http://www.france24.com/fr/20140730..._ref=partage_aef&aef_campaign_date=2014-07-30
L’affaire de la viande avariée qui éclabousse, depuis plus d'une semaine, plusieurs grandes marques américaines telles que McDonald’s ou KFC, en Chine n’est que le dernier scandale d’une longue liste. Retour sur onze cas marquants.
Pour ceux qui n'ont pas de VPN :
Faux lait pour enfant (2004)
Au moins 12 nourrissons sont morts des suites de malnutrition en 2004 dans l’un des premiers scandales alimentaires à être rendus publics en Chine. Ces enfants recevaient du faux lait en poudre dont la teneur en protéine était très loin de couvrir leurs besoins vitaux. Une cinquantaine de personnes ont été arrêtées à la suite de cette affaire.
Sauce soja aux cheveux (2004)
La télévision publique chinoise a montré en 2004 comment un atelier dans la province de Hubei (Chine centrale) produisait de la sauce soja à partir de cheveux humains. Ils étaient dissous pour en extraire de l’acide aminé similaire à celui que l’on trouve dans le soja. Mais ces cheveux provenaient des sols d’hôpitaux ou de salons de coiffure, rendant la mixture très peu hygiénique. Après ce reportage, les autorités chinoises ont lancé une enquête concernant plusieurs marques de sauce soja.
Des sauces chili cancérigènes (2006)
Pendant près de dix ans, des producteurs d’aliments en Chine ont ajouté à leurs sauces des colorants industriels pourtant interdits par les autorités chinoises car leur ingestion augmentait, notamment, le risque de cancer. Des traces de colorants synthétiques Sudan I ont ainsi été retrouvées en 2005 dans des sauces chili, dont celles du géant américain Heinz vendues en Chine, et des plats de nouilles prêts à consommer. Ce produit potentiellement dangereux présente l’avantage de donner des couleurs plus éclatantes aux sauces.
Un peu de riz, beaucoup de métal (2013)
Près de la moitié du riz vendu, en 2013, dans la ville de Canton contenait des niveaux très élevés de cadmium, un métal potentiellement cancérigène. Les révélations des autorités sanitaires chinoises à ce sujet ont suscité la fureur d’une partie des 8,5 millions d’habitants de cette metropole du sud du pays.
La contamination au cadmium provient de l’eau d’irrigation des rizières, polluée par les déchets industriels. Ce n’est d’ailleurs pas le seul élément nocif à s’être niché dans les sols agricoles chinois à cause de l’industrialisation à toute vitesse du pays. Des traces de fer et d’arsenic ont aussi été retrouvées. En 2006, les autorités avaient lancé une vaste étude de l’impact de la pollution sur les sols, mais les résultats n’ont jamais été rendus publics.
Des pesticides dans le gingembre “bio” (2008)
La chaîne américaine de supermarchés bio Whole Foods Market a eu la désagréable surprise d’apprendre, en 2008, qu’elle vendait du gingembre en poudre nocif, importé de Chine. Il avait été certifié bio par les autorités sanitaires locales.
Ce produit qu’elle commercialisait contenait un pesticide, l’aldicarbe, qui peut provoquer des nausées, des maux de tête et des troubles de la vision. Le groupe américain a immédiatement fait disparaître ce gingembre de ses rayons. Mais pour un marchand qui se flatte de ne proposer que du bio - sain sous tout rapport - l’incident a été du plus mauvais effet en terme d’image.
Lait frelaté (2008)
L’affaire du lait contaminé à la mélamine a fait beaucoup pour l’image de la Chine comme empire des scandales alimentaires. Six nourrissons sont morts d’insuffisance rénale après avoir bu de ce lait et près de 300 000 autres sont tombés malades.
