Cette Chine qui me déçoit

J'avoue que la différence de paysage est flagrante : en France, devant notre immeuble, se trouvent plusieurs champs de maïs ; sur l'herbe devant le parking à l'ombre de quelques tilleuls, on faisait la sieste en été, et regardait les étoiles dans la nuit. Notre promenade journalière après dîner passe à côté d'un vieux moulin, puis une vieille fontaine pour se terminer sur le pont de Bruscos. A 10 minutes de chez nous a pied, on pique-niquait ou prenait l'apéro au bord d'un petit étang qui sert à l'irrigation; au passage, on saluait Messieurs les chevaux et Mesdames les vaches, en nous excusant auprès d'un élégant héron et un charmant col-vert d'avoir troublé leur sommeil. Après une journée de chant, les merles laissent enfin leur place aux grenouilles qui, assistées par la famille hibou-chouette, continuent de nous offrir un concert nocturne...

C'est vrai que le Béarn me manque beaucoup. Mais jamais n'ai-je espéré pouvoir merner une vie aussi paisible à Shanghai, je savais ce qui m'attendrait là-bas et je m'étais déjà préparée mentalement à un cadre de vie ultra bétonné et bruyant.

une vraie description à la jean giono ! tres belle écriture
 
cela ne fait que 6 mois que je suis à Shanghai , et marié avec une chinoise de TangShan. Je retrouve un peu de ce que tu dis dans ma vie quotidienne, mes collégues chinois ne me parlent que d'argent et de réussite sociale. Ils sont prêts à faire n'importe quoi dans l'espoir de gagner encore et toujours plus, mais toujours rien que pour soi-même. C'est vrai qu'à la longue, c'est énervant, fatiguant même. Dehors, dans les lieux publiques, on est sans arrêt confronté au non-respect d'autrui, au comportement sans gêne des uns et des autres.
Mais tout cela est malheureusement normal dans la mégapole Shanghai. Ici se retrouvent tous les extrêmes de la Chine, tout ce qu'il y a de bon et tout ce qu'il y a de détestables. Mais si tu t'éloignes des zones très (trop) touristiques, si tu vas dans ces quartiers un peu plus populaire, tu y trouveras gentillesse et politesse, plaisir de rencontre et de partage.
Et puis si c'est pas assez, les trains t'emmènent très vite dans des villes beaucoup plus petite où les gens prennent le temps de vivre et de partager, où la découverte et la rencontre se cachent au coin de chaque rue.
Prends juste le temps, laisse le souffle désordonné et turbulent de Shanghai passer sur toi sans t'entrainer avec lui. Et tu retrouveras sans aucun doute tout ce qui t'a fait aimer la chine
 
C'est malheureusement un comportement typique dans les megalopoles.

Essaye d'aller dans des villes plus petites.

De mon cote, a Zhuhai je m'y sens comme chez moi, les gens ne se prennent pas la tete, sont heureux et ca se voit.
On s'en fout de savoir combien gagne l'autre.
Les bars dans lesquels je vais sont tranquilles et personne ne pete plus haut que son derriere anim_grin

Je te retourne ton invitation bearnaise, si tu viens a Zhuhai, appelle moi, je me ferai un plaisir de t'acceuillir.

Bah, merci, minh, ce serait notre prochaine destination de voyage à l’intérieur de la Chine. Qu’est-ce qu’il y a comme « curiosités naturelles » à Zhuhai ? Je suis plus attirée par des œuvres de la nature que celles accomplies par l’homme. Bien entendu, si les deux font merveille ensemble, pourquoi pas ? comme à Millau : le viaduc, les causses, les gorges et les plus beaux villages de France suspendus sur les falaises… vraiment un cadre magnifique !
 
T'es en phase de comparaison avec la Chine actuelle et ce que tu as connu pendant ton enfance.
Avant de sortir de la Chine, tu n'avais pas connu les choses meilleures que ce que tu voyais.

