UE & Brexit

Deal or No Deal ?


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Comment la pandémie exacerbe la concurrence entre États européens par Romain Su Correspondant en Pologne pour Courrier international et Le Soir (Bruxelles)
15 mai 2020

« Si une entreprise a son siège fiscal ou des filiales dans un paradis fiscal, je veux le dire avec beaucoup de force, elle ne pourra pas bénéficier des aides de trésorerie de l’État », avait annoncé le ministre de l’Économie et des Finances, Bruno Le Maire, à l’antenne de France Info jeudi 23 avril. Dans le secteur automobile, les aides pourraient même être conditionnées à la « relocalisation de certaines productions ».

Extrait :
Ailleurs en Europe, comme au Danemark et en Pologne, « l’État n’aidera pas les entreprises qui font de l’évasion fiscale », a-t-on pu lire dans l’Obs. Dans le cas polonais, précise le magazine, les entreprises qui veulent bénéficier des aides doivent satisfaire deux critères : « ne procéder à aucun licenciement et payer des impôts en Pologne ».
Bien que de telles conditions paraissent de bon sens, elles témoignent en réalité de la compétition accrue à laquelle se livrent les États, y compris dans le cadre de l’Union européenne et parfois en dépit de ses règles, au prétexte d’atténuer les dégâts économiques qu’ils ont eux-mêmes provoqués en adoptant des mesures radicales pour lutter contre la pandémie (fermeture des frontières, confinement…).

Dans sa version initiale, le programme d’aide polonais était ainsi réservé aux entreprises dont les « bénéficiaires réels », c’est-à-dire les personnes physiques qui exercent un contrôle significatif sur l’entreprise ou sa société mère, notamment au travers de la détention d’actions, ont « leur résidence fiscale en Pologne et y ont déclaré leurs impôts au cours des deux dernières années d’exercice (si applicable). Il est possible de déroger à cette règle si le bénéficiaire du programme d’aide s’engage à transférer sa résidence fiscale en Pologne dans les neuf mois suivant l’attribution de l’aide ».

Deux observations doivent ici être soulignées. Premièrement, l’application du test de la résidence fiscale aux actionnaires, et pas seulement à l’entreprise proprement dite ou à ses filiales, élimine de fait les sociétés à capitaux étrangers qui sont pourtant créatrices de richesses et d’emplois en Pologne. Imagine-t-on les propriétaires des groupes Auchan, PSA ou Cargill déménager en Pologne pour que leurs filiales locales puissent profiter des aides du gouvernement ?

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Londres présente son nouveau régime douanier post-Brexit

LONDRES (Reuters) - Le Royaume-Uni a présenté mardi un nouveau régime douanier pour l'après Brexit censé se substituer au Tarif extérieur commun (TEC) de l'Union européenne, en maintenant des droits de douane de 10% sur les voitures importées mais en les supprimant sur 30 milliards de livres (33,6 milliards d'euros) d'importations entrant dans les chaînes d'approvisionnement britanniques.


Extrait :
Après avoir confié sa politique commerciale extérieure à l'Union européenne pendant des dizaines d'années, la Grande-Bretagne, qui a quitté officiellement le bloc communautaire le 31 janvier, négocie désormais des accords de libre-échange avec d'autres pays.
Le royaume et les Etats-Unis ont officiellement lancé début mai un premier cycle de négociations commerciales, faisant part de leur souhait d'avancer rapidement vers la conclusion d'un accord de libre-échange.
Le gouvernement britannique souhaite conclure des accords couvrant 80% de son commerce extérieur d'ici trois ans. Le nouveau régime s'appliquera uniquement aux pays pour lesquels aucun accord n'a été conclu.
Londres estime que ce nouveau régime, baptisé UK Global Tariff (UKGT), sera plus simple et moins cher que le TEC européen, car il supprimera notamment tous les droits de douane inférieurs à 2%.

 
Brexit : Londres ne juge pas nécessaires de nouveaux postes à la frontière irlandaise

LONDRES (Reuters) - Le Royaume-Uni a jugé mercredi qu'il ne serait pas nécessaire d'établir des postes douaniers supplémentaires à la frontière irlandaise, en dévoilant ses propositions pour la gestion de cette zone à l'issue de la période de transition post-Brexit qui s'achève à la fin de l'année.

