Reflexions & ruptures sociologiques de notre epoque ...

Covid-19 et expertise sanitaire Entretien avec Daniel Benamouzig directeur de recherche au CNRS et directeur de la chaire santé de Sciences Po.
par
Florent Guénard & Jules Naudet / 1er juillet 2020

La pandémie a mis l’expertise scientifique en demeure de réagir très vite à une crise qui a surpris par son ampleur. D. Benamouzig, membre du Comité scientifique Covid-19, revient sur le rôle de cet organe consultatif dans l’épidémie et sur l’aide qu’il a apportée à la décision publique.

La Vie des idées : Sociologue, vous êtes membre du Conseil scientifique Covid-19, constitué en mars 2020 afin d’éclairer la décision publique dans la gestion de la pandémie. Quelle a été votre place dans un comité majoritairement composé de personnalités issues du monde médical ?

Daniel Benamouzig :
Aux yeux du public, le Conseil scientifique Covid-19 est apparu de manière brutale, le 12 mars, lorsque le Président de la République a fait référence à cette instance en présentant aux Français une situation épidémique dramatique, et en adossant ses décisions aux avis du Conseil scientifique. Cette situation a constitué une entrée en matière particulièrement tendue.
Le Conseil scientifique a été créé quelques jours auparavant, sous la présidence du Pr. Jean-François Delfraissy. Composé en majorité de médecins, souvent expérimentés dans la gestion d’épidémies, en France ou à l’étranger, le comité a inclus des profils variés. L’anthropologue Laetitia Atlani-Duault et moi-même avons apporté un regard issu des sciences sociales. D’autres profils ont par la suite complété le groupe. La vice-présidente d’une grande association humanitaire, ATD Quart-Monde, et un spécialiste du numérique ont été associés à nos travaux. De sorte que la dynamique du groupe n’a jamais été exclusivement médicale. Cela correspondait au souhait et à l’expérience personnelle de Jean-François Delfraissy, qui avait en tête des crises précédentes, dans lesquelles il s’est fortement impliqué. L’épidémie de Sida a fortement mobilisé les sciences sociales, à travers l’analyse du vécu ou des mobilisations de patients. Dans la lutte contre la fièvre Ebola, l’anthropologie a favorisé une adaptation de rites funéraires contagieux. Enfin, les modalités ordinaires d’expertise sanitaire sont aujourd’hui interdisciplinaires et font couramment appel aux sciences sociales.

La participation de chercheurs en sciences sociales au comité est d’emblée apparue légitime aux autres membres du groupe, notamment aux médecins. Il aurait pu en être autrement car certains cercles médicaux restent peu familiers des sciences sociales, notamment à l’hôpital. Nous avons d’ailleurs essuyé quelques critiques publiques de médecins ne trouvant pas très sérieux d’inclure des spécialistes en sciences sociales dans un comité de scientifiques. À titre personnel, la participation des sciences sociales m’est apparue au contraire très banale. Une épidémie n’est pas un simple fait sanitaire, c’est aussi évidemment un fait social. Ayant depuis longtemps travaillé comme sociologue dans des instances d’expertise en santé, il m’a semblé de bonne pratique d’inclure des spécialistes en sciences sociales. C’était à mes yeux ordinaire, même si la situation a vite basculé vers l’extraordinaire.

Suite de l'entretien >>>


Inclure l'analyse sociale et comportementale dans le cadre d'une pandemie est essentiel c'est une evidence malgre les divisons larvees et les querelles de clochers ! Nous noterons egalement les cafouillages des medias dans leurs communications publiques reveles dans cet entretien , celles du gouvernement ne sont plus a mettre en exergue !

Entretien a parcourir dans tout les cas , car riche d'enseignement !
 
Inclure l'analyse sociale et comportementale dans le cadre d'une pandemie est essentiel c'est une evidence malgre les divisons larvees et les querelles de clochers ! Nous noterons egalement les cafouillages des medias dans leurs communications publiques reveles dans cet entretien , celles du gouvernement ne sont plus a mettre en exergue !

Entretien a parcourir dans tout les cas , car riche d'enseignement !

Sociale, sociétale, sociologique... La lecture de l'entretien met en évidence en effet que le Conseil scientifique à surtout cherché à calmer les esprits, empêcher l'embrasement social et tenté par la même de pallier à la carence politique en prenant les coups après avoir été mis en première ligne...

Le comité n'a en effet pas eu la tâche facile devant l'ampleur du phénomène et le déferlement de tous les problèmes apparaissant au fur et à mesure qu'il ne pouvait que constater l’extrême dénuement de l'intendance (moyens médicaux et sanitaires disponibles)...

A partir de ce constat, le Conseil a pensé n'avoir guère d'autre choix que la gestion pétainiste de la débâcle... Alors que d'autres auraient choisi d'affronter l'ennemi avec les moyens du bord !
Je comprend mieux pourquoi Raoult à claqué la porte ! :hum:
 
Sociale, sociétale, sociologique... La lecture de l'entretien met en évidence en effet que le Conseil scientifique à surtout cherché à calmer les esprits, empêcher l'embrasement social et tenté par la même de pallier à la carence politique en prenant les coups après avoir été mis en première ligne...

Le comité n'a en effet pas eu la tâche facile devant l'ampleur du phénomène et le déferlement de tous les problèmes apparaissant au fur et à mesure qu'il ne pouvait que constater l’extrême dénuement de l'intendance (moyens médicaux et sanitaires disponibles)...

