Reflexions & ruptures sociologiques de notre epoque ...

Sanofi: cinq leçons sur la politique industrielle par Elie Cohen / Directeur de recherche au CNRS

16 février 2021

Le président de Sanofi vient de livrer au Journal du dimanche une interview-plaidoyer, qui est un réquisitoire involontaire contre la firme qu’il représente et entend défendre. Son argumentation se déploie en quatre propositions.


Extrait : Les critiques contre Sanofi sont injustifiées, l’entreprise a déployé face au Covid une stratégie faite de prudence et d’audace : prudence en choisissant de développer avec GSK un vaccin basé sur la technologie éprouvée de la protéine recombinante ; audace avec Translate Bio, une startup américaine chargée de développer un vaccin avec ARN messager. Les aléas de la recherche et plus encore de l’industrialisation font que Sanofi arrivera sur le marché avec quelques mois de retard sur ses concurrents. La faute à pas de chance, en somme.
La restructuration de la R&D en France avec les suppressions de postes annoncées ne sont que le résultat de la stérilité de la recherche en France et du redéploiement vers des spécialités et des localisations plus opportunes. Paul Hudson rappelle que la recherche française n’a pas fait de découvertes majeures depuis vingt ans malgré des investissements conséquents en R&D, Sanofi étant le premier groupe du CAC40 par son effort de recherche.

Le soutien américain apporté à la solution vaccinale de Sanofi dans le cadre de l’opération Warp Speed est la preuve que la solution classique proposée a été considérée à un moment comme la plus sûre pour fournir rapidement et en abondance les doses nécessaires pour vacciner les États-Unis et la planète. La surprise est venue de la rapidité avec laquelle les startups de l’ARN messager ont abouti à la sortie d’un vaccin très fiable.
La distribution de dividendes est la traduction de l’amélioration de la performance de Sanofi et un moyen de conserver la confiance des actionnaires, indispensable pour financer les recherches futures.

Mais à trop vouloir prouver on laisse échapper des pans de vérité qui ne plaident pas en faveur de Sanofi, de ses stratégies et de ses dirigeants.

Suite de l'analyse >>>

Du meme auteur

Analyse qui aide a comprendre en details la situation , tres instructif ....

Voila ce qui arrive quand on confie la gestion d'une entreprise a un "bean counter". Paul Hudson, dehors!
 

Sanofi: cinq leçons sur la politique industrielle par Elie Cohen / Directeur de recherche au CNRS

16 février 2021

Le président de Sanofi vient de livrer au Journal du dimanche une interview-plaidoyer, qui est un réquisitoire involontaire contre la firme qu’il représente et entend défendre. Son argumentation se déploie en quatre propositions.


Extrait : Les critiques contre Sanofi sont injustifiées, l’entreprise a déployé face au Covid une stratégie faite de prudence et d’audace : prudence en choisissant de développer avec GSK un vaccin basé sur la technologie éprouvée de la protéine recombinante ; audace avec Translate Bio, une startup américaine chargée de développer un vaccin avec ARN messager. Les aléas de la recherche et plus encore de l’industrialisation font que Sanofi arrivera sur le marché avec quelques mois de retard sur ses concurrents. La faute à pas de chance, en somme.
La restructuration de la R&D en France avec les suppressions de postes annoncées ne sont que le résultat de la stérilité de la recherche en France et du redéploiement vers des spécialités et des localisations plus opportunes. Paul Hudson rappelle que la recherche française n’a pas fait de découvertes majeures depuis vingt ans malgré des investissements conséquents en R&D, Sanofi étant le premier groupe du CAC40 par son effort de recherche.

Le soutien américain apporté à la solution vaccinale de Sanofi dans le cadre de l’opération Warp Speed est la preuve que la solution classique proposée a été considérée à un moment comme la plus sûre pour fournir rapidement et en abondance les doses nécessaires pour vacciner les États-Unis et la planète. La surprise est venue de la rapidité avec laquelle les startups de l’ARN messager ont abouti à la sortie d’un vaccin très fiable.
La distribution de dividendes est la traduction de l’amélioration de la performance de Sanofi et un moyen de conserver la confiance des actionnaires, indispensable pour financer les recherches futures.