Le roi chinois des produits laitiers à bas prix, Sanlu, a été accusé d’avoir caché pendant des mois la contamination du lait pour bébé à cette résine dont la particularité est qu’elle augmente artificiellement le taux de protéine. D’autres marques chinoises ont par la suite aussi été affectées par le scandale. Et des géants occidentaux comme Nestlé ont retiré, par précaution, certains produits de la vente dans le pays. Les exportations laitières chinoises ont dramatiquement chuté à la suite de ce scandale.
Les autorités ont arrêté 42 personnes soupçonnées de trafic de mélamine, et deux d’entre elles ont été condamnées à mort.
Du canard mariné à l’urine (2009)
Plusieurs restaurants de la ville côtière de Qingdao ont utilisé des techniques pour le moins ingénieuses à défaut d’être appétissantes afin de faire passer du canard pour de l'agneau. Une enquête de restaurateurs locaux a démontré, en 2008, que certains établissements faisaient mariner le canard dans de l’urine d’agneau ou de la graisse de mouton pour lui donner l’odeur et la saveur de l’agneau (vendus en kebabs). Des pratiques économiquement rationnelles : le canard est moins lucratif que l’agneau.
Des cochons morts dans la rivière (2013)
Pourquoi au moins 14 000 cadavres de cochons flottaient, en mars 2013, dans la rivière Huangpu, au nord de Shanghai ?La population de la région ne connaît toujours pas le fin mot de l’histoire, mais beaucoup soupçonnent des bouchers peu regardants sur la qualité de la viande.
Une personne arrêtée par la police a, en effet, raconté que des éleveurs de cochons vendaient depuis des années des bêtes mortes à des bouchers qui, à leur tour, les revendaient sur les marchés. Une pratique totalement illégale en Chine où les cochons décédés en élevage doivent être remis aux autorités pour éviter tout problème d’hygiène alimentaire. Face à la pression des autorités sanitaires, les éleveurs et bouchers auraient décidé de se débarrasser des carcasses de cochons impropres dans la rivière pour éviter de se faire épingler .
Du lapin qui fait “miaou” (2013)
La police chinoise a découvert et démantelé, en 2013, un abattoir dont la spécialité était de “transformer” du chat en lapin. Les félins y étaient abattus ou mourraient en cage par manque de soin, puis leur viande était reconditionnée pour être vendue comme étant du Lien retiré de la région de Shanghai. L’abattoir fonctionnait depuis plus d’un an et les voisins ont raconté aux enquêteurs que des camions venaient chercher la viande de chat tous les deux à trois jours. Pour la police, il ne s’agissait que du premier cas d’un plus vaste trafic.
L’huile de caniveau (2013-2014)
En janvier 2014, un homme a été condamné à mort pour avoir organisé durant des années un très lucratif trafic d’huile de caniveau. Lui et ses associés récupéraient de l’eau d’égouts et provenant d’autres sources comme des abattoirs puis la traitaient pour lui donner l’apparence d’huile de cuisson. Il a gagné plus de huit millions de dollars (six millions d’euros) en revendant cette préparation à des restaurateurs de rue.
Ce Chinois est loin d’être le seul à avoir eu cette idée d’arnaque. Un reportage de Radio Free China conclut qu’environ 10 % de l’huile de cuisson chinoise provient d’eau plus qu’usée. Le résultat de cette manipulation est non seulement peu appétissant, mais aussi dangereux pour la santé car cancérigène.
La viande avariée pour fast-food (2014)
Les scandales alimentaires chinois n’épargnent pas les grandes enseignes internationales qui opèrent dans le pays. Depuis le 21 juillet, McDonald’s, Burger King, KFC ou encore Pizza Hut ont dû prendre des mesures d’urgence après avoir appris que leur fournisseur chinois leur livrait de la viande avariée.
Un reportage de la télévision publique a révélé comment des employés de Shanghai Husi Food Co, une filiale du groupe américain OSI, mélangeaient de la viande périmée à de la viande fraîche et envoyaient le tout à leurs respectés clients américains. Les autorités chinoises ont fait fermer ce fournisseur de viande et les marques américaines ont toutes fait savoir qu’elles cherchaient un nouveau partenaire en Chine.
