Extrait du South China Morning Post
Cette scène m’a rappelé les règles très complexes de salutation entre laowai [étrangers de type caucasien] en Chine. Faut-il se saluer de la tête ou non ? Les Occidentaux doivent-ils se saluer pour la simple raison qu’ils se trouvent en Chine et qu’ils sont vaguement de la même couleur ou doivent-ils s’ignorer, délibérément ? D’après mon expérience, il y a deux types de laowai : ceux qui “évitent à tout prix de rencontrer le regard des gens qui ont la même apparence qu’eux en se disant : qu’est-ce qu’ils font là ? C’est ma Chine, c’est moi qui l’ai découverte” et ceux qui pensent “chère personne qui avez la même apparence que moi, merci de m’avoir sauvé, permettez-moi de m’exprimer en anglais, laissez-moi vous raconter beaucoup de choses et vous dire ce que je connais de la Chine”.
Pendant des années, je me suis résolument rangée dans la première catégorie et n’ai trouvé d’égal pour éviter le regard d’autres étrangers que chez mon ami L., qui s’écriait : “Ennemi à 12 heures !” chaque fois qu’une personne de couleur claire était en vue. Dans les trains et les bus, dans les villes et sur la Grande Muraille, nous évitions “le seul autre Blanc” du lieu comme si sa seule présence en Chine était une terrible insulte pour nous.
http://pan.baidu.com/s/1c2bVuLE
Cette scène m’a rappelé les règles très complexes de salutation entre laowai [étrangers de type caucasien] en Chine. Faut-il se saluer de la tête ou non ? Les Occidentaux doivent-ils se saluer pour la simple raison qu’ils se trouvent en Chine et qu’ils sont vaguement de la même couleur ou doivent-ils s’ignorer, délibérément ? D’après mon expérience, il y a deux types de laowai : ceux qui “évitent à tout prix de rencontrer le regard des gens qui ont la même apparence qu’eux en se disant : qu’est-ce qu’ils font là ? C’est ma Chine, c’est moi qui l’ai découverte” et ceux qui pensent “chère personne qui avez la même apparence que moi, merci de m’avoir sauvé, permettez-moi de m’exprimer en anglais, laissez-moi vous raconter beaucoup de choses et vous dire ce que je connais de la Chine”.
Pendant des années, je me suis résolument rangée dans la première catégorie et n’ai trouvé d’égal pour éviter le regard d’autres étrangers que chez mon ami L., qui s’écriait : “Ennemi à 12 heures !” chaque fois qu’une personne de couleur claire était en vue. Dans les trains et les bus, dans les villes et sur la Grande Muraille, nous évitions “le seul autre Blanc” du lieu comme si sa seule présence en Chine était une terrible insulte pour nous.
http://pan.baidu.com/s/1c2bVuLE