Une fois sortie et revenue, tu compares, c'est normal de ne pas retrouver les memes sentiments avant le depart, surtout que la Chine change rapidement.
Tu as peut etre mis la barre trop haute en esperant de retrouver les gens evolues mais qui ne sont pas sortis de la Chine, et qui n'ont plus les memes visions, ni les memes objectifs que toi.

L'environnement change, les esprits changent, le monde entier change.
Soit tu t'adaptes, soit tu quittes. C'est simple.

Tu as raison Gracelie, j'ai fait une comparaison entre la Chine actuelle et celle que j'ai connue jusqu'en 2002. Ce que j'ai espéré voir, c'est que le progrès des mentalités soit proportionnel au progrès matériel. Parce que le niveau général de l’instruction est beaucoup plus élevé qu’avant. Avec un tel nombre d’étudiants diplômés minimum d’un bac+3, je pensais qu’on aurait une meilleure manière de vivre, plus polie, plus respectueuse, plus soucieuse de ce qui se passe autour de nous et en dehors de nos propres intérêts, d’où une vraie conscience de la citoyenneté. Finalement la réalité est à l’opposé, ce qui prouve que l’éducation intellectuelle toute seule ne suffit pas à changer les mentalités.
 
Dernière édition:
merci d'avoir remarqué mon trait d'esprit. Joli non?

C'est vrai que je devrais pas parler de mon eldorado à trois heures du vietnam, 3 heures de silver beach, ayant bientôt une connection train grande vitesse pour GZ en 3h, un climat chaud tte l'année et allant profiter des bienfait économique du Beibu Gulf et de L'ASEAN trade. C'est vrai que je vais peut être m'arrêter là ou je vais voir tout le monde débarquer.

Moi ce que je voudrais dire surtout, à tous ceux qui veulent visiter la Chine, d'aller à l'ouest. Le Guangxi, le yunnan, le hunan, le sichuan sont des régions vraiment intéressantes où la tradition perdure dans beaucoup d'endroit et les realtions en générales simples et chaleureuses.
M..... à Beijing, Shanghai, Hangzhou, Guangzhou, HK. Ces villes sont bien assez riches et si dénaturalisés que je me demande bien ce que l'on peut y trouver à part évidemment la prospérité économique, mais à quel coût.
Voyagez à l'ouest donc, et j'ai dit voyager, pas faire du tourisme, c'est pas la même chose.

Quoi que l'on en dise, je crois tout de même que la Chine est en bonne voie. Moi j'apprends des chinois tous les jours, j'espère qu'ils font de même. Je souhaite que la France continue d'être tolérante au lieu de se replier dans sa coquille bleu-blanc-rouge.
 
Qu’est-ce qu’il y a comme « curiosités naturelles » à Zhuhai ? Je suis plus attirée par des œuvres de la nature que celles accomplies par l’homme. Bien entendu, si les deux font merveille ensemble, pourquoi pas ? comme à Millau : le viaduc, les causses, les gorges et les plus beaux villages de France suspendus sur les falaises


C'est tres simple a Zhuhai: plages (bronzettes) et montagnes (randonnees).
Et y'a pleins de petites iles a visiter.
Y'a pas de grandes constructions humaines, juste la Nature.
 
En tout cas ton français est impressionnant, vu la façon dont tu écrit il ne fait aucuns doute que tu te soit parfaitement intégré à nos beau paysages et qu'il est difficile pour toi de troquer ce lyrisme à la froideur de Shanghai !

Je pense pas qu'il faille cherche bien loin, Shanghai on aime ou on aime pas, et vu comme tu décris la Bearn qui te manque, je doute que tu trouvera ton salut dans cette ville. Mais pourquoi shanghai ? T'as famille est là bas ? Pourquoi ne pas essayer des villes plus petites comme certains le propose, mais loin du jiangsu, zhejiang. Pour un/e amoureux/se de la nature et de la tranquillité Shanghai est un des pire enfer !
 