L’affaire de la viande avariée qui éclabousse, depuis plus d'une semaine, plusieurs grandes marques américaines telles que McDonald’s ou KFC, en Chine n’est que le dernier scandale d’une longue liste. Retour sur onze cas marquants.
Pour ceux qui n'ont pas de VPN :
Faux lait pour enfant (2004)
Au moins 12 nourrissons sont morts des suites de malnutrition en 2004 dans l’un des premiers scandales alimentaires à être rendus publics en Chine. Ces enfants recevaient du faux lait en poudre dont la teneur en protéine était très loin de couvrir leurs besoins vitaux. Une cinquantaine de personnes ont été arrêtées à la suite de cette affaire.
Sauce soja aux cheveux (2004)
La télévision publique chinoise a montré en 2004 comment un atelier dans la province de Hubei (Chine centrale) produisait de la sauce soja à partir de cheveux humains. Ils étaient dissous pour en extraire de l’acide aminé similaire à celui que l’on trouve dans le soja. Mais ces cheveux provenaient des sols d’hôpitaux ou de salons de coiffure, rendant la mixture très peu hygiénique. Après ce reportage, les autorités chinoises ont lancé une enquête concernant plusieurs marques de sauce soja.
Des sauces chili cancérigènes (2006)
Pendant près de dix ans, des producteurs d’aliments en Chine ont ajouté à leurs sauces des colorants industriels pourtant interdits par les autorités chinoises car leur ingestion augmentait, notamment, le risque de cancer. Des traces de colorants synthétiques Sudan I ont ainsi été retrouvées en 2005 dans des sauces chili, dont celles du géant américain Heinz vendues en Chine, et des plats de nouilles prêts à consommer. Ce produit potentiellement dangereux présente l’avantage de donner des couleurs plus éclatantes aux sauces.
Un peu de riz, beaucoup de métal (2013)
Près de la moitié du riz vendu, en 2013, dans la ville de Canton contenait des niveaux très élevés de cadmium, un métal potentiellement cancérigène. Les révélations des autorités sanitaires chinoises à ce sujet ont suscité la fureur d’une partie des 8,5 millions d’habitants de cette metropole du sud du pays.
La contamination au cadmium provient de l’eau d’irrigation des rizières, polluée par les déchets industriels. Ce n’est d’ailleurs pas le seul élément nocif à s’être niché dans les sols agricoles chinois à cause de l’industrialisation à toute vitesse du pays. Des traces de fer et d’arsenic ont aussi été retrouvées. En 2006, les autorités avaient lancé une vaste étude de l’impact de la pollution sur les sols, mais les résultats n’ont jamais été rendus publics.
Des pesticides dans le gingembre “bio” (2008)
La chaîne américaine de supermarchés bio Whole Foods Market a eu la désagréable surprise d’apprendre, en 2008, qu’elle vendait du gingembre en poudre nocif, importé de Chine. Il avait été certifié bio par les autorités sanitaires locales.
Ce produit qu’elle commercialisait contenait un pesticide, l’aldicarbe, qui peut provoquer des nausées, des maux de tête et des troubles de la vision. Le groupe américain a immédiatement fait disparaître ce gingembre de ses rayons. Mais pour un marchand qui se flatte de ne proposer que du bio - sain sous tout rapport - l’incident a été du plus mauvais effet en terme d’image.
Lait frelaté (2008)
L’affaire du lait contaminé à la mélamine a fait beaucoup pour l’image de la Chine comme empire des scandales alimentaires. Six nourrissons sont morts d’insuffisance rénale après avoir bu de ce lait et près de 300 000 autres sont tombés malades.
Le roi chinois des produits laitiers à bas prix, Sanlu, a été accusé d’avoir caché pendant des mois la contamination du lait pour bébé à cette résine dont la particularité est qu’elle augmente artificiellement le taux de protéine. D’autres marques chinoises ont par la suite aussi été affectées par le scandale. Et des géants occidentaux comme Nestlé ont retiré, par précaution, certains produits de la vente dans le pays. Les exportations laitières chinoises ont dramatiquement chuté à la suite de ce scandale.
