Reflexions & ruptures sociologiques de notre epoque ...

Il a par ailleurs expliqué que la panique est ce qu'il redoutait le plus.
La panique est un phénomène social, de psychologie de groupe. Cela ne relève pas de la virologie ou de l'immunologie.
Raoult, qui prétend se limiter à la médecine, sa spécialité, sort donc clairement de son domaine de compétence.

Et c'est le même argument que Trump :
"Trump admitted to Woodward on March 19 that he deliberately minimized the danger. “I wanted to always play it down,” the president said. “I still like playing it down, because I don’t want to create a panic.” "
 
La panique est un phénomène social, de psychologie de groupe. Cela ne relève pas de la virologie ou de l'immunologie.
Raoult, qui prétend se limiter à la médecine, sa spécialité, sort donc clairement de son domaine de compétence.
Je suis bien d’accord que c’est à considérer comme une faute.
 
La panique est un phénomène social, de psychologie de groupe. Cela ne relève pas de la virologie ou de l'immunologie.
Raoult, qui prétend se limiter à la médecine, sa spécialité, sort donc clairement de son domaine de compétence.

Il a fait un bouquin dessus je crois.
 
La croissance économique chinoise va-t-elle conduire à la démocratie ? par Paul André Chargé d’enseignement, Sciences Po, chercheur associé, EU-Asia Institute, ESSCA

4 novembre 2020

Plus de quarante ans après le début des réformes économiques et alors que la Chine dispose aujourd’hui d’une large classe moyenne, nombreux sont ceux qui s’interrogent sur les demandes de la population chinoise pour davantage de démocratie. Les crises récentes rencontrées par la Chine – guerre commerciale avec les Etats-Unis, les manifestations pro-démocratiques à Hong Kong, ou encore la gestion par les autorités de l’épidémie de Covid19 – auraient pu donner à penser que la population chinoise, désormais plus riche, mieux éduquée et plus ouverte sur le monde qu’elle ne pouvait l’être en 1989, auraient pu faire entendre ses aspirations à plus de démocratie. Or tel semble ne pas être le cas.

Extrait :
C'est donc une question qui occupe les politologues – qu'ils soient spécialistes des relations internationales, de politique comparée ou d'économie politique – et elle divise la communauté scientifique depuis un certain nombre d'années. La Chine a connu une croissance économique spectaculaire depuis le début des réformes économiques en 1978. Depuis des travaux pionniers comme ceux de Seymour Martin Lipset et de Barrington Moore , une hypothèse très largement répandue voulait que la croissance économique conduise à la démocratie. C'est ce que l'on a appelé la théorie de la modernisation. Elle repose sur un présupposé assez simple : la croissance économique amènerait une élévation du niveau de vie qui ferait, d'une part, naître des aspirations démocratiques au sein de la population et, d'autre part, elle changerait les structures sociales sous l'effet de l'industrialisation. Enfin, cette croissance économique conduirait à une forme d'embourgeoisement de la société qui rendrait les élites autoritaires plus perméables à l'idée d'un changement démocratique.

Cette idée s'est retrouvée nombreuses fois dans l'évolution historique des sociétés notamment est-asiatiques par exemple à Taïwan ou en Corée du Sud. Pour reprendre l'expression du politologue américain Samuel Huntington, on a parlé d'une troisième vague de démocratisation. « La liberté économique crée des habitudes de liberté tout court […]. Commercez librement avec la Chine et le temps jouera en votre faveur », déclarait le président Bush en 2007 .

Suite de l'analyse >>>


" L'excès de liberté ne peut tourner qu'en excès de servitude pour un particulier aussi bien que pour un état. "
Platon

Analyse tres interessante mais qui s'obstine a tout ramener aux modeles de nos democraties et valeurs occidentales , faisant abstraction du confucianisme et des medias modernes qui ouvrent une fenetre peu rutilante sur nos democraties occidentales et leurs maux contemporains , nous ne sommes plus a l'epoque ou le communiste chinois de base revait devant 1 prospectus vantant le prix du kg de saucisse a New York et avait le petit livre rouge pour seul media , la Chine preleve de l'occident uniquement ce qui lui permet d'en tirer profit , confort et autres avantages pour sa population ! ... Soyons lucides ...

