Bonjour,
Suite à vos bons conseils, je suis allé faire un tour au JZ, ce fameux club de jazz qui s’autoproclame « BEST JAZZCLUB in GUANGZHOU». C’est sans doute vrai, vu que je ne connais pas les autres clubs s’ils existent…Le club est situé dans l’espace culturel PARTY PIER, au niveau du métro aérien, le long de la rivière des perles.
L’accueil est extra. Une petite nana chinoise, super sympa et parlant franchement bien anglais se tient derrière le comptoir du rez-de-chaussée (oui, le bâtiment comprend plusieurs niveaux).
Elle me donne toutes les indications que je souhaite, y compris l’abonnement au programme et infos diverses sur le club, via…weChat. Ce soir nous avons du blues avec les SLEEPWALKERS.
Il n’est que 19h30. Le concert démarre à 21h30. Aussi je demande à visiter le lieu avent les festivités. Pas de problème. Nous montons l’escalier qui mène au 1er. La salle est vaste, avec une scène plutôt spacieuse. Le rouge domine largement. Le bâtiment étant de forme circulaire (peut-être est-ce un fut de bière géant - oui, Party Pier est aussi l’emplacement du musée de la bière), la salle prend une forme arrondie qui favorise l’acoustique. Je profite de la situation pour demander à ma charmante hôtesse de me réserver la table centrale. Pas de problème, ce sera fait, me répond-elle.
Super.
Je pars explorer les environs (de nombreux bars, restos en tout genre, situés sur plusieurs niveau en terrasse, c’est sympa), puis je reviens au club vers 9h15. Je me retrouve au 1er niveau en un instant (j’adore le blues, ça me donne la pêche !) et je vois que ma table porte un macaron RESERVED. La classe, VIP made in China. J’adore !
Je m’installe et je commande un Mai tai, mon cocktail préféré.
Toutes les tables sont déjà occupées (j’ai bien fait de réserver, finalement.) par des Chinois, oui, oui, ils aiment le blues aussi. D’ailleurs, je verrai par la suite qu’ils sont aussi sur scène. Il y a aussi quelques Français et quelques autres LaoWei que je n’ai pas identifiés.
Les musiciens montent sur scène pour faire la balance et accorder les guitares. En dix minutes à peine, c’est fait. Le concert va commencer. Quelques saluts et poignées e mains plus tard (oui, ce groupe est un habitué du JZ, ils connaissent beaucoup de spectateurs habitués eux aussi), le show démarre sur les chapeaux de roues avec un blues torride. Le ton est donné. Puis les morceaux s’enchainent sur un rythme soutenu, on en a pour notre argent…C’est du blues varié (ce sont des reprises, à priori, le groupe ne compose pas). On a au programme du Clapton (c’est inévitable), du Jimi Hendrix, du Herbie Hancock (Watermelon Man), mais aussi d’autres titres plus roots, dont l’universellement connu Sweet Home Chicago, ou encore All Your Love, Hootchie Coochie Man, The Sky Is Crying, etc….
Le groupe se compose de 3 membres attitrés et d’un invité pour la soirée :
Il est très présent lors de ce show au JZ, avec des solos fréquents (les Sleepwalkers ne l’ont pas invité pour faire de la figuration), et un accompagnement tout en nuances très jazzy. Un très bon guitariste assurément. C’est clair que Wes Montgomery a laissé sa marque.
Bref, le spectacle vaut le détour. Les Sleepwalkers connaissent leur affaire, c’est indéniable. L’invité apporte sa touche de jazz avec un jeu plus suave, moins roots, qui finalement apporte un peu de Yin dans un groupe plutôt Yang.