La Parabole du Pêcheur
Un investisseur américain se promène au bord de l'eau dans un petit village côtier mexicain.
Un bateau rentre au port, contenant plusieurs thons.
L'Américain complimente le pêcheur mexicain sur la qualité de ses poissons et lui demande combien de temps il lui a fallu pour les capturer.
- " Pas très longtemps ", répond le Mexicain.
- " Mais alors, pourquoi n'êtes vous pas resté en mer plus longtemps pour en attraper plus ? ", demande le banquier.
Le Mexicain répond que ces quelques poissons suffiront à subvenir aux besoins de sa famille.
L'Américain demande alors :
- " Mais que faites-vous le reste du temps ? "
- " Je fais la grasse matinée, je pêche un peu, je joue avec mes enfants, je fais la sieste avec ma femme.
Le soir je vais au village voir mes amis. Nous buvons du vin et jouons de la guitare. J'ai une vie bien remplie. "
L'Américain l'interrompt :
- " J'ai un M.B.A. de l'université de Harvard et je peux vous aider.
Vous devriez commencer par pêcher plus longtemps.
Avec les bénéfices dégagés, vous pourriez acheter un plus gros bateau.
Avec l'argent que vous rapporterait ce bateau, vous pourriez en acheter un deuxième et ainsi de suite jusqu'à ce que vous possédiez une flotte de chalutiers.
Au lieu de vendre vos poissons à un intermédiaire, vous pourriez négocier directement avec l'usine, et même ouvrir votre propre usine.
Vous pourriez alors quitter votre petit village pour Mexico City, Los Angeles, puis peut être New York, d'où vous dirigeriez toutes vos affaires. "
Le Mexicain demande alors :
- " Combien de temps cela prendrait-il ? "
- " 15 à 20 ans, répond le banquier. "
- " Et après ? "
- " Après, c'est là que ça devient intéressant, répond l'Américain en riant. Quand le moment sera venu, vous pourrez introduire votre société en bourse et vous gagnerez des millions. "
- " Des millions ? Mais après ? "
- " Après, vous pourrez prendre votre retraite, habiter dans un petit village côtier, faire la grasse matinée, jouer avec vos enfants, pêcher un peu, faire la sieste avec votre femme, et passer vos soirées à boire et à jouer de la guitare avec vos amis.

Bearnaise,ce que tu dis est joliment dit... très belle piste de réfléxion. Par contre,je crois juste que si tu n'avais pas précisé que tu es chinoise,tu aurais légèrement attiré les foudres de certains. ("quoi? encore un français qui critique? mais qu'est ce que tu connais à la Chine? LOL)
Chinoise ou pas,ta piste de réflexion est très belle.
Et Chine ou pas,de toute façon,ta réflexion risque d'être de plus en plus "universelle",ou presque.
Je ne sais pas après quoi le monde court,mais il court...maladroitement. Dommage et triste à la fois.
C'est décevant,et ça fait flipper je trouve.

Après,j'ai lu les commentaires qui précèdent le mien,je n'irais pas jusqu'à te dire "la Chine,tu l'aimes ou tu la quitte",mais une chose est sûre : la Chine, (et à plus grande échelle,le monde) est naturellement bourrée de gens supers et simples,et de gens cons,blasés,etc...normal quoi.
Je ne t'apprends rien,et personne de t'apprendra rien en te disant ce que je dis là : que la connerie n'est pas représentative de tout un peuple. Il y autant de personnalités différentes que d'individus sur terre,ça fait donc une sacré diversité :)

Merci pour cette jolie petite histoire. Si je la modifie un peu : il s'agit cette fois d'un pêcheur chinois qui a le même critère de bonheur que le pêcheur mexicain, c'est-à-dire faire la grasse mat, pêcher un peu, jouer avec son fils et faire la sieste avec sa femme. Il a cependant du mal à réaliser ces petits bonheurs tout simples. Ses parents répètent tout le temps devant lui : regarde le fils du voisin, il a accepté la proposition de l'investisseur américain, il a maintenant une nouvelle voiture, sa femme s'habille avec de grandes marques et il a acheté un appart à ses parents. Et toi, tu n'as toujours rien... Les gens du village disent derrière lui : c'est le faineant qui ne sait pas faire grand chose... Ainsi, toutes sortes de pressions s'exercent sur lui. Il n'a même pas le droit de se contenter d'une simple vie.