Questions niveaux sociaux - economiques c'est une evidence " Quant il n'y a pas de foin au ratelier les chevaux se battent " ...
 
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Analyse tres interessante mais qui s'obstine a tout ramener aux modeles de nos democraties et valeurs occidentales , faisant abstraction du confucianisme et des medias modernes qui ouvrent une fenetre peu rutilante sur nos democraties occidentales et leurs maux contemporains , nous ne sommes plus a l'epoque ou le communiste chinois de base revait devant 1 prospectus vantant le prix du kg de saucisse a New York et avait le petit livre rouge pour seul media , la Chine preleve de l'occident uniquement ce qui lui permet d'en tirer profit , confort et autres avantages pour sa population ! ... Soyons lucides ...

Questions niveaux sociaux - economiques c'est une evidence " Quant il n'y a pas de foin au ratelier les chevaux se battent " ...
D'autant que si comme c'est souvent le cas, nos démocraties, par comparaison aux dictatures communistes, s'enorgueillissent de nos modèles basés sur l'élection démocratique des gouvernants et représentants, l'actuel exemple de l'élection aux Etats Unis ne doit pas trop les faire rêver ! :chinois:
 
D'autant que si comme c'est souvent le cas, nos démocraties, par comparaison aux dictatures communistes, s'enorgueillissent de nos modèles basés sur l'élection démocratique des gouvernants et représentants, l'actuel exemple de l'élection aux Etats Unis ne doit pas trop les faire rêver ! :chinois:


Ouais. Moi j'ai remarque que les chinois critiquant l'occident sont souvent les memes qui revent d'emigrer la-bas. Mon ancienne copine disait pis que pendre de l'occident sauf qu'elle a explore toutes les options possibles et imaginables pour aller accoucher aux USA :mur:
 
Sans-abri, confinement et reconfinement par Julien Damon / Directeur de la société de conseil Eclairs, professeur associé à Sciences Po
17 novembre 2020
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* Sisyphe par JK Brickworks

Comment rester chez soi quand on ne dispose pas d’un chez-soi ? Comment traiter des personnes qui vivent dans l’espace public quand l’espace public doit être évacué ?

Extrait : La question des sans-domicile en période d’épidémie et de confinement déborde largement sur des préoccupations humanitaires et budgétaires, sur des considérations éthiques et de liberté publique . Plus concrètement, sont évoquées des idées de « droit au confinement » ou de « certificats de non-hébergement » pour les personnes restées dehors. Voyons, matériellement, ce qui s’est passé avec le confinement de printemps et ce qui s’est mis en place pour le confinement d’automne.

Observations et leçons du confinement

Au printemps 2020, l’épidémie de Covid-19 entraîna brutalement des décisions à prendre et souleva de nouveau des discussions sur les sans-abri et sur les politiques menées dans leur direction. Une mobilisation exceptionnelle permit de compenser des lacunes et de réduire des inquiétudes élevées.

Alors qu’une partie des bénévoles, généralement âgés, étaient confinés, il a fallu trouver d’autres personnes de bonne volonté. Les équipes professionnelles de travailleurs sociaux et les centres d’hébergement durent également gérer les craintes et contraintes de leurs personnels. Dans l’urgence du jour et dans l’incertitude de ce qu’il fallait faire, des opérations d’envergure produisirent leurs effets. Au plus haut de la responsabilité publique, alors qu’un état d’urgence sanitaire se mettait en place, il a été convenu d’agir, selon le mot d’Emmanuel Macron, « quoi qu’il en coûte ». Ce qui était inenvisageable quelques semaines plus tôt s’est décidé : usage possible de la réquisition pour augmenter l’offre d’accueil, prolongation jusqu’en juillet de la « trêve hivernale » qui interdit les expulsions.

Du chef de l’État à l’humble bénévole en passant par les élus locaux, il a fallu agir et innover. Collectivités territoriales, associations, organismes de logement social, services de l’État ont assuré la bonne marche, autant que faire se pouvait, d’un système de prise en charge ajusté. Qu’il s’agisse d’aide alimentaire, d’équipes allant au-devant des sans-abri (on parle de « maraudes ») ou de gestionnaires de résidences sociales, la période appelait des adaptations. Marginales ou structurelles, celles-ci ont autorisé une gestion de crise sans catastrophe. Non pas qu’il n’y ait rien à critiquer, mais l’ensemble, assez légitimement, a été collectivement salué.