Les autorités ont arrêté 42 personnes soupçonnées de trafic de mélamine, et deux d’entre elles ont été condamnées à mort.
Du canard mariné à l’urine (2009)
Plusieurs restaurants de la ville côtière de Qingdao ont utilisé des techniques pour le moins ingénieuses à défaut d’être appétissantes afin de faire passer du canard pour de l'agneau. Une enquête de restaurateurs locaux a démontré, en 2008, que certains établissements faisaient mariner le canard dans de l’urine d’agneau ou de la graisse de mouton pour lui donner l’odeur et la saveur de l’agneau (vendus en kebabs). Des pratiques économiquement rationnelles : le canard est moins lucratif que l’agneau.
Des cochons morts dans la rivière (2013)
Pourquoi au moins 14 000 cadavres de cochons flottaient, en mars 2013, dans la rivière Huangpu, au nord de Shanghai ?La population de la région ne connaît toujours pas le fin mot de l’histoire, mais beaucoup soupçonnent des bouchers peu regardants sur la qualité de la viande.
Une personne arrêtée par la police a, en effet, raconté que des éleveurs de cochons vendaient depuis des années des bêtes mortes à des bouchers qui, à leur tour, les revendaient sur les marchés. Une pratique totalement illégale en Chine où les cochons décédés en élevage doivent être remis aux autorités pour éviter tout problème d’hygiène alimentaire. Face à la pression des autorités sanitaires, les éleveurs et bouchers auraient décidé de se débarrasser des carcasses de cochons impropres dans la rivière pour éviter de se faire épingler .
Du lapin qui fait “miaou” (2013)
La police chinoise a découvert et démantelé, en 2013, un abattoir dont la spécialité était de “transformer” du chat en lapin. Les félins y étaient abattus ou mourraient en cage par manque de soin, puis leur viande était reconditionnée pour être vendue comme étant du Lien retiré de la région de Shanghai. L’abattoir fonctionnait depuis plus d’un an et les voisins ont raconté aux enquêteurs que des camions venaient chercher la viande de chat tous les deux à trois jours. Pour la police, il ne s’agissait que du premier cas d’un plus vaste trafic.
L’huile de caniveau (2013-2014)
En janvier 2014, un homme a été condamné à mort pour avoir organisé durant des années un très lucratif trafic d’huile de caniveau. Lui et ses associés récupéraient de l’eau d’égouts et provenant d’autres sources comme des abattoirs puis la traitaient pour lui donner l’apparence d’huile de cuisson. Il a gagné plus de huit millions de dollars (six millions d’euros) en revendant cette préparation à des restaurateurs de rue.
Ce Chinois est loin d’être le seul à avoir eu cette idée d’arnaque. Un reportage de Radio Free China conclut qu’environ 10 % de l’huile de cuisson chinoise provient d’eau plus qu’usée. Le résultat de cette manipulation est non seulement peu appétissant, mais aussi dangereux pour la santé car cancérigène.
La viande avariée pour fast-food (2014)
Les scandales alimentaires chinois n’épargnent pas les grandes enseignes internationales qui opèrent dans le pays. Depuis le 21 juillet, McDonald’s, Burger King, KFC ou encore Pizza Hut ont dû prendre des mesures d’urgence après avoir appris que leur fournisseur chinois leur livrait de la viande avariée.
Un reportage de la télévision publique a révélé comment des employés de Shanghai Husi Food Co, une filiale du groupe américain OSI, mélangeaient de la viande périmée à de la viande fraîche et envoyaient le tout à leurs respectés clients américains. Les autorités chinoises ont fait fermer ce fournisseur de viande et les marques américaines ont toutes fait savoir qu’elles cherchaient un nouveau partenaire en Chine.