Les Chinois aiment se comparer, cette comparaison est sans fin et sans limite. C'est pourquoi les Chinois trouvent difficilement leur bonheur, parce que celui-ci ne dépend pas d'eux-mêmes, mais des avis des autres.
 
Merci pour cette jolie petite histoire. Si je la modifie un peu : il s'agit cette fois d'un pêcheur chinois qui a le même critère de bonheur que le pêcheur mexicain, c'est-à-dire faire la grasse mat, pêcher un peu, jouer avec son fils et faire la sieste avec sa femme. Il a cependant du mal à réaliser ces petits bonheurs tout simples. Ses parents répètent tout le temps devant lui : regarde le fils du voisin, il a accepté la proposition de l'investisseur américain, il a maintenant une nouvelle voiture, sa femme s'habille avec de grandes marques et il a acheté un appart à ses parents. Et toi, tu n'as toujours rien... Les gens du village disent derrière lui : c'est le faineant qui ne sait pas faire grand chose... Ainsi, toutes sortes de pressions s'exercent sur lui. Il n'a même pas le droit de se contenter d'une simple vie.

Les Chinois aiment se comparer, cette comparaison est sans fin et sans limite. C'est pourquoi les Chinois trouvent difficilement leur bonheur, parce que celui-ci ne dépend pas d'eux-mêmes, mais des avis des autres.

Très bonne analyse ! C'est très juste !!
 
Assez d'accord aussi, mais c'est pareil dans beaucoup d'endroit y compris la France, les valeurs de réussites ne sont plus personnels mais imposé (oui je dis bien imposé ) par la société. (je fais une généralité.)
 
Ah bah c'est clair que c'est valable quasiment partout. Franchement,pour avoir complètement pris un autre chemin que celui que mes parents voulaient que je prenne,je confirme,ça fout une pression ENORME,et une culpabilité TERRIBLE et INDELEBILE pour ma part. J'admire ceux qui savent faire leurs propres choix tout en gardant la tête haute,en assumant,et surtout,en ne culpabilisant pas. C'est très difficile je crois.

J'ai fait ça aussi, même plusieurs fois en fait on pourrait dire. (donc culpabilité encore augmenté) Et je trouve que c'est effectivement très difficile. Ta famille te programme pour un (ou des) trucs depuis tout petit, tu apprends à vivre en société par anticipation par rapport à ça, tu te projette dans le futur toujours par rapport à ça depuis tout petit. Et généralement, la société rajoute une bonne couche de pression par dessus. Donc tu grandis et tu deviens potentiellement prêt pour tel ou tel milieu, puis tu y évolues. Mais arrivé à un moment en fait t'as pas envie et tu rejettes tout.
Faut tout se reconstruire, ce n'est pas des plus évident. Surtout si on est seul, encore pire si on est mal accompagné. Dissocier ton "vrai" toi de celui que les autres veulent que tu sois.

Nous ne sommes pas tous égaux face à ce "combat", y en a qui arrive à faire très facilement abstraction de tout et ne penser qu'à eux, ou qu'au moment présent ou qu'à ce qui leur est utile présentement. D'autres qui ressassent indéfiniment les même idées à la con.

Bref un problème mineur de gens qui ont le choix quand on pense à certaines conditions de vie...
Bon courage.

Comme je dis toujours : le plus important, c'est de la voir arriver, la balle. (autrement dit, changer de vie avant de péter les plombs et/ou d'être dos au mur).
 
Dernière édition:
Tu peux effectivement voir ce problème de ce cote la. Après tu peux te dire que ta manière d'avoir dépasser la pression et réaliser ce que tu voulais réaliser est donne du courage aux générations d'après qui sont dans le même cas.
 