En tout état de cause, la période aura montré qu’il était possible d’investir et de faire mieux. De 150 000 en début d’année, l’offre d’hébergement pour sans-domicile est passée à 180 000 au début de l’automne. Ce sont des centaines de millions d’euros qui ont été débloquées depuis début mars, venant s’ajouter à des sommes déjà substantielles (3 milliards d’euros par an pour l’hébergement des sans-domicile et des demandeurs d’asile). Les dispositifs, sans avoir été totalement désengorgés pendant la période de forte mobilisation, ont connu une pression décroissante. Il faut dire aussi que la fermeture des frontières a significativement limité la pression liée aux mouvements migratoires.

Suite de l'analyse >>>


L 'auteur de l'analyse fait reference au rocher de Sisyphe c'est tout a fait pertinement , comment resoudre une equation sans fin , sans une politique rigoureuse et adaptee notamment en ce qui concerne cet afflux de refugies et autres clandestins , a un moment le systeme social n'est plus en mesure de suivre il est en effet concu afin de repondre a une valeur d'echelle de population , or cet echelle n'est pas extensible et flexible indefiniment surtout dans une periode economique extremement difficile , a un moment le point de rupture est atteint , l'effort precedent est aneanti ! :hum:

* Sisyphe : Comme souvent dans la mythologie grecque, défier les Dieux finit mal… Sisyphe fut ainsi condamné par les Juges des Enfers à faire rouler éternellement un énorme rocher jusqu’en haut d’une colline, sans jamais y parvenir : dès qu’il est près du sommet de la colline, il est rejeté en arrière par le poids du rocher qui roule jusqu’en bas : et il doit donc à nouveau le reprendre et tout recommencer…

 
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Pour les trois quarts des Français, la jeunesse d'aujourd'hui est une génération sacrifiée Par Stéphane Kovacs
19/11/2020

Que ce soit sur le plan de leurs études, de leur emploi ou de leur vie affective, selon un sondage Odoxa, 75% des jeunes estiment avoir subi des préjudices importants du fait de la crise sanitaire.

Extrait :
Les moins de trente ans en sont convaincus, leurs aînés ne leur donnent pas tort : pour les trois-quarts des Français, la jeunesse d'aujourd'hui est une génération sacrifiée. Elle est à la fois « celle qui est actuellement la plus pénalisée par la crise sanitaire et ses conséquences » (65% le pensent), mais surtout celle « qui sera plus encore à l'avenir pénalisée par les conséquences économiques de cette crise sanitaire » (85%), détaille un sondage Odoxa pour Le Figaro et FranceInfo*. Que ce soit sur le plan de leurs études, de leur emploi ou de leur vie affective, 75% des jeunes estiment avoir subi des préjudices importants du fait de la crise sanitaire.
Sur les réseaux sociaux, «les jeunes qui s'expriment sur l'épidémie de Covid sont souvent désabusés, observe Véronique Reille Soult, directrice générale de Dentsu Consulting. Plus ils sont jeunes, plus le sentiment de passer à côté de leurs « belles années insouciantes » est manifeste». Si on plaint la jeunesse, on lui fait aussi quelques reproches… Un Français sur deux et surtout 69% des plus de 65 ans pensent que « de toutes les générations, c'est la jeunesse qui est la plus responsable de la situation sanitaire actuelle car c'est elle qui a le plus propagé l'épidémie ». Chez les jeunes eux-mêmes, 4 personnes sur 10 partagent ce sévère jugement quant à leur responsabilité.

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Suite de l'analyse et des graphiques >>>

Dans le Monde
 
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La vie humaine a-t-elle un prix ? Par Éric Chaney & Richard Robert
27 novembre 2020
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Donner un prix à la vie humaine ? L’idée peut sembler choquante, et elle est assurément au rebours d’une longue tradition humaniste dont le sens a été fixé par Emmanuel Kant : la Critique de la raison pratique (1788) définit la dignité humaine par une valeur qui ne se mesure pas, et qui est donc sans prix.