Mais à trop vouloir prouver on laisse échapper des pans de vérité qui ne plaident pas en faveur de Sanofi, de ses stratégies et de ses dirigeants.

Suite de l'analyse >>>

Du meme auteur

Analyse qui aide a comprendre en details la situation , tres instructif ....

Faites comme moi. Vaccinez-vous militants! Refusez le vaccin Sanofi (quand il sortira...) :rtfm:
 

En 2014, explique la sociologue Elizabeth Currid-Halkett, « les 1 % les plus riches ont dépensé 3,5 fois plus dans l’éducation qu’en 1996 (en valeur absolue et en part des dépenses). Et 8,6 fois plus que la moyenne nationale (15) » ; les 5 % s’inspirent de leur exemple. Ces frais de reproduction dynastique, qui comptent également ceux du précepteur (auquel les familles plus décidées attachent un assistant personnel), les écoles privées dont la fréquentation implique de résider dans un quartier huppé, les voyages culturels, l’enseignement du violon et autres pratiques distinctives recommandées pour accéder enfin à Harvard, Yale, Princeton ou Stanford, où les seuls droits d’inscription varient entre 40 000 et 70 000 dollars par an, atteignent des montants colossaux — en 2019, le revenu annuel médian des ménages s’élève à 63 700 dollars. Pour les 1 % les plus riches, estime le professeur de droit Daniel Markovits, le surcroît de dépenses éducatives par rapport à une famille de classe moyenne équivaut à un héritage d’environ 10 millions de dollars (9 millions d’euros) par enfant. « Le mérite est une escroquerie, tranche-t-il. Et toute une civilisation résiste à cette conclusion (16). »
« À ses 18 ans, un enfant de riche aura reçu cinq mille heures d’attention de plus qu’un enfant de classe moyenne sous forme d’histoires lues, de conversations, d’événements culturels, d’entraînement sportif, etc., précise Markovits. (…) Au même âge, un enfant de classe moyenne sera resté cinq mille heures de plus devant un écran qu’un enfant de riche. » La ségrégation de la « classe créative » se traduit également sur le plan spatial, quand les ménages cumulant toutes les ressources se regroupent dans certains quartiers de métropoles progressistes et ouvertes qui procurent un style de vie plus sain, un réseau social plus étendu et de meilleures chances de réussite que celles des 90 % d’Américains les moins riches (17). « Les investissements massifs de l’élite dans l’éducation, observe Markovits, ont porté leurs fruits. Le fossé scolaire entre les étudiants riches et pauvres dépasse aujourd’hui celui qui séparait Blancs et Noirs en 1954 », l’année où la Cour suprême a rendu inconstitutionnelle la ségrégation raciale à l’école. « L’inégalité économique produit aujourd’hui une inégalité éducative plus grande que ne le fit l’apartheid américain. »

Intéressant d'y coupler la théorie de Todd sur les élites fermées françaises et l'ascenseur social en panne, où "En bas l'intelligence progresse, tout comme le taux de crétins diplômés en haut" .
 
Dernière édition:
En 2014, explique la sociologue Elizabeth Currid-Halkett, « les 1 % les plus riches ont dépensé 3,5 fois plus dans l’éducation qu’en 1996 (en valeur absolue et en part des dépenses). Et 8,6 fois plus que la moyenne nationale (15) » ; les 5 % s’inspirent de leur exemple. Ces frais de reproduction dynastique, qui comptent également ceux du précepteur (auquel les familles plus décidées attachent un assistant personnel), les écoles privées dont la fréquentation implique de résider dans un quartier huppé, les voyages culturels, l’enseignement du violon et autres pratiques distinctives recommandées pour accéder enfin à Harvard, Yale, Princeton ou Stanford, où les seuls droits d’inscription varient entre 40 000 et 70 000 dollars par an, atteignent des montants colossaux — en 2019, le revenu annuel médian des ménages s’élève à 63 700 dollars. Pour les 1 % les plus riches, estime le professeur de droit Daniel Markovits, le surcroît de dépenses éducatives par rapport à une famille de classe moyenne équivaut à un héritage d’environ 10 millions de dollars (9 millions d’euros) par enfant. « Le mérite est une escroquerie, tranche-t-il. Et toute une civilisation résiste à cette conclusion (16). »
Les frais de scolarité y sont sans commune mesure avec les grandes écoles en France :
  • HEC coute entre 0 et 14k€/an selon tes conditions sociales
  • Science Po Paris 0 à 13k€/an selon tes conditions sociales pour le bachelor et de 0 à 18k€/an euros pour le master
  • Polytechnique tu es payé pendant tes études qui sont prises en charge par l'état en contrepartie de bosser pour l'état (si tu décides de ne pas bosser pour l'état tu dois rembourser entre 20 et 30k selon si tu as fait ta dernière année dans un corps de l'état.
Le frein pour les classes populaires d'accéder à ces écoles est bien d'avantage culturel. Il y a tout un conditionnement, une préparation et une compréhension des codes... ne serait ce que la connaissance que cela existe au moment de l'orientation et le fait qu'on ne s'auto censure pas également sur ses facultés et son envie d'y accéder quand on a la connaissance de ces parcours.
 
