Qui a peur de la chine - géopolitis

Orang Malang

Alpha & Oméga
Modérateur
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23 Oct 2005
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常熟,江苏
Note spécial pour @totoautibet : reportage intéressant et bonne interview / analyse de l'ancien ambassadeur de Suisse

Note bis : le fait que je trouve cela intéressant, ne peut inviter à croire que j'y adhère ...

Lien Youtube :


La puissance chinoise, ses nouvelles routes de la soie et son modèle autoritaire sous le regard d’un diplomate. Les nouvelles routes de la soie, projet colossal de Pékin qui relie l'Europe, l'Afrique, l'Asie à la #Chine, questionne les ambitions stratégiques du régime de #Xi Jinping. Comment analyser cet expansionnisme? Rencontre avec Jean-Jacques de Dardel, ambassadeur suisse en Chine de 2014 à 2019. "Non, la Chine n'a pas une volonté d'hégémonie sur le monde", selon lui. Il s'en expliquera dans cette nouvelle édition de #Géopolitis.

Au sommaire:
- Les nouvelles routes de la soie, cet expansionnisme chinois d’Est en Ouest
- Jean-Jacques de Dardel: "Non, la Chine n'a pas une volonté d'hégémonie sur le monde"
- La technologie au service du contrôle social en Chine
- Jean-Jacques de Dardel: "En Chine, la démocratie n’est pas une aspiration de tous"
- En mars 1999, la colère du président chinois Jiang Zemin contre le gouvernement suisse
 
Note spécial pour @totoautibet : reportage intéressant et bonne interview / analyse de l'ancien ambassadeur de Suisse

Note bis : le fait que je trouve cela intéressant, ne peut inviter à croire que j'y adhère ...

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La puissance chinoise, ses nouvelles routes de la soie et son modèle autoritaire sous le regard d’un diplomate. Les nouvelles routes de la soie, projet colossal de Pékin qui relie l'Europe, l'Afrique, l'Asie à la #Chine, questionne les ambitions stratégiques du régime de #Xi Jinping. Comment analyser cet expansionnisme? Rencontre avec Jean-Jacques de Dardel, ambassadeur suisse en Chine de 2014 à 2019. "Non, la Chine n'a pas une volonté d'hégémonie sur le monde", selon lui. Il s'en expliquera dans cette nouvelle édition de #Géopolitis.

Au sommaire:
- Les nouvelles routes de la soie, cet expansionnisme chinois d’Est en Ouest
- Jean-Jacques de Dardel: "Non, la Chine n'a pas une volonté d'hégémonie sur le monde"
- La technologie au service du contrôle social en Chine
- Jean-Jacques de Dardel: "En Chine, la démocratie n’est pas une aspiration de tous"
- En mars 1999, la colère du président chinois Jiang Zemin contre le gouvernement suisse
Ta sollicitude me touche, merci sincèrement.
Ceci dit cela fait plusieurs fois que je me demande si tu suis les interventions sur le forum ? :siffle: :hum:
Lien retiré
C'était effectivement très intéressant et je me suis empressé de donner mon opinion ici !
 
Ta sollicitude me touche, merci sincèrement.
Ceci dit cela fait plusieurs fois que je me demande si tu suis les interventions sur le forum ? :siffle: :hum:
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C'était effectivement très intéressant et je me suis empressé de donner mon opinion ici !

Je l'avais effectivement vu mais je trouvais que ce reportage devait être mis plus en avant que perdu entre deux pages d'un débat ...

Fait qu'aujourd'hui ... par manque de temps ...
 
Je l'avais effectivement vu mais je trouvais que ce reportage devait être mis plus en avant que perdu entre deux pages d'un débat ...

Fait qu'aujourd'hui ... par manque de temps ...
Sur cela je souscris totalement avec toi !
Cela mérite réellement de s'y attarder car c'est plutôt rare de pouvoir entendre un avis aussi éclairé et concis sur nombre de sujets réputés sensibles !
 
Sur cela je souscris totalement avec toi !
Cela mérite réellement de s'y attarder car c'est plutôt rare de pouvoir entendre un avis aussi éclairé et concis sur nombre de sujets réputés sensibles !