Extrait :
Il n’existe d’ailleurs pas de marché de la vie humaine, sauf peut-être dans le monde du crime organisé où on sait que l’esclavage, la prostitution forcée et l’assassinat ont leurs grilles de tarifs.
Mais nous vivons dans un monde où tout se mesure. La science économique s’est donc penchée sur la question. Et si, comme nous allons le voir, différentes approches sont possibles pour tenter d’apprécier l’inappréciable, elles convergent vers un résultat qui n’est pas intuitif : une vie humaine, dans les sociétés développées, cela vaut vraiment très cher.
Comme le note Bryan Caplan (George Mason University), « les gens disent qu’on ne peut pas donner de valeur à une vie humaine, et ils changent de sujet. Mais ce qui est frappant, lorsque vous réussissez à convaincre des non-économistes de donner une valeur monétaire à une vie humaine, c’est que leurs chiffres sont bien en-deçà du consensus des économistes. L’estimation standard des économistes est d’environ 7 millions de dollars. Les non-économistes parlent généralement de moins d’un million de dollars[1]. »

Comment calcule-t-on?

C’est en 1950, dans le contexte du début de la guerre froide, que la question a été posée pour la première fois d’une façon méthodique. Une note de la RAND Corporation, think tank conseillant l’armée américaine, cherche alors à évaluer le coût, pour l’armée, de la perte d’un homme. « Nous pouvons attribuer à la vie humaine une valeur plus élevée que le simple coût de formation d’un remplaçant. Un homme peut coûter 10 000 dollars en termes de coût de formation pour le remplacer, mais nous préférons peut-être perdre 15 000 dollars en matériel ou en machines si nous pouvons sauver l’homme. Cette phrase indique la voie à suivre pour évaluer le coût de la perte d’hommes. Il est évident qu’il y a une limite aux matériels et machines que nous sacrifierons pour sauver l’homme, et nos pertes en hommes devraient être évaluées en fonction de cette limite, aussi froid que cela puisse paraître. À bien des égards, les vies et les dollars sont incommensurables, mais les planificateurs doivent malheureusement les comparer[2]. »

Suite de l'analyse >>>


" La nature, même dans le chaos, ne peut procéder autrement que régulièrement et selon l'ordre." Emmanuel Kant (1724 - 1804)
 
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Réseaux sociaux: les vertus du pseudonymat par Philippe Braillard Professeur émérite de l’Université de Genève & Jérôme Koechlin Enseignant au Médi@LAB de l’Université de Genève

En démocratie, il ne peut exister d’espace public délibératif sans transparence et sans responsabilité citoyenne. Or le développement spectaculaire des réseaux sociaux numériques a ouvert un espace où s’expriment, à l’abri d’une certaine forme d’anonymat, la haine, la menace, le harcèlement et la délation.


Extrait :
Il est urgent que nos démocraties régulent cet espace, tout en préservant la liberté d’expression. Une immense responsabilité repose sur les institutions européennes, qui se sont saisies de ce problème.
La révolution numérique, amorcée il y a trente ans, a bouleversé nos sociétés en permettant le développement fulgurant de réseaux sociaux, caractérisés par la participation active de leurs utilisateurs. Cela favorise une communication plus fluide, plus interactive et moins hiérarchique. Cette révolution, que certains considèrent comme une véritable rupture anthropologique, devait permettre le passage d’une société hiérarchique, verticale à une société plus transversale, démocratique, coopérative et apaisée.
Or elle s’est accompagnée de l’émergence de nombreux problèmes : atteintes à la sphère privée et à la réputation, utilisation sans contrôle des données par les GAFAM, cybercriminalité, cyberterrorisme, escroqueries, usurpations d’identité, désinformation, diffusion de messages haineux, de menaces, de chantages et de harcèlements. En outre, certaines plateformes tendent à abuser d’une position dominante et portent ainsi atteinte à la libre concurrence. Les États ont donc pris conscience que des règles juridiques précises et contraignantes devaient être mises en place pour réguler et encadrer plus strictement leur fonctionnement.