Les frais de scolarité y sont sans commune mesure avec les grandes écoles en France :
  • HEC coute entre 0 et 14k€/an selon tes conditions sociales
  • Science Po Paris 0 à 13k€/an selon tes conditions sociales pour le bachelor et de 0 à 18k€/an euros pour le master
  • Polytechnique tu es payé pendant tes études qui sont prises en charge par l'état en contrepartie de bosser pour l'état (si tu décides de ne pas bosser pour l'état tu dois rembourser entre 20 et 30k selon si tu as fait ta dernière année dans un corps de l'état.
Le frein pour les classes populaires d'accéder à ces écoles est bien d'avantage culturel. Il y a tout un conditionnement, une préparation et une compréhension des codes... ne serait ce que la connaissance que cela existe au moment de l'orientation et le fait qu'on ne s'auto censure pas également sur ses facultés et son envie d'y accéder quand on a la connaissance de ces parcours.

fais attention.
Tu es limite éducation populaire dans tes propos.
Tu pourrais virer complotisse
 
fais attention.
Tu es limite éducation populaire dans tes propos.
Tu pourrais virer complotisse
J'ai fait toute ma scolarité dans le publique y compris l'université et j'ai un frère qui a fait X/ENST donc je connais bien les 2 univers et les choix / le conditionnement induit par chacun des scenarios.

Si la grande école débouche quasi automatiquement sur un parcours et des niveaux de rémunération semi déterminés, ma modeste expérience me permet de dire qu'il est tout à fait possible de tirer ton épingle du jeu avec un parcours universitaire classique. C'est juste plus challengeant et moins "déterminé" à l'origine certes mais ca reste tout à fait possible.

D'ailleurs inversement on voit aussi de plus en plus de personnes issues des grandes écoles qui quittent le confort des parcours pré établis et se lancent également dans des aventures entrepreneuriales dès la sortie de l'école.

Au final ta vie t'appartient... Il n’y a pas de pires limites que celles que l’on se fixe soit meme.

 
« À ses 18 ans, un enfant de riche aura reçu cinq mille heures d’attention de plus qu’un enfant de classe moyenne sous forme d’histoires lues, de conversations, d’événements culturels, d’entraînement sportif, etc., précise Markovits. (…) Au même âge, un enfant de classe moyenne sera resté cinq mille heures de plus devant un écran qu’un enfant de riche. »

Intéressant d'y coupler la théorie de Todd sur les élites fermées françaises et l'ascenseur social en panne, où "En bas l'intelligence progresse, tout comme le taux de crétins diplômés en haut" .
Bonjour mon bon Mahu
Rien n'empeche de passer une partie des 5000 heures devant des contenus instructifs devant un ecran sur la toile , les bibliotheques sont gratuites , l'ecole est gratuite , les musees aussi pour les jeunes etc ... En France ca pullule d'activites culturelles et d'associations gratuites ou d'un prix modique a l'inscription qui ne doit pas exceder les prix de 2 ou 3 paquets de cigarettes et evidemment le prix d'un abonnement ou le prix d'un jeu video , nous ne parlerons meme pas du prix d'une paire de basket a la mode .
Je rejoins notre ami Mathieu dans son texte , le probleme se situe ailleurs quand un enfant est eleve dans un milieu de tanches abreuvees de tele realite et autres " on verra bien demain " , progenitures d'habitants des cafes dont les geniteurs sont persuades d'avoir mis un genie au monde , ce qui n'arrange pas les choses . Et comme les chiens ne font pas des chats generalement , il y a forcement du degat ambiant ... Nous passerons sur le cote atavisme afin de ne pas heurter les sensibilites ...