Communique :
Dans ses propositions, le Royaume-Uni estime que "s'il y aura certaines procédures supplémentaires limitées pour les biens arrivant en Irlande du Nord (...) nous comptons bien dédramatiser".
"Il n'y aura pas de nouvelles infrastructures douanières et nous ne voyons pas la nécessité d'en construire. Nous agrandirons cependant quelques points d'entrée pour les biens agroalimentaires afin de les adapter, en proportion des contrôles supplémentaires" qui seront nécessaires, est-il précisé.
La séparation entre l'Irlande du Nord, qui appartient au Royaume-Uni, et la République d'Irlande, Etat membre de l'Union européenne (UE), constitue la seule frontière terrestre entre les deux parties. Elle a été l'une des principales pierres d'achoppement des trois années de discussions entre Londres et l'UE, qui se sont soldées par une sortie officielle du Royaume-Uni du bloc le 31 janvier dernier.
Selon l'accord complexe de séparation, les biens en provenance du reste du Royaume-Uni transitant par l'Irlande du Nord et à destination de l'Irlande ou du reste de l'UE se verront appliquer des tarifs douaniers, nécessitant donc des contrôles.

 
La difficile solidarité européenne par Elie Cohen Directeur de recherche au CNRS
19 mai 2020
Il a suffi que Fitch baisse d’un cran la note de la dette italienne pour que le risque italien revienne sur le devant de la scène et avec lui les menaces sur l’avenir de l’euro.

Extrait : Pire, il a suffi que la Cour de Karlsruhe jette la suspicion sur les opérations de QE en demandant à la BCE de justifier ses achats de titres au regard des seuls objectifs de la politique monétaire pour qu’à nouveau la solidité de l’euro soit questionnée. À nouveau les regards se tournent vers l’Allemagne : à quoi est-elle prête à consentir pour sauvegarder l’Union ? C’est dans ce contexte qu’il faut apprécier l’initiative franco-allemande d’un plan de relance de 500 milliards d’euros.

Une dramaturgie immuable

Dans un article précédent, nous avons pu établir que face à l’urgence l’Union européenne répondait d’abord de la pire façon en opposant des principes juridiques aux ravages humains et économiques de la pandémie, puis que dans un deuxième temps son bras fédéral, la BCE, n’hésitait pas à faire le nécessaire en réinterprétant son mandat avec le PEEP de 750 milliards d’euros, et dans un troisième temps que la Commission et la Banque européenne d’investissements se joignaient à l’effort avec un fonds de 540 milliards d’euros destiné à soulager les chômeurs, à aider les entreprises et à soutenir les pays les plus en difficulté comme l’Italie.
L’urgence passée, comme à son habitude l’Union se propose de préparer l’avenir, de coordonner les politiques de relance voire de faire de la crise une opportunité de rebond de la construction européenne. C’est dans ce cadre que les États membres vont d’abord se déchirer sur la proposition de coronabonds avant de rechercher un compromis sur le fonds de relance.

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Avec de telles economies disparates on peut se poser la question sur les bienfaits d'une monnaie unique ? Ce qui peut relancer une economie est le libre flux de son taux de change ... Mais bon c'est ainsi !
 
Une initiative européenne de relance : une ambition commune pour l'Europe par Pierre Goguet & Eric Schweitzer
27/05/2020


OPINION. Les milieux économiques des pays de l'Union européenne (UE) ont besoin d'un plan de relance coordonné pour éviter les réflexes protectionnistes et la tentation de renationaliser les politiques européennes. Par Pierre Goguet, Président de CCI France, et Eric Schweitzer, Président du DIHK (Deutscher Industrie und Handelskammertag).

Extrait :
Pour surmonter la crise économique provoquée par le coronavirus, l'Europe a besoin d'un plan de relance solide qui corresponde aux besoins de tous les pays de l'UE - un compromis qui soit à la fois audacieux et financièrement responsable sur le long terme. La récente proposition franco-allemande d'un prêt européen de 500 milliards d'euros pour financer la relance européenne porte en soi une grande ambition et envoie ainsi un signal fort de solidarité dans ce contexte. A circonstances exceptionnelles, réponses exceptionnelles. Avec la relance, le plus difficile est encore devant nous. L'initiative de la France et de l'Allemagne de montrer l'exemple et de trouver de nouvelles solutions est l'attitude que nous devons voir de la part des dirigeants européens en ce moment. Une chose est sûre : notre économie souffre, et la crise actuelle réclame des réponses d'une ampleur inégalée, mais certainement à des niveaux qu'aucun Etat européen ne pourra assumer seul.
Nos entreprises doivent trouver les moyens de répondre efficacement à la profonde récession qui touche tous les Etats membres. Le ralentissement économique est évalué à 7,7% dans la zone euro pour 2020. Il était « seulement » de 4% en 2009, au cœur de la crise financière...