A partir de ce constat, le Conseil a pensé n'avoir guère d'autre choix que la gestion pétainiste de la débâcle... Alors que d'autres auraient choisi d'affronter l'ennemi avec les moyens du bord !
Bonjour Toto
Nous avons en France le meme probleme au sujet de * l'hyperphenomene concernant la * * "radicalisation islamiste" en France , il suffit de de remplacer " Conseil scientifique ,moyens medicaux et sanitaires etc ..." par " Senat et autres vaines commissions de pleurnichards , moyens judiciaires de terrain , loi en vigueurs et laxisme devant celle -ci etc... " dans ton texte rien d'autre a modifier ! Tout est dit ...

Impuissance Totale ..." gestion pétainiste de la débâcle " ...

* hyperphénomène , subst. fém.« Phénomène par excellence » (Lar. Lang. fr.). Une sorte de réveil pourrait dissiper (...) tout ce que nos sens, notre entendement, notre expérience nous donnent pour milieu, agent, moyens, détermination de nos actions, (...) mais cet hyperphénomène n'a jamais été observé, et je crains bien que toutes les tentatives que l'on pourrait faire pour l'imaginer avec quelque précision ne soient vaines (Valéry, Variété V,1944, p. 235)

* * Voir le sujet dans la rubrique suivi des attentats en France et analyses ...
....
 
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Statues controversées: «il faut expliquer, pas déboulonner», juge Stéphane Bern

Le journaliste et animateur estime que «supprimer la statue va effacer l'histoire».

Communique :
L'animateur Stéphane Bern qualifie de «vision de l'histoire totalement anachronique» le déboulonnage de statues de personnages liés à l'histoire de l'esclavage, dans un entretien aux quotidiens régionaux du groupe Ebra à paraître dimanche. «Il faut expliquer, pas déboulonner», juge-t-il, estimant qu'on ne peut pas «jauger nos ancêtres avec nos yeux d'aujourd'hui» et que «supprimer la statue va effacer l'histoire». «Il faudrait peut-être s'intéresser d'abord à l'esclavage moderne, celui des Asiatiques retenus au Qatar pour construire des stades», ajoute l'animateur missionné depuis 2017 par l'Elysée sur les questions de patrimoine.
Dans la foulée des manifestations contre les inégalités raciales déclenchées par la mort de George Floyd, un Afro-Américain tué par un policier blanc à Minneapolis le 25 mai, de nombreuses statues de personnages historiques liés à l'esclavage ou la colonisation ont été déboulonnées ou vandalisées, aux Etats-Unis et ailleurs dans le monde. Un geste «contre-productif et un peu stupide» pour l'animateur très populaire de l'émission de France 3 «Secrets d'histoire».

Il revient aussi sur la décision jeudi du président de la République de reconstruire à l'identique la flèche de la cathédrale Notre-Dame de Paris, plutôt que d'opter pour le le «geste architectural contemporain» envisagé un temps. Restaurer à l'identique, «C'est la loi! Il faut restaurer dans l'état en vigueur lors du classement» au patrimoine de l'Unesco, insiste Stéphane Bern, ajoutant avoir «agacé» Emmanuel Macron sur ce sujet.


Bonne chance pour expliquer tout ceci a la faune qui degrade monuments et statues ,faune composee d'analphabetes en grande partie ! :hum:
 
Les médias numériques après la pandémie Par Antoine de Tarlé Ancien président d’Ouest France Multimedia et ancien enseignant de l’Ecole de journalisme de Sciences Po / 10 juillet 2020

Le rapport annuel du Reuters Institute d’Oxford sur l’évolution des médias numériques est consulté avec un grand intérêt par les observateurs du monde entier. Cette année il vient juste d’être rendu public avec deux mois de retard pour tenir compte des séquelles de la pandémie. Il nous fournit de multiples données sur l’essor et la diversité de l’information numérique que le confinement généralisé a fortement stimulé.

Extrait :
Comment réagissent les consommateurs d’information face à l’afflux de nouvelles plus ou moins vérifiées, diffusées par un nombre croissant de canaux ? Le rapport du Reuters Institute apporte une réponse mitigée. D’un côté, un nombre croissant d’usagers accepte de payer pour disposer d’informations sérieuses et fiables. C’est le cas de 20% des Américains et de 10% des Français et des Allemands. Néanmoins, environ 50% du public refuse toute idée de paiement. Les médias traditionnels ont donc encore un long chemin à parcourir avant de convaincre de la nécessité de s’abonner même si le confinement a permis une progression de plus de 50% des abonnés numériques pour des titres comme Le Monde ou Ouest France.

La suprématie des réseaux sociaux

Le rapport constate par ailleurs que l’évolution des usages se poursuit selon les mêmes tendances que les années précédentes. Entre 2013 et 2020, la part de la télévision est passée de 82 à 72% ; celle des journaux imprimés a chuté encore plus, de 63 à 26% ; les réseaux sociaux eux sont passé de 18 à 39%.
Au sein des réseaux sociaux, Facebook, consulté surtout par un public âgé, plafonne. Heureusement pour Mark Zuckerberg, ses deux filiales, Instagram et WhatsApp sont de plus en plus regardés par les jeunes qui apprécient la possibilité de multiplier les envois d’images et de créer des boucles au sein desquelles ils peuvent échanger les informations. On voit aussi apparaître Tik Tok, le nouveau site ludique d’origine chinoise qui s’adressait initialement aux adolescents et qui commence à servir de moyen de communication pour près de 10% des moins de 25 ans.

Suite de l'analyse >>>


Si il y avait un peu plus de vrais journalistes d'investigations et beaucoup moins d'articles succincts d'AFP , Reuters , Bloomberg avec des photos d'archives qui n'ont souvent rien a voir avec le sujet du moment , biaises ou orientes lors de traductions aleatoires , constelles de fautes d'orthographes nous serions peut etre moins septiques quand aux contenus ! Quand aux reseaux sociaux ce sont eux qui decident de ce qui est bien ou mal , il n'y a rien a ajouter ...