Mais bon c'est plus facile de se refugier dans des discours de psy , ou autres analystes qui justifient cette situation ...
.....
Quelques exemples !

En 2013, on compte 1,3 million d’associations en France, dont une sur cinq déclare une activité culturelle, soit 263 400 associations. Près de 100 000 associations culturelles (37% de l’ensemble) œuvrent dans le domaine du spectacle vivant, 65 000 dans les arts visuels et l’écriture (lieux d’exposition, ateliers et collectifs d’artistes), 50 000 dans l’animation socioculturelle, 35 000 dans le patrimoine et 15 000 dans l’enseignement artistique et culturel.
La France compte 1240 musées. La majorité possède le label "Musée de France" attribué par le ministère de la Culture.
Ces musées ont pour vocations de restaurer et conserver leurs collections pour pouvoir ainsi les présenter au public.
Ils proposent les thématiques les plus variées : Beaux-Arts, sciences, technologie, histoire, archéologie, nature, religion, etc...
 
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Meme en Chine on a des programmes culturels en Francais sur les sites chinois ! Exemples ...

Les Rois de France 法兰西诸王系列(法语原版)27 documentaires

法国历史纪录片《L'ombre d'un doute》(自动生成的法语字幕)13 documentaires

圣·埃克絮佩里 最后的天空骑士Saint Exupéry

【法语/纪录片】在纪德身边-1952【生肉/威尼斯电影节】Andre Gide

 
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Médicament: quels sont les problèmes de la filière française ? par Patrick Couvreur / Professeur émérite, Université Paris-Saclay, membre de l'Académie des Sciences, de l'Académie Nationale de Médecine, président honoraire de l'Académie de Pharmacie, membre de l'Académie des Technologies.

18 février 2021
L’arrêt du vaccin Pasteur et le retard pris par Sanofi dans la course aux vaccins Covid ont suscité de nombreuses réactions dans le monde politique et médiatique.

Extrait : Certains ont même parlé de « fiasco ». Ce mot est sans doute excessif. Mais parler de « recul » de notre industrie et de notre recherche pharmaceutique correspond, je le crains, à la réalité. L’occasion est donc propice à rappeler quelques données sur le contexte scientifique et industriel du médicament en France.
Remarquons tout d’abord que la crise de la Covid-19 a démontré l'extraordinaire capacité des chercheurs, travaillant en réseau à l’échelle internationale, à avancer très rapidement. On n’a jamais été aussi vite, ni pour décrypter le génome d’un virus (quelques semaines), ni pour mettre un vaccin sur le marché (moins d'une année) ! Le vaccin ARNm (ARN Messager) est une double révolution scientifique et technologique : d'une part, il a été montré pour la première fois qu'il était possible d'utiliser un ARNm pour vacciner ; d'autre part, ce type de vaccin utilise des nanoparticules lipidiques pour protéger cette biomolécule trop rapidement métabolisée et pour la délivrer intacte aux cellules immuno-compétentes.

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Académie nationale de Pharmacie / Rapport de l’Académie nationale de Pharmacie «Indisponibilité des médicaments» Rapport adopté par le Conseil de l’Académie nationale de Pharmacie le 20 juin 2018 .
Pdf 101 pages
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Analyse extremement interessante et documentee du professeur Couvreur , quand on est comme dans mon cas un neophyte dans le domaine !
 
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Stonehenge : la découverte de son origine fait écho à la légende de Merlin

20/02/2021

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L'origine des mégalithes de grès sarsen formant le cœur de Stonehenge aurait enfin été révélée. © Andre Pattenden,
English Heritage

Le site de Stonehenge est entouré de légendes. Des travaux d'archéologues mettent aujourd'hui l'une d'entre elles en lumière. Ils ont découvert que les pierres bleues qui constituent le premier cercle du monument mégalithique avaient déjà été érigées ailleurs. Bien sûr, ce n'est pas par la magie de Merlin qu'elles ont ensuite été transportées là...