Les économies allemande et française dépendent fortement des exportations vers le marché unique, la reprise n'est donc possible que si tous les autres États membres se redressent également. Les entreprises allemandes réalisent 60 % de leurs activités dans l'UE, c'est globalement du même ordre pour les entreprises françaises. De plus en plus de chaînes d'approvisionnement sont transfrontalières dans toute l'Union et des milliers d'entreprises européennes sont en relation d'affaires dans d'autres Etats membres.

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Dernière édition:
Les banques doivent se préparer à un "Brexit sans accord"

Une sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne sans accord est "l'une des nombreuses possibilités à laquelle les banques britanniques doivent se préparer", a averti mercredi la Banque d'Angleterre dans un communiqué, tandis que les négociations sur le Brexit patinent.


Communique :
La déclaration de l'institution intervient après que la chaîne de télévision Sky News a révélé un peu plus tôt que le gouverneur de la Banque d'Angleterre Andrew Bailey avait contacté plusieurs dirigeants bancaires mardi pour leur demander d'accélérer leurs préparatifs en vue d'un "no deal".
"Le gouverneur rencontre très régulièrement les dirigeants des banques britanniques", a sobrement commenté la Banque d'Angleterre.
Les négociations entre Londres et Bruxelles ont repris mardi, sans grand espoir de percée et alors que le fossé reste béant entre les deux parties et que la période de transition expire fin décembre. Une sortie sans accord est souvent considérée par les milieux d'affaires comme le scénario noir pour l'économie du Royaume-Uni.
Architecture de l'accord (un ou plusieurs), conditions de concurrence loyale (sur les normes environnementales, sociales, fiscales), règlement des différends et droits d'accès des pêcheurs aux eaux britanniques font partie des principaux sujets de discorde.
Un bilan des discussions doit être établi en juin lors d'une rencontre au plus haut niveau entre la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, celui du Conseil européen Charles Michel, et le Premier ministre britannique Boris Johnson.
Londres avait fait de ce point d'étape une date butoir en menaçant de ne pas poursuivre les pourparlers si les progrès n'étaient pas suffisants. Mais c'était avant le choc causé par la pandémie, qui a précipité le Vieux Continent dans une récession historique.

 
Relance européenne : le groupe de Visegrad pose ses conditions

LEDNICE, République tchèque (Reuters) - Le groupe de Visegrad, qui rassemble la Hongrie, la République tchèque, la Slovaquie et la Pologne, pourrait approuver le plan de relance post-pandémique présenté par la Commission européenne s'il ne favorise pas les pays les plus riches ou qu'il ne pénalise pas ceux qui sont parvenus à surmonter l'épidémie, a déclaré jeudi le Premier ministre tchèque Andrej Babis.

Communique :
Les dirigeants des quatre pays d'Europe centrale et orientale se sont réunis ce jeudi à Lednice, en République tchèque, pour aplanir leurs divergences et présenter un front unis dans les négociations qui s'annoncent.
Présenté le 27 mai dernier, le plan de la Commission, qui doit encore être approuvé par les dirigeants des Vingt-Sept, propose de débloquer 750 milliards d'euros pour permettre à l'économie du bloc de se remettre de l'épidémie de coronavirus.
Ce fonds, financé par des emprunts réalisés par la Commission au nom des Vingt-Sept, serait reversé aux Etats-membres, aux deux tiers par des dotations et transferts budgétaires et, pour le tiers restant, par des prêts classiques remboursables par les Etats bénéficiaires. L'Italie et l'Espagne en seraient les principaux bénéficiaires.
Troisième pays le mieux loti par ce plan de relance européen, la Pologne en est aussi l'un ses premiers partisans alors que la République tchèque et la Hongrie déplorent qu'elle soient censées recevoir un montant inférieur à celui de l'Allemagne, un des pays d'Europe occidentale où le COVID-19 a fait le moins de victimes.

