Universite de Binzhou, droit de reponse
Un grand merci aux administrateurs de ce forum, de m’accorder ce droit de réponse.
il m'apparait plus que nécessaire de répondre a certains points abordés depuis ma dernière apparition sur ce forum, dans le fil de discussion intitulé "université de Binzhou, mauvaise expérience" :
-Mauvaise expérience à l’université de Binzhou ? :
À Mon avis le titre qui conviendrait le mieux pour cette discussion est : « université de Binzhou, expérience mal vécue », en effet, l’expérience de l’université de Binzhou n’a pas été mauvaise pour tous les étudiants, et parmi ceux qui l’ont quitté, les deux élèves qui se rendaient en cours régulièrement m’ont affirmé avoir fait des progrès et être satisfait du déroulement des cours, ceux qui ne se rendaient pas en cours et n'ont pas participé aux examens n'ont, a mon humble avis, aucun mot a dire sur le sujet. Une partie des étudiants a en effet mal vécu cette expérience pour diverses raisons, dont l’université n’est pas nécessairement responsable.
-Binzhou n’est pas une université sérieuse ? :
C’est une université accréditée par le ministère chinois de l’éducation supérieure qui se développe rapidement depuis 15 ans, et qui souhaite s’ouvrir à l’international par l’accueil d’étudiants internationaux. Forcément, il n’est pas possible d’assurer une prestation parfaite lorsque l’on fait quelque chose pour la première fois. Toutes les personnes participant à l’accueil des étudiants étrangers engagent toutes leurs compétences sincèrement, et ils arrivent a l'heure, par conséquent le fait d’affirmer que l’université n’est pas sérieuse est un manque de respect pour tous les administrateurs et enseignants qui s’impliquent au quotidien pour offrir un service de qualité.
-la formation aux étrangers n’était pas performante ? :
la formation est accréditée par le ministère chinois de l’éducation supérieure, elle est le fruit d’un travail commun entre moi-même et une équipe pédagogique constituée d’enseignants dans les départements de chinois, langues étrangères, et économie. Elle se démarque justement par le fait qu’elle est le fruit d’une collaboration interculturelle, par conséquent elle répond tant aux normes de l’éducation supérieure chinoise qu’aux attentes d’un public international.
Pour le deuxième semestre, cinq professeurs enseignent aux étudiants internationaux, le professeur principal, en charge des cours d’oral, a plusieurs années dans le domaine, le professeur de lecture est spécialisé en grammaire, et il aborde fréquemment des points essentiels, la professeure d’écriture est titulaire d’un doctorat en littérature comparée et parle un très bon anglais, mais ne l’utilise qu’en dernier recours, la professeure de civilisation est également titulaire d’un doctorat et son anglais est très correct également. La professeure de chinois 4 en 1 parle français couramment. Tous les membres l’équipe enseignante justifient de plusieurs années d’expérience de l’enseignement en université.
En outre, je suis présent à tous les cours pour m’assurer que toutes les notions sont bien comprises, et que la pédagogie des enseignants convient aux étudiants. En outre j’anime trois ateliers de deux heures toutes les semaines visant a acquérir de manière ludique la connaissance des 245 radicaux (atelier expression), des 1000 caractères les plus fréquents (atelier calligraphie), la préparation au vocabulaire du HSK (atelier Flashcards), les situations de vie quotidiennes . J’ai à ma disposition de nombreuses ressources pédagogiques (ouvrages et cds, documents numériques, support multimédia) que je mets à la disposition des élèves, et je suis en constante recherche de nouveaux supports.
-HSK :
L’université propose une formation à la nouvelle version du HSK dont le plus haut niveau est le niveau 6. Vous pouvez obtenir plus de renseignements sur le sujet en suivant le lien ci-dessous :
Lien retiré
La nouvelle version du HSK a été pensée en accord avec le CERCLE, le Cadre Européen de Référence Commun pour les Langues Etrangères. C’est également sur cette base que les formations de l’université de Binzhou ont été conçues.
Actuellement, mon niveau de chinois correspond à un HSK nouvelle version niveau 4, ce qui correspond à un niveau B2 pour le CERCLE. J’envisage d’atteindre le niveau 6 d’ici à maximum deux ans.
En ce qui concerne les étudiants dont j’ai la charge, l’objectif est fixé à un niveau 2 ou 3 pour ce semestre, je m’occuperais personnellement des procédures d’inscriptions pour ceux qui souhaitent passer cet examen. Le centre le plus proche est a Jinan, a 2 heures de route de Binzhou.