Suite de l'analyse >>>

Il serait effectivement temps d'assumer ses dires et medisances ! ;)
 
Un nouveau fossé des générations ? par Olivier Galland / Sociologue, directeur de recherche au CNRS
12 décembre 2020

La mode actuelle dans les médias est de développer l’idée d’un clash entre les générations. L’hebdomadaire Marianne titrait ainsi dans son édition du 27 novembre, « Les jeunes font bande à part », en commentant un sondage (contestable dans sa forme on le verra) qui montrerait « à quel point les 18-30 ans sont en décalage avec le reste de la société sur toute une série de sujets essentiels ».

Extrait :
L’idée doit certes être prise au sérieux. Après tout, on a assisté, ces derniers mois ou dernières années, à des affrontements violents lors de manifestations, dont les acteurs les plus impliqués étaient souvent des jeunes. De nouveaux sujets émergent également dans le débat social – concernant les violences policières, l’environnement, les questions de genre, le racisme – dont les porte-paroles sont là aussi, bien souvent, des jeunes et parfois des très jeunes comme la maintenant célèbre Greta Thunberg. La thèse n’est d’ailleurs pas développée que par les médias. Elle est soutenue également, mais de manière nuancée, par les excellentes et estimées sociologue et anthropologue, Claudine Attias-Donfut et Martine Segalen dans un livre qui vient de paraître (Avoir 20 ans en 2020, dont j’ai repris le sous-titre pour titrer cette chronique, en y ajoutant un point d’interrogation).

Si on veut vraiment argumenter sérieusement l’idée d’une rupture générationnelle sur ces sujets, il faut montrer deux choses : 1) que la mobilisation sur ces thèmes nouveaux concerne une large partie des jeunes et pas seulement une petite frange activiste 2) qu’il y a effectivement un décrochage générationnel qui fait que les jeunes y adhèrent nettement alors que les adultes restent en retrait, voire même s’y opposent. Si on voulait être vraiment rigoureux, il faudrait d’ailleurs pouvoir distinguer d’éventuels « effets d’âge », d’éventuels « effets de génération » et, pour ce faire, comparer les réponses de différentes cohortes au même âge. Mais laissons ce débat technique de côté.

Suite de l'analyse >>>


Celui qui pourvoit uniquement à l'avenir est moins prévoyant que celui qui ne pourvoit qu'à l'instant, car il ne pourvoit même pas à l'instant, mais seulement à sa
durée ... Franz Kafka
 

Fatigue nerveuse: covid, santé mentale, individualisme par Alain Ehrenberg Sociologue, directeur de recherche au CNRS

11 janvier 2021

La pandémie de COVID ébranle les êtres humains en tant qu’espèce et société. Nous ne savons pas encore dans quelle mesure la longue et immense crise sanitaire, qui a mis sous de multiples tensions nos sociétés, est en train de transformer celles-ci, dans leur vie sociale (dans le style de relations que les citoyens ont les uns avec les autres), économique (quels dégâts irréversibles ? Quelles innovations ?), au travail (quelles conséquences auront les pratiques massives de télétravail, d’enseignement à distance, de réunions par visioconférences, etc. ?), etc.

Extrait : Un thème peu présent dans les médias lors du premier confinement a fait l’objet d’une intense attention depuis le deuxième : la santé mentale. Celle-ci occupe une place centrale dans les préoccupations sanitaires des sociétés d’individualisme de masse. Mais les problèmes de santé mentale, à la différence des autres domaines pathologiques, vont au-delà des préoccupations sanitaires. On peut clarifier leur sens et leurs fonctions en les insérant dans le contexte des mœurs et des manières instituées de vivre en société qui se sont développées à partir des années 1980 et au sein desquelles les aspects émotionnels et affectif des relations sociales ont pris une importance qu’ils ne possédaient pas auparavant. Ces aspects se montrent dans la vie quotidienne à travers le langage de la santé mentale. Car la santé mentale, à la différence de la psychiatrie et des problèmes de maladies mentales, est un langage avec lequel nous exprimons toute sortes de choses sociales.

Voyons d’abord les commentaires des données.

Suite de l'analyse >>>


Analyse complexe de monsieur Ehrenberg , une certitude , personne n'en sortira intact , ceux qui pretendent le contraire sont de fieffes menteurs !

Reflexions du jour !