"Les pays les plus pauvres ne devraient pas avoir à supporter les coûts des plus riches", a déclaré Andrej Babis.

Quant à Viktor Orban, le Premier ministre hongrois, il s'est dit hostile à l'endettement massif prévu par le plan de relance tout en prévenant qu'il pourrait l'approuver si la répartition lui était plus favorable.
"Nous avons une approche positive. Les heures difficiles justifient des mesures difficiles. En ce qui concerne l'économie, les convictions philosophiques doivent dans ce cas être mises de côté", a-t-il dit.


Comme dit precedemment au sujet de ce groupe il faut les inciter a constituer avec le reste des pays de l'Est et autres Balkans une entite economique bien a eux , ces pays n'ont rien a faire dans la CE ce sont des poids morts a la main tendue en permanence qui de plus destabilisent les emplois et les economies en Europe de L'Ouest , Nord et Sud ...
 
... approuver le plan de relance post-pandémique présenté par la Commission européenne s'il ne favorise pas les pays les plus riches ou qu'il ne pénalise pas ceux qui sont parvenus à surmonter l'épidémie,...
Le concept de solidarité n’est-il justement pas que les pays qui s'en sortent le mieux (i.e. ceux qui sont parvenus à surmonter l'épidémie) viennent en aide à ceux qui ont le plus souffert ?
 
Brexit : Londres «confirme formellement» à l'UE ne pas vouloir prolonger la période de transition

Communique : Le Royaume-Uni «a confirmé formellement» vendredi 12 juin à l'Union européenne ne pas vouloir prolonger la période de transition expirant fin décembre pendant laquelle ils doivent s'accorder sur leur relation post-Brexit, avant un mini-sommet consacré à ces négociations lundi.
«J'ai formellement confirmé que le Royaume-Uni ne prolongerait pas la période de transition, et le moment pour demander une extension est désormais passé», a déclaré le ministre Michael Gove sur Twitter après une réunion en ligne avec le vice-président de la Commission européenne chargé des relations institutionnelles Maros Sefcovic.


Ca a le merite d'etre clair !
 
Le concept de solidarité n’est-il justement pas que les pays qui s'en sortent le mieux (i.e. ceux qui sont parvenus à surmonter l'épidémie) viennent en aide à ceux qui ont le plus souffert ?
Nan mais ne t'inquiète pas Chris, ils sont très solidaires avec les contributions françaises au budget européen, les travailleurs détachés et les délocalisations intra-européennes. Donc c'est bon.

Comme dit precedemment au sujet de ce groupe il faut les inciter a constituer avec le reste des pays de l'Est et autres Balkans une entite economique bien a eux , ces pays n'ont rien a faire dans la CE ce sont des poids morts a la main tendue en permanence qui de plus destabilisent les emplois et les economies en Europe de L'Ouest , Nord et Sud ...
Bonjour Maitre,

L'unanimité des états membres est nécessaire pour changer les traités européens, y compris celle de ce groupement d'intérêt économique :p


Brexit : Londres «confirme formellement» à l'UE ne pas vouloir prolonger la période de transition

Communique : Le Royaume-Uni «a confirmé formellement» vendredi 12 juin à l'Union européenne ne pas vouloir prolonger la période de transition expirant fin décembre pendant laquelle ils doivent s'accorder sur leur relation post-Brexit, avant un mini-sommet consacré à ces négociations lundi.
«J'ai formellement confirmé que le Royaume-Uni ne prolongerait pas la période de transition, et le moment pour demander une extension est désormais passé», a déclaré le ministre Michael Gove sur Twitter après une réunion en ligne avec le vice-président de la Commission européenne chargé des relations institutionnelles Maros Sefcovic.


Ca a le merite d'etre clair !
Ça fait vraiment plaisir de voir, pour reprendre les mots de De Gaulle, un "pays qui tienne debout". On en est loin en France, on cautionne encore de se faire plumer comme des mougeons.
 
Brexit : Johnson plaide pour un accord d'ici la fin de l'été

LONDRES (Reuters) - Boris Johnson va plaider lundi pour une accélération des négociations sur l'avenir des relations entre Londres et Bruxelles afin d'aboutir à un accord d'ici la fin de l'été, a déclaré son porte-parole.