Intéressant aussi le bug diplomatique sino-suisse en 1989 que je ne connaissais pas - Les trois dernières minutes de la vidéo
 
Intéressant aussi le bug diplomatique sino-suisse en 1989 que je ne connaissais pas - Les trois dernières minutes de la vidéo
Oui ! La même vieille casserole Tibétaine agitée par Sarkozy en 2008 sans plus de succès du reste ! Mais bon ça peut encore servir !
Dur dur l'année 89 pour Jiang Zemin, premier secrétaire PCC, bug en Suisse, Tiananmen...
 
La Suisse et la réaction de JIang Zemin me rappellent un passage d'un livre d'un autre Suisse, éminent sinologue, JF BIlleter. J'avais pris des notes sur sa remarque sur la connotation du mot politique en Chine et ailleurs :
"Politique en Grèce
En lisant l’ouvrage de Moses I. Finley « L’héritage de la Grèce », me reviennent en mémoire les remarques du sinologue Jean-François Billeter dont je garde un lointain souvenir sur le mot politique et la difficulté de s’entendre sur un même terme entre Chine et dans les pays occidentaux.​

Le mot politique tire son origine du grec polis et avaient une signification bien particulière comme le rappelle Finley, il a en lui le germe de la démocratie : « … les Grecs accomplirent un pas décisif et même deux : ils firent de la polis la source de l’autorité, au sein même de la communauté, et ils stipulèrent que l’intérêt serait discuté par tous, et en public, en finissant par un vote après décompte des participants. La politique, c’est cela… » (p.64).

Certains « mots chinois ne couvrent pas le même champ sémantique » qu’en français et bien entendu leur connotation et les notions auxquels ils renvoient se recoupent difficilement. On peut avoir l’impression de parler de la même chose lors d’une conversation alors que…



Le texte de Billeter (qui n’utilise pas le pinyin) :

« Le terme chinois, tcheng-tcheu (政治 ) est également un néologisme contemporain, mais le cas de figure est différent. D’abord parce que l’équivalence est univoque : “politique” (nom et adjectif) se traduit toujours par ce même mot, et inversement. Ensuite parce que ce mot est entré dans l’usage commun. Il a cependant une résonance bien différente. En son fond, il renferme une noblesse liée à l’idée de polis, ou de cité, qui est l’association de citoyens égaux et libres délibérant publiquement de la façon de prendre en main leur destin. Tcheng-tcheu est composé de tcheng “gouvernement” et de tcheu “régler”, “assurer le bon fonctionnement” de quelque chose. Le binôme signifie, littéralement, “assurer par le gouvernement le bon fonctionnement (de la société)”. Le noyau ancien qui donne sa valeur à notre notion du “politique” est absent. Le terme chinois n’est pas porteur du gène démocratique. Il va de soi que la langue chinoise possède ses propres réseaux d’associations, ses propres résonances. Le li que j’ai mentionné a une longue histoire. Il est riche de sens et se retrouve dans de nombreuses expressions d’aujourd’hui, savantes autant que familières. Tcheu“régler” a d’abord signifié : “réguler les eaux” afin d’éviter les inondations et d’assurer l’irrigation. Le caractère comporte, à gauche, l’élément de l’eau. Ce mot a ensuite été appliqué aux flux d’énergie qui animent le corps humain, d’où le sens de “guérir” une maladie, et à ceux qui circulent dans le corps social, d’où le sens de “gouverner”, “administrer”. Il semble impliquer le respect de certaines lois de la nature (celles de la physique des liquides) mais, comme l’attestent de nombreuses expressions anciennes et modernes, il n’en a pas moins une forte connotation autoritaire. Quant à tcheng “gouvernement”, il est étymologiquement lié à tcheng_“droit”,“remettre droit”,“rectifier”. L’association d’idée n’est pas éloignée de celle que nous avons dans la famille du radical reg-: régalien,roi,régner,régler,régir, diriger, etc. »



Ces lignes nous montrent clairement la différence entre les deux mondes politiques, l’un où l’on débat, s’écharpe, tente de mettre en place une meilleure démocratie et un autre, pour reprendre le titre d’un célèbre ouvrage, appelé « Sois riche et tais-toi »."

Jiang préfère le "Tais-toi" dans le reportage :pint:
 
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