L Il n’y a pas la soit-disante alliance que vous analysez et imaginer.
Mais oui mon petit poulet ! Mais comme precise tout n'est pas toujours rose !
27 septembre 2020
I. Des relations d’une intensité croissante…..
Sur le plan politique, la très forte proximité, voire « L’alchimie » personnelle, entre
Poutine et
Xi Jinping, sont étayées par leur animosité commune à l’égard des États-Unis et de l’Occident, « coupables » de mener une politique d’hostilité et de sanctions contre leurs pays respectifs.
Les deux dirigeants se sont rencontrés près de trente fois en six ans et Xi Jinping est devenu le « meilleur ami » de Poutine.
Cette impulsion personnelle a été essentielle dans le rapprochement entre les deux pays et dans le «
turn to the East » («
povorot na Vostok ») de la Russie, surtout vers la Chine.
Le simple « axe de convenance » s’est transformé ces dernières années en une « quasi-alliance » (formule de Poutine), mais que les deux pays ne souhaitent pas formaliser en alliance sur le modèle du pacte de Varsovie .
Moscou et Pékin tiennent, en effet, à conserver leur souveraineté et les marges de manœuvre diplomatiques et poursuivre des relations indépendantes avec les États-Unis et l’Union européenne.
Le schéma retenu rappelle plutôt les rapports que l’Union Soviétique entretenait avec les Alliés occidentaux pendant la Deuxième Guerre mondiale [
7].
S’agissant des relations économiques et commerciales, Vladimir Poutine a donné une impulsion décisive en 2012 en déclarant dans une interview aux «
Moskovskie Novosti » que la croissance économique chinoise était «
une chance de gonfler les "voiles" de l’économie russe… » [
8]
D’une moyenne de 5 à 6 Mds$ dans les années 1990, les échanges commerciaux ont atteint 64 Mds$ en 2015 puis presque doublé en 2019, passant à 110,79 Mds$.
L’ambition est d’atteindre 200Mds$ d’ici cinq ans.
En 2014 la Chine est devenue le premier partenaire commercial de la Russie, devant l’Allemagne.
Les hydrocarbures représentent 75% des exportations russes vers la Chine (42,11 Mds$ en 2018, auxquelles il convient d’ajouter le bois et ses dérivés pour près de 6 Mds$). La part des matières énergétiques et premières non transformées est donc écrasante [
9].
Les hydrocarbures sont acheminés en Chine par les moyens suivants :
.
Pétrole : depuis 2009, la Russie et la Chine sont reliées par une dérivation de l’oléoduc «
Eastern Siberia Pacific Ocean –ESPO ».
Ouverte en janvier 2011, sa capacité annuelle est de 15 MT pendant une période de 20 ans [
10].
Pour le financer, la Chine a accordé à la Russie un prêt de 15 Mds$ [
11].
.
Gaz naturel : en décembre 2019 le gazoduc «
Power of Siberia » a commencé à acheminer les 38 milliards M3 annuels prévus contractuellement pendant 30 ans. Sa pleine capacité est prévue en 2025 et la quantité totale de gaz livré dépassera les mille milliards M3.
.
Gaz liquéfié dans la péninsule de Yamal, dans le Grand Nord russe (dont les réserves s’élèveraient à plus de 4 milliards de barils équivalent pétrole).
Ce gigantesque projet a été lancé fin 2013 par Total (20% de participation) en partenariat avec la société privée russe Novatek (50,1 %) et les chinois CNPC (20 %) et
Silk Road Fund (9,9 %).
Le GNL est embarqué tout au long de l’année, dans des conditions extrêmes, sur des méthaniers brise-glace [
12] pour être acheminé, sans l’aide de brise-glace classiques, vers les marchés étrangers, principalement asiatiques.
Quinze de ces navires ont été commandés, dont le premier d’entre eux, le « Christophe de Margerie », a déjà rallié la Corée du Sud par la route maritime du Nord.
Là aussi, le financement de 27 Mds$ a été assuré par la Chine [
13].
Exportations russes d’armes
La Russie n’estime plus depuis le début des années 2000 que
la Chine représente une menace majeure pour sa sécurité [
14] et considère que la vente d’armes ne se pose plus qu’en termes commerciaux [
15] .
En 2014 elle a levé les dernières restrictions empêchant l’acquisition de matériels de haute technologie. Elle a accepté de vendre deux batteries du système anti-missiles S-400 (3 Mds$) et 24 chasseurs SU-35 (2,5 Mds$), tout en continuant à prendre des précautions contre la contrefaçon (cf. le chasseur chinois J 11, copie du chasseur russe SU-27/30, fourni sous licence à la fin des années 1990 [
16]).
La Russie souhaite même proposer à
la Chine l’appareil très avancé SU-57 [
17] et le président russe a confirmé en 2019 que Moscou allait aider Pékin à créer un système d’alerte précoce anti-missile [
18].
Coopération technologique
La technologie parapétrolière chinoise a supplanté la technologie allemande dans le projet Yamal [
19].
La coopération russo-chinoise se renforce également dans
la 5G. La Russie s’appuie fortement sur Huawei, qui a créé plusieurs centres de R&D en Russie où elle envisage d’ici 2024 de recruter 2000 ingénieurs russes.
Coopération régionale
La coopération régionale concerne surtout l’
Asie centrale. Composée des cinq républiques ex-soviétiques devenues indépendantes en 1991, cette région est restée une zone d’influence privilégiée de la Russie.
Il y existe une « division du travail » entre la Russie et le Chine, la première « se spécialisant » dans la sécurité et la défense et la seconde dans l’économie.
Pour renforcer leur coordination, les deux puissances ont créé en juin 2001
l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS) [
20].
Outre sa nature économique, l’OCS coordonne la coopération sécuritaire dans la lutte contre les « trois maux », terme chinois désignant « le terrorisme, le séparatisme et l’extrémisme .
L’autre région de coopération russo-chinoise est
l’Arctique. Le réchauffement climatique et l’ouverture des routes maritime du Nord ont conduit la Russie à réaffirmer sa prééminence dans « la zone arctique de la Fédération de Russie ». D’une superficie de 9 millions de Km2 , celle-ci génère entre 12 et 15% de son PNB. 80% de son gaz, mais aussi le nickel, les diamants et les terres rares, y sont extraits.
La Chine, bien que non riveraine de l’océan Arctique, s’est proclamée « État proche de l’Arctique (
Near-Arctic state) ». Les ressources naturelles (investissements dans Yamal) ainsi que la route maritime l’intéressent au plus haut point pour son développement économique et ses ambitions globales
L’intensité croissante des relations russo-chinoises a conduit les deux pays à établir une « alliance stratégique ». Mais ces relations connaissent une (...)
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