Depuis que Google existe tout le monde est intelligent et cultive , et tel Robin Williams dans le cercle des poetes disparus monte hardiment sur la table pour etaler sa vision planetaire de l'instant ! Nul besoin d'avoir ete a l'ecole ou d'ouvrir des livres ...
En cas d'interruption de reseau ou de panne d'electricite ca devient nettement plus complexe de s'exprimer en societe , forcement ! :hum:
 
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Les médias font-ils les élections ?
23 juillet 2020

Francis Balle Spécialiste des médias et professeur émérite de science politique à l’Université Paris II Panthéon-Assas, directeur de l’Institut de recherche et d’études sur la communication (IREC), membre du CSA de 1989 à 1993 et auteur de Médias & Sociétés (LGDJ, juin 2016, 17e édition).
Entretien réalisé par Thomas Delage, le 18 septembre 2017.

Thomas Delage : Avant de nous intéresser plus précisément au cas des élections, que pouvez-vous nous dire quant à la relation qu’entretient le monde politique avec le monde médiatique et sur la façon dont ce dernier est considéré ?

Francis Balle
: Il faut déjà se demander de quels médias on parle. En effet, il existe des médias d’information et des médias de divertissement. Ce qui intéresse de prime abord les politiques, et peut-être à tort d’ailleurs, ce sont les médias d’information. Pourtant, les médias de divertissement peuvent également avoir une influence politique, comme dans le cas de certaines fictions qui peuvent influer sur la perception qu’ont les spectateurs du monde politique, de ses acteurs et de leur rôle sur le cours de l’Histoire.

Lorsque l’on parle de médias d’information, on met l’accent sur les journalistes par rapport aux hommes politiques. Il existe deux traditions différentes de pratique du journalisme : la tradition anglo-saxonne et la tradition continentale-européenne. À l’inverse de ce qui s’est passé aux États-Unis au XIXe siècle (1), les journalistes français ne se sont pas émancipés de la politique et de la littérature. La meilleure preuve en est le cas de Balzac, qui était contraint d’exercer le métier de journaliste pour arrondir ses fins de mois. Et il en avait honte, au point d’écrire : « Si la presse n’existait pas, il ne faudrait surtout pas l’inventer. » Dans le monde anglo-saxon, le journaliste est parvenu à définir aux yeux de tous son rôle, avec un point de vue distancié vis-à-vis des évènements pour raconter à ses contemporains ce qui se passe et ce qui risque demain de se passer. À l’inverse, en France, les journalistes ne sont malheureusement pas parvenus à définir leur propre identité et à faire admettre la légitimité de leur rôle. Ceci rejaillit incontestablement sur leur crédibilité, qui en souffre, comme l’illustrent les enquêtes qui révèlent que la population ne croit pas volontiers ce que les journalistes disent, qu’elle les soupçonne d’avoir des arrière-pensées, d’exercer une influence. Ce qui entame la crédibilité et la légitimité du journaliste, en France, c’est cette tentation de vouloir jouer un rôle qui n’est pas le sien : procureur ou avocat plutôt qu’observateur, acteur plutôt que témoin, aux côtés des politiques plutôt qu’à distance, sur le balcon de l’histoire. Au fond, comme le disait Albert Camus, le rôle des journalistes est d’être l’historien du présent comme l’historien est le journaliste du passé.

Suite de l'entretien >>>


l'article originel datant de Septembre 2017 mais reedite a ce jour , nous ne pouvons que constater la puissance absolue des reseaux sociaux qui ont quasiment annihiles les medias traditionnels en moins de 3 ans concernant les orientations et choix des electeurs ,ce que les hommes politiques ont bien compris ...
 
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«Ceux qui déboulonnent les statues veulent un printemps arabe en France, comme si notre pays était une dictature» Par Aziliz Le Corre

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FIGAROVOX/ENTRETIEN - Des activistes ont déboulonné les deux statues de Joséphine de Beauharnais, la première épouse de Napoléon, à Fort-de-France en Martinique. Selon l’historien * Loris Chavanette, ces méthodes révèlent une profonde méprise historique et une confiscation du débat démocratique.

FIGAROVOX.- Dimanche 26 juillet, des activistes ont déboulonné les deux statues de Joséphine de Beauharnais, la première épouse de Napoléon, situées sur la Savane de Fort-de-France en Martinique. Pourquoi s’en prendre à ce personnage?

Loris CHAVANETTE.-
Tout le monde connaît l’impératrice Joséphine, la première épouse de Napoléon, mais ses origines et son enfance créoles le sont moins. C’est sur l’île française de la Martinique que Rose, de son vrai nom, a vu le jour dans une famille d’aristocrates, confortables cultivateurs de champs de canne à sucre où des centaines d’esclaves travaillaient. C’est donc d’abord sa naissance qui lui est reprochée, même s’il est vrai qu’elle continua à «posséder» des esclaves pendant presque toute sa vie. Excepté bien sûr pendant la période où l’esclavage a été aboli en France et ses colonies entre 1794 et 1802. Or c’est justement ce rétablissement par son époux qu’on lui reproche aussi, alors que rien ne semble justifier qu’elle y ait contribué, et ce malgré une phrase de Napoléon confiée plus tard à Sainte-Hélène dans laquelle ce dernier avançait l’idée que son épouse avait joué un rôle de pression aux côtés des réseaux esclavagistes. Ici ce n’est plus sa naissance mais son mariage donc qui lui vaut toute cette haine. Deux choses où elle n’y est pour rien à titre personnel, à moins alors de lui reprocher des fautes par omission.