En Chine, la pression familiale est encore plus importante, car bien souvent dans les familles 'pauvres', les parents ce mettent en 4 pour que la progéniture russise, parte étudier à l'étranger ou dans une grande école... ...avec un chemin que la famille indique bien souvent, donc peux de liberté, ...pression de l'ambition familiale.
 
Par expérience perso, ce fût mon cas...
Elevé depuis ma naissance pour toujours être le premier partout, viser la perfection, être le meilleur, être l'objet de fierté de mes parents et le benchmark de comparaison avec les autres membres de ma famille (y compris mon propre frère et ma soeur).
Entendre que mes parents se sont toujours débrouillés pour que je fasse des études, pour que je mange à ma faim, pour que j'ai un toit...
Devoir occuper un bon boulot qu'il faudra garder à vie, dans une banque par exemple! Et puis ne pas penser aux histoires sentimentales, ça n'apporte que du tracas, réussir ma vie en premier lieu (envoyer de l'argent à mes parents) et les femmes arriveront de ce que mon père me disait!!!
Jamais un mot de remerciement quand je bossait pendant mes années lycée au restaurant familial de mes parents, jamais un compliment quand je ramenais mon bulletin avec fierté car toujours premier (je n'avais que 17 de moyenne général), jamais un mot d'amour vu que c'est tabou, jamais une marque de tendresse ou une proximité physique!

Mais où sont la spontanéité et la chaleur l'humanité dans ce mode de vie?

Tout cela fait sûrement partie du quotidien de nombreux chinois mais je suis né en France pour ma part, et j'ai vécu entouré d'amis français alors difficile au bout d'un moment de comprendre et de trouver un équilibre entre 2 cultures différentes.

J'ai fait un choix de vie que je ne regrette pas mais qui m'a coûté ma vie de famille: je suis en quelque sorte banni de la famille et comble de tout cela, j'ai quitté la France pour Shanghai. Je nourris l'espoir fou de me dire que certains chinois pourraient abriter secrètement l'envie de s'ouvrir à un monde différent du leur et que le stéréotype US à la sauce "Friends" existait peut être ailleurs que derrière un écran.
C'est ce que je suis venu tenté de partager ici, mon expérience de vie pendant 28 ans en France inspiré de ce que j'estime être le meilleur de chaque culture tout en gardant des traditions de mes 2 âmes qui cohabitent en moi.
Mais après 8 jours immergés dans la vie d'un Shanghaïen, je crois que je me suis peut être planté...

On verra bien, bilan dans un an!
En tout cas Béarnaise, je serai content qu'on puisse se rencontrer autour d'un café si l'envie te dis!!!

A+
 
Weitchi a écrit :
J'ai fait un choix de vie que je ne regrette pas mais qui m'a coûté ma vie de famille: je suis en quelque sorte banni de la famille et comble de tout cela, j'ai quitté la France pour Shanghai. Je nourris l'espoir fou de me dire que certains chinois pourraient abriter secrètement l'envie de s'ouvrir à un monde différent du leur et que le stéréotype US à la sauce "Friends" existait peut être ailleurs que derrière un écran.
C'est ce que je suis venu tenté de partager ici, mon expérience de vie pendant 28 ans en France inspiré de ce que j'estime être le meilleur de chaque culture tout en gardant des traditions de mes 2 âmes qui cohabitent en moi.
Mais après 8 jours immergés dans la vie d'un Shanghaïen, je crois que je me suis peut être planté...



Weitchi désespère pas si vite. Bon en choisissant Shanghai, on va dire que t'aime vraiment les défis. tnj Je n'y ai fais qu'une semaine, et je n'y serais pas rester plus longtemps. :yuk:

Beaucoup de français ici sont mariés avec des chinoises "de souche", je veux dire élevée en Chine depuis toujours, et dont la mentalité correspond à peu près à ce que tu espères trouver, pour les bases... ou qui du moins sont tout à fait "open" pour apprendre un autre mode de vie, et elles n'attendent que toi pour le leur faire découvrir.