Extrait : Stonehenge. S'il est un monument mégalithique entouré de légendes, c'est bien celui-ci. L'une d'entre elles voudrait qu'il ait été érigé par un géant sous les ordres du célèbre Merlin. L'enchanteur aurait, tout du moins, conseillé au roi Aurelius Ambrosius de ramener dans cette région d'Angleterre, quelques-unes des pierres magiques du mont Killarus (Irlande) pour y bâtir un lieu de sépulture à la hauteur de princes locaux.
Et des travaux menés par des chercheurs de l’University College London (Royaume-Uni) semblent vouloir aujourd'hui quelque peu confirmer cette histoire. Si ce n'est, bien sûr, que les pierres n'ont pas été transportées par la magie ! Elles ne viennent pas tout à fait d'Irlande non plus, mais du Pays de Galles. Les chercheurs montrent en effet que certains mégalithes de Stonehenge se sont peut-être d'abord -- avant 3.000 ans av.J.-C. -- élevés sur une colline balayée par le vent près de la côte du Pembrokeshire, sur un site appelé Waun Mawn.

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Druides Celtes / Pdf 35 pages
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Reflexions sociologiques d'une autre epoque ! ;)
 
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Le frein pour les classes populaires d'accéder à ces écoles est bien d'avantage culturel. Il y a tout un conditionnement, une préparation et une compréhension des codes... ne serait ce que la connaissance que cela existe au moment de l'orientation et le fait qu'on ne s'auto censure pas également sur ses facultés et son envie d'y accéder quand on a la connaissance de ces parcours.
Il me semble bien difficile de nier l'impact évident de l'origine sociale dans l'accès aux grandes écoles, car si le système français a des dispositifs et des moyens théoriques, les enfants des classes supérieures partent avec des avantages certains.

Premièrement chaque foyer a un bagage culturel qui lui est propre et cela impacte au quotidien chaque enfant dans son apprentissage extrascolaire. A l'échelle de l'enfance, c'est pas neutre et c'est ce qui est sous entendu dans l'article cité par mahu.

D'autre part il est aisé de dire "bouges toi les fesses il y a plein de musées, d'associations et de bibliothèques" mais les enfants des classes les plus défavorisées sont aussi plus confrontés à la nécessité de travailler pour financer leurs études. Ce qui leur laisse moins de temps pour d'autres activités.

Le fait est qu'en l'espace de quelques décennies la représentation des classes populaires dans les parcours les plus sélectifs est passée de de 15% à 5%.
Il serait peut être plus judicieux de pointer du doigt notre système éducatif dans son mode de fonctionnement global.

Cette volonté de vouloir porter un maximum de gens au niveau bac et universitaire ne fait qu'engorger le système éducatif et dévalorise le diplôme. On a privilégié le volume à la qualité et dans un contexte de classes engorgées, il est difficile pour le corps enseignant de combler les lacunes des classes populaires.

Cette vision toujours tenace de considérer qu'il y a des sots métiers et de dévaloriser leurs cursus que ce soit socialement parlant ou financièrement.

Dès lors on arrive à des distorsions de marché entre l'emploi et les candidats. La démocratisation des études a peut être finalement été un des facteurs important de l'échec de l'ascension sociale et je ne suis pas convaincu que notre société est pour autant plus intelligente et cultivée qu'après guerre.
 
Il me semble bien difficile de nier l'impact évident de l'origine sociale dans l'accès aux grandes écoles

Ah les fameuses "grandes ecoles" dont le seul objectif est de "t'apprendre a penser". Je suis passe par la et je peux t'assurer que t'apprends rien dans une grande ecole si ce n'est des equations derivatives du troisieme degre qui ne te sont d'aucune utilite dans la vie (a moins de devenir checheur...). Que je regrette de ne pas avoir fait un CAP couvreur-plomberie. Pas de chomage et au moins t'as l'impression de servir a quelquechose.
 
Cette volonté de vouloir porter un maximum de gens au niveau bac et universitaire ne fait qu'engorger le système éducatif et dévalorise le diplôme. On a privilégié le volume à la qualité et dans un contexte de classes engorgées, il est difficile pour le corps enseignant de combler les lacunes des classes populaires.