Suite de l'entretien >>>

* Loris Chavanette est historien de la Révolution française et du Premier Empire, auteur notamment de Quatre-vingt-quinze. La Terreur en procès (CNRS éditions, 2017), prix de la fondation Stéphane Bern pour le patrimoine de l’Institut de France, et directeur de l’édition d’un choix de lettres de Napoléon Bonaparte Entre l’éternité, l’océan et la nuit (Bouquins, 2020). Par ailleurs il vient de publier un roman sur l’Algérie coloniale intitulé La Fantasia (Albin Michel, 2020), prix Méditerranée du premier roman.


L'etat est laxiste et fait la part belle aux emeutiers vandales et profanateurs , on laisse saccager , detruire sans reagir en fait les lois ne sont plus en applications quand ca touche a la diversite , au nom du vivre ensemble ! Ce qui arrive en Martinique se passe egalement en metropole et ailleurs ...
 
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«Ceux qui déboulonnent les statues veulent un printemps arabe en France, comme si notre pays était une dictature» Par Aziliz Le Corre


FIGAROVOX/ENTRETIEN - Des activistes ont déboulonné les deux statues de Joséphine de Beauharnais, la première épouse de Napoléon, à Fort-de-France en Martinique. Selon l’historien * Loris Chavanette, ces méthodes révèlent une profonde méprise historique et une confiscation du débat démocratique.

FIGAROVOX.- Dimanche 26 juillet, des activistes ont déboulonné les deux statues de Joséphine de Beauharnais, la première épouse de Napoléon, situées sur la Savane de Fort-de-France en Martinique. Pourquoi s’en prendre à ce personnage?

Loris CHAVANETTE.-
Tout le monde connaît l’impératrice Joséphine, la première épouse de Napoléon, mais ses origines et son enfance créoles le sont moins. C’est sur l’île française de la Martinique que Rose, de son vrai nom, a vu le jour dans une famille d’aristocrates, confortables cultivateurs de champs de canne à sucre où des centaines d’esclaves travaillaient. C’est donc d’abord sa naissance qui lui est reprochée, même s’il est vrai qu’elle continua à «posséder» des esclaves pendant presque toute sa vie. Excepté bien sûr pendant la période où l’esclavage a été aboli en France et ses colonies entre 1794 et 1802. Or c’est justement ce rétablissement par son époux qu’on lui reproche aussi, alors que rien ne semble justifier qu’elle y ait contribué, et ce malgré une phrase de Napoléon confiée plus tard à Sainte-Hélène dans laquelle ce dernier avançait l’idée que son épouse avait joué un rôle de pression aux côtés des réseaux esclavagistes. Ici ce n’est plus sa naissance mais son mariage donc qui lui vaut toute cette haine. Deux choses où elle n’y est pour rien à titre personnel, à moins alors de lui reprocher des fautes par omission.

Suite de l'entretien >>>

* Loris Chavanette est historien de la Révolution française et du Premier Empire, auteur notamment de Quatre-vingt-quinze. La Terreur en procès (CNRS éditions, 2017), prix de la fondation Stéphane Bern pour le patrimoine de l’Institut de France, et directeur de l’édition d’un choix de lettres de Napoléon Bonaparte Entre l’éternité, l’océan et la nuit (Bouquins, 2020). Par ailleurs il vient de publier un roman sur l’Algérie coloniale intitulé La Fantasia (Albin Michel, 2020), prix Méditerranée du premier roman.


L'etat est laxiste et fait la part belle aux emeutiers vandales et profanateurs , on laisse saccager , detruire sans reagir en fait les lois ne sont plus en applications quand ca touche a la diversite , au nom du vivre ensemble ! Ce qui arrive en Martinique se passe egalement en metropole et ailleurs ...

Plus on avance dans ce genre de chose, moins on va dans la direction du vivre ensemble.

C'est du communautarisme pur et dur.
 
Dormir est-il devenu incompatible avec la vie moderne ? De Rédaction National Geographic

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Notre rythme de travail ne correspond pas forcément à notre horloge biologique. La lumière bleue des écrans et la pollution lumineuse bouleversent également notre rythme naturel.

Extrait : Lorsqu’ils se réveillent, des marins américains de l’USS Paul Hamilton enfilent pour un court moment des lunettes émettant de la lumière. Notre organisme se cale naturellement sur un rythme jour-nuit grâce à l’épiphyse, une glande endocrine du cerveau. Mais les marins peuvent, par cette méthode, régler leur horloge biologique sur leur emploi du temps, plutôt qu’avec le cycle du soleil.

Si ce cas de dérèglement du rythme naturel est extrême, il semblerait que la vie moderne soit de plus en plus incompatible avec le fait de bien dormir. En cause, la prolifération de l’éclairage public et la généralisation des écrans. Un Français dort en moyenne 7h05 par nuit en semaine et 8h10 le week-end. C’est-à-dire 1h30 de moins qu’il y a cinquante ans. Et c’est encore pire aux États-Unis.
Nous considérons souvent le sommeil comme un adversaire qui nous empêche de produire ou de nous divertir. « Le sommeil est une absurdité, une mauvaise habitude », affirmait Thomas Edison, l’inventeur de l’ampoule électrique. Nous parons au plus pressé, luttons contre l’insomnie à coups de somnifères, avalons des litres de café, sans égard pour le voyage complexe que nous sommes censés entreprendre tous les soirs.