D'autres te diront que c'est peine perdu, c'est trop chiant trop compliqué, lâche l'affaire. Les écoute pas. Même si c'est vrai que faut du bol.

Le plus simple : si t'en vois une qui t'interesse, tu mets les idées principales à plat dès le début. Si ça fait la grimace dès le départ, oublie.
Parfois ça fait pas la grimace mais c'est parce que ce n'est pas capable de concevoir. Là c'est un piège. :p Tu crois que ça va aller et tu t'aperçois un peu tard que non, du tout. ça pour moi c'est le truc le plups flippant. Fait bien attention à bien te faire comprendre.
Parfois c'est super bon comédien et ça fait pas la grimace en extérieur en pensant que t'es faible, que t'as de la tune, et qu'elles vont pouvoir faire de toi ce qu'elles veulent.
ça aussi c'est un piège.
Parfois vous croyez tout les deux que ça va être possible, pis en fait non. Elle n'y arrivera jamais. Et tu n'arriveras pas non plus à te transformer. C'est la vie.
Et parfois c'est bon. Généralement ça demande toujours de gros efforts quand même, d'après tout ce que j'ai entendu... et ma propre expérience.

ça c'était côté amour.

Pour le reste, ma foi je connais pas 300 chinois. Mais j'ai l'impression que la jeune génération (-20 ans) ressemble vraiment de plus en plus à ce que tu attends. Y a un gouffre entre les -20 ans et la génération qui ont dans les 30 ans.

Pour les amis, la famille chinoise et tout. C'est tellement varié...
Tu trouves de tout.
J'ai déjà côtoyer des familles qui fonctionne en partie comme ça : pas trop de pression sur les enfants, parents démonstratifs en amour avec eux, dans le couple aussi, enfant pas pourri gâté, mari fidèle, grands parents pas chiants, ouverture d'esprit tout azimut. Bon ok, tout ça en même temps c'est très rare, et encore plus ici qu'en Europe. Mais bref rassures toi quand même, y en a.

En plus pour toi qui a cette double culture, ce double visage, c'est encore beaucoup plus facile de trouver, et de ne pas te faire avoir. Tu vas réussir. :D
 
e
Weitchi a écrit :

Parfois ça fait pas la grimace mais c'est parce que ce n'est pas capable de concevoir. Là c'est un piège. :p Tu crois que ça va aller et tu t'aperçois un peu tard que non, du tout. ça pour moi c'est le truc le plups flippant. Fait bien attention à bien te faire comprendre.
Parfois c'est super bon comédien et ça fait pas la grimace en extérieur en pensant que t'es faible, que t'as de la tune, et qu'elles vont pouvoir faire de toi ce qu'elles veulent.
ça aussi c'est un piège.
Parfois vous croyez tout les deux que ça va être possible, pis en fait non. Elle n'y arrivera jamais. Et tu n'arriveras pas non plus à te transformer. C'est la vie.
Et parfois c'est bon. Généralement ça demande toujours de gros efforts quand même, d'après tout ce que j'ai entendu... et ma propre expérience.

ça c'était côté amour.




Iria, tu as compris que Weitchi recherche une partenaire?!
 
Non j'ai pas lu l'autre fil.
j'avais compris qu'il recherchait des partenaires en général (amis, famille, copine). anim_grin
 
Comment etre decu tres simple ..

Comme tout ceux qui arrive en Chine en ne jurant que par elle (Le nouvel eldorado ),et qui une fois sur place se reveillent au bout de trois mois sans une thune ,avec des visas a la con , ou a 4000 Y par mois , subitement la Chine perd de sa Magie et elle est bonne a donner aux chiens , retour au bercail en France la queue entre les jambes ,ou ils ne se privent pas pour decrire l'enfer Chinois a grand renfort d'exagerations ..

La Chine c'est dur ,on peut meme dire crevecoeur pour un etranger comme dirait Clint Eastwood , quasiment du Rollerball (le 1),mais le jeu en vaut la chandelle ..

Mais comme d'habitude c'est juste mon avis ...