"La conscience a été donnée à l'homme pour transformer la tragédie de la vie en une comédie."
(Démocrite / vers 460-370 avant JC)

"Pour l'homme, il convient de faire plus grand cas de l'âme que du corps ; car l'excellence de l'âme corrige la faiblesse du corps, alors que, sans la raison, la force corporelle est absolument incapable d'améliorer l'âme."
(Démocrite / vers 460-370 avant JC)
 

Comme quoi quand on veut, on peut...
 

Un parfum d’années 30 ? par Riccardo Perissich / Directeur d'études à l'École d'économie politique de la LUISS (Rome)

20 janvier 2021
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D’aucuns pensent que flotte autour de nos démocraties occidentales un parfum qui nous rappelle les années 30 du siècle dernier.

Extrait :
De fait, les indices en ce sens ne manquent pas ; en particulier, une fracture sociale qui, à l’époque, était liée aux conséquences de la révolution industrielle et aux crises qui l’accompagnaient, alors qu’aujourd’hui elle découle des effets de la mondialisation et, par-dessus tout, de la difficulté à mettre en œuvre des réponses adaptées au mouvement irrésistible du changement technologique. La pandémie a, à l’évidence, aggravé la situation, en accentuant les inégalités économiques, sociales et sanitaires.
Même si la capacité des démocraties à faire face aux crises économiques et aux fractures sociales est incomparablement supérieure à ce qu’elle était il y a un siècle, dans de nombreux pays, l’adhésion aux principes de la démocratie libérale et de ses institutions est dangereusement affaiblie. Des mouvements populistes, nationalistes et antisystèmes sont apparus un peu partout, et dans quelques cas sont parvenus au pouvoir ; certains observateurs estiment même menacés les deux pays qu’on peut considérer comme le cœur de l’Occident, les Etats-Unis et la Grande-Bretagne.

Tout cela, comme dans les années 30, nourrit la fascination qu’exercent des autocrates comme Poutine, Erdogan, ou Xi Jinping, qui défient ouvertement « la décadence et l’inefficacité » des démocraties. Relevons aussi qu’aujourd’hui comme alors, existe un grand degré de perméabilité et de contigüité entre les pulsions antisystèmes de l’extrême-droite et de la gauche radicale. Enfin, nous assistons à un retour du nationalisme et des passions identitaires ethniques et religieuses ; les institutions multilatérales créées dans l’après-guerre sont partout affaiblies.

Suite de l'analyse >>>


Une certitude tout les ingredients sont la ! Pour ma part excellente analyse sociologique de monsieur Perissich !
 

Un parfum d’années 30 ? par Riccardo Perissich / Directeur d'études à l'École d'économie politique de la LUISS (Rome)

20 janvier 2021
D’aucuns pensent que flotte autour de nos démocraties occidentales un parfum qui nous rappelle les années 30 du siècle dernier.

Extrait :
De fait, les indices en ce sens ne manquent pas ; en particulier, une fracture sociale qui, à l’époque, était liée aux conséquences de la révolution industrielle et aux crises qui l’accompagnaient, alors qu’aujourd’hui elle découle des effets de la mondialisation et, par-dessus tout, de la difficulté à mettre en œuvre des réponses adaptées au mouvement irrésistible du changement technologique. La pandémie a, à l’évidence, aggravé la situation, en accentuant les inégalités économiques, sociales et sanitaires.
Même si la capacité des démocraties à faire face aux crises économiques et aux fractures sociales est incomparablement supérieure à ce qu’elle était il y a un siècle, dans de nombreux pays, l’adhésion aux principes de la démocratie libérale et de ses institutions est dangereusement affaiblie. Des mouvements populistes, nationalistes et antisystèmes sont apparus un peu partout, et dans quelques cas sont parvenus au pouvoir ; certains observateurs estiment même menacés les deux pays qu’on peut considérer comme le cœur de l’Occident, les Etats-Unis et la Grande-Bretagne.

Tout cela, comme dans les années 30, nourrit la fascination qu’exercent des autocrates comme Poutine, Erdogan, ou Xi Jinping, qui défient ouvertement « la décadence et l’inefficacité » des démocraties. Relevons aussi qu’aujourd’hui comme alors, existe un grand degré de perméabilité et de contigüité entre les pulsions antisystèmes de l’extrême-droite et de la gauche radicale. Enfin, nous assistons à un retour du nationalisme et des passions identitaires ethniques et religieuses ; les institutions multilatérales créées dans l’après-guerre sont partout affaiblies.