Suite de l'analyzzzzzzzz >>>

 
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La non-violence : une arme comme les autres ? par Novacq Chef de bataillon (Terre), stagiaire à l’École de guerre, 27e promotion.
18 août 2020

« La non-violence n’était pas un principe moral, mais une stratégie. Il n’y a aucune bonté morale à utiliser une arme inefficace. » Ces mots de Nelson Mandela résonnent de manière particulière à l’aune de la réussite de sa lutte non violente contre l’apartheid. La décennie de son élection, marquée par l’effondrement du bloc soviétique, a glorifié les « dividendes de la paix », qui n’apparaissent plus aujourd’hui que comme une expression surannée et vide de sens. Alors que le réarmement des pays et des organisations est une réalité pour les contrées occidentales comme pour celles en développement, et que l’on constate les impossibles sorties de crise des conflits contemporains, il apparaît désormais essentiel de s’intéresser à nouveau à un combat d’une forme différente, voire étonnante, souvent éloignée de l’image d’Épinal qui lui est attribuée : la non-violence.

Extrait :
Loin d’être une apparition ou une invention contemporaine, la non-violence puise ses racines dans l’histoire, d’Aristote (L’Éthique à Nicomaque et la phronesis ou l’adéquation entre la fin et les moyens) à Jésus-Christ (Mathieu 5, 38-42), Locke (droit du peuple à s’opposer au souverain si ce dernier crée l’état de guerre) ou Gandhi. Les campagnes non violentes sont majoritairement nées et ont été conduites en réponse à une situation considérée comme injuste, que ce soit une occupation – même ancienne, à l’image du Royaume-Uni en Inde – ou un État généralisant la stigmatisation – comme les États-Unis de la première moitié du XXe siècle. Cette non-violence doit être ici abordée sous l’angle de l’absolu, ce qui implique que l’ensemble des actions soient non violentes. La non-violence ne doit pas être confondue avec le pacifisme, car la première se définit par un but politique, comme la violence, alors que le second est avant tout un courant de pensée.
L’une des définitions de la stratégie communément acceptée et relayée est celle du général Beaufre : « La guerre est la dialectique des volontés utilisant la force pour régler leur conflit. » Mais que vaut cette assertion si l’un des protagonistes refuse l’utilisation de la force, tout en maintenant la ferme volonté de gagner le conflit ? Dans cette dialectique guerrière, l’étude des armes de la non-violence permet de démontrer que c’est une guerre des valeurs qui en découle, et que l’efficacité de la non-violence se mesure à sa capacité d’influer sur le champ politique.

Les armes de la non-violence

La non-violence est un ensemble d’actions, tant individuelles que collectives, qui sont utilisées de la même manière que la violence utilise des armes classiques, à l’image d’une substitution analogique. Ces actions, même individuelles, visent à interpeller et à mobiliser tant les pouvoirs ciblés et combattus que l’opinion publique, considérée par les tenants des actions non violentes comme le centre de gravité ennemi. L’état final recherché est l’incapacité pour l’entité visée – l’ennemi – de délégitimer ou de limiter l’action non violente.

Suite de l'analyse >>>


Extrait : Dans Ethique à Nicomaque, Aristote traite de l'appréciation juste du rôle que doit jouer la raison dans l' « agir » moral. Ainsi, au premier livre (IV, 5-6), il critique l'intellectualisme de Platon dans la question du Bien :

N'oublions pas la différence existant entre les raisonnements qui partent des principes et ceux qui tendent à en établir. Platon lui-même se trouvait sur ce point, et à juste titre, embarrassé et il cherchait à préciser si la marche à suivre allait aux principes ou partait des principes (...) Ce qu'il y a de sûr, c'est qu'il faut partir du connu ; or ce qui est connu l'est de deux façons : relativement à nous et absolument. Vraisemblablement, ici, il nous faut partir de ce qui nous est connu. Ainsi, faut-t-il déjà avoir une bonne éducation morale, si l'on veut entendre parler avec profit de l'honnête, du juste et, en un mot, de la politique14(*).
Pour Aristote, le problème de la méthode est essentiellement déterminé par son objet. Gadamer renchérit que c'est là un principe général d'Aristote15(*). On peut envisager, à partir de ce principe, le rapport spécifique entre l'être moral et la conscience morale. Aristote comme interprète, maintient à la suite de Socrate (de Platon) que le savoir est un élément essentiel de l'être éthique. Mais le savoir moral n'est manifestement pas celui de l'artisan. La technè, c'est l'habileté, le savoir de l'artisan qui sait comment produire quelque chose de déterminé. On peut se demander si le savoir moral est un savoir technique et visant à se produire soi-même comme être moral. La même question est pertinente pour les sciences humaines : peut-on dire que les sciences humaines sont des sciences devant user de la primauté de la méthode comme pour les sciences de la nature et trouver leur sens dans la méthode?


Extrait : Le jugement moral est aussi vieux que l’humanité puisqu’il la caractérise. L’homme est homme en tant qu’il juge ce qu’il a à vivre. Comme sur bien d’autres champs, l’enseignement de saint Thomas d’Aquin constitue une synthèse dont nous héritons et qu’il est précieux de revisiter. Élaborée dans un contexte de consensus moral, cette synthèse est-elle utile pour affronter le pluralisme éthique contemporain ?

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Tout depend qui tire profit de l'action du non violent ce n'est jamais desinteresse en general , le dogme moral initial n'est pas toujours la raison de l'action entreprise ! :hum: La est la vrai question ?
 
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Les Européens partagent-ils les mêmes valeurs ? par Olivier Galland Sociologue, directeur de recherche au CNRS
4 septembre 2020

Les valeurs des Européens sont loin d’être homogènes et le clivage est-ouest reste profond. Néanmoins, presque tous les pays européens évoluent dans le même sens, avec un fort courant parallèle de développement du libéralisme culturel.