Lafoy, ce dont tu parles n'est que l'aspect matériel, celui-ci n’a jamais été la source de ma déception. Je suis contente de voir que la condition de vie des Chinois ne cesse pas de s’améliorer depuis 30 ans. Mais le contraste entre le côté matériel et le côté spirituel s’accroit aussi. Je ne pense pas que je suis utopiste, car je comprends tout à fait que l’on ne peut parler d’altruisme qu’à partir du moment où il y a suffisamment de riz dans le bol posé devant soi. Auparavant les Chinois se battaient pour survivre et depuis plusieurs décennies pour mieux vivre, mais « mieux » jusqu’à quel niveau ? Avec leur constante comparaison, ils en demandent toujours plus. Ainsi, une des qualités traditionnelle des Chinois, à savoir leur attitude laborieuse, s’est altérée en cupidité. Je critique surtout ceux qui mènent déjà une vie aisée, mais qui restent toujours centrés sur leurs propres intérêts et qui n’ont pas envie d’élargir leur vision.

Avec l’ouverture économique de la Chine, malgré le slogan gouvernemental : « assimiler la quintessence des cultures occidentales et en débarrasser les déchets afin de mettre en nos qualités valeur et éviter le jeu de nos insuffisances », les échanges internationaux restent très formels. J’ai l’impression que la Chine a perdu plus de qualités que ce qu’elle a absorbées. Pour conserver la tradition, les Chinois mettent l’accent sur leurs coutumes folkloriques. Il est vrai que celles-ci reflètent une sacrée diversité de la culture chinoise et attirent énormément la curiosité des étrangers, mais elles sont la plupart du temps formelles, même superstitieuses. Voyons maintenant ce que les Chinois ont appris de l’étranger : ils boivent du café, achètent des marques occidentales de luxe, jouent au golf, bref, ils sont en train d’adopter toutes sortes de conforts matériels. Finalement, avant même d’ « assimiler la quintessence des cultures occidentales », on a laissé en désuétude celle de notre culture. Ce que les Chinois ont gardé n’est que la face et ce qu’ils ont absorbé n’est aussi que la face. Quelle superficialité ! Quant à l’état avancé des systèmes d’organisation des pays occidentaux, que ce soit dans la politique, l’éducation ou le sport, peu de gens s’y intéresse. Depuis trois mois à Shanghai, jamais quelqu’un a pris l’initiative d’aborder des sujets politiques ou sociaux dans une conversation avec mon mari et (ou) moi.

Lafoy, d’après ce que tu as écrit, je crois comprendre que si quelqu’un gagne 30 000 Y par mois, n’a pas d’ennui de visa, habite dans une villa d’un quartier fermé, il devra faire l’éloge de Shanghai et y voit tout en rose ! Idem pour les Chinois fortunés, doivent-ils exalter cette Chine sans contester ses vices ? Si c’était le cas, la Chine serait sans avenir.

Concernant ton exemple, je trouve, contrairement à ton avis, que ceux qui ont eu le courage de quitter leur pays d’origine pour tenter leur chance dans ce nouvel eldorado méritent plus d’admiration que de mépris quel que soit le résultat. Tout le monde n’ose pas tout quitter pour une nouvelle vie, tout le monde ne peut pas vivre pendant trois mois « sans une thune, avec des visas à la con, ou a 4000 Y par mois » dans un pays qui lui est complètement étranger. Au moment de leur retour, même s’ils n’ont pas réussi à faire fortune, ils ont au moins acquis des expériences professionnelles internationales et cohabité avec des gens d’une autre culture. Seulement avec cette richesse non matérielle, ils pourraient rentrer dans leur pays la tète haute. Je ne crois pas non plus de tels explorateurs pourraient « décrire l’enfer Chinois à grand renfort d’exagérations » comme ce que tu dis.
 