Et puis vient l’entracte. Enfin, la pause, si vous préférez. Le break des musiciens (one bourbon, one whisky, one beer). J’en profite lâchement pour aborder mes petites voisines, deux charmantes chinoises, étudiantes et bien trop jeunes pour moi, hélas mais qui apprécient le jazz et le blues. Je vous le disais, la jeune génération connait et apprécie cette musique. Dans 10 ans, nous aurons une dizaine de clones du JZ à Canton…
Quinze minute plus tard, le groupe reprend place sur l’estrade pour une suite au moins aussi bien que le première partie. Et puis, quelques morceaux plus tard, le guitariste et leader du groupe, invite sur scène un tout jeune chinois (est-il même majeur ?) qui se trouve dans la salle et qui est son élève. Le jeune Tim monte sur scène, prend la guitare de son prof, et dans le morceau en cours, se lance dans solo incroyablement bluesy. Quand je dis incroyable, je veux dire que ce petit jeune a tout compris du blues, il a un don, c’est sûr. Il sonne comme les plus grands, c’est plaintif à souhait (en mineur), ça gémit, ça crie, ça hurle, le bend est tendu, c’est de l’impro géniale, sans avoir l’air de forcer. Il semble à l’aise, take it easy. L’élève aurait-il dépassé le maitre ? Puis, presque timidement, à la fin du morceau, Tim rend la guitare à son prof, descend de la scène et rejoint sa table dans la salle, sous un tonnerre d’applaudissements.
Le groupe reprend les choses en main, si j’ose dire, et nous offre pour ce dernier set, un solo de basse, un solo de batterie, et quelques bon blues. Le spectacle se termine vers 1 heure du mat’. Quand je vous disais qu’on en avait pour notre argent (le prix d’un cocktail soit 63 RMB, l’entrée est gratuite).
Je prends un moment pour aller féliciter Tim, puis le batteur arrive et nous taillons une petite bavette autour du blues. Quelques bières plus tard, je me décide à quitter ce lieu magique pour rentrer à mon hôtel, sans difficultés, tant la file de taxi est longue, même à cette heure tardive, à l’entrée principale de Party Pier.
The blues is allright !
Suite à vos bons conseils, je suis allé faire un tour au JZ, ce fameux club de jazz qui s’autoproclame « BEST JAZZCLUB in GUANGZHOU». C’est sans doute vrai, vu que je ne connais pas les autres clubs s’ils existent…Le club est situé dans l’espace culturel PARTY PIER, au niveau du métro aérien, le long de la rivière des perles.
L’accueil est extra. Une petite nana chinoise, super sympa et parlant franchement bien anglais se tient derrière le comptoir du rez-de-chaussée (oui, le bâtiment comprend plusieurs niveaux).
Elle me donne toutes les indications que je souhaite, y compris l’abonnement au programme et infos diverses sur le club, via…weChat. Ce soir nous avons du blues avec les SLEEPWALKERS.
Il n’est que 19h30. Le concert démarre à 21h30. Aussi je demande à visiter le lieu avent les festivités. Pas de problème. Nous montons l’escalier qui mène au 1er. La salle est vaste, avec une scène plutôt spacieuse. Le rouge domine largement. Le bâtiment étant de forme circulaire (peut-être est-ce un fut de bière géant - oui, Party Pier est aussi l’emplacement du musée de la bière), la salle prend une forme arrondie qui favorise l’acoustique. Je profite de la situation pour demander à ma charmante hôtesse de me réserver la table centrale. Pas de problème, ce sera fait, me répond-elle.
Super.
Je pars explorer les environs (de nombreux bars, restos en tout genre, situés sur plusieurs niveau en terrasse, c’est sympa), puis je reviens au club vers 9h15. Je me retrouve au 1er niveau en un instant (j’adore le blues, ça me donne la pêche !) et je vois que ma table porte un macaron RESERVED. La classe, VIP made in China. J’adore !
Je m’installe et je commande un Mai tai, mon cocktail préféré.
Toutes les tables sont déjà occupées (j’ai bien fait de réserver, finalement.) par des Chinois, oui, oui, ils aiment le blues aussi. D’ailleurs, je verrai par la suite qu’ils sont aussi sur scène. Il y a aussi quelques Français et quelques autres LaoWei que je n’ai pas identifiés.