Communique :
Le Premier ministre britannique doit s'entretenir dans l'après-midi par visioconférence avec la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, le président du Conseil européen, Cearles Michel, et le président du Parlement européen Davide Sassoli.
"Vous pouvez vous attendre à ce que le Premier ministre réclame davantage d'énergie et d'engagement pour aboutir à un accord d'ici la fin de l'été", a indiqué le porte-parole de Boris Johnson.
Michael Gove, le ministre du Bureau du cabinet britannique, a répété vendredi que Londres ne prolongerait pas la période de transition accompagnant son divorce avec l'UE au-delà du 31 décembre 2020, ajoutant que les délais étaient de toute façon d'ores et déjà dépassés.
Le Royaume-Uni a officiellement quitté l'UE le 31 janvier dernier mais reste soumis aux règles communautaires pendant cette transition qui court jusqu'à la fin de l'année, le temps que les deux parties s'entendent sur leur relation future et évitent le "saut dans le vide" d'un Brexit brutal.

Mais les négociations engagées sur cet avenir piétinent, notamment en ce qui concerne le respect des règles de libre concurrence et le secteur de la pêche.

 
Brexit : Paris refuse de céder à la "pression" et n'exclut pas le "no deal"

Alors que les Britanniques souhaitent être fixés dès juillet sur un accord post-Brexit, l’Union Européenne tente de temporiser et n’exclut pas le risque du "no deal".

Extrait :
"On ne cédera pas à cette espèce de pression du calendrier, à ce sprint final que veulent nous imposer les Britanniques en espérant que nous céderons", a déclaré ce vendredi 19 juin sur Europe 1 Amélie de Montchalin. La secrétaire d'Etat auprès du ministre de l'Europe et des affaires étrangères, chargée des affaires européennes, n'exclut pas l'éventualité d'un "no deal" qui serait plus pénalisant pour les Britanniques que pour les Européens. "Nous ne voulons pas d'un accord pour un accord, on veut un accord mais on veut un accord équilibré, un bon accord, un accord protecteur", a assuré la ministre.

La veille, le Premier ministre britannique Boris Johnson avait déclaré au président français Emmanuel Macron, lors d'un entretien bilatéral à Londres, qu'il ne souhaitait pas prolonger les négociations à l'automne.

 
Pour Unilever, il est évident qu'ils ne vont pas dire: le Brexit ça craint, on se tire. Ils ménagent leur part de marché UK en restant politiquement correct. Mais entre un marché de 70millions et un autre de 400millions, ils ont choisi leur camps.
Ah oui, pas mal tes éclaircissements sur la décision d'Unilver, on croirait presque une prévision de Jacques Attali ou de BHL. Et ce alors même que le gouvernement britannique refuse d'envisager d'envisager une prolongation de la période transitoire.

À l’heure du Brexit, Unilever choisit le Royaume-Uni
Le géant de la grande consommation va fusionner ses entités néerlandaise et britannique pour être basé à Londres.

Unilever a beau être sur le point de céder ses thés anglais Lipton, il n’en est pas moins attaché la Grande-Bretagne. Jeudi, le géant anglo-néerlandais célèbre pour ses marques Dove, Axe, Ben & Jerry’s, Knorr ou Magnum (52 milliards d’euros de chiffre d’affaires) a réaffirmé son projet de fusionner ses deux entités historiques, britannique et néerlandaise, pour ne garder qu’un siège basé à Londres. Ce projet, qui doit obtenir l’aval des actionnaires, viendrait mettre fin à une organisation bicéphale vieille de 90 ans, héritage de l’union entre le fabricant néerlandais de la margarine Unie et celui, britannique, du savon Lever Brothers.

[La suite]
 
Le moment hamiltonien de l’Europe? par Elie Cohen Directeur de recherche au CNRS
26 juin 2020
Après avoir traité l’urgence avec l’intervention massive de la BCE, puis commencé à réparer les dégâts avec le MES, le programme SURE d’indemnisation du chômage et les fonds de la BEI pour relancer l’investissement et aider les PME, la Commission propose un Fonds de relance de 750 milliards d’euros inspiré du projet Merkel-Macron du 18 mai .