Extrait :
Mais les peuples d’Europe occidentale et d’Europe orientale demeurent très divisés sur la question démocratique. Tels sont quelques-uns des enseignements que l’on peut tirer de l’étude «European Values» dont la dernière vague a été réalisée en 2017.

L’histoire de l’Union européenne est meublée de séances de négociation homériques – la dernière en date à propos de la réponse commune à la crise du COVID est encore dans les esprits – qui révèlent souvent de profondes divergences mais débouchent généralement sur un compromis. On se demande rarement à quel degré les oppositions des dirigeants reflètent des différences de valeurs des populations qu’ils représentent. On se doute évidemment que c’est le cas, au moins partiellement, puisque ces dirigeants sont élus et doivent tenir compte de leurs opinions publiques. Toutefois, d’autres facteurs, personnels ou géopolitiques, peuvent entrer en jeu. Les choix des dirigeants ne sont évidemment pas le strict reflet sans filtre, des opinions nationales. Il est donc intéressant de se reporter à ces opinions nationales surtout si l’on peut mesurer leur évolution dans le temps.

À quel degré ces opinions nationales des pays européens sont-elles proches ou éloignées les unes des autres ? Ont-elles tendance ou non à converger avec le temps et l’élargissement de l’Union européenne ? C’est à ces questions que ce papier tente d’apporter une première réponse en s’appuyant sur la base empirique des enquêtes européennes sur les valeurs dont j’ai déjà souvent présenté des résultats dans Telos.

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Suite de l'analyse >>>

Analyse interessante , ce qui laisse toutefois pantois est la position de la France dans ce domaine ? :hum:Nous sommes les lanternes rouges du classement au niveau valeurs conservatrices et democratiques ! Globalement nous perdons notre identite et nos valeurs , l'erosion est flagrante ...

« Ce n'est plus souvent que la perte des choses qui en enseigne la valeur. »
Arthur Schopenhauer ( 1860 à 72 ans) dans Aphorismes sur la sagesse dans la vie ...
 
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Insécurité: les chiffres ne disent pas tout Par Pierre-Marie Sève , délégué général de l’Institut pour la Justice (IPJ).
15 septembre 2020

FIGAROVOX/TRIBUNE - L’ensauvagement de la société échauffe les esprits et oppose les membres du gouvernement depuis quelques semaines. Pour le délégué général de l’Institut pour la Justice, Pierre-Marie Sève, les statistiques doivent s’accompagner d’observations complémentaires, afin de mesurer l’insécurité en France.

Extrait :
Le 1er septembre dernier, au micro d’Europe 1, le ministre de la Justice, Éric Dupond-Moretti, a réfuté la notion «d’ensauvagement» en expliquant que celle-ci développait «le sentiment d’insécurité», qui est «pire que l’insécurité». «L’insécurité, il faut la combattre, le sentiment d’insécurité, c’est plus difficile car c’est de l’ordre du fantasme». Il a terminé en expliquant que ce «sentiment» était nourri par «les difficultés économiques», «certains médias» mais aussi «le discours populiste».
Pour ne pas employer un terme polémique - l’ensauvagement - le garde des Sceaux a utilisé une expression tout aussi polémique - le sentiment d’insécurité - qui n’a d’ailleurs pas manqué de susciter des réactions passionnées.

La passe d’armes autour de ces termes entre le ministre de l’Intérieur et celui de la Justice n’a rien d’anodine, et le choix des mots est devenu un marqueur politique.

D’un côté, la notion de «sentiment d’insécurité» est utilisée pour minimiser, voire discréditer, les préoccupations du public au sujet de la montée de la délinquance. Les Français auraient le «sentiment» que leur sécurité se dégrade, mais ce «sentiment» ne serait pas corroboré par les statistiques de la délinquance, les sacro-saints chiffres! Ce sentiment serait donc de l’ordre du «fantasme», comme le dit Éric Dupond-Moretti, et le travail des pouvoirs publics serait alors d’expliquer aux Français en quoi cette peur est infondée.

Suite de l'analyse >>>


Assez de jeux de mots nuances et edulcores et de philosophie de salon, des actes !
 
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«le sentiment d’insécurité», qui est «pire que l’insécurité».


Dsl. Pour avoir voyage et vecu dans de nombreux pays, je confirme que la France est l'un des plus dangereux (le plus violent en fait). Tu peux vraiment en venir aux mains pour un regard qui plait pas. Le seul pays ou il m'a fallu escorter ma copine quand elle rentre chez elle le soir parcequ'elle avait peur de se faire agresser. Et c'etait dans Paris.
 
Covid-19: non pas la dernière peste, mais l’anticipation d’un monde post-antibiotique par Florent Parmentier Enseignant à Sciences Po et chercheur associé à HEC
17 septembre 2020

La crise de la Covid-19 a revivifié les imaginaires pandémiques hérités des temps médiévaux et anciens. Pourtant, elle devrait avant tout nous permettre d’anticiper le défi sanitaire à venir, celui d’un monde où l’efficacité décroissante des antibiotiques nous contraindra à changer nos comportements.

Extrait :
Par l’ampleur de sa diffusion, tant dans les pays développés que chez les émergents, par sa rapidité et la modification des comportements qu’elle a engendrée, la Covid-19 rappelle de grandes pandémies du passé. S’il a fallu plusieurs années à la peste noire pour se déployer de la Chine à l’Europe avec un bilan conséquent (faisant de 1347 à 1352 près de 25 millions de morts, tuant 30 à 50% des Européens), la grippe espagnole s’est diffusée plus rapidement, faisant l’essentiel de ses victimes en 1918 et 1919 (les estimations allant de 20 à 100 millions de victimes). La mobilité humaine, l’accroissement de la population, les changements dans notre environnement chimique (pesticides) sont autant de facteurs y contribuant. Pour une maladie comme la variole, officiellement éradiquée en 1980, de nouvelles autres maladies apparaissent régulièrement.