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Une certitude tout les ingredients sont la ! Pour ma part excellente analyse sociologique de monsieur Perissich !

C'est pas ce que Macron avait dit il y a 1 an a peu pres?

Europe : Macron agite le spectre des années 1930 - Le Point
 

Aux origines religieuses du capitalisme / Édouard Jourdain est philosophe et politiste. Il est enseignant-chercheur associé au CESPRA (EHESS).


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FIGAROVOX/GRAND ENTRETIEN - Les concepts économiques contemporains plongent leurs racines dans des débats théologiques anciens, analyse Édouard Jourdain. Pour le philosophe auteur de «Théologie du capital», le capitalisme plonge ses racines dans la religion, mais c’est aussi la religion qui permet d’en limiter la portée.

FIGAROVOX. - Vous dites vouloir «montrer comment les différentes catégories de l’économie politique prennent leurs sources dans des catégories religieuses ou théologiques». En quoi nos concepts économiques contemporains seraient-ils en réalité théologiques?

Édouard JOURDAIN. -
En règle générale on assiste à deux conceptions en termes d’analyse historique du capitalisme. Soit le capitalisme est naturalisé: il a existé de tout temps et donc il est indépassable, soit il arrive brusquement lors de la naissance de la modernité d’on ne sait où. C’est contre ces deux mythes que j’envisage une autre lecture de l’émergence du capitalisme.
Pour cela il faut remonter - c’est mon hypothèse - aux origines religieuses des catégories de l’économie politique comme la monnaie, la propriété, le marché, etc. Et l’on se rend compte d’un mouvement paradoxal: l’économie est à ses origines encastré dans le religieux, et d’une certaine manière confondue avec lui. Très tôt par exemple dans l’Antiquité voire dans certaines sociétés premières la propriété va être frappée d’une dimension sacrée mais pas au sens où nous l’entendons aujourd’hui: le religieux va venir délimiter drastiquement le droit de propriété.
Ce n’est que peu à peu, notamment avec la conception divine du christianisme, que la propriété va être libérée de ses gonds pour l’être complètement avec la naissance de la modernité et ainsi devenir intouchable. En cela le religieux contient (dans les deux sens) du terme le capitalisme: il le conjure tout en le portant en lui.

En réalité pour bien comprendre ce phénomène de conjuration et de sécularisation, il est nécessaire de comprendre de l’objet dont on parle: en l’occurrence le capitalisme. On a pu caractériser ce système par le régime de la propriété privée, par l’existence de classes sociales, par le marché, par la centralité du capital financier, etc. Toutes ces caractéristiques sont vraies mais elles ne donnent ni la clé de son succès ni les éléments de son intelligibilité globale.
Mon hypothèse est qu’on comprend ce qu’est le capitalisme en le référant à ce qu’Aristote appelle la chrématistique, qui consiste en ce qu’«il n’y a aucune limite à la richesse et à la propriété.» (Aristote, Politique, I, 9). C’est lorsque la chrématistique vient transcender toutes les catégories de l’économie politique que l’on peut parler de capitalisme comme système, venant alors détruire tout ordre sacré et toute limite venant s’opposer à sa puissance et sa force d’expansion. Le paradoxe propre au religieux a consisté à la conjurer bien qu’il la porte en elle.

Suite de l'entretien >>>

C'est un peu complique a essayer de suivre monsieur Jourdain mais neanmoins interessant , pour ma part les premiers capitalistes averes avec une organisation bancaire moderne et structuree si l'on inclu la theologie et en particulier le christianisme voir sans , etaient l'Ordre des Templiers !
 
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Quatre astuces pour assouvir ses envies de voyage quand on est confiné (ou presque)Par Anne-Laure Mignon


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Il y a ceux qui, face à l'épidémie, tiennent le cap et gardent le moral. Et ceux qui n'y arrivent plus et rêvent d'ailleurs. Quatre idées pour s'évader depuis son canapé.