Dernière édition:
Lafoy, ce dont tu parles n'est que l'aspect matériel, celui-ci n’a jamais été la source de ma déception. Je suis contente de voir que la condition de vie des Chinois ne cesse pas de s’améliorer depuis 30 ans. Mais le contraste entre le côté matériel et le côté spirituel s’accroit aussi. Je ne pense pas que je suis utopiste, car je comprends tout à fait que l’on ne peut parler d’altruisme qu’à partir du moment où il y a suffisamment de riz dans le bol posé devant soi. Auparavant les Chinois se battaient pour survivre et depuis plusieurs décennies pour mieux vivre, mais « mieux » jusqu’à quel niveau ? Avec leur constante comparaison, ils en demandent toujours plus. Ainsi, une des qualités traditionnelle des Chinois, à savoir leur attitude laborieuse, s’est altérée en cupidité. Je critique surtout ceux qui mènent déjà une vie aisée, mais qui restent toujours centrés sur leurs propres intérêts et qui n’ont pas envie d’élargir leur vision.

Avec l’ouverture économique de la Chine, malgré le slogan gouvernemental : « assimiler la quintessence des cultures occidentales et en débarrasser les déchets afin de mettre en nos qualités valeur et éviter le jeu de nos insuffisances », les échanges internationaux restent très formels. J’ai l’impression que la Chine a perdu plus de qualités que ce qu’elle a absorbées. Pour conserver la tradition, les Chinois mettent l’accent sur leurs coutumes folkloriques. Il est vrai que celles-ci reflètent une sacrée diversité de la culture chinoise et attirent énormément la curiosité des étrangers, mais elles sont la plupart du temps formelles, même superstitieuses. Voyons maintenant ce que les Chinois ont appris de l’étranger : ils boivent du café, achètent des marques occidentales de luxe, jouent au golf, bref, ils sont en train d’adopter toutes sortes de conforts matériels. Finalement, avant même d’ « assimiler la quintessence des cultures occidentales », on a laissé en désuétude celle de notre culture. Ce que les Chinois ont gardé n’est que la face et ce qu’ils ont absorbé n’est aussi que la face. Quelle superficialité ! Quant à l’état avancé des systèmes d’organisation des pays occidentaux, que ce soit dans la politique, l’éducation ou le sport, peu de gens s’y intéresse. Depuis trois mois à Shanghai, jamais quelqu’un a pris l’initiative d’aborder des sujets politiques ou sociaux dans une conversation avec mon mari et (ou) moi.

Lafoy, d’après ce que tu as écrit, je crois comprendre que si quelqu’un gagne 30 000 Y par mois, n’a pas d’ennui de visa, habite dans une villa d’un quartier fermé, il devra faire l’éloge de Shanghai et y voit tout en rose ! Idem pour les Chinois fortunés, doivent-ils exalter cette Chine sans contester ses vices ? Si c’était le cas, la Chine serait sans avenir.

Concernant ton exemple, je trouve, contrairement à ton avis, que ceux qui ont eu le courage de quitter leur pays d’origine pour tenter leur chance dans ce nouvel eldorado méritent plus d’admiration que de mépris quel que soit le résultat. Tout le monde n’ose pas tout quitter pour une nouvelle vie, tout le monde ne peut pas vivre pendant trois mois « sans une thune, avec des visas à la con, ou a 4000 Y par mois » dans un pays qui lui est complètement étranger. Au moment de leur retour, même s’ils n’ont pas réussi à faire fortune, ils ont au moins acquis des expériences professionnelles internationales et cohabité avec des gens d’une autre culture. Seulement avec cette richesse non matérielle, ils pourraient rentrer dans leur pays la tète haute. Je ne crois pas non plus de tels explorateurs pourraient « décrire l’enfer Chinois à grand renfort d’exagérations » comme ce que tu dis.

C'est tres beau ta vision des choses ,mais ca ne fonctionne pas comme ca de nos jours ..

Ton cote Nicolas et Pimprenelle me touche beaucoup ,il ne manque plus que gros nounours ..

De nos jours il faut combattre aprement et ce n'est pas les belles paroles et les envolees philosophiques , qui font bouillir la marmite ..

Mais je respecte ton opinion et de plus tu ecris tres bien .