Imaginaires post-apocalyptiques

De fait, les récits de pandémies s’appuyant sur le mythe de l’apocalypse découlent de ces épisodes de peste et d’autres précédents historiques (comme le choléra). Si Albert Camus est l’une des premières références à venir en tête avec La Peste, son œuvre sur une épidémie est loin d’être isolée dans la littérature, et plus particulièrement parmi les auteurs d’anticipation et de science-fiction, même en mettant de côté les récits de zombies. Dès 1826, Mary Shelley, créatrice de Frankenstein, y consacre un conte philosophique, Le Dernier Homme, alors qu’à l’occasion d’un conflit helléno-ottoman se répand une forme de peste radicale. Jack London, plus connu pour son intérêt pour l’aventure et la nature sauvage, signe deux ouvrages sur les épidémies avec L’Invasion sans pareille (1910), roman dans lequel il envisage que les Occidentaux lancent une guerre biologique contre la Chine, ainsi que La Peste écarlate (1912), où il est question d’une épidémie qui a ravagé la terre en 2013, rayant quasiment l’espèce humaine de la planète. Plus récemment, George R. Stewart avec Que la terre demeure (1949), Stephen King avec Le Fléau (1978) ou encore Max Brooks World War Z (2006) publient des récits post-apocalyptiques. Plusieurs de ces fictions vont jusqu’à envisager une quasi-extinction de l’espèce humaine, à tout le moins un bilan humain massif suite à une pandémie.

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15/12/2018
Analyse interessante notamment au niveau de la bibliographie sur le theme ... :)
J'ai rajoute un article concernant le permafrost , car celui ci risque de nous causer son lot de surprises et de desagrements ...:hum:
 
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Géopolitique : quelle pédagogie pour des dirigeants privés et publics de plus en plus incultes ? Par * Xavier GUILHOU
6 septembre 2020


Depuis le début du XXIe s, le niveau culturel des dirigeants publics et privés français a considérablement baissé. Pour beaucoup, ils ne sont plus en mesure d’avoir cette intelligence des situations et des jeux d’acteurs géopolitiques que l’auteur a pu longtemps côtoyer dans les cénacles du pouvoir. Après avoir argumenté son diagnostic, l’auteur propose des solutions d’avenir.

Extrait : C
OMBIEN DE FOIS ai-je entendu : « Cher Monsieur, je n’ai pas le temps de prendre en compte vos analyses géopolitiques, faites-moi une fiche de quelques lignes et surtout pensez aux éléments de langage que je dois utiliser pour le journal télévisé de ce soir… et n’oubliez pas le communiqué de presse que nous laisserons aux journalistes… ». Sur un évènement particulièrement critique au niveau international, où j’ai eu droit à ce type de réflexion, j’ai tenu tête au ministre concerné en lui rétorquant « Justement , monsieur le Ministre, il ne faut surtout pas que vous passiez à la télévision ce soir, vous risquez de provoquer une catastrophe et des gens vont mourir à cause de vous… Le temps médiatique n’est pas le temps diplomatique ! ». Heureusement, j’avais en face de moi une personnalité honnête intellectuellement qui me répondit, ce que tout diplomate ou expert en géopolitique rêve d’entendre, « …Et bien je vous écoute… ». De fait, là où nous n’avions qu’une demi-heure d’entretien, nous avons passé 48h à tout analyser dans le moindre détail, à consulter des spécialistes, à reprendre des rapports et des fiches académiques de fond pour remettre à plat tous les scénarios avec ses équipes. La catastrophe pressentie a été évitée. Par la suite d’autres méthodes de travail ont été mises en place, mais cela ne dura que le temps de son mandat…

Pour une situation de ce type j’en ai malheureusement (comme bien d’autres praticiens de la vie internationale) des dizaines qui se sont traduites par des fins de non-recevoir et par des désastres diplomatiques, voire plus grave par des pertes d’influence pour la France ou pour notre économie. Pourquoi ces échecs qui s’avèrent récurrents depuis quelques années ? Tout simplement parce qu’au fil du temps le niveau culturel de nos dirigeants publics et privés a considérablement baissé et qu’ils ne sont plus en mesure d’avoir cette intelligence des situations et des jeux d’acteurs que j’ai pu côtoyer dans les cénacles du pouvoir il y a encore 20 ans. Bien entendu il ne faut pas généraliser le constat, il reste des exceptions, aussi bien dans nos grandes administrations que dans le monde privé, mais globalement les capacités d’analyse et de discernement sur les questions géopolitiques sont devenues préoccupantes en France et ce, quel que soit le type d’organisation. Comment en sommes-nous arrivés là ? Pourquoi faut-il se mobiliser sur ce sujet ? Et que pouvons-nous faire pour inverser la tendance , notamment sur le plan pédagogique ?

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* Xavier Guilhou est un spécialiste international reconnu depuis 40 ans dans les domaines de la prévention des risques, du pilotage de crises, et l’aide à la décision stratégique. Ancien responsable de la DGSE dans les années 1980, puis fortement engagé dans la montée en puissance des Opérations Spéciales (COS) dans la décennie 1990. Il a par ailleurs exercé pendant 15 ans des fonctions exécutives et opérationnelles dans le monde de l’entreprise au sein du Groupe Hachette, Spie-Batignolles, Schneider Electric et Eurogroup. De 2005 à 2018 il a présidé le cabinet XAG Conseil pour accompagner et assister des grands réseaux vitaux, des groupes mondiaux, des États, des territoires en matière de risk management et de pilotage des crises.