Exrait : Confinements à répétition, couvre-feu, frontières fermées... Les Français supportent de moins en moins les restrictions de déplacement qu'impose la pandémie de Covid-19. C'est en tout cas ce dont témoignent les résultats d'une étude publiée en décembre dernier dans la revue scientifique internationale The Lancet Public Health . Le port du masque, les limitations de transports, le suivi numérique, passe encore. En revanche, la pilule passe beaucoup moins bien lorsqu'il s'agit de renoncer à ses projets d'escapades. Heureusement, Rodolphe Christin, sociologue et auteur de La vraie vie est ici. Voyager encore? (éditions Écosociété, 2020) et Ondine Peyron, psychologue et thérapeute nous aident à relativiser.

1/ Se poser les bonnes questions

«Il existe mille et une raisons de voyager et d'avoir envie de voyager », commence Ondine Peyron. Nouvelles cultures, nouvelles coutumes, nouvelles odeurs, le voyage stimule notre corps et notre cerveau. Il satisfait notre curiosité, éveille nos sens et nous permet de tester nos limites. Mais aussi parfois, de fuir un quotidien trop monotone ou trop stressant. C'est là que le bât blesse. «L'idée du voyage comme palliatif de son mal-être me semble un peu dommage», explique la psychologue. «En effet, la porte de sortie qu'offrirait ici le voyage risque de n'être thérapeutique que le temps de sa durée».
Autrement dit, chassez le naturel, il reviendra au galop dès votre retour de vacances. Ce que confirme Rodolphe Christin. «S'il est nécessaire de partir loin pour se reposer, cela peut vouloir dire que la vie quotidienne est devenue insupportable». «Si c'est le cas, ce sont sur les raisons de cette pénibilité qu'il faudrait se pencher, et peut-être pas sur une échappatoire potentielle dans une contrée lointaine», complète Ondine Peyron. Avant de ruminer parce qu'il est impossible de voyager, on se pose donc les bonnes questions.

Lien retiré
Je ne sais pas trop comment ca va se passer avec nos cartes " Miles ,pearl , sky machin et autres " si ca dure encore des lustres on va se retrouver basic members voir rien du tout et perdre tout nos avantages , si les compagnies ne font pas un geste ..
 
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Sanofi: cinq leçons sur la politique industrielle par Elie Cohen / Directeur de recherche au CNRS

16 février 2021

Le président de Sanofi vient de livrer au Journal du dimanche une interview-plaidoyer, qui est un réquisitoire involontaire contre la firme qu’il représente et entend défendre. Son argumentation se déploie en quatre propositions.


Extrait : Les critiques contre Sanofi sont injustifiées, l’entreprise a déployé face au Covid une stratégie faite de prudence et d’audace : prudence en choisissant de développer avec GSK un vaccin basé sur la technologie éprouvée de la protéine recombinante ; audace avec Translate Bio, une startup américaine chargée de développer un vaccin avec ARN messager. Les aléas de la recherche et plus encore de l’industrialisation font que Sanofi arrivera sur le marché avec quelques mois de retard sur ses concurrents. La faute à pas de chance, en somme.
La restructuration de la R&D en France avec les suppressions de postes annoncées ne sont que le résultat de la stérilité de la recherche en France et du redéploiement vers des spécialités et des localisations plus opportunes. Paul Hudson rappelle que la recherche française n’a pas fait de découvertes majeures depuis vingt ans malgré des investissements conséquents en R&D, Sanofi étant le premier groupe du CAC40 par son effort de recherche.

Le soutien américain apporté à la solution vaccinale de Sanofi dans le cadre de l’opération Warp Speed est la preuve que la solution classique proposée a été considérée à un moment comme la plus sûre pour fournir rapidement et en abondance les doses nécessaires pour vacciner les États-Unis et la planète. La surprise est venue de la rapidité avec laquelle les startups de l’ARN messager ont abouti à la sortie d’un vaccin très fiable.
La distribution de dividendes est la traduction de l’amélioration de la performance de Sanofi et un moyen de conserver la confiance des actionnaires, indispensable pour financer les recherches futures.

Mais à trop vouloir prouver on laisse échapper des pans de vérité qui ne plaident pas en faveur de Sanofi, de ses stratégies et de ses dirigeants.

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Analyse qui aide a comprendre en details la situation , tres instructif ....