Association Enfants du Ningxia

Mathieu

Alpha & Oméga
Admin
Membre du personnel
15 Oct 2006
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Shanghai, People Square
www.murailledechine.com
NOTRE HISTOIRE

« Je veux aller à l’école ! »

C’est le cri de désespoir de Ma Yan, 13 ans, qui vit à Zhang Jia Shu, un petit village du Ningxia, une des provinces les plus déshéritées de Chine. Ses parents, de pauvres paysans qui élèvent trois enfants, n’ont plus les moyens de payer ses études. Tous les rêves de l’adolescente s’effondrent. Elle écrit sa révolte et ses espoirs déçus dans son journal intime, et se confie dans une lettre à sa mère.

Nous sommes en 2001. Pierre Haski, à l’époque correspondant de « Libération » en Chine, visite la région et s’arrête dans le village. Sans le connaître, la mère de Ma Yan lui remet la lettre et les carnets de sa fille, qu’elle n’a pas pu déchiffrer car elle même est illettrée. Il les publiera dans son quotidien, suscitant de très nombreuses réponses de lecteurs émus par la détresse de la jeune fille.

Le Journal de Ma Yan, est publié en octobre 2002. Best-seller en France avant de l’être un peu partout à l’étranger, il suscite de nouvelles et très nombreuses réactions de solidarité. Ainsi est née notre association « Enfants du Ningxia ». 30 enfants bénéficient tout de suite de nos bourses. 133 autres suivront. Ma Yan en est la figure symbolique. Les dons et les propositions d’aide affluent. Ma Yan peut retourner au collège. Elle a eu son bac en septembre 2007…Et les autres ?

Car le sort de Ma Yan est loin d’être unique. Son histoire est la face cachée du miracle économique chinois. Si la côte Est et les villes connaissent une croissance fulgurante, des pans entiers de la société sont encore très loin du compte, et en particulier le monde rural. Dans le Ningxia, miné par une sécheresse chronique et peuplé par une minorité ethnique à laquelle la politique de l’enfant unique ne s’applique pas, les petites filles de paysans pauvres sont doublement exclues. Encore plus sûrement que la pauvreté, leur sexe les condamne à l’ignorance. Et aux mariages souvent précoces, parfois forcés. Quand ils réussissent à en assumer la charge financière, les parents privilégient la scolarité des garçons qui sont, dans ce pays sans régime de retraite, leurs futurs soutiens. Les filles, éduquées ou pas, peuvent rapporter une dot, payée selon la tradition par la famille du garçon.


NOTRE OBJECTIF

Au départ, notre priorité allait à la distribution de bourses scolaires aux
filles exclues du système éducatif. Mais, pour autant, nous n’avons pas voulu écarter les garçons, petits ou grands frères, car beaucoup sont aussi en situation de grande détresse. Bien que le gouvernement ait, depuis 2005, pris en charge la scolarité des enfants en primaire, certaines familles n’ont pas la possibilité de couvrir les autres frais : nourriture, frais d’internat, etc…

Notre seule condition : que les enfants que nous aidons s’engagent à nous tenir informés des progrès de leur scolarité par un courrier. Ce dont chacun s’acquitte au minimum une fois par semestre.

Le nombre de nos boursiers augmente chaque année. Cependant nous restons très prudents sur son accroissement, car lorsque nous aidons un enfant, nous nous engageons à le faire jusqu’à la fin de ses études.

Grâce à notre action, la jeune Yang Xia a été la toute première fille, originaire de Zhang Jia Shu, le village de Ma Yan, à être admise à l’université.

Par la suite, il nous a semblé indispensable de proposer également quelques projets touchant collectivement les villageois, car notre intervention, dans cette zone très isolée du Ningxia, a bien sûr suscité autant de satisfactions que de frustrations.

Depuis 2004, les élèves du lycée français de Hong Kong effectuent un voyage annuel au Ningxia au cours duquel ils apportent du matériel scolaire. Ces donations ont permis la création d’une bibliothèque au collège de Yuwang.

Nous envisageons par la suite d’équiper ou de rénover un certain nombre d’écoles qui le nécessiteront. Cela dépendra des fonds que nous réussirons à lever.

Nous estimons avoir aidé en tout quelques 2000 enfants depuis le début de notre action, que ce soit avec les bourses ou avec nos projets divers.

Enfants du Ningxia dépend à 100% des dons du public. L’association bénéficie de 25% des droits d’auteur touchés par Ma Yan pour la coécriture de son « Journal », et de la moitié des droits d’auteur des deux livres de Pierre Haski1, publiés dans 29 pays. C’est Ma Yan qui, spontanément, a proposé de nous aider, ce qui nous a conforté dans l’idée d’une solidarité que nous contribuons à développer entre les bénéficiaires des bourses et des aides.

1 Le Journal de Ma Yan, Paris, 2002, (Ramsay), avec Pierre Haski. Ma Yan et ses Soeurs, de Pierre Haski, Paris, 2004,(Ramsay). Le Journal de Ma Yan, avec Pierre Haski, Paris, 2003, Hachette/Jeunesse (Livre de poche)


NOTRE ACTION

Notre priorité reste la distribution de nos bourses d’études.
Les bourses universitaires sont versées aux étudiants, chaque année au mois de septembre. Les autres bourses, semestrielles, versées en septembre et en février après le Nouvel an Chinois, le sont au directeur de l’école, quand cela est possible, et sinon, aux familles.

La sélection s’effectue au cours d’une visite annuelle sur le terrain. Une grille de critères a été élaborée avec les villageois pour nous permettre de distribuer les bourses auxenfants dont la situation est la plus critique.

Enfants du Ningxia
Association loi 1901 enregistrée en France, déclarée au Journal Officiel le 12 octobre 2002 (n°1659)

28, rue Henry Monnier
75009 PARIS
www.enfantsduningxia.org
www.childrenofningxia.org