Les musiciens montent sur scène pour faire la balance et accorder les guitares. En dix minutes à peine, c’est fait. Le concert va commencer. Quelques saluts et poignées e mains plus tard (oui, ce groupe est un habitué du JZ, ils connaissent beaucoup de spectateurs habitués eux aussi), le show démarre sur les chapeaux de roues avec un blues torride. Le ton est donné. Puis les morceaux s’enchainent sur un rythme soutenu, on en a pour notre argent…C’est du blues varié (ce sont des reprises, à priori, le groupe ne compose pas). On a au programme du Clapton (c’est inévitable), du Jimi Hendrix, du Herbie Hancock (Watermelon Man), mais aussi d’autres titres plus roots, dont l’universellement connu Sweet Home Chicago, ou encore All Your Love, Hootchie Coochie Man, The Sky Is Crying, etc….
Le groupe se compose de 3 membres attitrés et d’un invité pour la soirée :
- Un guitariste anglo-saxon (guitare électrique),
- Un batteur anglo-saxon,
- Un bassiste français (basse électrique à 5 cordes)
- L’invité du groupe est un guitariste chinois (guitare électroacoustique)
Il est très présent lors de ce show au JZ, avec des solos fréquents (les Sleepwalkers ne l’ont pas invité pour faire de la figuration), et un accompagnement tout en nuances très jazzy. Un très bon guitariste assurément. C’est clair que Wes Montgomery a laissé sa marque.
Bref, le spectacle vaut le détour. Les Sleepwalkers connaissent leur affaire, c’est indéniable. L’invité apporte sa touche de jazz avec un jeu plus suave, moins roots, qui finalement apporte un peu de Yin dans un groupe plutôt Yang.
Et puis vient l’entracte. Enfin, la pause, si vous préférez. Le break des musiciens (one bourbon, one whisky, one beer). J’en profite lâchement pour aborder mes petites voisines, deux charmantes chinoises, étudiantes et bien trop jeunes pour moi, hélas mais qui apprécient le jazz et le blues. Je vous le disais, la jeune génération connait et apprécie cette musique. Dans 10 ans, nous aurons une dizaine de clones du JZ à Canton…
Quinze minute plus tard, le groupe reprend place sur l’estrade pour une suite au moins aussi bien que le première partie. Et puis, quelques morceaux plus tard, le guitariste et leader du groupe, invite sur scène un tout jeune chinois (est-il même majeur ?) qui se trouve dans la salle et qui est son élève. Le jeune Tim monte sur scène, prend la guitare de son prof, et dans le morceau en cours, se lance dans solo incroyablement bluesy. Quand je dis incroyable, je veux dire que ce petit jeune a tout compris du blues, il a un don, c’est sûr. Il sonne comme les plus grands, c’est plaintif à souhait (en mineur), ça gémit, ça crie, ça hurle, le bend est tendu, c’est de l’impro géniale, sans avoir l’air de forcer. Il semble à l’aise, take it easy. L’élève aurait-il dépassé le maitre ? Puis, presque timidement, à la fin du morceau, Tim rend la guitare à son prof, descend de la scène et rejoint sa table dans la salle, sous un tonnerre d’applaudissements.
Le groupe reprend les choses en main, si j’ose dire, et nous offre pour ce dernier set, un solo de basse, un solo de batterie, et quelques bon blues. Le spectacle se termine vers 1 heure du mat’. Quand je vous disais qu’on en avait pour notre argent (le prix d’un cocktail soit 63 RMB, l’entrée est gratuite).
Je prends un moment pour aller féliciter Tim, puis le batteur arrive et nous taillons une petite bavette autour du blues. Quelques bières plus tard, je me décide à quitter ce lieu magique pour rentrer à mon hôtel, sans difficultés, tant la file de taxi est longue, même à cette heure tardive, à l’entrée principale de Party Pier.
The blues is allright !