-L’université n’est pas coopérative ? :
L’université a toujours été à l’écoute des étudiants, et prête à négocier dans le calme, mais après plusieurs tentative de communication infructueuse du fait de l’attitude assez négative et dénuée de constructivisme de certains étudiants (ultimatums posés aux directeurs de l’université, menaces permanente de recours juridique injustifié, insultes envers les directeurs, et déni complet de l’existence du coordinateur [à savoir moi-même]….), l’établissement d’un dialogue constructif s’est vu sérieusement remettre en cause. En outre, lorsque l’université a sollicité les étudiants par téléphone, certains de ces derniers ne se sont pas non plus montrés très coopératifs : ils sont simplement partis sans dire au-revoir ni merci (je me serais même contenté d'un "m...."), et ont éteint leurs téléphones.
-Les conditions d’hébergement ne sont pas bonnes ? :
le bâtiment ou sont logés les étudiants internationaux est tout neuf, il a été construit selon la norme chinoise des résidences universitaires pour étudiants chinois, mais les chambres des étudiants internationaux sont toutefois mieux équipées : Mobilier complet (lit, bureau, armoire, douche avec chauffe-eau électrique moderne, deux lavabos, climatiseur, connexion internet….) les chambres sont à 10 minutes des salles de cours, et répondent largement aux exigences de salubrité des étudiants, comparativement à certaines citées universitaires françaises, elles sont même beaucoup plus confortables. En ce qui concerne la taille, elles font 20 mètres carrés, et peuvent être habitées individuellement ou à deux, lorsque les étudiants chinois partagent des chambre similaires pour six personnes.
Privation de liberté ? :
un couvre feu est fixé à 23h30 pour les élèves internationaux (22h30 pour les chinois), cependant un élève chinois est disponible pour ouvrir la porte après 23h30, ce qui fait que les étudiants internationaux peuvent rentrer et sortir à l’heure qu’ils veulent.
Difficulté pour rencontrer des étudiants chinois ? :
Les étudiants qui restent à Binzhou ont beaucoup d’amis chinois, pour ceux qui sont timides ou ont du mal à s’insérer, il suffit de me solliciter et je pourrais leur présenter mes élèves chinois qui étudient le français, il est également possible de solliciter d’autres professeurs chinois qui demanderont l’assistance de leurs meilleurs élèves dans vos études. De nombreux contacts peuvent également être établis de manière informelle à tout moment de la journée, et n’ importe où sur le campus. Le dépassement d’une attitude plaintive et communautariste a permis à la plupart des étudiants ayant séjourné à Binzhou de créer des amitiés de long terme.
-Interdiction d’habiter en ville ? :
Il ne s’agit pas d’une interdiction formelle d’habiter dehors, comme dans la plupart des autres universités chinoises, les étudiants en première année sont encouragés à résider sur le campus dans un premier temps nécessaire à l’adaptation linguistique et culturelle. La location d’un appartement en dehors de l’université n’a jamais été exclue, il suffit simplement d’en solliciter l’autorisation à l’université. La réponse négative de l’université face aux étudiants qui souhaitaient habiter dehors est due au fait qu’ils avaient loués des appartements sans l’en informer, dans un esprit de confrontation et de rapport de force. Il n’est donc absolument pas exclu après un temps au sein du campus, de louer un appartement en dehors, pour cela il suffira de montrer à l’université que vous êtes assidus et responsables. Il ne faut pas oublier que l’université est responsable de ses étudiants sur le sol chinois, par conséquent elle est encore très précautionneuse. Les étudiants qui progressent rapidement, sont assidus en cours et gagnent la confiance de l’université pourront habiter en dehors.
-Les étudiants sont déprimés ? :
Tout le monde à ses problèmes personnels liés à un vécu individuel, l’université n’est pas responsable du malaise psychologique des étudiants. Elle remplit parfaitement son rôle en proposant des chambres, et des cours, elle est prête à écouter les difficultés des élèves et à faire des efforts pour les aider à régler leurs problèmes, dans la mesure du possible.
-Wikipedia :
Nous avons écrit un article de présentation de l’université sur Wikipedia en effet, vous noterez que nombres d’autres universités chinoises ont également des articles sur cette encyclopédie participative. Le contenu de cet article ne fait que présenter brièvement l’université, et vous pouvez vérifier par vous-même qu’il n’a pas de visée publicitaire. d'ailleurs, quel mal y'a -t-il a vouloir faire connaitre cette université? la plupart des étudiants en recherche d'un diplôme ne souhaitent-ils pas sortir d'une université connue?