Monsieur Guilhou est une personne exceptionnellement intelligente , cultivee et intuitive , j'ai le privilege de l'avoir rencontre ! Fiez vous a ses analyses , elles sont impartiales et sans concessions , mais malheureusement ce n'est pas lui qui a le pouvoir de decision final !
 
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Insécurité: les chiffres ne disent pas tout Par Pierre-Marie Sève , délégué général de l’Institut pour la Justice (IPJ).
15 septembre 2020

FIGAROVOX/TRIBUNE - L’ensauvagement de la société échauffe les esprits et oppose les membres du gouvernement depuis quelques semaines. Pour le délégué général de l’Institut pour la Justice, Pierre-Marie Sève, les statistiques doivent s’accompagner d’observations complémentaires, afin de mesurer l’insécurité en France.

Illustration de cette insécurité : à Strasbourg, une étudiante se fait agresser par 3 hommes parce qu'elle porte une jupe.

A Strasbourg, une étudiante frappée par des hommes lui reprochant sa jupe
Élisabeth, 22 ans, témoigne de son agression en plein Strasbourg par trois hommes, au seul motif qu'elle portait une jupe.

AGRESSION - Une enquête a été ouverte à Strasbourg après la plainte déposée par une étudiante qui affirme avoir été frappée et insultée en pleine rue à Strasbourg par trois hommes au motif qu’elle portait une jupe, a indiqué la police ce mardi 22 septembre.

“Une plainte a été déposée au commissariat central de Strasbourg (dimanche) par une jeune femme qui a relaté une agression commise sur sa personne” vendredi 18 septembre près du centre-ville vers 14h “par trois individus qui lui reprochaient de porter une jupe”, a indiqué dans un communiqué la direction départementale de la sécurité publique (DDSP) du Bas-Rhin.



Une enquête a été ouverte “pour violences commises en réunion suivies d’une incapacité n’excédant pas 8 jours”, précise le communiqué, selon lequel la police procède “actuellement au recueil de témoignages et à l’exploitation des images de vidéo-protection”.

“Tu te tais salope et tu baisses les yeux”
La jeune femme, un étudiante strasbourgeoise de 22 ans prénommée Élisabeth, a détaillé son agression à France Bleu Alsace.


Elle rentrait chez elle à pied lorsqu’elle a croisé trois jeunes hommes: l’un d’eux “me dit ‘regardez cette pute en jupe’”, explique-t-elle dans une vidéo diffusée ce mardi sur le site de la radio et dans laquelle on distingue clairement son œil droit tuméfié. Élisabeth lâche un “pardon?” mais s’entend aussitôt répondre : “tu te tais salope et tu baisses les yeux”.

Deux de ses agresseurs lui empoignent alors chacun un bras tandis que le troisième lui assène un coup de poing en plein visage, avant que le trio ne prenne la fuite, selon la jeune femme.

Selon elle, une quinzaine de témoins ont assisté à la scène mais aucun ne l’a aidée ni appelé les secours.

Des agressions “insupportables et inexcusables”
Élisabeth a posté sur les réseaux sociaux des photos de son visage après l’agression, suscitant de très nombreuses réactions indignées.

“Ce qui se serait passé à Strasbourg est inadmissible. C’est pour défendre le droit des femmes à circuler librement que nous avons créé la verbalisation du harcèlement de rue en 2018”, a indiqué à l’AFP la ministre déléguée à la Citoyenneté, Marlène Schiappa, à l’origine de cette loi. Il y a eu 1831 verbalisations en France depuis la promulgation du texte, souligne-t-on dans l’entourage de la ministre.

“J’adresse tout mon soutien aux femmes qui doivent encore subir le harcèlement de rue et des agressions physiques ou sexuelles insupportables et inexcusables!”, a-t-elle ajouté.



“Toutes formes de violences sexistes et sexuelles dans l’espace public sont inadmissibles et je les condamne fermement”, a réagi la ministre déléguée à l’Égalité femmes-hommes, Élisabeth Moreno.

Maire EELV de Strasbourg, Jeanne Barseghian a salué le “courage inouï” de la jeune femme pour avoir pris “la parole publiquement”. “J’ai le sentiment qu’on en est encore au Moyen-âge sur ces questions”, a-t-elle ajouté.

Sur Twitter, la députée européenne centriste et ancienne maire de Strasbourg, Fabienne Keller, s’est dite “choquée par ces actes révoltants qui se multiplient dans des proportions alarmantes”.


Selon les chiffres de la DDSP, “les outrages sexistes sont en légère augmentation” dans le Bas-Rhin, avec “28 faits en 2020 contre 26 en 2019″.

Et pour cette étudiante, il ne s'agit pas d'un "sentiment" d'insécurité, mais bel et bien d'insécurité réelle !!!

Qu'il fait bon vivre à Hong Kong, où les jeunes filles, les jeunes femmes se promènent en mini-jupe, en mini-short, sans que personne n'y trouve à redire.
 
Qu'il fait bon vivre à Hong Kong, où les jeunes filles, les jeunes femmes se promènent en mini-jupe, en mini-short, sans que personne n'y trouve à redire.


Effectivement. C'est le propre de la Chine. Les gens ne trouvent a redire a rien. En passant, c'est quoi un mini-short?
 
Illustration de cette insécurité : à Strasbourg, une étudiante se fait agresser par 3 hommes parce qu'elle porte une jupe.
Et pour cette étudiante, il ne s'agit pas d'un "sentiment" d'insécurité, mais bel et bien d'insécurité réelle !!!
Qu'il fait bon vivre à Hong Kong, où les jeunes filles, les jeunes femmes se promènent en mini-jupe, en mini-short, sans que personne n'y trouve à redire.
Bonsoir Chris