Extrait :
Ce fonds serait affecté aux régions aux secteurs et aux pays ayant le plus souffert de la pandémie. Il serait levé par la Commission, garanti par le Budget, et comporterait une part subventions et une part prêts.
L’accueil des médias et au delà des observateurs européens confine à l’enthousiasme : ce serait rien moins que le moment hamiltonien de l’intégration européenne, ce moment ou la confédération mue en fédération, où la mutualisation de la dette ouvre la voie à la création d’une Agence de la dette et donc d’un Trésor européen, et donc à la levée d’impôts européens pour assurer le service de la dette. Une union de transferts basée sur la solidarité et la redistribution s’esquisserait ainsi conférant à terme au Parlement européen un vrai pouvoir législatif au nom du principe « no taxation without représentation ».

Ce moment hamiltonien aurait été rendu possible par la conversion de l’Allemagne à l’Union de Transferts jusque-là rejetée avec constance par Mme Merkel et ses prédécesseurs. À nouveau la question se pose, s’agit-il du dernier tabou allemand qui vient de sauter, ouvrant la voie à l’union politique, ou est-ce une solution ad hoc pour éviter les risques d’éclatement de l’euro, dont l’occasion aura été paradoxalement fournie par l’arrêt eurosceptique de la Cour de Karlsruhe, un moment whatever it takes? Dans les deux cas une avancée notable est réalisée à la faveur de la crise mais la portée n’est bien sûr pas la même.
Ainsi et sans transition l’opinion publique et l’opinion informée ont basculé d’une vision noire de l’Europe, égoïste, incapable de tendre la main à l’Italie en pleine pandémie et donc menacée d’éclatement, à celle d’une Europe qui affronte la crise, réinvente la solidarité et se donne un destin fédéral.

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Globalement le changement dans la continuite !
 
Brexit : La Grande-Bretagne prête au modèle australien faute d'accord

LONDRES (Reuters) - La Grande-Bretagne est prête à quitter l'Union européenne avec un nouveau statut similaire à celui de l'Australie si aucun accord n'est trouvé avec les Européens sur les termes de leur future relation, a déclaré samedi le Premier ministre Boris Johnson à son homologue polonais Mateusz Morawiecki.

Communique :
La Grande-Bretagne a quitté l'Union le 31 janvier, basculant dans une période de transition pendant laquelle elle demeure dans le marché unique européen et l'union douanière. Ce régime expire le 31 décembre et la pression monte pour trouver un accord d'ici la date butoir.
Alors que les positions des deux parties demeurent éloignées, un nouveau cycle de "négociations intensifiées" doit commencer la semaine prochaine.
"Il (Boris Johnson) a dit que la Grande-Bretagne négocierait de façon constructive mais qu'elle était également prête à quitter la période de transition dans un modèle australien si aucun accord ne pouvait être trouvé", a fait savoir Downing Street dans un communiqué.
L'Australie n'a pas d'accord de libre-échange étendu avec l'Union européenne. La plupart des échanges entre les deux parties est régi par les règles standards de l'Organisation mondiale du Commerce, même si des accords spécifiques ont été définis pour certains produits.

 
Boris Johnson va dévoiler un plan de relance de l'économie britannique

Le Premier ministre britannique Boris Johnson va dévoiler un vaste plan de relance, fondé sur la construction d'infrastructures, pour soutenir l'économie britannique, durement affectée par l'épidémie de nouveau coronavirus.


Extrait :
Le dirigeant doit présenter ce programme dans un discours mardi, ont rapporté des médias. Il comprend notamment un plan de reconstruction d'écols. Doté de un milliard de livres (1,1 milliard d'euros), ce programme de reconstruction débutera en 2020/21 et portera d'abord sur 50 projets, ont annoncé ses services dimanche. «Alors que nous nous remettons de la pandémie, il est important que nous jetions les bases d'un pays où chacun a la possibilité de réussir, avec nos jeunes générations au coeur de cette mission», a déclaré le Premier ministre, cité dans un communiqué.

Après avoir été très critiqué sur sa gestion de la pandémie de coronavirus, qui a fait plus de 43.000 morts au Royaume-Uni, ce qui en fait le pays le plus touché d'Europe, Boris Johnson a pour tâche de réussir le déconfinement et de relancer l'économie. Le confinement strict imposé tout le mois d'avril s'est traduit par un effondrement de 20,4% du produit intérieur brut (PIB) britannique, un record historique. Sans aide supplémentaire de l'Etat, le taux de chômage pourrait atteindre des niveaux jamais vus depuis les années 1980, dépassant le pic de 3,3 millions enregistré en 1984, a rapporté dimanche The Observer, citant une analyse de la Bibliothèque de la Chambre des communes.