-Un français n’a pas sa place en tant que responsable pédagogique dans une université chinoise ? :
Excusez-moi, mais je me sens parfaitement à ma place, et j’ai été sollicité par l’université pour lui apporter de l’aide dans la communication avec les élèves internationaux. Les programmes ont étés conçus en vue de satisfaire la demande d’étudiants internationaux, qui peut mieux saisir les besoins d’étudiants internationaux qu’un expatrié tout juste sorti de la fac de langue ? Nous vivons dans une époque de communication et d’échanges culturels, je ne tiens absolument pas à me substituer aux chinois pour l’enseignement, mais simplement à les aider dans le perfectionnement de leur méthodologie. En quoi cela est-il un crime ?
-Escroquerie ? :
je le répète, je ne me suis jamais fait passer pour autre que moi-même, mon travail se base principalement sur la communication interne à l’université, afin d’assurer la communication entre cette dernière et les étudiants. Je n’ai rien à cacher, et je suis disponible pour fournir les preuves de mes compétences et du potentiel de l’université. En ce qui concerne mon honnêteté, je n’ai aucunement à me justifier de quelque crime ou délit que ce soit. En ce qui concerne mes méthodes, j’ai une préférence marquée pour « clé international » dans l’enseignement du FLE, et les livres de la BLCU pour l’étude du chinois.
-Recours juridique ? :
Cette situation ne justifie en aucun cas un recours à la justice de la part des étudiants, en revanche si j’avais voulu faire moi aussi du mauvais esprit, j’aurais eu des recours juridiques justifiés suite à la diffamation de mon nom et de l’université de Binzhou. Recours juridique que nous n’avons pas employé. Si vraiment moi ou l’université étions coupable de quoi que ce soit, cette affaire se serait réglée devant un tribunal et non sur ce forum, vous ne croyez-pas ?
-divulgation d’informations ? :
Téléphoner un samedi soir a minuit, en hurlant, a un directeur de département, pour se plaindre d’une fenêtre qui ne ferme pas depuis 3 semaines, alors qu’il suffisait de faire coulisser les panneaux dans l’autre sens, est-il une grande preuve de respect de la vie privée d’autrui ?
Dans leurs lettres d’injures postées sur d’autres forums, certains étudiants n’ont pas hésités à évoquer des aspects de ma vie privée, il y'a même eu un propos très obscène adressé a mon collègue, cela sans compter les nombreuses photos et vidéos prises au sein de l’université par un étudiant en recherche permanente de preuves démontrant l’inefficacité de l'université et qui se targue de les faire circuler autour de lui… Finalement qui était sous constante surveillance ? Le plus grand « voyeur » n’est pas forcement celui qu’on croit…
Encore une fois, j’estime avoir été très patient envers eux. Dans ma réponse à ces injures, j’ai évoqué des faits non pas issus du dossier d’inscription, aucune information confidentielle n’a été dévoilée. J’ai simplement raconté l’attitude quotidienne des étudiants. Ma réponse leur était principalement destinée, et à présent elle n’est plus en ligne donc le problème ne se pose plus. Je n’ai eu d’autres recours que de poster ma réponse sur internet, car toute tentative de dialogue cohérent s’est d’abord soldé par toute une série de conflits, suivie d’une période et de mépris hautainement affiché et revendiqué, pour déboucher sur un dénigrement complet de ma présence.
-« Si cet homme est enseignant ou responsable de son établissement, il fait preuve d'un manque total de respect et de psychologie ! »???
Merci du compliment, très appréciable et très cohérent de la part de quelqu’un qui ne me connait que par le biais de cette polémique.
-Mon éthique : pour faire écho à ce dernier « compliment » qui m’a été adressé, je tiens à préciser une fois pour toutes que je suis respectueux de tous ceux qui me respectent également, je suis très ouvert au dialogue, mais après m’être fait insulté à tort de la sorte sur la place publique, certains pourront comprendre que ma comprehension de ces deux valeurs que je véhicule au quotidien se soit quelque peu atténuée pour une courte période. Cette compréhension sera une preuve de leur part de respect et de psychologie.
Je finirais en ajoutant que je reçois mon salaire de l’université et non des étudiants. L’université m’a confié un travail qui me passionne et que je fais de mon mieux. Tous ceux qui me connaissent réellement savent que je n’ai rien à voir avec la description qui est faite de moi sur ces forums, et je n’ai rien à prouver aux yeux de ceux qui veulent y croire et se faire une fausse idée de moi.
Je travaille dans un esprit de communication interculturelle, et j’espère à l’ avenir jouer un rôle dans la compréhension réciproque entre tous les peuples de la terre.
Je vous remercie pour le temps que vous avez consacré à la lecture de cette réponse.
Sincèrement
Antoine Herblot : responsable pédagogique et coordinateur des formations pour étudiants internationaux de l’Université de Binzhou.