Cette vision toujours tenace de considérer qu'il y a des sots métiers et de dévaloriser leurs cursus que ce soit socialement parlant ou financièrement.
C'est certain.
C'est la ou les syndicats etudiants/prof ont aussi leur responsabilité au nom d'un egalitarisme affirmé qui creuse au final les inegalité
C'est comme l'obsession de laisser les gens choisir leur filiaire sans tenir compte des débouchés. Avant meme qu'ils n'aient commencé leurs 5 années post bac on sait deja qu'ils vont galerer de par l'orientation choisie...
 
C'est comme l'obsession de laisser les gens choisir leur filiaire sans tenir compte des débouchés. Avant meme qu'ils n'aient commencé leurs 5 années post bac on sait deja qu'ils vont galerer de par l'orientation choisie...

Ah ben oui alors. Manquerait plus qu'ON laisse les gens faire ce qui leur plait maintenant... Faut absolument qu'ON choissise leur orientation pour eux afin de maximiser leur contribution. D'ailleurs je propose des maintenant qu'ON etablisse une liste de professions non-essentielles et qu'ON en interdise l'acces. C'est pour le bien des gens. Au final ils NOUS remercierons.

Ahah c'est tellement cliche que ca en est drole :grin:
 
Ah ben oui alors. Manquerait plus qu'ON laisse les gens faire ce qui leur plait maintenant... Faut absolument qu'ON choissise leur orientation pour eux afin de maximiser leur contribution. D'ailleurs je propose des maintenant qu'ON etablisse une liste de professions non-essentielles et qu'ON en interdise l'acces. C'est pour le bien des gens. Au final ils NOUS remercierons.

Ahah c'est tellement cliche que ca en est drole :grin:
Personne n'a parlé de choisir pour eux, mais d'adapter le nombre de places dans chaque filière en fonction des débouchés et laisser ensuite les gens rentrer dans la filière de leur choix sur dossier.

Après si ton dossier est naze sur les matières clefs pour la filière choisie, que tu n'ais pas fait l'effort (ton choix) ou que tu n'en ais pas les capacités, autant que la sélection se fasse à l'entrée plutôt que de laisser ensuite des bac+5 pointer à l'ANPE ou des jeunes décrocher sans formation après une première année catastrophique (une grosse part).
 
Personne n'a parlé de choisir pour eux, mais d'adapter le nombre de places dans chaque filière en fonction des débouchés et laisser ensuite les gens rentrer dans la filière de leur choix sur dossier.

Après si ton dossier est naze sur les matières clefs pour la filière choisie, que tu n'ais pas fait l'effort (ton choix) ou que tu n'en ais pas les capacités, autant que la sélection se fasse à l'entrée plutôt que de laisser ensuite des bac+5 pointer à l'ANPE ou des jeunes décrocher sans formation après une première année catastrophique (une grosse part).

Si l'access a la formation tout au long de la vie professionelle etait plus simple on n'aurait pas ce genre de probleme. Un jeune qui rame apres une formation de philo pourait retourner a l'ecole pendant 1 an et en ressortir avec une formation de plombier, couvreur, charpentier, etc. Il faut racourcir les formations et en faciliter l'access aux personnes voulant se reconvertir. Et valoriser les metiers manuels!
 
Si l'access a la formation tout au long de la vie professionelle etait plus simple on n'aurait pas ce genre de probleme. Un jeune qui rame apres une formation de philo pourait retourner a l'ecole pendant 1 an et en ressortir avec une formation de plombier, couvreur, charpentier, etc. Il faut racourcir les formations et en faciliter l'access aux personnes voulant se reconvertir. Et valoriser les metiers manuels!
Les études pour devenir plombier, couvreur ou charpentier ne sont déjà pas les cursus les plus longs, par contre tu ne peux pas les raccourcir à l'extrême car il y a toute une phase d'apprentissage. Ca débouche en plus derrière sur des jobs plutôt correctement payés. Par contre les études à rallonge en lettre, philo, psycho, etc... dont on sait que xx% ne vont même pas obtenir la licence et yy% de ceux qui auront le master galèreront à trouver des jobs et seront payés une misère, oui c'est vraiment sans intérêt. C'est même irresponsable de laisser faire car on le sait et on laisse des gens aller droit dans le mur chaque année.