 
Le commerce extérieur de l'Union européenne par Léo Lictevout
29.06.2020
L'Union européenne est la première puissance commerciale au monde, et possède des accords de libre-échange avec des dizaines de partenaires économiques. En quoi consiste sa politique commerciale, entre libre-échange et lutte contre la concurrence déloyale ? L'essentiel à connaître sur le sujet.

Extrait :
L'Union européenne à 27 est aujourd'hui la première puissance commerciale du monde en termes de flux : la somme de ses importations et de ses exportations représente 4 067 milliards d'euros en 2019. Elle devance de peu la Chine et les Etats-Unis : à eux trois, ils représentent 42 % du commerce international de marchandises en 2018.
Hors commerce entre Etats membres (qui représente environ 1,5 fois le montant du commerce extérieur), les échanges de biens (exportations et importations) de l'UE avec le reste du monde représentent environ 15 % du commerce mondial de biens. En 2019, les exportations européennes atteignent 2 132 milliards d'euros, et ses importations 1 935 milliards d'euros. Sa balance commerciale, excédentaire depuis 2012, atteint 196 milliards d'euros.

Si l'UE-27 se place en première puissance commerciale au monde, elle n'est en 2018 que deuxième importatrice (devancée par les Etats-Unis) et deuxième exportatrice (devancée par la Chine).

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Dernière édition:
Brexit : Merkel prépare (aussi) les esprits à un "no deal"

Après la secrétaire d'Etat française aux Affaires européennes le 19 juin, c'est aujourd'hui la chancelière allemande Angela Merkel qui met en garde l'Union européenne sur le risque d'un échec des négociations sur le Brexit.

Extrait :
L'issue du "no-deal" sur le Brexit est en train de devenir bien plus qu'une probabilité. Après la France, par la voix de sa secrétaire d'Etat française aux Affaires européennes Amélie de Montchalin, qui avait déclaré sur Europe 1 ne pas exclure ce risque, c'est au tour d'Angela Merkel, ce mercredi, premier jour de la présidence par l'Allemagne de l'Union européenne, de réitérer l'avertissement. Devant la chambre des députés allemands, elle a appelé l'Union européenne à se préparer à un éventuel "no-deal".
"Je continuerai à préconiser une bonne solution, mais nous, dans l'UE, devons et devrions nous préparer pour le cas où un accord ne serait pas conclu" a indiqué la chancelière allemande.
Outre-Manche, les banques britanniques ont déjà été mises en garde sur l'éventualité d'une sortie sans accord. Début juin, la Banque d'Angleterre avertissait dans un communiqué que cette sortie était "l'une des nombreuses possibilités à laquelle les banques britanniques doivent se préparer".

 
Brexit : Merkel prépare (aussi) les esprits à un "no deal"

Après la secrétaire d'Etat française aux Affaires européennes le 19 juin, c'est aujourd'hui la chancelière allemande Angela Merkel qui met en garde l'Union européenne sur le risque d'un échec des négociations sur le Brexit.

Extrait :
L'issue du "no-deal" sur le Brexit est en train de devenir bien plus qu'une probabilité. Après la France, par la voix de sa secrétaire d'Etat française aux Affaires européennes Amélie de Montchalin, qui avait déclaré sur Europe 1 ne pas exclure ce risque, c'est au tour d'Angela Merkel, ce mercredi, premier jour de la présidence par l'Allemagne de l'Union européenne, de réitérer l'avertissement. Devant la chambre des députés allemands, elle a appelé l'Union européenne à se préparer à un éventuel "no-deal".
"Je continuerai à préconiser une bonne solution, mais nous, dans l'UE, devons et devrions nous préparer pour le cas où un accord ne serait pas conclu" a indiqué la chancelière allemande.
Outre-Manche, les banques britanniques ont déjà été mises en garde sur l'éventualité d'une sortie sans accord. Début juin, la Banque d'Angleterre avertissait dans un communiqué que cette sortie était "l'une des nombreuses possibilités à laquelle les banques britanniques doivent se préparer".

En revanche notre "Monde" ne prépare pas les esprits Français sur la vision européenne d'Angela Merkel ^^

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